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|Texte=Le film consiste en un suivi du travail d' Eberhard Kunstmann, accompagnateur social. Celui-ci affirme dans une interview que c'est au plus proche de la réalité et qu'il n'y a aucun ajout de fiction. (Anton Schrödter, thèse ''Die Erfassung, Betreuung und Versorgung alkoholabhängiger Bürger'', p. 78). | |Texte=Le film consiste en un suivi du travail d' Eberhard Kunstmann, accompagnateur social. Celui-ci affirme dans une interview que c'est au plus proche de la réalité et qu'il n'y a aucun ajout de fiction. (Anton Schrödter, thèse ''Die Erfassung, Betreuung und Versorgung alkoholabhängiger Bürger'', p. 78). | ||
La réalisation tient ici un rôle qui peut paraître ambivalent. D'une part, elle promeut le travail de Kuntsmann, voire le supplée par les entretiens qu'elle met en place avec les ouvriers dont celui-ci a la charge. Mais, d'autre part, elle dédie une séquence entière à l'analyse de Kuntsmann sur le mal-être général dans le milieu prolétaire où il évolue, qui explique la généralisation de l'alcoolisme qui y sévit. Finalement, le film met en perspective le fondement du système de surveillance sanitaire instauré dans l'entreprise : travailler sur leurs conditions de vie ne serait-il pas plus pertinent et efficace pour conserver la santé des travailleurs? | |||
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|Présentation médecine={{HTPrés | |Présentation médecine={{HTPrés | ||
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'''"Alors, qu'as-tu acheté et bu le 21 janvier?"''' | '''"Alors, qu'as-tu acheté et bu le 21 janvier?"''' | ||
Deux hommes font irruption dans un couloir par une porte latérale. Ils viennent vers la caméra située dans l'axe du couloir | Deux hommes font irruption dans un couloir par une porte latérale. Ils viennent vers la caméra installée dans une pièce située dans l'axe du couloir. Sans pénétrer dans la pièce, ils entrent vers celle qui lui est attenante, également accessible depuis le couloir. Travelling latéral pour les rattraper. Cette chorégraphie suppose que l'opérateur ait été mis au courant des déplacements que les deux hommes devaient effectuer, voire que ces derniers aient été instruits du trajet qu'ils devaient suivre pour la bonne marche du plan. Ce qui laisse supposer que celui-ci est tout au moins une reconstitution. L'un des deux hommes prend place devant Kuntsmann qui l'interroge de manière policière sur ses récentes consommations d'alcool. Ses questions visent à mettre au jour le fait que ces consommations sont trop fréquentes et excessives. L'homme interrogé répond comme un repenti : "Oui, j'ai fait une erreur". Son expression de colère rentrée laisse cependant penser qu'il ressent comme humiliant de devoir répondre à l'interrogatoire intrusif auquel il est soumis. Il répond à Kuntsmann qu'après avoir vidé une moitié de bouteille d'alcool fort, que sa femme a fini par lui enlever, il a bu des verres d'alcool à brûler, avant que sa femme n'intervienne à nouveau. Il révèle ainsi son alcoolisme profond et frénétique. | ||
'''"Ce sont des personnes qui sont pauvres dans ce qu'elles vivent"''' | '''"Ce sont des personnes qui sont pauvres dans ce qu'elles vivent"''' | ||
Entretien du réalisateur avec Kuntsmann, sans tiers : "Un traitement médical ne suffit pas, explique-t-il. | Entretien du réalisateur avec Kuntsmann, sans tiers : "Un traitement médical ne suffit pas", explique-t-il. Son rôle est "donner une impulsion" aux employés pour qu'ils entreprennent ce traitement. Cette stimulation suppose l'ouverture d'un dialogue avec l'entourage familial et professionnel : "Sa maladie exclut automatiquement l'alcoolique". Le réalisateur lui demandant pourquoi ils boivent à se rendre malade, Kuntsmann sourit, regarde le sol d'un air méditatif, fait "hm!" avant d'expliquer : " Ce sont aussi des personnes qui