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|realisateurs=Keith Evans | |realisateurs=Keith Evans | ||
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|Texte=Un film sur le travail de deux médecins locaux au sein du ''National Health Service'' (NHS). La femme médecin commence sa carrière dans le centre de Londres et l'homme médecin approche de la retraite dans le comté rural du Somerset. | |Texte=Un film sur le travail de deux médecins locaux au sein du ''National Health Service'' (NHS). La femme médecin commence sa carrière dans le centre de Londres et l'homme médecin approche de la retraite dans le comté rural du Somerset. | ||
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|Texte=A film about the work of two local doctors in the NHS. The female doctor is beginning her career in inner London and the male doctor is nearing his retirement in rural Somerset. This film was made from material preserved by the BFI National Archive. | |||
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(Source : Rapport du Sénat, ''Service des affaires européennes, la protection sociale,'' Royaume-Uni décembre 1995). | (Source : Rapport du Sénat, ''Service des affaires européennes, la protection sociale,'' Royaume-Uni décembre 1995). | ||
''Contexte politique en Grande-Bretagne :'' | ''Contexte politique en Grande-Bretagne :'' | ||
À l'époque où ce documentaire est produit, Margaret Thatcher est le Premier Ministre britannique (''Second Thatcher Ministry'' , 11 juin 1983-13 juin 1897). Le Parti conservateur (''Tory'') dispose de 397 députés sur 650, soit 61,1 % des sièges à la Chambre des Communes. Normam Fowler est ''Health Secretary''.<br> | À l'époque où ce documentaire est produit, Margaret Thatcher est le Premier Ministre britannique (''Second Thatcher Ministry'' , 11 juin 1983-13 juin 1897). Le Parti conservateur (''Tory'') dispose de 397 députés sur 650, soit 61,1 % des sièges à la Chambre des Communes. Normam Fowler est ''Health Secretary''.<br> | ||
Dès son premier mandat (1979-1983), Margaret Thatcher rejette les thèmes centraux du consensus d'après-guerre qui comprenait l'instauration d'un État-providence, la réglementation de l'économie, la nationalisation d'une partie de l'industrie, le développement du logement social, etc. Seul le NHS échappe à ces prises de position puisqu'en 1982 (c'est-à-dire quelques mois avant l'élection générale de 1983), lors de la convention annuelle du Parti conservateur, Margaret Thatcher promet aux Britanniques que le NHS, les personnes âgées, les malades, les chirurgiens, les infirmières, les médecins et les dentistes sont "en sécurité entre [leurs] mains" (''The NHS is safe in our hands. The elderly are safe in our hands. The sick are safe in our hands. The surgeons are safe in our hands. The nurses are safe in our hands. The doctors are safe in our hands. The dentists are safe in our hands''). <br> | Dès son premier mandat (1979-1983), Margaret Thatcher rejette les thèmes centraux du consensus d'après-guerre qui comprenait l'instauration d'un État-providence, la réglementation de l'économie, la nationalisation d'une partie de l'industrie, le développement du logement social, etc. Seul le NHS échappe à ces prises de position puisqu'en 1982 (c'est-à-dire quelques mois avant l'élection générale de 1983), lors de la convention annuelle du Parti conservateur, Margaret Thatcher promet aux Britanniques que le NHS, les personnes âgées, les malades, les chirurgiens, les infirmières, les médecins et les dentistes sont "en sécurité entre [leurs] mains" (''The NHS is safe in our hands. The elderly are safe in our hands. The sick are safe in our hands. The surgeons are safe in our hands. The nurses are safe in our hands. The doctors are safe in our hands. The dentists are safe in our hands''). <br> | ||
