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« Et la vie continue » : différence entre les versions
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|Texte= | |Texte=Présentation de l’héliothérapie développée par le Dr. Auguste Rollier à Leysin pour combattre la tuberculose. | ||
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|Texte=Le documentaire présente | |Texte=Le documentaire présente le séjour à Leysin de patients atteints de tuberculose. Il met l'accent sur les soins prodigués, particulièrement l’héliothérapie développée par le médecin Auguste Rollier. Nous pouvons voir comment le malade est d’abord examiné, puis traité ainsi que sa vie en cure. Le film insiste sur le fait que, même en période de maladie et de convalescence, la vie, le travail et les loisirs peuvent se poursuivre. Surtout, le film donne un message d’espoir, nous montrant qu'une prise en charge de la tuberculose est désormais possible. | ||
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Et la vie continue… se situe dans le contexte d’après-guerre. Au XIXe siècle, la tuberculose a causé des dégâts considérables, devenant ainsi une préoccupation majeure des politiques de santé publique au début du XXe siècle. Pour accueillir les malades, de multiples structures ont été érigées, telles que les sanatoriums. Ce film explore l’organisation de la vie des | Charles-George Duvanel (1906 – 1975) est un cinéaste suisse qui, pendant les années 1910 et 1920, se forme de manière autodidacte en collaborant avec des professionnels comme Émile Gos. Après des études de commerce, il se perfectionne aux côtés d’Arthur-Adrien Porchet au sein de l’Office cinématographique de Lausanne. Il développe une expertise dans les actualités hebdomadaires, lesquelles influencent la pratique documentaire de nombreux cinéastes. Ce mode de filmage devient ainsi un élément essentiel de la production cinématographique en Suisse (Jaques 2016, 165). Établi à Genève, il a poursuivi une carrière de producteur-réalisateur indépendant, se spécialisant dans la réalisation de films sur commande, notamment pour les Chemins de fer fédéraux suisses, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l'Office suisse d'expansion commerciale. Entre 1935 et 1971, il a collaboré avec le laboratoire Cinégram de Genève, ainsi qu'avec des partenaires tels que le critique de cinéma Arnold Kohler, l'écrivain Maurice Zermatten et le musicien Hans Haug. En tant que membre fondateur de l'Association suisse de producteurs de films en 1935, il a également siégé à la Chambre suisse du cinéma de 1942 à 1963 (Cosandey 2023). | ||
''La tuberculose après la Seconde Guerre Mondiale'' | |||
''Et la vie continue…'' se situe dans le contexte d’après-guerre. Au XIXe siècle, la tuberculose a causé des dégâts considérables, devenant ainsi une préoccupation majeure des politiques de santé publique au début du XXe siècle. Pour accueillir les malades, de multiples structures ont été érigées, telles que les sanatoriums. Ce film explore l’organisation de la vie des patientes et patients au sein d’établissements à Leysin consacrés à l’héliothérapie. Depuis la fin du XIXe siècle, l’héliothérapie a été bénéfique dans le traitement de la tuberculose. Le documentaire a été tourné une année après le premier essai clinique randomisé de l’histoire de la médecine pour la streptomycine, antibiotique destiné à traiter la tuberculose. L'introduction des antibiotiques a significativement réduit le risque de contagion en Suisse, entraînant une nette diminution du nombre de décès liés à la tuberculose (passant de 3055 en 1947 à 869 en 1957, puis à seulement 20 en 2008). Cette avancée médicale a rendu les institutions antituberculeuses obsolètes. Dans les années 1960, les sanatoriums et les préventoriums ont fermé leurs portes, laissant place à une transformation de ces établissements en hôtels, cliniques de réhabilitation, ou centres de traitement pour d'autres affections pulmonaires telles que l'asthme et les allergies respiratoires (Corti 2012). | |||
