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« L'accouchement sans appréhension » : différence entre les versions
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La réalisation combine plusieurs registres complémentaires pour sensibiliser et éduquer son public. D'une part, elle assume une enveloppe fictionnelle à son exposé pour pouvoir rendre celui-ci plus attractif et accessible. D'autre part, elle introduit dans son récit un cours donné par un médecin-accoucheur, lequel est illustré par un schéma animé. Quand le schéma animé intervient, il fait suite à un plan où le médecin dessine au tableau : le dessin s'anime, la transition se fait entre un régime de prises de vues réelles et un régime d'animation. Le film perd alors son réalisme (puisque les femmes qui écoutent le médecin le voient entrain de dessiner, elles ne peuvent voir elles-mêmes le dessin animé qui suit) pour augmenter en didactisme en optimisant les ressources audiovisuelles disponibles. Par ailleurs, ce changement de régimes vise à impliquer directement le public après l'avoir invité à se projeter dans le personnage de la jeune maman. Le film étant transitif quand il fictionne (procédé qui reprend avec la séquence de la femme enceinte dans la rue), transitif quand il explique, il mobilise tour à tour l'émotion et l'intelligence auprès de son public. Cette démarche hérite, en ce qui concerne la production utilitaire en santé, de Falsche Scham de Rudolf Biebrach (G. 1926), ''La terrible leccion'' par Fernando Delgado (ES., 1926), ou ''Il était une fois trois amis'' de Jean Benoit-Lévy (FR. 1929). | La réalisation combine plusieurs registres complémentaires pour sensibiliser et éduquer son public. D'une part, elle assume une enveloppe fictionnelle à son exposé pour pouvoir rendre celui-ci plus attractif et accessible. D'autre part, elle introduit dans son récit un cours donné par un médecin-accoucheur, lequel est illustré par un schéma animé. Quand le schéma animé intervient, il fait suite à un plan où le médecin dessine au tableau : le dessin s'anime, la transition se fait entre un régime de prises de vues réelles et un régime d'animation. Le film perd alors son réalisme (puisque les femmes qui écoutent le médecin le voient entrain de dessiner, elles ne peuvent voir elles-mêmes le dessin animé qui suit) pour augmenter en didactisme en optimisant les ressources audiovisuelles disponibles. Par ailleurs, ce changement de régimes vise à impliquer directement le public après l'avoir invité à se projeter dans le personnage de la jeune maman. Le film étant transitif quand il fictionne (procédé qui reprend avec la séquence de la femme enceinte dans la rue), transitif quand il explique, il mobilise tour à tour l'émotion et l'intelligence auprès de son public. Cette démarche hérite, en ce qui concerne la production utilitaire en santé, de Falsche Scham de Rudolf Biebrach (G. 1926), ''La terrible leccion'' par Fernando Delgado (ES., 1926), ou ''Il était une fois trois amis'' de Jean Benoit-Lévy (FR. 1929). | ||
'' | ''En attendant ''Opéra mouffe'' d'Agnès Varda (1958)'' | ||
la troisième séquence d'''Accouchement sans douleur'' montre une femme enceinte évoluer dans les rues d'une grande ville. La densité du trafic, les sollicitations multiples de la ville, et surtout, les titres de la presse qu'elle regarde affichés dans un kiosque à journaux la remplissent d'anxiété. Cette scène étonnante, qui établit un lien entre la santé et l'environnement social et communicationnel, annonce le court métrage ''Opéra mouffe'' d'Agnès Varda, film subjectif qu'elle réalise au moment où elle est enceinte. Elle y montre la vie ordinaire de la rue Mouffetard, non comme une simple saynète parisienne, mais comme un miroir qui lui est tendu : le spectacle de la misère sociale, de simples incidents comme une citrouille que l'on tranche sur un étal de légumes la renvoyant aux appréhensions et aux fantasmes d'une nouvelle sorte qui éclosent dans son esprit depuis qu'elle attend un enfant. | la troisième séquence d'''Accouchement sans douleur'' montre une femme enceinte évoluer dans les rues d'une grande ville. La densité du trafic, les sollicitations multiples de la ville, et surtout, les titres de la presse qu'elle regarde affichés dans un kiosque à journaux la remplissent d'anxiété. Cette scène étonnante, qui établit un lien entre la santé et l'environnement social et communicationnel, annonce le court métrage ''Opéra mouffe'' d'Agnès Varda, film subjectif qu'elle réalise au moment où elle est enceinte. Elle y montre la vie ordinaire de la rue Mouffetard, non comme une simple saynète parisienne, mais comme un miroir qui lui est tendu : le spectacle de la misère sociale, de simples incidents comme une citrouille que l'on tranche sur un étal de légumes la renvoyant aux appréhensions et aux fantasmes d'une nouvelle sorte qui éclosent dans son esprit depuis qu'elle attend un enfant. | ||