En 1985, le Nuffield Trust (groupe de réflexion indépendant pour l'amélioration de la prise en charge sanitaire au Royaume-Uni) commande un rapport au professeur Enthoven sur la gestion du NHS (''Reflections on the Management of the National Health Service, An American looks at incentives to efficiency in health services management in the UK''). Ce rapport montre que le NHS est engorgé par le nombre d'acteurs, de problèmes et de processus qui entravent les changements. Il conclut sur la nécessité de créer un environnement qui encourage l'innovation et permette d'améliorer la qualité et l'efficacité des services.<br> | En 1985, le Nuffield Trust (groupe de réflexion indépendant pour l'amélioration de la prise en charge sanitaire au Royaume-Uni) commande un rapport au professeur Enthoven sur la gestion du NHS (''Reflections on the Management of the National Health Service, An American looks at incentives to efficiency in health services management in the UK''). Ce rapport montre que le NHS est engorgé par le nombre d'acteurs, de problèmes et de processus qui entravent les changements. Il conclut sur la nécessité de créer un environnement qui encourage l'innovation et permette d'améliorer la qualité et l'efficacité des services.<br> | ||
En 1988, à la surprise générale, M. Thatcher annonce une évaluation du NHS dans l'émission de télévision Panorama. Cette évaluation donne lieu à deux livres blancs intitulés ''Working for Patients'' et ''Caring for People''. Ils conduisent à un certain nombre de réformes à travers le ''Service and Community Care Act'' en 1990. | En 1988, à la surprise générale, M. Thatcher annonce une évaluation du NHS dans l'émission de télévision Panorama. Cette évaluation donne lieu à deux livres blancs intitulés ''Working for Patients'' et ''Caring for People''. Ils conduisent à un certain nombre de réformes à travers le [https://www.legislation.gov.uk/ukpga/1990/19/contents ''National Health Service and Community Care Act''] en 1990 (consulté le 11 juillet 2024). | ||
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|Langue=fr | |Langue=fr | ||
|Texte=La pratique du Dr Lister comme celle du Dr Heath est exemplaire : ils se montrent disponibles, attentifs et humains, chaque jour qui les porte à la rencontre de leurs patients. Mais cette attitude n'est pas ostentatoire, elle reflète une mentalité diffuse au sein de la profession médicale, comme les scènes qui montrent leurs collaborateurs à l’œuvre le laissent deviner.<br> | |Texte=La pratique du Dr Lister comme celle du Dr Heath est exemplaire : ils se montrent disponibles, attentifs et humains, chaque jour qui les porte à la rencontre de leurs patients. Mais cette attitude n'est pas ostentatoire, elle reflète une mentalité diffuse au sein de la profession médicale, comme les scènes qui montrent leurs collaborateurs à l’œuvre le laissent deviner.<br> | ||
Cependant, par le choix des deux protagonistes (un homme proche de la retraite qui travaille seul en zone rurale et une femme de moins de 40 ans qui travaille dans un centre de santé communautaire en zone urbaine), ainsi que par certaines remarques faites en passant sur la charge qui pèse sur les épaules de celui qui exerce seul, sur sa difficulté à avoir une vie de famille et une vie sociale, sur son style paternel (peut-être à la limite du paternalisme), et sur le fait qu'il représente une "espèce en voie de disparition" (''a dying species''), le commentaire présente l'exercice en centre de santé communautaire et en cabinet d'association comme des formules plus modernes | Cependant, par le choix des deux protagonistes (un homme proche de la retraite qui travaille seul en zone rurale et une femme de moins de 40 ans qui travaille dans un centre de santé communautaire en zone urbaine), ainsi que par certaines remarques faites en passant sur la charge qui pèse sur les épaules de celui qui exerce seul, sur sa difficulté à avoir une vie de famille et une vie sociale, sur son style paternel (peut-être à la limite du paternalisme), et sur le fait qu'il représente une "espèce en voie de disparition" (''a dying species''), le commentaire présente l'exercice en centre de santé communautaire et en cabinet d'association comme des formules plus modernes quine pèsent pas forcément sur la qualité des soins fournis aux patients mais assurent une meilleure qualité de vie aux médecins généralistes eux-mêmes. | ||
