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« Médecins et ingénieurs » : différence entre les versions
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'''À propos de la coronographie''' | '''À propos de la coronographie''' | ||
Le site de l'émission est l'hôpital Broussais (Broussais-la-Charité, 9 rue Didot) où il est procédé à des "coronarographies" (examen médical complémentaire invasif qui utilise la technique de radiographie aux rayons X). À son invité, Desgraupes demande de préciser quel rôle jouent les artères coronaires dans "la vie du cœur". Élargissement du champ pour montrer un homme en blouse blanche qui fait face à Desgraupes : le médecin. Il répond que les coronaires irriguent le | Le site de l'émission est l'hôpital Broussais (Broussais-la-Charité, 9 rue Didot) où il est procédé à des "coronarographies" (examen médical complémentaire invasif qui utilise la technique de radiographie aux rayons X). À son invité, Desgraupes demande de préciser quel rôle jouent les artères coronaires dans "la vie du cœur". Élargissement du champ pour montrer un homme en blouse blanche qui fait face à Desgraupes : le médecin. Il répond que les coronaires irriguent le cœur, lui apportent l'oxygène, le sucre, et les aliments nécessaires. Elles lui permettent également la contraction des muscles cardiaques. Leur occlusion expose à l'infarctus et l'angine de poitrine. Depuis 1958, par des travaux menés aux États-Unis et en Suède, il est devenu possible de les rendre visibles, "par introduction d'une substance opaque aux rayons X, d'obtenir un dessin anatomique des artères coronaires". Jusqu'à présent, il fallait procéder à un enregistrement cinématographique, mais il en résulte "une perte de définition" (nombre de lignes par millimètre) qui ne permet pas de voir les artères les plus fines. "Plus on va loin dans notre analyse, meilleure elle est". Le cliché radiographique le permet beaucoup mieux ; il reproduit dans les dimensions réelles. Il faut que ces instantanés soient de l'ordre du millième de seconde (5 au maximum). Le médecin va à un tableau lumineux préparé au fond de la scène et dessine dessus. Il montre par un premier schéma comment, en deux centièmes de seconde, l'artère coronaire change de trajet, par un second comment l'artère peut être animée d'un mouvement dynamique qui échappe à une photo dont le temps de pose est trop long. (08:21) | ||
'''Dans la salle de radiologie''' | '''Dans la salle de radiologie''' | ||
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'''Prise et examens des clichés''' | '''Prise et examens des clichés''' | ||
Changement d'angle pour montrer le branchement de la seringue d'injection. Elle va déclencher le cliché. Il faut 20 à 30 clichés pour que chaque cliché ait une valeur, sa valeur est conditionnée par son rapport avec les autres. Le médecin enfile un gilet rigide, "vêtement protecteur parce que nous travaillons avec des intensités importantes." La protection est dorsale parce qu'au moment" où je travaille, je ne regarde plus le sujet", c'est-à-dire qu'il lui tourne le dos pour regarder l'écran d'électrocardiogramme. Gros plan sur la main de l'anesthésiste qui agit, la tension baisse, injection. Un bruit saccadé intervient hors champ, Desgraupes explique qu'il correspond à la prise des clichés. Gros plan sur le médecin qui tend son regard vers l'écran, avec une grimace qui exprime sa concentration. Trois minutes séparent la prise des clichés et la possibilité de les analyser après leur développement. Devant un tableau lumineux sur lequel sont fixés les clichés radiographiques, Desgraupes rappelle que chaque cliché se lit en fonction des autres. "On doit les lire un petit peu comme un dessin animé", explique Fayard, "de façon à reconstituer par l'examen successif des images l'impression dynamique. Ici, les coronaires changent d'axe. | Changement d'angle pour montrer le branchement de la seringue d'injection. Elle va déclencher le cliché. Il faut 20 à 30 clichés pour que chaque cliché ait une valeur, sa valeur est conditionnée par son rapport avec les autres. Le médecin enfile un gilet rigide, "vêtement protecteur parce que nous travaillons avec des intensités importantes." La protection est dorsale parce qu'au moment" où je travaille, je ne regarde plus le sujet", c'est-à-dire qu'il lui tourne le dos pour regarder l'écran d'électrocardiogramme. Gros plan sur la main de l'anesthésiste qui agit, la tension baisse, injection. Un bruit saccadé intervient hors champ, Desgraupes explique qu'il correspond à la prise des clichés. Gros plan sur le médecin qui tend son regard vers l'écran, avec une grimace qui exprime sa concentration. Trois minutes séparent la prise des clichés et la possibilité de les analyser après leur développement. Devant un tableau lumineux sur lequel sont fixés les clichés radiographiques, Desgraupes rappelle que chaque cliché se lit en fonction des autres. "On doit les lire un petit peu comme un dessin animé", explique Fayard, "de façon à reconstituer par l'examen successif des images l'impression dynamique. Ici, les coronaires changent d'axe". Grâce à la définition des clichés, "toute la vascularisation du myocarde est sous les yeux". Ici l'examen montre que les angines de poitrine dont se plaignait le patient n'ont pas d'origine cardiaque : "sa coronarographie est normale". "Ça permet de ne pas envisager des solutions qui auraient pu être dramatiques." Cette technique permet un progrès dans la thérapeutique en différenciant un malade d'un autre. Elle doit être confrontée aux affichages de l'électrocardiogramme. "Ce ne sont pas des examens inutiles, ils étaient jusqu'à présent inimaginables d'un point de vue technique". Pour Desgraupes, c'est un cas typique où l'ingénieur est intervenu dans l'action sanitaire. Le médecin enchérit : "Il est indispensable. Le médecin ne peut pas connaître toute la technologie" dont il aurait besoin. Il est cependant appelé à la comprendre pour connaître les limites des capacités de l'ingénieur. Il leur faut trouver un vocabulaire commun. Les "petits appareillages pour avoir une vision analytique du sujet" montrés dans l'émission ne sont pas les seuls à être employés, le médecin en cite d'autres. "L'ingénieur, souvent mathématicien ou physicien, est appelé à les imaginer, les réaliser et les entretenir." (32:15) | ||