Entre 1900 et 1931, un total de 277 nouveaux édifices de tailles et de styles divers et variés sont érigés par des sociétés et des particuliers. 38 de ces bâtiments ont par exemple vu le jour en 1915. Grâce à de campagnes publicitaires très efficaces, les établissements dirigés par le médecin Auguste Rollier (1874 – 1954) connaissent un succès retentissant, propulsant Leysin au rang de destination thérapeutique emblématique. En 1940, Rollier supervise pas moins de 18 sanatoriums qui accueillent plus de 1 500 curistes venant du monde entier. En parallèle, de nombreux centres de cure indépendants ont été construits dans la station, principalement dans l’entre-deux-guerres. En 1946, la station compte ainsi 3 500 patients répartis dans 80 sanatoriums (Chappuis 2021). | Entre 1900 et 1931, un total de 277 nouveaux édifices de tailles et de styles divers et variés sont érigés par des sociétés et des particuliers. 38 de ces bâtiments ont par exemple vu le jour en 1915. Grâce à de campagnes publicitaires très efficaces, les établissements dirigés par le médecin Auguste Rollier (1874 – 1954) connaissent un succès retentissant, propulsant Leysin au rang de destination thérapeutique emblématique. En 1940, Rollier supervise pas moins de 18 sanatoriums qui accueillent plus de 1 500 curistes venant du monde entier. En parallèle, de nombreux centres de cure indépendants ont été construits dans la station, principalement dans l’entre-deux-guerres. En 1946, la station compte ainsi 3 500 patients répartis dans 80 sanatoriums (Chappuis 2021). | ||
''Auguste Rollier'' | |||
Rollier s’installe à Leysin en 1903 et ouvre la clinique Le Chalet destinée aux enfants, puis établit un véritable empire : en 1940, il est responsable de dix-huit cliniques accueillant près de 1500 tuberculeux qui bénéficient aussi de ses techniques orthopédiques. R. s’inspire à la fois de la médecine géographique, qui tire parti du climat, et des procédés héliothérapiques de Niels Ryberg Finsen au Danemark et d’Oskar Bernhard aux Grisons. Il profite de la situation idéale de Leysin pour mettre au point sa "cure solaire". Destinée avant tout aux malades atteints de tuberculose extrapulmonaire et ostéo-articulaire, elle insiste sur les effets stimulants du climat d’altitude et du bain de soleil pour l’ensemble de l'organisme. Partisan d'une médecine holiste, R. développe la notion d’"orthopédie morale", destinée à renforcer sur le plan social et moral les bienfaits physiques de l’héliothérapie. Il prône la pratique de la culture physique et d’activités renforçant la vie morale et spirituelle (chœurs de malades, bibliothèque, scoutisme). Il instaure des écoles de plein air et met sur pied en 1930 la Clinique manufacture, où les malades exercent une activité manuelle. Sa réputation dépasse les frontières de la Suisse : de nombreux médecins assistants viennent suivre son enseignement à Leysin, comme les étudiants de l’université de Lausanne, dont il sera professeur honoraire en 1928. Docteur honoris causa des universités de Lausanne (1917) et de Berne (1944). Chevalier de la Légion d'honneur. L’impact de la doctrine de R. s’estompe peu à peu après 1945. (d'ap. Barras) | |||
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|Texte=Le documentaire est composé d’images prises dans une clinique à Leysin et ses alentours. Il est accompagné d’une musique extradiégétique ainsi que d’une voix over qui guide les spectateurs dans l’interprétation des images. Le film s’ouvre sur le plan d’un homme qui éternue ; | |Texte=Le documentaire est composé d’images prises dans une clinique à Leysin et ses alentours. Il est accompagné d’une musique extradiégétique ainsi que d’une voix over qui guide les spectateurs dans l’interprétation des images. Le film s’ouvre sur le plan d’un homme qui éternue ; le commentaire intervient : « Santé ! Avez-vous songé à tout ce que ce mot veut dire ? » Par cette question, le commentateur interpelle directement le spectateur et stimule sa réflexion sur cette expression en apparence banale. Et pourtant, signale-t-il, « la santé c’est tout ». La santé est synonyme de joie, de beauté, de force. Mais dans certaines circonstances, comme la guerre, elle peut également être mise en péril. Ce commentaire combine deux modalités discursives : une modalité informative qui nous renseigne sur le sujet traité, nous oriente dans la lecture des images, et une modalité plus poétique et lyrique qui confère au discours une dimension emphatique, typique des documentaires de l’époque. | ||