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|Texte=Générique avec des silhouettes dessinées dans le style graphique des jeux vidéos sur console du début des années 1980. Tour à tour, ces silhouettes sont remplacées par la photo d'une personne réelle : une jeune fille qu'un homme tient par l'épaule, une femme âgée en fauteuil roulant, une femme qui porte un bébé, un adolescent avec un ballon de foot... une représentation de la population concernée par l'action des services de santé. | |Texte=Générique avec des silhouettes dessinées dans le style graphique des jeux vidéos sur console du début des années 1980. Tour à tour, ces silhouettes sont remplacées par la photo d'une personne réelle : une jeune fille qu'un homme tient par l'épaule, une femme âgée en fauteuil roulant, une femme qui porte un bébé, un adolescent avec un ballon de foot... une représentation de la population concernée par l'action des services de santé. | ||
'''Dr | '''Dr Lister, médecin de campagne, Dr Heath, médecin dans un quartier populaire de Londres''' | ||
Quelques mesures crescendo de ''L'Hiver'' des ''Quatre Saisons'' de Vivaldi. L'aube se lève sur Porlock, dans le Somerset. Les informations que la voix off donne sur cet endroit (1 200 habitants, église du XIIe siècle, pub du 13e siècle !) donnent l'impression d'un petit village ancré dans la tradition et l'histoire. Le médecin généraliste Keith Lister traverse le village en voiture, parcourt une route de campagne, fait signe au conducteur d'une voiture qui le croise et s'arrête devant le bâtiment qui abrite son cabinet. Son déplacement est d'abord montré de l'extérieur avec une vue en plongée qui montre la voiture négocier un virage et longer la jetée, puis dans l'habitacle, en montrant soit la route par le pare-brise avant, soit le Dr Lister en train de conduire. Le commentaire explique qu'il travaille au sein du NHS depuis sa création, il y a 35 ans. Plus tard dans le film, il rappellera que l'idée d'une prise en charge gratuite pour toute la population était considérée par l'opinion comme "révolutionnaire". Le Dr Lister a atteint l'âge de 59 ans, il vit et travaille à Porlock quasiment depuis toujours et il va bientôt prendre sa retraite. Il s'installe dans la pièce principale de son cabinet, meublé de façon rustique, et donne des instructions à son assistante, Caroline, dont le bureau est installé dans un espace très étroit entre la salle d'attente et le bureau du médecin. À sa demande, elle lui remet un dossier contenant le courrier du jour. <br> | Quelques mesures crescendo de ''L'Hiver'' des ''Quatre Saisons'' de Vivaldi. L'aube se lève sur Porlock, dans le Somerset. Les informations que la voix off donne sur cet endroit (1 200 habitants, église du XIIe siècle, pub du 13e siècle !) donnent l'impression d'un petit village ancré dans la tradition et l'histoire. Le médecin généraliste Keith Lister traverse le village en voiture, parcourt une route de campagne, fait signe au conducteur d'une voiture qui le croise et s'arrête devant le bâtiment qui abrite son cabinet. Son déplacement est d'abord montré de l'extérieur avec une vue en plongée qui montre la voiture négocier un virage et longer la jetée, puis dans l'habitacle, en montrant soit la route par le pare-brise avant, soit le Dr Lister en train de conduire. Le commentaire explique qu'il travaille au sein du NHS depuis sa création, il y a 35 ans. Plus tard dans le film, il rappellera que l'idée d'une prise en charge gratuite pour toute la population était considérée par l'opinion comme "révolutionnaire". Le Dr Lister a atteint l'âge de 59 ans, il vit et travaille à Porlock quasiment depuis toujours et il va bientôt prendre sa retraite. Il s'installe dans la pièce principale de son cabinet, meublé de façon rustique, et donne des instructions à son assistante, Caroline, dont le bureau est installé dans un espace très étroit entre la salle d'attente et le bureau du médecin. À sa demande, elle lui remet un dossier contenant le courrier du jour. <br> | ||