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"L'organisation des salles d'accouchement doit aussi vous inspirer confiance". Sur un plan de médecin se lavant les mains avec soin, comme avant tout acte chirurgical, à un lavabo de salle d'opération, le commentaire insiste sur la stérilisation de l'équipement. L'inscription 'Eau stérile' sur le carrelage qui recouvre le mur où le lavabo est installé fait écho au commentaire. Comme elle apparaît à l'envers sur l'image, il est à gager que le plan a également été monté à l'envers. La séquence se poursuit sur l'asepsie de l'équipement. "Gants et masques stériles, ampoules antispasmodiques, antibiotique, matériel de perfusion sanguine... grâce à tout cela, l'infection puerpérale est maintenant rayée des maternités." (07:15) | "L'organisation des salles d'accouchement doit aussi vous inspirer confiance". Sur un plan de médecin se lavant les mains avec soin, comme avant tout acte chirurgical, à un lavabo de salle d'opération, le commentaire insiste sur la stérilisation de l'équipement. L'inscription 'Eau stérile' sur le carrelage qui recouvre le mur où le lavabo est installé fait écho au commentaire. Comme elle apparaît à l'envers sur l'image, il est à gager que le plan a également été monté à l'envers. La séquence se poursuit sur l'asepsie de l'équipement. "Gants et masques stériles, ampoules antispasmodiques, antibiotique, matériel de perfusion sanguine... grâce à tout cela, l'infection puerpérale est maintenant rayée des maternités." (07:15) | ||
'''L'expulsion du bébé : schéma animé et "live"''' | |||
Schéma animé pour expliquer l'expulsion du bébé. Le commentaire s'adresse au public, il s'agit donc des femmes enceintes. Il les enjoint de bien écouter les instructions au moment de la sortie de la tête (ici montrée en prises de vues réelles, GP) : "Respirez très court, relâchez-vous, gardez surtout bien votre contrôle, ouvrez bien vos yeux. Poussez doucement, relâchez-vous..." Ces instructions sont données avec les images correspondantes : "Respirez très court (la tête du bébé apparaît), relâchez-vous, gardez surtout bien votre contrôle, ouvrez bien vos yeux (la main du médecin accoucheur apparaît dans le champ et saisit le haut de la tête). Poussez doucement, relâchez-vous (le reste du corps est en train de sortir). Détendez-vous bien... là, c'est fini! (le bébé est tout à fait expulsé)." Un cri de nourrisson retentit dans la bande son comme le bébé est à présent présenté à l'envers à la jeune maman dont le visage souriant et contemplatif se voit dans la profondeur de champ. Section du cordon... "Et bébé part pour la vie". | Schéma animé pour expliquer l'expulsion du bébé. Le commentaire s'adresse au public, il s'agit donc des femmes enceintes. Il les enjoint de bien écouter les instructions au moment de la sortie de la tête (ici montrée en prises de vues réelles, GP) : "Respirez très court, relâchez-vous, gardez surtout bien votre contrôle, ouvrez bien vos yeux. Poussez doucement, relâchez-vous..." Ces instructions sont données avec les images correspondantes : "Respirez très court (la tête du bébé apparaît), relâchez-vous, gardez surtout bien votre contrôle, ouvrez bien vos yeux (la main du médecin accoucheur apparaît dans le champ et saisit le haut de la tête). Poussez doucement, relâchez-vous (le reste du corps est en train de sortir). Détendez-vous bien... là, c'est fini! (le bébé est tout à fait expulsé)." Un cri de nourrisson retentit dans la bande son comme le bébé est à présent présenté à l'envers à la jeune maman dont le visage souriant et contemplatif se voit dans la profondeur de champ. Section du cordon... "Et bébé part pour la vie". | ||
Reprise de la fiction avec la jeune maman et son amie qu'on voyait au début du film, à présent réunies sur le banc d'un parc. Une infirmière vient reprendre à la mère son bébé pour l'emporter hors champ. "Je peux te dire tout le bien que je pense de cette préparation à l'accouchement dont j'ai bénéficié." Gros plans sur plusieurs bébés alités, en plein sommeil. "Je pars de cette maternité aussi confiante que j'y suis entrée. Avec les autres mamans, nous avons été récompensées de nos efforts par les mines si expressives de nos premiers nés". Le "nous" employé exprime le sentiment de solidarité qui unit les différentes femmes qui ont accouché, femmes d'une nouvelle génération qui vit différemment, grâce à l'évolution des méthodes d'accompagnement médical, l'étape de la naissance de l'enfant. La musique doucereuse qui baignait la première séquence reprend sur ces derniers plans. Carton : "Fin - Film Art et science" | '''"Avec les autres mamans, nous avons été récompensées de nos efforts..."''' | ||
Reprise de la fiction avec la jeune maman et son amie qu'on voyait au début du film, à présent réunies sur le banc d'un parc. Une infirmière vient reprendre à la mère son bébé pour l'emporter hors champ. "Je peux te dire tout le bien que je pense de cette préparation à l'accouchement dont j'ai bénéficié." Gros plans sur plusieurs bébés alités, en plein sommeil. "Je pars de cette maternité aussi confiante que j'y suis entrée. Avec les autres mamans, nous avons été récompensées de nos efforts par les mines si expressives de nos premiers nés". Le "nous" employé exprime le sentiment de solidarité qui unit les différentes femmes qui ont accouché, femmes d'une nouvelle génération qui vit différemment, grâce à l'évolution des méthodes d'accompagnement médical, l'étape de la naissance de l'enfant. La musique doucereuse qui baignait la première séquence reprend sur ces derniers plans. Carton sur un dernier cri de bébé : "Fin - Film Art et science" | |||
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|Notes complémentaires={{HTNotes | |Notes complémentaires={{HTNotes | ||
Dernière version du 19 septembre 2024 à 18:17
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Titre :
L'accouchement sans appréhension
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
11 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Générique principal
Contenus
Thèmes médicaux
- Physiologie. Physiologie humaine et comparée
- Reproduction. Croissance. Développement
- Gynécologie. Obstétrique
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Oui.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet

