{{#widget:Qwant}}
« L'alimentation en eau d'une ville » : différence entre les versions
De MedFilm PPRD
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
| (4 versions intermédiaires par le même utilisateur non affichées) | |||
| Ligne 11 : | Ligne 11 : | ||
|stesProd=IPN | |stesProd=IPN | ||
|commanditaires=CNDP | |commanditaires=CNDP | ||
|archives=Canopé | |archives=Réseau Canopé | ||
|genre=Documentaire | |genre=Documentaire | ||
|duree=28 | |duree=28 | ||
| Ligne 56 : | Ligne 56 : | ||
La pompe à feu d'Auteuil, restée en fonction jusqu'en 1883, ne pouvait répondre à la demande d'alimentation du grand réservoir de Passy, ce qui a ainsi nécessité l'augmentation des capacités de pompage sur le site. Une nouvelle usine a alors été construite en 1900 sur le site d'Auteuil. Elle bénéficiait des plus récentes innovations en matière de dispositifs de pompage. L'architecture du bâtiment a hérité d'un savoir-faire spécifique qui marque toute la production industrielle de la fin du XIXe siècle. Les caractéristiques techniques de cette usine sont les suivantes : la hauteur ascensionnelle entre le niveau de la Seine et le réservoir de Passy est de 55 m, le débit pompé est de 65 000 m3/jour réparti entre 3 machines à vapeur. | La pompe à feu d'Auteuil, restée en fonction jusqu'en 1883, ne pouvait répondre à la demande d'alimentation du grand réservoir de Passy, ce qui a ainsi nécessité l'augmentation des capacités de pompage sur le site. Une nouvelle usine a alors été construite en 1900 sur le site d'Auteuil. Elle bénéficiait des plus récentes innovations en matière de dispositifs de pompage. L'architecture du bâtiment a hérité d'un savoir-faire spécifique qui marque toute la production industrielle de la fin du XIXe siècle. Les caractéristiques techniques de cette usine sont les suivantes : la hauteur ascensionnelle entre le niveau de la Seine et le réservoir de Passy est de 55 m, le débit pompé est de 65 000 m3/jour réparti entre 3 machines à vapeur. | ||
Les travaux haussmanniens ont permis de repenser l'ensemble de la chaîne hydraulique, depuis la captation des eaux claires jusqu'à la perte des eaux usées. "Les canalisations sont enfouies, communicantes, censées atteindre chaque maison dans un mouvement de flux et de reflux." (Georges Vigarello, ''Histoire des pratiques de santé'', 1992, Paris, P. 241) Les sources lointaines sont préférées aux rivières voisines. Innovation de l'égout collecteur au dernier tiers du XIXe siècle, le tout-à-l'égout parisien est mis en place en 1860. Mais en 1892, seules 290 villes sur 691 distribuent l'eau sous pression. (Jean-Pierre Goubert, ''La conquête de l'eau'', 1986, p. 198). | Les travaux haussmanniens ont permis de repenser l'ensemble de la chaîne hydraulique, depuis la captation des eaux claires jusqu'à la perte des eaux usées. "Les canalisations sont enfouies, communicantes, censées atteindre chaque maison dans un mouvement de flux et de reflux." (Georges Vigarello, ''Histoire des pratiques de santé'', 1992, Paris, P. 241) Les sources lointaines sont préférées aux rivières voisines. Innovation de l'égout collecteur au dernier tiers du XIXe siècle, le tout-à-l'égout parisien est mis en place en 1860. Mais en 1892, seules 290 villes sur 691 distribuent l'eau sous pression. (Jean-Pierre Goubert, ''La conquête de l'eau'', 1986, p. 198). | ||
| Ligne 62 : | Ligne 61 : | ||
''Au XXe siècle'' | ''Au XXe siècle'' | ||
Du fait des progrès techniques réalisés dans le domaine des pompes à vapeur, dont l'usage permettait de réduire les coûts de production, l'usine devient rapidement obsolète. En 1925, une seconde usine à vapeur est construire à côté de la première, qui fonctionne jusqu'en 1951. Un troisième bâtiment est érigé la même année,occupé par le Service de l'Assainissement et des Égouts dans lequel est réalisé un premier traitement : dégrillage et dessablage des eaux d’égouts refoulées dans le collecteur principal qui rejoint les champs d'épandage de la région parisienne. Est ensuite mise en place la collecte des eaux usées en provenance des quartiers situés en rive gauche, par le biais du siphon de Mirabeau sous la Seine. Ce siphon est nettoyé