Vue en plongée de Kentish Town, un quartier londonien décrit comme un endroit "animé et cosmopolite" (''bustling and cosmopolitan'') qui compte environ 60 000 habitants. Zoom sur une voiture qui parcourt une rue. Raccord avec l'intérieur de cette voiture, c'est une jeune femme qui la conduit. Il s'agit de la généraliste Iona Heath | Vue en plongée de Kentish Town, un quartier londonien décrit comme un endroit "animé et cosmopolite" (''bustling and cosmopolitan'') qui compte environ 60 000 habitants. Zoom sur une voiture qui parcourt une rue. Raccord avec l'intérieur de cette voiture, c'est une jeune femme qui la conduit. Il s'agit de la généraliste Iona Heath. Le commentaire précise qu'elle débute sa carrière (''Iona Heath is at the start of her career'') mais en réalité, elle exerce à Kentish Town depuis 1975 (soit depuis 14 ans au moment de la diffusion du documentaire). En 1989, elle est déjà membre du conseil du ''Royal College of General Practitioners''. (Cf. Notes complémentaires et Documents externes ci-dessous pour plus d'informations sur son parcours professionnel.)<br> | ||
Montage parallèle de Iona Heath et de Keith Lister parcourant les rues de leur secteur. Ils sont tous deux médecins généralistes et bien qu'ils exercent leur métier de façon différente, ils ont un objectif commun : "assurer à leurs patients la meilleure prise en charge sanitaire possible" (''to provide their patients with the best possible healthcare''). K. Lister exerce au sein de NHS depuis la mise en place de ce service, il y a 35 ans. Désormais les gens acceptent l'obligation d'être inscrits auprès d'un médecin généraliste quasiment dès la naissance, ce qui leur permet de bénéficier de soins gratuits (sauf s'ils décident de se tourner vers le secteur privé). "Il y a 28 000 médecins généralistes en Grande-Bretagne." Leur métier consiste "parfois à soigner, souvent à traiter, toujours à réconforter" (''to heal sometimes, to cure often, to comfort always'').<br> | |||
Le commentaire indique qu'ils s'occupent de 90 % des cas mais que cela ne représente que 6 % du budget total du NHS. "Leurs responsabilités deviennent de plus en plus importantes avec le temps." Le montage parallèle se poursuit : Le Dr Lister, dans son cabinet avec un patient âgé, le Dr Heath dans sa clinique, examinant un garçon blessé à l'œil. Elle explique qu'un médecin généraliste est le premier interlocuteur des patients. La vie de ses patients est entre ses mains dans le mesure où il est le premier à poser un diagnostic et où il prescrit des médicaments "puissants" (''powerful drugs''). Pour Lister, le médecin généraliste est un "ami des gens". Ce médecin représente, selon le commentaire, "la figure traditionnelle du médecin de campagne paternel" (''He's the traditional image of the paternal country doctor.''). Comme il travaille seul sur son ressort, il doit toujours être disponible, à toute heure du jour et de la nuit, et quelle que soit la météo. D'ailleurs il lui arrive parfois de devoir se rendre chez ses patients à ski ou en hélicoptère. <br> | Le commentaire indique qu'ils s'occupent de 90 % des cas mais que cela ne représente que 6 % du budget total du NHS. "Leurs responsabilités deviennent de plus en plus importantes avec le temps." Le montage parallèle se poursuit : Le Dr Lister, dans son cabinet avec un patient âgé, le Dr Heath dans sa clinique, examinant un garçon blessé à l'œil. Elle explique qu'un médecin généraliste est le premier interlocuteur des patients. La vie de ses patients est entre ses mains dans le mesure où il est le premier à poser un diagnostic et où il prescrit des médicaments "puissants" (''powerful drugs''). Pour Lister, le médecin généraliste est un "ami des gens". Ce médecin représente, selon le commentaire, "la figure traditionnelle du médecin de campagne paternel" (''He's the traditional image of the paternal country doctor.''). Comme il travaille seul sur son ressort, il doit toujours être disponible, à toute heure du jour et de la nuit, et quelle que soit la météo. D'ailleurs il lui arrive parfois de devoir se rendre chez ses patients à ski ou en hélicoptère. <br> | ||