Nous observons le quotidien des patient.e.s. sur une année qui, malgré la maladie, continuent leurs activités | Nous observons le quotidien des patient.e.s. sur une année qui, malgré la maladie, continuent leurs activités. Le ton des images ainsi que de la bande sonore est positif afin de transmettre un message d’espoir (ce terme est d’ailleurs répété à plusieurs reprises). Jusqu’à la deuxième minute, l’intonation du commentaire est grave, conférant au propos sur la tuberculose une dimension dramatique. A d'autres passages, le film se fait plus léger légèreté afin de dédramatiser le sujet. Même si le patient doit partir loin de chez lui pour aller en cure, cela ne veut pas dire que sa vie s’arrête pour autant. Au contraire, « la vie continue », comme on peut l’entendre à plusieurs reprises. Cette formule répétée suggère que la tuberculose n’est pas fatale, qu’une solution existe combinant héliothérapie, gymnastique, thérapies occupationnelles, le tout avec le soutien bienveillant et professionnel du corps médical. | ||
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|Texte=La santé et la médecine sont présentées dans des activités quotidiennes. Nous pouvons voir le parcours de | |Texte=La santé et la médecine sont présentées dans des activités quotidiennes. Nous pouvons voir le parcours de patients, des examens médicaux qu’ils subissent, des soins apportés durant la cure, jusqu’à la guérison finale. Le but du documentaire est de montrer l’efficacité des traitements, et principalement de l’héliothérapie. Il montre aussi que les soins ne sont pas lourds pour le patient, qui peut continuer à travailler et avoir des loisirs. Le soutien médical est présenté autant d’un point de vue physique que moral. Plusieurs plans montrent les équipes médicales occupées à examiner les patients et à échanger avec eux, ainsi qu’à discuter de certains cas sur la base de radiographies. Le film insiste sur le matériel technique à disposition, sur les procédures (par exemple le pneumothorax), sur le rôle d’« ami, de confident, de conseiller » du médecin. La médecine est synonyme de progrès et d’humanisme, elle est la solution quand la maladie s’installe et altère les membres. Dans une logique rhétorique typique du discours médical, le film juxtapose des images de patients avant et après le traitement, de sorte à mettre en évidence le pouvoir transformateur de la cure. | ||
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|Texte=Dans les salles de cinéma ; la | |Texte=Dans les salles de cinéma ; la Journée du film suisse à Bruxelles en novembre 1949; la Biennale de Venise de 1950 ; la 65e assemblée générale de l’Association des Intérêts de Genève en 1950; le 25e anniversaire de la Cité Universitaire de Paris durant l’été 1950; l’assemblée générale de la Société de Développement du quartier de l’Est lausannois le 17 avril 1951; la Xe assemblée générale de l’Association cantonale vaudoise des hôteliers en juin 1951. | ||
Le documentaire est prévu au départ pour être diffusé dans les salles de cinémas suisses romandes. Et la vie continue… est finalement diffusé lors de plusieurs assemblées ainsi qu’à la Biennale de Venise ce qui souligne le succès du documentaire ainsi que de son réalisateur. | Le documentaire est prévu au départ pour être diffusé dans les salles de cinémas suisses romandes. Et la vie continue… est finalement diffusé lors de plusieurs assemblées ainsi qu’à la Biennale de Venise ce qui souligne le succès du documentaire ainsi que de son réalisateur. | ||
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|Texte='''Importance et fragilité de la santé''' | |Texte='''Importance et fragilité de la santé''' | ||
La musique du générique s’arrête et le film s’ouvre sur un plan d’un homme éternuant. À la suite de cette image, | |||
La musique du générique s’arrête et le film s’ouvre sur un plan d’un homme éternuant. À la suite de cette image, le commentaire s’adresse au spectateur en disant : « Santé ! Avez-vous songé à tout ce que ce mot veut dire ? ». Il énumère plusieurs significations, telles que : « source de la joie » ou encore « gage de beauté », avec des plans de femmes discutant, prenant le soleil. Puis le film enchaîne sur des images d’ouvrier, torse nu, travaillant en plein soleil. Ces images illustrent le commentaire : « c’est la force qui rend facile les travaux ». Cette séquence illustre la définition d’être en bonne santé. Santé qui sera mise en péril plus tard par la tuberculose et donc souligne son importance. | |||
