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« La mission Jamot au Cameroun » : différence entre les versions
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|Texte=La première mention de la Mission Jamot est à 02:40. Le préambule, insistant sur les ravages de la Maladie du sommeil, sert à en montrer la nécessité. D'une part secourir la population, d'autre part, selon une | |Texte=La première mention de la Mission Jamot est à 02:40. Le préambule, insistant sur les ravages de la Maladie du sommeil, sert à en montrer la nécessité. D'une part secourir la population, d'autre part, selon une idée colonialiste, restaurer la capacité de production en matières premières de la colonie pour le bénéfice de la métropole. Ce préambule sert aussi à mettre ces ravages sur le compte du premier colon, l'Allemagne. Ainsi, avec l’idée de la mission et de sa réussite, ce dernier est amené à se dire que le Cameroun se porte mieux depuis la présence française. | ||
Le film comporte des images tournées pour le compte des personnels médicaux, en particulier les plans sur les techniques et les méthodes de soins et de dépistages. Le film a été adapté pour le grand public avec notamment l’ajout d’une bande sonore. | Le film comporte des images tournées pour le compte des personnels médicaux, en particulier les plans sur les techniques et les méthodes de soins et de dépistages. Le film a été adapté pour le grand public avec notamment l’ajout d’une bande sonore. | ||
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|Texte='''Préambule : une intervention nécessaire''' | |Texte='''Préambule : une intervention nécessaire''' | ||
La scène d’ouverture nous montre des corps squelettiques de malades. Il s’agit d’appuyer la situation dramatique du Cameroun face à la maladie du sommeil avant la mission Jamot. Le plan est fixe. S’ensuit l’apparition à l’image d’une carte permettant à la population de localiser le Cameroun. En effet, pour la population, les colonies ne sont souvent qu’une destination lointaine et exotique. La promotion des films coloniaux doit permettre une meilleure connaissance des colonies et vise à développer une fierté de ces dernières. Avec l’apparition de la carte, des chiffres sont donnés pour rappeler la gravité de la situation sanitaire au Cameroun avant 1926 et le début de la mission Jamot. Sur des paysages camerounais, le commentaire précise les facteurs de contamination rapides (les pirogues et la mouche tsé-tsé). Les plans des paysages sont fixes et la mouche | La scène d’ouverture nous montre des corps squelettiques de malades. Il s’agit d’appuyer la situation dramatique du Cameroun face à la maladie du sommeil avant la mission Jamot. Le plan est fixe. S’ensuit l’apparition à l’image d’une carte permettant à la population de localiser le Cameroun. En effet, pour la population, les colonies ne sont souvent qu’une destination lointaine et exotique. La promotion des films coloniaux doit permettre une meilleure connaissance des colonies et vise à développer une fierté de ces dernières. Avec l’apparition de la carte, des chiffres sont donnés pour rappeler la gravité de la situation sanitaire au Cameroun avant 1926 et le début de la mission Jamot. Sur des paysages camerounais, le commentaire précise les facteurs de contamination rapides (les pirogues et la mouche tsé-tsé). Les plans des paysages sont fixes et la mouche apparaît en gros plan derrière une vitre de microscope. En plan large, on nous montre l’afflux de populations malades voulant se faire soigner dans les rares dispensaires de la région. (02:37) | ||
'''La mission Jamot''' | '''La mission Jamot''' | ||
Présentation des préconisations du docteur Jamot pour dépister au mieux la maladie | Présentation des préconisations du docteur Jamot pour dépister au mieux la maladie (issues d’un témoignage de 1920). Son visage est en arrière-plan puis zoomé. Un médecin blanc marque les malades. Les tests au microscope sont effectués par des médecins ou infirmiers camerounais. Le médecin français n’est là que pour contrôler. En gros plan, le microscope au travail, puis les malades regroupés et exemptés de travail et d’impôts. Au moment où le commentaire évoque le début de la mission, en plan large, on peut à nouveau voir le paysage mais cette fois-ci le réalisateur insiste sur les installations médicales et modernes installées à Ayos. C’est ici que l’on décide d’installer le centre des soins de la mission. Dans le plan qui suit, on se rapproche des baraquements. On y voit une grande population camerounaise. Le