Le commentaire présente ensuite l'une des inquiétudes fréquemment exprimées concernant l'avenir du NHS : "Un système de santé gratuit et accessible à tous rencontrera forcément des problèmes, en particulier en période de restrictions économiques" (''A health service which is free and available to everyone will inevitably have problems, especially at times of economic constraints.'') Or la réponse apportée à cette inquiétude n'est pas théorique mais fondée sur le témoignage des deux médecins choisis pour être les personnages emblématiques de ce documentaire : ni Keith Lister ni Iona Heath ne voudrait travailler dans un autre système (''Keith Lister and Iona Heath would not want to work in another system.'')<br> | Le commentaire présente ensuite l'une des inquiétudes fréquemment exprimées concernant l'avenir du NHS : "Un système de santé gratuit et accessible à tous rencontrera forcément des problèmes, en particulier en période de restrictions économiques" (''A health service which is free and available to everyone will inevitably have problems, especially at times of economic constraints.'') Or la réponse apportée à cette inquiétude n'est pas théorique mais fondée sur le témoignage des deux médecins choisis pour être les personnages emblématiques de ce documentaire : ni Keith Lister ni Iona Heath ne voudrait travailler dans un autre système (''Keith Lister and Iona Heath would not want to work in another system.'')<br> | ||
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La responsabilité de médecin généraliste est finalement considérée comme une spécialité médicale comme une autre et qui requiert une formation aussi approfondie que celle des "spécialistes". En effet, depuis 1982, les futurs médecins généralistes doivent faire cinq ans d'études puis travailler deux ans à l'hôpital et enfin un an auprès d'un médecin généraliste. Cette dernière année peut être effectuée dans un centre de santé communautaire. Réunion des médecins en formation et de leurs tuteurs (un homme et une femme aux cheveux grisonnants) dans une salle munie d'un tableau noir et d'un moniteur vidéo. Les stagiaires travaillent comme des membres à part entière de l'équipe médicale. Ils ont le même nombre de consultations et de gardes de nuits ; ils ont leurs propres patients. En revanche, ils sont libérés régulièrement pour suivre certains cours et séminaires. À la clinique, un stagiaire examine un petit garçon en présence d'un autre adulte, probablement le père de l'enfant. Retour sur la réunion des stagiaires avec leurs tuteurs. Le commentaire explique que cette façon de faire présente un avantage pour les deux parties : les stagiaires bénéficient d'une formation tout en faisant connaître à leurs collègues plus expérimentés les nouvelles techniques et méthodes qu'ils ont apprises pendant leurs études et lors de leur stage à l'hôpital. <br> | La responsabilité de médecin généraliste est finalement considérée comme une spécialité médicale comme une autre et qui requiert une formation aussi approfondie que celle des "spécialistes". En effet, depuis 1982, les futurs médecins généralistes doivent faire cinq ans d'études puis travailler deux ans à l'hôpital et enfin un an auprès d'un médecin généraliste. Cette dernière année peut être effectuée dans un centre de santé communautaire. Réunion des médecins en formation et de leurs tuteurs (un homme et une femme aux cheveux grisonnants) dans une salle munie d'un tableau noir et d'un moniteur vidéo. Les stagiaires travaillent comme des membres à part entière de l'équipe médicale. Ils ont le même nombre de consultations et de gardes de nuits ; ils ont leurs propres patients. En revanche, ils sont libérés régulièrement pour suivre certains cours et séminaires. À la clinique, un stagiaire examine un petit garçon en présence d'un autre adulte, probablement le père de l'enfant. Retour sur la réunion des stagiaires avec leurs tuteurs. Le commentaire explique que cette façon de faire présente un avantage pour les deux parties : les stagiaires bénéficient d'une formation tout en faisant connaître à leurs collègues plus expérimentés les nouvelles techniques et méthodes qu'ils ont apprises pendant leurs études et lors de leur stage à l'hôpital. <br> | ||