sont pauvres, pas financièrement, mais dans ce qu'elles vivent, et il y a une part qui est liée à leur environnement." A ce moment de l'entretien, plan de rue qui montre le trafic dans la grisaille. Le champ est saturé de motifs rectilignes (câbles, arêtes de bâtiments et de carrosseries, rails...) qui disciplinent le regard. Un peu de neige est accroché à la pente de terre sous un bloc, les arbres sont nus. Kuntsmann continue en off, évoquant les "peurs" et "besoins" que chaque citoyen éprouve devant "l'incertitude", et dont il est appelé à "se défaire". Cut, le même plan paysager, mais de nuit : des lumières piquent le voilage qui a été tiré. "S'il n'y arrive pas, poursuit-il, il peut tomber malade, pas d'une maladie physique, mais d'une maladie de l'âme - la mélancolie". Les images qui couvrent ses propos racontent autre chose : la tristesse du paysage quotidien, la monotonie des tâches que symbolisent les allers et venues du tramway fixé à son rail, une sociabilité difficile à construire comme le montre l'absence de silhouettes humaines pour animer la rue. "C'est cette mélancolie qui sert de base à l'alcoolisme", conclut Kuntsmann. Sur les vues du chantier la nuit, motif de piano dissonant et arythmé, mêlé à la sonnerie répétée d'un téléphone. (16:52) | ||
"Faire un peu l'idiot, c'est agréable" | "Faire un peu l'idiot, c'est agréable" | ||
Retour sur Rohrbach, lui aussi directement interrogé par le réalisateur. "J'ai essayé de m'en sortir seul", explique-t-il avec une voix plus vive que dans la précédente séquence où il figurait. Il explique que son environnement composé par la famille et les amis lui offre des opportunités de retourner à la boisson quand il a décidé de rester sobre. Quand le réalisateur lui demande comment il a commencé à boire, Rohrbach répond que c'était par conformisme : "faire un peu l'idiot, c'est agréable". Son alcoolisme, ajoute-t-il, dure depuis trente ans. Nouvelle question | Retour sur Rohrbach, lui aussi directement interrogé par le réalisateur. "J'ai essayé de m'en sortir seul", explique-t-il avec une voix plus vive que dans la précédente séquence où il figurait. Il explique que son environnement composé par la famille et les amis lui offre des opportunités de retourner à la boisson quand il a décidé de rester sobre. Quand le réalisateur lui demande comment il a commencé à boire, Rohrbach répond que c'était par conformisme : "faire un peu l'idiot, c'est agréable". Son alcoolisme, ajoute-t-il, dure depuis trente ans. Nouvelle question : "Qu'en pensent vos collègues?" Au fond, le réalisateur continue le travail de Kuntsmann en son absence. C'est à se demander s'il ne le suppléé pas, créant d'autres conditions pour faire advenir une parole relative à une pratique qui demande à être dissimulée. Rohrbach répondant que ses collègues boivent aussi, ne cherche-t-il pas à relativiser son cas, ne renvoie -t-il pas aux propos de Kuntsmann sur un mal-être généraliser dans le milieu prolétaire en RDA? (18:23) | ||
Dans l'atelier, retour sur l'ouvrier montré au début du film, qui a fait des séjours en prison. Il garde son attitude placide et souriante au moment où il quitte Kuntsmann et un autre homme, sans doute un cadre, pour rejoindre son poste. L'autre homme lui a donné une carte qu'il glisse dans sa blouse avec un geste contentement. Il grimpe aux escaliers qui mènent à aux plateformes, symbole de son ascencion. La musique de Mozart reprend, à laquelle se mêle des percussions arythmées et une mélodie dissonante, sans doute pour nous suggérer que toute douceur s'extrait de la lutte et de l'instabilité. Entretien avec l'ouvrier. Le réalisateur nous apprend que la carte qui lui a été donnée est le permis de conduire qu'il vient de récupérer. | '''"c'est un être humain, il faut l'aider."''' | ||