plan s’effectue cette fois-ci de gauche à droite. Vu la rigidité du mouvement et son côté robotique, on peut penser à un plan panoramique d’une caméra sur pied. La voix off nous explique ensuite que des Camerounais sont formés sur place afin d’effectuer les dépistages et qu’ils étaient trop peu nombreux en 1925 avant le début de la mission. D’où la nécessité d’une mission permanente française. L’accent est sans cesse mis sur la nécessité de cette dernière. On peut voir ici que le réalisateur et le docteur chargé du scénario tentent d’insister sur le fait que l’intervention de la France était inéluctable afin de rétablir la situation. Le colonialisme est ici vu comme un objet nécessaire et ce, afin de sauver des populations jugées incapables de le faire elles-mêmes. (04:00) | ||
'''Montrer la maladie, montrer les malades''' | '''Montrer la maladie, montrer les malades''' | ||
En plan large, afflux de | En plan large, afflux de Camerounais venant se faire dépister à Ayos. Séquence d'explication de la maladie du sommeil avec des plans de malades, dirigés par une main qui entre dans le champ, pour illustrer ses différents symptômes. (09:52) Séquence sur le rôle de supervision de la mission par des médecins français originaires de la métropole. Sur un plan large d’Ayos, exposé sur la logistique de la mission Jamot. Après quatre mois de formation à Ayos, les médecins se rendent de village en village afin de mettre en place des laboratoires mobiles. La mise en scène insiste sur la coopération et le bon accueil de la population locale puis sur la rigueur de travail des infirmiers camerounais préalablement formés au centre de Ayos. Une séquence montre un infirmier camerounais manipulant son microscope. | ||
'''Mise en oeuvre et supervision''' | '''Mise en oeuvre et supervision''' | ||
Arrivée de malades venant se faire dépister. | Arrivée de malades venant se faire dépister. Ils sont triés par une marque à la craie par le médecin-chef. Différents infirmiers travaillent devant leur microscope avec un suivi effectué par un médecin français. Ensuite, les malades passent devant un personnel qui s'occupe de l’enregistrement des cas puis, ils rejoignent leur village. Le chef local de chaque village lance un appel à la population pour l'appeler à coopérer. | ||
Plan fixe sur un médecin : il valide le traitement pendant que les infirmiers travaillent à côté pour lui. Sur le fond d’une carte du Cameroun en arrière-plan, indication des chiffres positifs de l’intervention française. Plan du docteur Jamot et de ses équipes sous un porche de bâtiment : ils sourient, confirmant en quelque sorte le caractère positif de ce premier bilan. Une musique entraînante renforce le message. (15:15) | Plan fixe sur un médecin : il valide le traitement pendant que les infirmiers travaillent à côté pour lui. Sur le fond d’une carte du Cameroun en arrière-plan, indication des chiffres positifs de l’intervention française. Plan du docteur Jamot et de ses équipes sous un porche de bâtiment : ils sourient, confirmant en quelque sorte le caractère positif de ce premier bilan. Une musique entraînante renforce le message. (15:15) | ||
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151. URL : https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2004- 4-page-135.htm | 151. URL : https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2004- 4-page-135.htm | ||
Milleliri Jean-Marie, Bull Soc Pathol Exot, 2004, 97, 3, 213-222 213 Cet article relate l' | Milleliri Jean-Marie, Bull Soc Pathol Exot, 2004, 97, 3, 213-222 213 Cet article relate l'œuvre du Docteur Eugène Jamot (1879-1937), médecin militaire français, qui consacra 25 ans de sa vie à la lutte contre la maladie du sommeil en Afrique. | ||
Lachenal Guillaume, « Le médecin qui voulut être roi. Médecine coloniale et utopie au Cameroun », Annales. Histoire, Sciences Sociales, 2010/1 (65e année), p. 121-156. URL : https://www.cairn.info/revue-annales-2010-1-page-121.htm | Lachenal Guillaume, « Le médecin qui voulut être roi. Médecine coloniale et utopie au Cameroun », Annales. Histoire, Sciences Sociales, 2010/1 (65e année), p. 121-156. URL : https://www.cairn.info/revue-annales-2010-1-page-121.htm | ||
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Dernière version du 17 avril 2023 à 23:15
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Titre :
La mission Jamot au Cameroun (1926-1932)
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
16 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Arègue Reihanian-Hadany, Maxime Diebold