Retour à Porlock. Même si le Dr Keith Lister travaille seul, il a la possibilité de faire venir un spécialiste de l'hôpital local au domicile d'une patiente âgée pour pratiquer un ECG. Visite à domicile du Dr Lister pour un enfant malade. Sourire et ton tonique pour échanger avec la maman inquiète. Il se rend dans la chambre de l'enfant en suivant dans l'escalier sa mère et son petit frère. Examen de l'enfant alité auquel le petit frère assiste avec curiosité, faisant des mimiques. La chambre est colorée et en ordre, le Dr Lister a posé sa mallette de soins sur sa commode. Le commentaire reprend avec une phrase étonnante : "La médecine générale est la partie la moins glamour de la profession médicale." (''General practice is the unglamourous end of the medical profession.'') Elle fait référence au nombre et à la monotonie des visites à domicile, particulièrement en milieu rural où l'absence de moyens de transport public empêche de nombreux patients de se rendre au cabinet du médecin. En revanche, "une visite à domicile peut en apprendre beaucoup au médecin. Il peut recueillir des indices qui vont l'aider à mieux cerner la maladie du patient." En retour, ajoute le commentaire, c'est la confiance de celui-ci qui lui est accordée. La séquence qui suit prolonge cette réflexion par des plans qui échantillonnent des aspects caractéristiques des domiciles visités comme celui d'un vieux couple : architecture extérieure, objets d'intérieur comme des ustensiles rustiques pendus au mur, des piles de vieux documents laissés sur les tables ou, sur le poste de télévision, des photos de famille qui rassemblent plusieurs générations d'enfants. Le vieil homme reste assis sur une chaise, la main prise dans une attelle. Sous le regard attentif de sa femme, comme le montrent des plans de coupe, le Dr | Retour à Porlock. Même si le Dr Keith Lister travaille seul, il a la possibilité de faire venir un spécialiste de l'hôpital local au domicile d'une patiente âgée pour pratiquer un ECG. Visite à domicile du Dr Lister pour un enfant malade. Sourire et ton tonique pour échanger avec la maman inquiète. Il se rend dans la chambre de l'enfant en suivant dans l'escalier sa mère et son petit frère. Examen de l'enfant alité auquel le petit frère assiste avec curiosité, faisant des mimiques. La chambre est colorée et en ordre, le Dr Lister a posé sa mallette de soins sur sa commode. Le commentaire reprend avec une phrase étonnante : "La médecine générale est la partie la moins glamour de la profession médicale." (''General practice is the unglamourous end of the medical profession.'') Elle fait référence au nombre et à la monotonie des visites à domicile, particulièrement en milieu rural où l'absence de moyens de transport public empêche de nombreux patients de se rendre au cabinet du médecin. En revanche, "une visite à domicile peut en apprendre beaucoup au médecin. Il peut recueillir des indices qui vont l'aider à mieux cerner la maladie du patient." En retour, ajoute le commentaire, c'est la confiance de celui-ci qui lui est accordée. La séquence qui suit prolonge cette réflexion par des plans qui échantillonnent des aspects caractéristiques des domiciles visités comme celui d'un vieux couple : architecture extérieure, objets d'intérieur comme des ustensiles rustiques pendus au mur, des piles de vieux documents laissés sur les tables ou, sur le poste de télévision, des photos de famille qui rassemblent plusieurs générations d'enfants. Le vieil homme reste assis sur une chaise, la main prise dans une attelle. Sous le regard attentif de sa femme, comme le montrent des plans de coupe, le Dr Lister lui ôte l'attelle et teste la force musculaire de ses mains, puis lui enjoint de faire quelques pas. La parfaite disponibilité est le lot du Dr Lister. Il ne peut jamais s'assoir à table, prendre un bain ni aller se coucher sans se demander si une urgence ne va pas le requérir ailleurs.<br> | ||