Dans l'atelier, retour sur l'ouvrier montré au début du film, qui a fait des séjours en prison. Il garde son attitude placide et souriante au moment où il quitte Kuntsmann et un autre homme, sans doute un cadre, pour rejoindre son poste. L'autre homme lui a donné une carte qu'il glisse dans sa blouse avec un geste contentement. Il grimpe aux escaliers qui mènent à aux plateformes, symbole de son ascencion. La musique de Mozart reprend, à laquelle se mêle des percussions arythmées et une mélodie dissonante, sans doute pour nous suggérer que toute douceur s'extrait de la lutte et de l'instabilité. Entretien avec l'ouvrier. Le réalisateur nous apprend, en l'interrogeant, que la carte qui lui a été donnée est le permis de conduire qu'il vient de récupérer. Cet événement, répond l'ouvrier, lui redonne confiance et améliore celle de ses collègues. Il envisage à présent de "remettre tout en ordre" avec sa famille et compte dépenser autrement l'argent qu'il réservait à la consommation d'alcool. Dernier mot de Kuntsmann : "Quand un patient suit un traitement, c'est déjà une réussite." Il évoque les risques de rechute. "On sait ce qui va se passer ensuite et on ne peut être que spectateur". Le parcours de l'ouvrier, même s'il est marqué de séjours en prison, ne doit pas le sanctionner ou le bannir : "c'est un être humain, il faut l'aider." Dernier plan sur un navire qui démarre hors des échafaudages du chantier, glissant de sa rampe de lancement vers les flots. Pano vertical de haut en bas pour montrer les ouvriers qui assistent à l'événement. Le lancement d'un nouveau bateau à la construction duquel ils ont contribué, est susceptible de les rendre fiers. | |||
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|Notes complémentaires={{HTNotes | |Notes complémentaires={{HTNotes | ||
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|Langue=fr | |Langue=fr | ||
|Texte=Anton Schrödter, | |Texte=Anton Schrödter,''Die Erfassung, Betreuung und Versorgung alkoholabhängiger Bürger in der DDR am Beispiel Rostocks im Zeitraum von 1970 bis 1990 mit besonderem Fokus auf den betrieblichen Sektor'', thèse publiée en 2022 / https://rosdok.uni-rostock.de/file/rosdok_disshab_0000002909/rosdok_derivate_0000204331/Schroedter_Dissertation_2023.pdf. | ||
Une grande partie de son contenu traite de l'alcoolisme à Rostock, avec des développements sur le film Abhängig. | |||
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Friemert, Klaus ; Schmitz, Klaus : Herbst, Alphons ; Heydenreich, Alf, « Behandlung alkoholabhängiger Patienten in Rostock. », Psychiatrie, Neurologie und medizinische Psychologie, 1982, Vol. 34, No. 9, pp. 544-553. https://www.jstor.org/stable/45255514<br> | Friemert, Klaus ; Schmitz, Klaus : Herbst, Alphons ; Heydenreich, Alf, « Behandlung alkoholabhängiger Patienten in Rostock. », Psychiatrie, Neurologie und medizinische Psychologie, 1982, Vol. 34, No. 9, pp. 544-553. https://www.jstor.org/stable/45255514<br> | ||
Dernière version du 30 janvier 2025 à 13:18
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Titre :
Abhängig
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
23 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Générique principal
Contenus
Thèmes médicaux
- Risques professionnels. Santé et hygiène professionnelle
- Santé et hygiène publique. Prévention des accidents
- Accidents. Risques. Prévention des accidents. Protection personnelle. Sécurité
- Toxicologie générale. Étude des produits toxiques et des intoxications
- Psychiatrie. Pathologies psychiatriques. Psychopathologie. Phrénopathies. Psychoses. Anomalies mentales. États psychiques et mentaux morbides. Désordres émotionnels et comportementaux
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Non.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Non.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Florine Héraud, Joël Danet
- Transcription Allemand : Florine Héraud
- Sous-titres Français : Florine Héraud

