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« Médecins et ingénieurs » : différence entre les versions
De MedFilm PPRD
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'''Prise et examens des clichés''' | '''Prise et examens des clichés''' | ||
Changement d'angle pour montrer le branchement de la seringue d'injection. Elle va déclencher le cliché. Il faut 20 à 30 clichés pour que chaque cliché ait une valeur, sa valeur est conditionnée par son rapport avec les autres. Le médecin enfile un gilet rigide, "vêtement protecteur parce que nous travaillons avec des intensités importantes." La protection est dorsale parce qu'au moment" où je travaille, je ne regarde plus le sujet", c'est-à-dire qu'il lui tourne le dos pour regarder l'écran d'électrocardiogramme. Gros plan sur la main de l'anesthésiste qui agit, la tension baisse, injection. Un bruit saccadé intervient hors champ, Desgraupes explique qu'il correspond à la prise des clichés. Gros plan sur le médecin qui tend son regard vers l'écran, avec une grimace qui exprime sa concentration. Trois minutes séparent la prise des clichés et la possibilité de les analyser après leur développement. Devant un tableau lumineux sur lequel sont fixés les clichés radiographiques, Desgraupes rappelle que chaque cliché se lit en fonction des autres. "On doit les lire un petit peu comme un dessin animé", explique Fayard, "de façon à reconstituer par l'examen successif des images l'impression dynamique. Ici, les coronaires changent d'axe. | Changement d'angle pour montrer le branchement de la seringue d'injection. Elle va déclencher le cliché. Il faut 20 à 30 clichés pour que chaque cliché ait une valeur, sa valeur est conditionnée par son rapport avec les autres. Le médecin enfile un gilet rigide, "vêtement protecteur parce que nous travaillons avec des intensités importantes." La protection est dorsale parce qu'au moment" où je travaille, je ne regarde plus le sujet", c'est-à-dire qu'il lui tourne le dos pour regarder l'écran d'électrocardiogramme. Gros plan sur la main de l'anesthésiste qui agit, la tension baisse, injection. Un bruit saccadé intervient hors champ, Desgraupes explique qu'il correspond à la prise des clichés. Gros plan sur le médecin qui tend son regard vers l'écran, avec une grimace qui exprime sa concentration. Trois minutes séparent la prise des clichés et la possibilité de les analyser après leur développement. Devant un tableau lumineux sur lequel sont fixés les clichés radiographiques, Desgraupes rappelle que chaque cliché se lit en fonction des autres. "On doit les lire un petit peu comme un dessin animé", explique Fayard, "de façon à reconstituer par l'examen successif des images l'impression dynamique. Ici, les coronaires changent d'axe". Grâce à la définition des clichés, "toute la vascularisation du myocarde est sous les yeux". Ici l'examen montre que les angines de poitrine dont se plaignait le patient n'ont pas d'origine cardiaque : "sa coronarographie est normale". "Ça permet de ne pas envisager des solutions qui auraient pu être dramatiques." Cette technique permet un progrès dans la thérapeutique en différenciant un malade d'un autre. Elle doit être confrontée aux affichages de l'électrocardiogramme. "Ce ne sont pas des examens inutiles, ils étaient jusqu'à présent inimaginables d'un point de vue technique". Pour Desgraupes, c'est un cas typique où l'ingénieur est intervenu dans l'action sanitaire. Le médecin enchérit : "Il est indispensable. Le médecin ne peut pas connaître toute la technologie" dont il aurait besoin. Il est cependant appelé à la comprendre pour connaître les limites des capacités de l'ingénieur. Il leur faut trouver un vocabulaire commun. Les "petits appareillages pour avoir une vision analytique du sujet" montrés dans l'émission ne sont pas les seuls à être employés, le médecin en cite d'autres. "L'ingénieur, souvent mathématicien ou physicien, est appelé à les imaginer, les réaliser et les entretenir." (32:15) | ||
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'''Comment les technologies vont intervenir sur l'organisation de l'hôpital et l'économie de la Santé''' | '''Comment les technologies vont intervenir sur l'organisation de l'hôpital et l'économie de la Santé''' | ||