Dézoom en plongée sur Porlock. Panoramique qui rejoint les collines qui l'environnent. Jour gris, la voiture du Dr | Dézoom en plongée sur Porlock. Panoramique qui rejoint les collines qui l'environnent. Jour gris, la voiture du Dr Lister progresse sur un chemin que de récentes pluies ont rendu boueux. En même temps, en voix off, il explique que même si le territoire associé à Porlock est relativement grand, les habitations sont toutes assez proches les unes des autres. Par conséquent, il ne trouve pas le travail en zone rurale particulièrement astreignant. Il ajoute qu'il apprécie de travailler au sein du NHS parce qu'il peut aller voir ses patients quand il le souhaite, sans jamais se soucier du coût. De même, il est content de pouvoir prescrire ce qu'il veut.<br> | ||
Il rejoint la maison où l'attend une jeune femme dont la jambe est cassée. Quand il arrive à destination, plans de coupe sur des coqs et poules ou sur des moutons parqués non loin. La porte n'est pas fermée, K. Lister pénètre dans la maison. Long travelling qui le suit alors qu'il s'installe sur une chaise à bascule en face de la jeune femme occupée à tricoter, sa jambe plâtrée posée sur un coussin. la pièce est claire, donnant sur les maisons de bois environnantes. Petites plantes posées sur le rebord de la fenêtre, et sur la table rangée dans l'angle, un napperon et des bouteilles soufflées artisanalement. Dans la séquence suivante, nous verrons le Dr Lister se rendre dans plusieurs maisons différentes. La même scène se répète : il pousse une porte, et dans son ouverture, nous entrevoyons l'agencement et l'arrangement de la pièce qui se trouve derrière. Tout le long du film s'exprime le plaisir de détailler les intérieurs domestiques, reflets de l'intimité qu'une collectivité partage, envers des espaces de vie publique. Le médecin, grâce à la mission que l’État lui a confiée, y a un accès privilégié. Il explique qu'il préfère évoluer dans le système du NHS qu'en tant que médecin libéral. (15:11) | Il rejoint la maison où l'attend une jeune femme dont la jambe est cassée. Quand il arrive à destination, plans de coupe sur des coqs et poules ou sur des moutons parqués non loin. La porte n'est pas fermée, K. Lister pénètre dans la maison. Long travelling qui le suit alors qu'il s'installe sur une chaise à bascule en face de la jeune femme occupée à tricoter, sa jambe plâtrée posée sur un coussin. la pièce est claire, donnant sur les maisons de bois environnantes. Petites plantes posées sur le rebord de la fenêtre, et sur la table rangée dans l'angle, un napperon et des bouteilles soufflées artisanalement. Dans la séquence suivante, nous verrons le Dr Lister se rendre dans plusieurs maisons différentes. La même scène se répète : il pousse une porte, et dans son ouverture, nous entrevoyons l'agencement et l'arrangement de la pièce qui se trouve derrière. Tout le long du film s'exprime le plaisir de détailler les intérieurs domestiques, reflets de l'intimité qu'une collectivité partage, envers des espaces de vie publique. Le médecin, grâce à la mission que l’État lui a confiée, y a un accès privilégié. Il explique qu'il préfère évoluer dans le système du NHS qu'en tant que médecin libéral. (15:11) | ||
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|Texte=Nuffield Trust, [https://www.nuffieldtrust.org.uk/features/nhs-reform-timeline#about NHS Reform Timeline], 2024 ( | |Texte=Nuffield Trust, [https://www.nuffieldtrust.org.uk/features/nhs-reform-timeline#about NHS Reform Timeline], 2024. (Consulté le 27 mai 2024.) | ||
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|Description=Enthoven, Alain C.: ''Reflections on the Management of the National Health Service'', The Nuffield Provincial Hospitals Trust, 1985. | |||
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Dernière version du 18 juillet 2024 à 10:52
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Générique principal
Contenus
Thèmes médicaux
Sujet
A film about the work of two local doctors in the NHS. The female doctor is beginning her career in inner London and the male doctor is nearing his retirement in rural Somerset. This film was made from material preserved by the BFI National Archive.