grâce au système qui avait été mis au point par Belgrand. L'usine qui occupe le premier bâtiment est désaffectée depuis 1955. La deuxième usine a fonctionné à partir de 1925 jusque dans les années 50 où les machines à vapeur ont été remplacées par des groupes électrogènes qui relèvent l'eau de la Seine et la renvoie directement dans le réservoir de Passy en Eau non potable. | Du fait des progrès techniques réalisés dans le domaine des pompes à vapeur, dont l'usage permettait de réduire les coûts de production, l'usine devient rapidement obsolète. En 1925, une seconde usine à vapeur est construire à côté de la première, qui fonctionne jusqu'en 1951. Un troisième bâtiment est érigé la même année,occupé par le Service de l'Assainissement et des Égouts dans lequel est réalisé un premier traitement : dégrillage et dessablage des eaux d’égouts refoulées dans le collecteur principal qui rejoint les champs d'épandage de la région parisienne. Est ensuite mise en place la collecte des eaux usées en provenance des quartiers situés en rive gauche, par le biais du siphon de Mirabeau sous la Seine. Ce siphon est nettoyé grâce au système qui avait été mis au point par Belgrand. L'usine qui occupe le premier bâtiment est désaffectée depuis 1955. La deuxième usine a fonctionné à partir de 1925 jusque dans les années 50 où les machines à vapeur ont été remplacées par des groupes électrogènes qui relèvent l'eau de la Seine et la renvoie directement dans le réservoir de Passy en Eau non potable. Pendant les Trente Glorieuses, l'émergence des grands ensembles permet l'équipement des logements individuels populaires en eau courante. | ||
''Le Mouvement Contre l'Armement Atomique'' | |||
Dans une des scènes du film figure une affiche militante appelant à une marche "contre toutes les bombes et pour le désarmement" pour le compte du MCAA (Mouvement Contre l'Armement Atomique). sa création est alors récente : en février-mars 1963, pour se démarquer du Mouvement de la paix qui est lié au parti communiste, le journaliste Claude Bourdet lance, avec le soutien du Parti socialiste unifié (PSU) dont il est un des fondateurs et des dirigeants. Claude Bourdet est président de ce Mouvement, et le biologiste Jean Rostand son président d’honneur | |||
}} | }} | ||
|Direction regard spectateur={{HTDirige | |Direction regard spectateur={{HTDirige | ||
| Ligne 104 : | Ligne 105 : | ||
'''"Cette eau là, c'est de l'eau sacrée"''' | '''"Cette eau là, c'est de l'eau sacrée"''' | ||
Denel invite ensuite les élèves qui regardent l'émission (durant tout son cours, il ne cesse de s'adresser à eux par des regards caméras et par des apostrophes verbales) à enquêter dans leur environnement sur le sujet de l'eau. Séquence dans Passy (XVI arrdt de Paris), où Denel fait le reporter en interrogeant un passant qui se rend devant une fontaine pour remplir un bidon avec son eau. Le passant lui répond que cette eau vient d'un forage à 600 ms de profondeur, "par conséquent, c'est de l'eau qui est pure". Plan de coupe sur une plaque posée sur le corps de la fontaine indiquant qu'il s'agit d'un puits artésien mis en place en 1855. Une femme âgée répond qu'elle trouve cette "eau très bonne" et qu'elle la préfère à l'eau du robinet qui contient de la javel, un homme répond en haussant des épaules que "sa femme préfère celle-là". D'autres personnes se présentent avec bouteilles, bidons ou bonbonnes. Un agent de police municipal qui assiste à ce défilé le commente avec amusement : "je crois que cette eau-là, c'est de l'eau sacrée". Selon lui, les personnes qui viennent la chercher lui confèrent des vertus médicales, ou bien c'est par économie. A noter que sur le corps de la fontaine subsistent les lambeaux d'une affiche militante appelant | Denel invite ensuite les élèves qui regardent l'émission (durant tout son cours, il ne cesse de s'adresser à eux par des regards caméras et par des apostrophes verbales) à enquêter dans leur environnement sur le sujet de l'eau. Séquence dans Passy (XVI arrdt de Paris), où Denel fait le reporter en interrogeant un passant qui se rend devant une fontaine pour remplir un bidon avec son eau. Le passant lui