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'''Comment les technologies vont intervenir sur l'organisation de l'hôpital et l'économie de la Santé''' | '''Comment les technologies vont intervenir sur l'organisation de l'hôpital et l'économie de la Santé''' | ||
Retour au médecin de la première séquence. Desgraupes évoque "l'intervention de plus en plus grande de la machine et des ingénieurs dans la vie médicale, celle des médecins et de l'hôpital". Le médecin, très concentré, filmé de profil, regardant vers le bas comme s'il était dans ses pensées. "C'est un des problèmes les plus importants de la médecine actuelle", répond-il. Il va sans dire que l'introduction de plus en plus poussée, de plus en plus raffinée de la machine ne supprime pas le personnel, au contraire il l'augmente. Il faudra davantage de monde, et du monde plus éduqué qu'avant. Le deuxième point est qu'on ne peut pas tout connaître. On est obligé de vivre avec les ingénieurs et avec les firmes qui construisent les appareils. Cette introduction de la machine crée chez le médecin l'obligation de travailler en équipes. Chaque acte médical un petit peu compliqué fait intervenir, cinq, six, sept, huit médecins. C'est l'analyse et la thérapeutique collégiales. Ceci fait que les hôpitaux se font de plus en plus techniques, technologiques. Ce qui ne veut pas dire que les médecins deviennent de moins en moins humains. On soigne et on guérit beaucoup mieux les gens maintenant qu'il y a cinquante ans. Le service que nous avons à rendre est d'être sans arrêt au courant du progrès technique en étant secondés par les ingénieurs. L'hôpital devient de plus en plus une usine. Non pas au point de vue de la rentabilité. La médecine ne pourra jamais être rentable. Elle sera de plus en plus chère. C'est le droit à la santé dans tous les pays du monde (Desgraupes lui souffle l'expression "droit à la santé"). | Retour au médecin de la première séquence. Desgraupes évoque "l'intervention de plus en plus grande de la machine et des ingénieurs dans la vie médicale, celle des médecins et de l'hôpital". Le médecin, très concentré, filmé de profil, regardant vers le bas comme s'il était dans ses pensées. "C'est un des problèmes les plus importants de la médecine actuelle", répond-il. "Il va sans dire que l'introduction de plus en plus poussée, de plus en plus raffinée de la machine ne supprime pas le personnel, au contraire il l'augmente. Il faudra davantage de monde, et du monde plus éduqué qu'avant. Le deuxième point est qu'on ne peut pas tout connaître. On est obligé de vivre avec les ingénieurs et avec les firmes qui construisent les appareils. Cette introduction de la machine crée chez le médecin l'obligation de travailler en équipes. Chaque acte médical un petit peu compliqué fait intervenir, cinq, six, sept, huit médecins. C'est l'analyse et la thérapeutique collégiales. Ceci fait que les hôpitaux se font de plus en plus techniques, technologiques. Ce qui ne veut pas dire que les médecins deviennent de moins en moins humains. On soigne et on guérit beaucoup mieux les gens maintenant qu'il y a cinquante ans. Le service que nous avons à rendre est d'être sans arrêt au courant du progrès technique en étant secondés par les ingénieurs. L'hôpital devient de plus en plus une usine. Non pas au point de vue de la rentabilité. La médecine ne pourra jamais être rentable. Elle sera de plus en plus chère. C'est le droit à la santé dans tous les pays du monde (Desgraupes lui souffle l'expression "droit à la santé")". Le médecin met en garde d'autre part sur les limites du rapport aux instruments. L'instrument "doit suivre la pensée de celui qui le gouverne". Il évoque enfin l'obsolescence rapide de ces appareillages. Les employer en permanence permet de les rentabiliser et de leur soumettre davantage de malades. Même s'ils demeurent fonctionnels, le changement des "moyens d'analyse et thérapeutiques" et les attentes qu'ils supposent conduisent à renouveler l'équipement. La médecine devient économiquement "un trou sans fin". Pour Desgraupes, ces observations amènent à donner au mot "rentabilité" un autre sens. Le médecin répond qu'il y a rentabilité, non pour l'économie, mais pour la société "chaque fois qu'on maintient quelqu'un en vie, qu'on repropulse un malade dans le circuit normal de la vie pour qu'il puisse assurer sa fonction aussi rapidement que possible". Il ajoute, avec un rare sourire : "Sur le plan comptable, je ne pense pas que la médecine soit rentable, et je ne le souhaite pas". Desgraupes le remercie, noir, générique de fin. | ||
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Dernière version du 4 février 2025 à 10:56
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Titre :
Médecins et ingénieurs
Série :
Année de production :
Pays de production :
Année de diffusion :
1968
Réalisation :
Durée :
69 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 8 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Oui.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.