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Oui.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Segment 1 Opening credits. Dawn in the village of Porlock, Somerset is seen. GP Keith Lister is driving through the village. The narrator introduces him and says that he has been working in the NHS since it began 35 years previously and will soon retire. GP Iona Heath is introduced; she is a GP in Kentish Town, London, and has recently begun her career. The narrator explains the work of a GP and how much of the NHS budget they use. Iona examines a boy with an injured eye at her clinic. She talks about how a GP is the first point of call for patients. Keith talks about how a GP is a 'friend of the people'. The narrator describes him as the 'traditional image of a paternal country doctor'. He works single-handed in the village surgery and so must always be available. Time start: 00:00:00:00 Time end: 00:05:15:06 Length: 00:05:15:06
Segment 2 The staff of Iona's health centre are seen; there are 100 of them and they care for 30,000 patients. The narrator discusses the work of health centres in Britain. The various departments of the Kentish Town health centre are seen: dental, chiropody, physiotherapy, creche and antenatal care. Iona sees a male patient with swollen feet. She discusses the efficiency of the clinic - referring patients to nurses before examining them. The medical records section is seen; Iona says this is a problem as they need so much storage. Iona talks to an elderly male patient about a pain in his leg. She examines him in another room. The patient talks about the excellent care at the health centre and how well he was treated for a mild heart attack a few years previously. Time start: 00:05:15:06 Time end: 00:10:02:08 Length: 00:04:47:02
Segment 3 A trainee doctors staff meeting is seen. The narrator explains how trainee GPs study and work at the same time at the clinic. Keith's Porlock surgery is seen. A specialist from the local hospital is visiting to give an elderly woman an ECG. Keith goes on a house call to visit an ill child, and the narrator explains that Keith must go on many home visits. He makes a house call to an elderly man and to a farm in the hills to see a girl with a broken leg. He talks about how much he prefers the NHS to private practice. Time start: 00:10:02:08 Time end: 00:15:11:16 Length: 00:05:09:08
Segment 4 Whilst driving, Keith is stopped by a farmer in a van to examine his finger. Keith writes a prescription from his car. Iona discusses the social mix of her area of London. In a staff meeting, the doctors at her clinic talk about working with people who are soon to retire to discuss their health needs as they age. Iona says that people need to be more proactive about their health; an exercise class is seen. She talks about the range of services available, including a language class and the creche. A baby clinic in Keith's surgery is seen; he holds it once a month. He talks about how single-handed doctors might be a dying breed. The narrator explains that by visiting elderly patients in the village once a month, Keith has reduced the number of strokes per year. The local hospital is seen. The local district nurse is seen making a house visit in the village. The narrator discusses the rising number of elderly patients in the village. Time start: 00:15:11:16 Time end: 00:20:25:10 Length: 00:05:13:19
Segment 5 Iona talks about Geriatric Visitors who make house calls to the elderly in Kentish Town. The health centre's baby clinic is seen. The local health visitor is seen making a house call to a family living in a tower block. Iona makes a house visit, and the narrator says that as there are 7 doctors in the centre, she only makes house calls for half a day a week. The elderly man she was examining previously in the film mentions that his wife is feeling very ill. She makes a house call to her and examines her. Iona and Keith both talk about the NHS and how important it is. Time start: 00:20:25:10 Time end: 00:26:19:24 Length: 00:05:54:14
(Source : BFI National Archive)
Notes complémentaires
Références et documents externes
- Reflections on the Management of the NHS
Enthoven, Alain C.: Reflections on the Management of the National Health Service, The Nuffield Provincial Hospitals Trust, 1985.
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Élisabeth Fuchs, Joël Danet
- Transcription Anglais : Loïse Poinsot
- Sous-titres Français : Loïse Poinsot, Wendy Ploix