Plan représentant des ruines causées par la guerre, et même un crâne humain. Ces scènes sont utilisées comme métaphore de la fragilité de la santé qui est appuyée par les paroles sur un ton grave : « comme les civilisations humaines les plus prospères sur lesquelles les guerres accumulent les pleurs et les ruines, la santé est vulnérable et constamment menacée ». Plan montrant le bacille de Koch sur fond noir. Images de population vivant dans les ruines, puis de peuple plus bourgeois faisant la fête, avec les bacilles en superposition. Cette séquence démontre le fait que la tuberculose peut toucher tout le monde, peu importe le milieu dans lequel nous vivons. (1:48) | |||
'''Contexte''' | '''Contexte''' | ||
Sur les images d’une femme montant dans un train, commentaire : « Un nom est prononcé Leysin. Il faut quitter la plaine, arracher une vie à la maladie ». Paysages, vie des habitants du village. La musique donne une connotation positive et patriotique de ce contexte. | |||
Images scientifiques : une station météo et des outils de géographes. « Un médecin est alors venu, qui gagne par la douceur des paysages s’est mis à étudier le climat montagnard », ce sont les paroles qui accompagnent ces plans. Nous pouvons supposer que c'est Auguste Rollier. Première apparition visuelle des cliniques avec en commentaire : « Et c’est ainsi que de la petite clinique de bois aux sanatoria élevant leurs grands murs blancs dans les pâturages, Leysin est devenu aujourd’hui une vaste cité étagée au flanc des alpes suisses tournée comme les fleurs vers le soleil ». Cette séquence raconte comment Leysin est devenue une station réputée pour ces cures d’héliothérapie. (3:35) | |||
'''Aspect scientifique de la médecine''' | '''Aspect scientifique de la médecine''' | ||
Examens médicaux que subit un patient, avec différents outils, comme des microscopes ou des seringues. Commentaire : « la science se penche sur la tuberculose, sur ce fléau qui atteint tous les organes, les membres du corps humain ». Un médecin fait une radiographie du thorax d’un patient. La musique s’arrête, le commentaire : « le bacille de Koch s’attaque facilement aux poumons ; le premier souci du médecin sera de déceler et de localiser les lésions ». (5:08) | |||
'''Le quotidien rythmé des patients''' | '''Le quotidien rythmé des patients''' | ||
Les patients non alités peuvent reprendre un train de vie plus « normal ». Ils | Commentaire : « Comme le poumon immobilisé par le pneumothorax, le malade est astreint au repos. Le corps tout entier va participer à la régénération. Et la vie continue… » Une infirmière installe un patient pour qu’il soit confortable dans son lit avec en arrière-plan le paysage montagneux de Leysin. Plusieurs images de malades défilent, certains lisent, d’autres peignent, ponctuées de la phrase et la vie continue. Malgré l’alitement le patient peut continuer de pratiquer ses loisirs. Séquence sur le quotidien des patients, loisirs, visite journalière du médecin qui est désigné comme étant « l’ami, le confident, le conseiller » et les différents soins qui prennent. Ces différents éléments permettent d’établir une vision positive des cures et des médecins. « De l’aube naissante au soir tombant, on vit sur les galeries », l’accent est remis sur les bénéfices de l’héliothérapie. | ||
La routine quotidienne de la cure revient avec l’heure de la sieste, élément partagé avec tous les villageois | |||
Les patients non alités peuvent reprendre un train de vie plus conforme au rythme « normal ». Ils participent à la vie dans le village, aller au marché, faire des achats, s’installer en terrasses. Repas de midi montré comme un moment créateur de lien entre les patients. « Ceux qui ont pu quitter leurs alvéoles vont se retrouver nombreux autour des tables aux nappes blanches où de solides amitiés se nouent ». | |||
La routine quotidienne de la cure revient avec l’heure de la sieste, élément partagé avec tous les villageois. « La cité montagnarde va vivre maintenant le conte de la belle au bois dormant ». Les patients, les villageois, les automobilistes doivent s’arrêter aux heures prévues. Les malades font donc partie intégrante du village. Puis la musique reprend, « la vie continue ». Les loisirs effectués par les curistes : jeu d’échec, de carte, visites au cinéma, au théâtre, au tea-room. Ceux qui ne sont pas alités peuvent se promener dans Leysin. le film par moments fonctionne comme une réclame touristique. (11 :19) | |||
'''Et la vie continue''' | '''Et la vie continue''' | ||
Retour à la clinique. « Ainsi passent les jours ». Ce n’est plus le rythme de vie d’une journée qui nous est présenté, mais le séjour sur un plus long terme. Des patients en train de travailler, même au lit, avec différents outils et machines adaptés. Artisans, ouvriers, commerçants, artistes, écrivains et étudiants. Une bibliothèque est à disposition des étudiants, le laboratoire est même mis à disposition d’un jeune chimiste. | |||