Retour au médecin de la première séquence. Desgraupes évoque "l'intervention de plus en plus grande de la machine et des ingénieurs dans la vie médicale, celle des médecins et de l'hôpital". Le médecin, très concentré, filmé de profil, regardant vers le bas comme s'il était dans ses pensées. "C'est un des problèmes les plus importants de la médecine actuelle", répond-il. Il va sans dire que l'introduction de plus en plus poussée, de plus en plus raffinée de la machine ne supprime pas le personnel, au contraire il l'augmente. Il faudra davantage de monde, et du monde plus éduqué qu'avant. Le deuxième point est qu'on ne peut pas tout connaître. On est obligé de vivre avec les ingénieurs et avec les firmes qui construisent les appareils. Cette introduction de la machine crée chez le médecin l'obligation de travailler en équipes. Chaque acte médical un petit peu compliqué fait intervenir, cinq, six, sept, huit médecins. C'est l'analyse et la thérapeutique collégiales. Ceci fait que les hôpitaux se font de plus en plus techniques, technologiques. Ce qui ne veut pas dire que les médecins deviennent de moins en moins humains. On soigne et on guérit beaucoup mieux les gens maintenant qu'il y a cinquante ans. Le service que nous avons à rendre est d'être sans arrêt au courant du progrès technique en étant secondés par les ingénieurs. L'hôpital devient de plus en plus une usine. Non pas au point de vue de la rentabilité. La médecine ne pourra jamais être rentable. Elle sera de plus en plus chère. C'est le droit à la santé dans tous les pays du monde (Desgraupes lui souffle l'expression "droit à la santé"). | Retour au médecin de la première séquence. Desgraupes évoque "l'intervention de plus en plus grande de la machine et des ingénieurs dans la vie médicale, celle des médecins et de l'hôpital". Le médecin, très concentré, filmé de profil, regardant vers le bas comme s'il était dans ses pensées. "C'est un des problèmes les plus importants de la médecine actuelle", répond-il. "Il va sans dire que l'introduction de plus en plus poussée, de plus en plus raffinée de la machine ne supprime pas le personnel, au contraire il l'augmente. Il faudra davantage de monde, et du monde plus éduqué qu'avant. Le deuxième point est qu'on ne peut pas tout connaître. On est obligé de vivre avec les ingénieurs et avec les firmes qui construisent les appareils. Cette introduction de la machine crée chez le médecin l'obligation de travailler en équipes. Chaque acte médical un petit peu compliqué fait intervenir, cinq, six, sept, huit médecins. C'est l'analyse et la thérapeutique collégiales. Ceci fait que les hôpitaux se font de plus en plus techniques, technologiques. Ce qui ne veut pas dire que les médecins deviennent de moins en moins humains. On soigne et on guérit beaucoup mieux les gens maintenant qu'il y a cinquante ans. Le service que nous avons à rendre est d'être sans arrêt au courant du progrès technique en étant secondés par les ingénieurs. L'hôpital devient de plus en plus une usine. Non pas au point de vue de la rentabilité. La médecine ne pourra jamais être rentable. Elle sera de plus en plus chère. C'est le droit à la santé dans tous les pays du monde (Desgraupes lui souffle l'expression "droit à la santé")". Le médecin met en garde d'autre part sur les limites du rapport aux instruments. L'instrument "doit suivre la pensée de celui qui le gouverne". Il évoque enfin l'obsolescence rapide de ces appareillages. Les employer en permanence permet de les rentabiliser et de leur soumettre davantage de malades. Même s'ils demeurent fonctionnels, le changement des "moyens d'analyse et thérapeutiques" et les attentes qu'ils supposent conduisent à renouveler l'équipement. La médecine devient économiquement "un trou sans fin". Pour Desgraupes, ces observations amènent à donner au mot "rentabilité" un autre sens. Le médecin répond qu'il y a rentabilité, non pour l'économie, mais pour la société "chaque fois qu'on maintient quelqu'un en vie, qu'on repropulse un malade dans le circuit normal de la vie pour qu'il puisse assurer sa fonction aussi rapidement que possible". Il ajoute, avec un rare sourire : "Sur le plan comptable, je ne pense pas que la médecine soit rentable, et je ne le souhaite pas". Desgraupes le remercie, noir, générique de fin. | ||
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Dernière version du 4 février 2025 à 10:56
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Titre :
Médecins et ingénieurs
Série :
Année de production :
Pays de production :
Année de diffusion :
1968
Réalisation :
Durée :
69 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 8 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Oui.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.