répond que cette eau vient d'un forage à 600 ms de profondeur, "par conséquent, c'est de l'eau qui est pure". Plan de coupe sur une plaque posée sur le corps de la fontaine indiquant qu'il s'agit d'un puits artésien mis en place en 1855. Une femme âgée répond qu'elle trouve cette "eau très bonne" et qu'elle la préfère à l'eau du robinet qui contient de la javel, un homme répond en haussant des épaules que "sa femme préfère celle-là". D'autres personnes se présentent avec bouteilles, bidons ou bonbonnes. La plupart évoque la présence de javel dans l'eau du robinet pour préférer celle de la fontaine. Un homme prétend suivre l'exemple du père de Brigitte Bardot qui, selon "le journal" employait la fontaine de Passy pour s'alimenter en eau. Un agent de police municipal qui assiste à ce défilé le commente avec amusement : "je crois que cette eau-là, c'est de l'eau sacrée". Selon lui, les personnes qui viennent la chercher lui confèrent des vertus médicales, ou bien c'est par économie. A noter que sur le corps de la fontaine subsistent les lambeaux d'une affiche militante appelant à une marche "contre toutes les bombes et pour le désarmement" pour le compte du MCAA (Mouvement Contre l'Armement Atomique). | ||
'''L'usine de l'Oise : moderne et sûre''' | |||
Visite d'une usine de traitement d'eau sur le canal de l'Oise, guidée par un ingénieur. Selon lui, les consommateurs n'ont plus de raisons de se plaindre de la qualité de l'eau. Il propose à Denel de tester deux verres d'eau, lune contenant de l'eau minérale, l'autre contenant de l'eau du robinet. Denel s'exécute, boit aux deux verres. "je suis absolument incapable d'établir une différence", convient-il. L'amélioration de la qualité de l'eau de ville vient des nouvelles techniques pour la traiter, explique l'ingénieur. Il ne s'agit plus de filtration lente et d'emploi de chlore, mais de filtration rapide et emploi d'ozone. Le rendement de l'usine actuelle est 20 fois supérieure à celui de l'usine ancienne. Les étapes pour traiter l'eau : passage par une grille, puis par électro-pont. Schéma hydraulique à l'appui des vues réelles. | |||
Focus sur les étapes de "floculation" qui consiste en l'ajout d'un produit pour coaguler les particules microbiennes en suspension, puis sur la décantation qui met en jeu trois bassins en béton armé, puis la filtration par le sable, puis l'ozonisation qui implique des "ozoneurs", appareils de grande dimension et de forme cylindrique. L'entretien avec l'ingénieur se déroule dans les locaux techniques de la nouvelle usine, impressionnants de modernité, avec leurs tableaux de commande chromée que manient des ingénieurs en blouse blanche. Montage alterné entre la "salle des commandes" et le bassin pour montrer qu'appuyer sur un bouton suffit à agir sur l'eau. Pour expliquer comment s'opère le contrôle de l'eau, l'ingénieur montre des poissons qui évoluent dans un aquarium aménagé dans l'usine - "ils sont beaucoup plus sensibles que nous aux produits toxiques dans l'eau" - puis un employé qui vient tester l'eau qu'il fait couler d'un robinet comme il doit le faire toutes les demi heures - "c'est un métier qui demande une certaine abnégation parce qu'ils sont obligés de ne jamais fumer, jamais boire d'alcool parce que ça amoindrirait les qualités de leurs papilles gustatives". (26:30) | |||
Pour finir, Denel invite les élèves qui regardent son émission à "continuer cette enquête" en allant voir comment s'opère l'alimentation en eau de leur localité. | |||
}}{{HTDesc | }}{{HTDesc | ||
|Langue=fr | |Langue=fr | ||
Dernière version du 10 mars 2025 à 10:05
Pour voir ce film dans son intégralité veuillez vous connecter.
Si vous rencontrez un problème d'affichage du film ou des sous-titres , veuillez essayer un autre navigateur.
Titre :
L'alimentation en eau d'une ville
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
28 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Thèmes médicaux
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Oui.
- Images d'archives : Oui.
- Séquences d'animation : Oui.
- Cartons : Non.
- Animateur : Oui.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : France Garat