La séquence suivante se concentre sur une patiente | |||
Dimanche au sanatorium. Son des cloches de l’église : « le dimanche est au clocher ». Les patientes éclaireuses même alitées sont aidées afin de pouvoir effectuer le salut au drapeau dans la montagne. Les moins touchées pourront même jouer au théâtre autour d’un feu de bois. | |||
La séquence suivante se concentre sur une patiente : Nicole. Elle se déplace à l’aide de béquilles dans les rues de Leysin, une enveloppe à la main. « Ne la plaignez pas quand vous la voyez déambuler en béquilles. Son horizon n’est plus fermé par les murs d’une chambre ». Par l’utilisation du 'vous', le spectateur est interpellé directement et est invité à revoir les préjugés qu’il aurait pu avoir. Nicole regarde le train qui redescend en plaine, symbole du retour à la maison. Cette nostalgie de la rentrée est accentuée avec le travelling avant, imitant le mouvement du train. La figure de Nicole se rapetisse, la musique ralentit, le commentaire nous informe que "demain elle sera guérie". Fondu au noir. (14 :28) | |||
'''Les patients au fil des saisons''' | '''Les patients au fil des saisons''' | ||
Après l’hiver vient le printemps | Après les journées, les semaines, le film fait place aux saisons. Nous voyons des toits enneigés : « l’hiver anime la montagne de ses paillettes brillantes ». Nous observons ensuite différentes activités hivernales : luge, ski, décorations des galeries. Nous voyons des adultes et des enfants, les activités sont pour tous « petits et grands ». Une fois de plus, le film montre que même les patients alités peuvent bénéficier des joies de la saison froide en faisant du traineau. Grâce au rythme de la musique, au ton enjoué du commentaire et des différentes activités représentées, l’hiver est montré comme un moment joyeux pour tous. | ||
Après l’hiver vient le printemps, synonyme de renouveau. De jeunes patients font de la gymnastique au soleil. Des fleurs se balancent au grès du vent. Le tout est accompagné d’une musique légère en fond et du commentaire qui dit : « Des corps harmonieux le fêtent et fêtent leur guérison en un hymne à la joie et à la vie comme les fleurs qui relève la tête après l’ouragan plus fraîches et plus belles ». Le printemps est présenté comme métaphore de la guérison du patient. Tout comme la nature, sa santé renaît, il pourra rentrer. « Le gai papillonnement des draps ; un sourire fleuri à la portière ». | |||
La musique ralentit, le ton de la voix baisse également sur l’image du train qui redescend en pleine et disparait dans un fondu au noir. (17 :04) | |||
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|Notes complémentaires={{HTNotes | |Notes complémentaires={{HTNotes | ||
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La séquence suivante se concentre sur une patiente en particulier, Nicole. Nous pouvons l’observer se déplacer à l’aide de béquilles dans les rues de Leysin, une enveloppe à la main. La voix over précise : « ne la plaignez pas quand vous la voyez déambuler en béquilles. Son horizon n’est plus fermé par les murs d’une chambre ». Par l’utilisation du « vous », le spectateur est interpellé directement et est invité à revoir ses préjugés. Une fois de plus, la situation du malade est représentée de manière positive car Nicole se trouve sur le chemin de la guérison. Par après, nous l’apercevons regarder le train qui redescend vers la plaine, symbole du retour prochain à la maison. Filmé depuis le train en mouvement, le plan montre la figure de Nicole qui se rapetisse, la voix-over indiquant que demain « elle sera guérie ». L’espoir est donc permis pour cette jeune fille qui s’en ira demain « d’une allure dansante comme les autres jeunes filles ». La séquence se termine sur un fondu au noir (14′ 28″). | La séquence suivante se concentre sur une patiente en particulier, Nicole. Nous pouvons l’observer se déplacer à l’aide de béquilles dans les rues de Leysin, une enveloppe à la main. La voix over précise : « ne la plaignez pas quand vous la voyez déambuler en béquilles. Son horizon n’est plus fermé par les murs d’une chambre ». Par l’utilisation du « vous », le spectateur est interpellé directement et est invité à revoir ses préjugés. Une fois de plus, la situation du malade est représentée de manière positive car Nicole se trouve sur le chemin de la guérison. Par après, nous l’apercevons regarder le train qui redescend vers la plaine, symbole du retour prochain à la maison. Filmé depuis le train en mouvement, le plan montre la figure de Nicole qui se rapetisse, la voix-over indiquant que demain « elle sera guérie ». L’espoir est donc permis pour cette jeune fille qui s’en ira demain « d’une allure dansante comme les autres jeunes filles ». La séquence se termine sur un fondu au noir (14′ 28″). | ||
'''Les | '''Les patients au fil des saisons''' : | ||
La dernière séquence du film s’ouvre avec une musique plus dynamique. La transition en fondu en noir permet de marquer un changement dans la temporalité. L’enchaînement des saisons fait place à celui des journées et des semaines. Nous voyons des toits enneigés, avec le commentaire suivant : « l’hiver anime la montagne de ses paillettes brillantes ». Nous observons ensuite différentes activités hivernales : luge, ski, décorations des galeries, qui réunissent « petits et grands ». Une fois de plus, le film montre que même les patient.e.s alité.e.s peuvent bénéficier des joies de la saison froide en faisant du traineau. Grâce au rythme de la musique, au ton enjoué de la voix over et aux différentes activités représentées, l’hiver est montré comme un moment joyeux pour tous. | La dernière séquence du film s’ouvre avec une musique plus dynamique. La transition en fondu en noir permet de marquer un changement dans la temporalité. L’enchaînement des saisons fait place à celui des journées et des semaines. Nous voyons des toits enneigés, avec le commentaire suivant : « l’hiver anime la montagne de ses paillettes brillantes ». Nous observons ensuite différentes activités hivernales : luge, ski, décorations des galeries, qui réunissent « petits et grands ». Une fois de plus, le film montre que même les patient.e.s alité.e.s peuvent bénéficier des joies de la saison froide en faisant du traineau. Grâce au rythme de la musique, au ton enjoué de la voix over et aux différentes activités représentées, l’hiver est montré comme un moment joyeux pour tous. | ||
Après l’hiver vient le printemps. Le printemps est synonyme de renouveau. Nous pouvons voir de jeunes patients faire de la gymnastique au soleil. Le plan suivant montre des fleurs se balançant au gré du vent, le tout est accompagné d’une musique légère et du commentaire qui explique : « des corps harmonieux le fêtent et fêtent leur guérison en un hymne à la joie et à la vie comme les fleurs qui relèvent la tête après l’ouragan plus fraîches et plus belles ». Le printemps est présenté comme métaphore de la guérison. Tout comme la nature, sa santé renaît. Le vocabulaire utilisé appuie cette métaphore de la santé comme renaissance : « le gai papillonnement des draps ; un sourire fleuri à la portière ». | Après l’hiver vient le printemps. Le printemps est synonyme de renouveau. Nous pouvons voir de jeunes patients faire de la gymnastique au soleil. Le plan suivant montre des fleurs se balançant au gré du vent, le tout est accompagné d’une musique légère et du commentaire qui explique : « des corps harmonieux le fêtent et fêtent leur guérison en un hymne à la joie et à la vie comme les fleurs qui relèvent la tête après l’ouragan plus fraîches et plus belles ». Le printemps est présenté comme métaphore de la guérison. Tout comme la nature, sa santé renaît. Le vocabulaire utilisé appuie cette métaphore de la santé comme renaissance : « le gai papillonnement des draps ; un sourire fleuri à la portière ». | ||
Dernière version du 28 août 2025 à 16:00

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Titre :
Et la vie continue
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
17 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Traduit :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Générique principal
Contenus
Thèmes médicaux
- Aspects divers de la maladie, du patient et de l'intervention médicale
- Personnes et caractéristiques personnelles en pathologie. Caractéristiques du patient
- Séméiologie générale. Symptomatologie. Signes et symptômes. Examens. Diagnostic. Propédeutique
- Traitement
- Pathologie de l'appareil respiratoire. Affections des organes respiratoires
- Pathologie des organes locomoteurs. Système squelettique et locomoteur
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Oui.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Maude Lopez

