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« Magic fauteuil » : différence entre les versions
De MedFilm PPRD
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|Vidéo sur FTP=magic_fauteuil | |Vidéo sur FTP=magic_fauteuil | ||
|Audience=Nationale | |Audience=Nationale | ||
|etatFiche= | |etatFiche=Validée | ||
|Orthographe=Non | |||
|Images de reportage=Oui | |Images de reportage=Oui | ||
|Images en plateau=Non | |Images en plateau=Non | ||
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|Générique principal={{HTGén | |Générique principal={{HTGén | ||
|Langue=fr | |Langue=fr | ||
|Texte= | |Texte=Réalisation<br> | ||
Monique Saladin | Monique Saladin - Alain Casanova<br> | ||
Alain Casanova | Conseiller technique<br> | ||
Lynn Davis (AFM)<br> | Lynn Davis (AFM)<br> | ||
Production<br> | |||
Starfilm International | Starfilm International | ||
Laboratoire B.Frybourg | Laboratoire B.Frybourg | ||
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Nous remercions vivement:<br> | Nous remercions vivement:<br> | ||
Le muséum National d’histoire naturelle | Le muséum National d’histoire naturelle - Les écoles maternelles de Lattre de Tassigny du Perreux, de Polangis, de Joinville-le-Pont - La piscine municipale du Perreux - « Jacadi » du centre commercial de Créteil - Léonard Ginsburg, Françoise, Yvon et Tristan Martin, Isabelle Hureaux, Rolande Camut - Et bien sûr Juliette et Emmanuel<br> | ||
Les écoles maternelles de Lattre de Tassigny du Perreux, de Polangis, de Joinville-le-Pont | |||
La piscine municipale du Perreux | |||
« Jacadi » du centre commercial de Créteil | |||
Léonard Ginsburg, Françoise, Yvon et Tristan Martin, Isabelle Hureaux, Rolande Camut | |||
Et bien sûr Juliette et Emmanuel<br> | |||
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|Résumé={{HTRés | |Résumé={{HTRés | ||
|Langue=fr | |Langue=fr | ||
|Texte=Magic Fauteuil montre la vie quotidienne de deux enfants atteints d'amyotrophie spinale | |Texte=''Magic Fauteuil'' montre la vie quotidienne de deux enfants, Juliette et Emmanuel, atteints d'amyotrophie spinale, ainsi que les efforts de leurs parents pour leur offrir le plus d'autonomie possible, en particulier grâce au fauteuil verticalisateur Turbo. | ||
}} | }} | ||
|Contexte={{HTCont | |Contexte={{HTCont | ||
|Langue=fr | |Langue=fr | ||
|Texte= | |Texte=''L'AFM-Téléthon''<br> | ||
En 1958, | En 1958, des parents révoltés contre l'ignorance et l’impuissance de la médecine et de la science face aux maladies neuromusculaires qui touchent leurs enfants, décident de créer l’Association Française pour la Myopathie. L’AFM se bat pour faire reconnaître des maladies délaissées par les pouvoirs publics et mal connues des médecins et des chercheurs. En 1976, l’AFM est reconnue d’utilité publique. Deux dates clés concernant le combat de l'AFM pour les fauteuils roulants :<br> | ||
Deux dates clés concernant le combat de l'AFM pour les fauteuils roulants :<br> | |||
- 1972 : Marcel Thorel rapporte des fauteuils roulants électriques d'Angleterre.<br> | - 1972 : Marcel Thorel rapporte des fauteuils roulants électriques d'Angleterre.<br> | ||
- 1977 : La Sécurité sociale prend en charge le remboursement des fauteuils roulant | - 1977 : La Sécurité sociale prend en charge le remboursement des fauteuils roulant <br> | ||
Ce qui a contribué à la notoriété de cette association, c’est son rôle dans la création du Téléthon. En 1986, à la demande de Bernard Barataud, alors président de l'AFM, Pierre Birambeau, directeur du développement part aux États-Unis avec sa famille pour étudier le Téléthon américain, un marathon télévisuel caritatif porté depuis 1966 par le comédien Jerry Lewis. Convaincus que le Téléthon est la solution pour sortir les maladies rares de l’oubli et disposer des moyens de les combattre, les deux hommes (tous deux pères de garçons atteints d’une myopathie de Duchenne) proposent à l’AFM de transposer en France le concept américain et d’organiser un Téléthon français. Le premier téléthon français a lieu en 1987, et connait un succès immédiat (175 millions de francs sont récoltés, soit l'équivalent de 29 650 000 euros de dons). ''Magic fauteuil'' a été produit en 1990, soit trois ans après le premier Téléthon. Il a très certainement été pensé pour être diffusé auprès d'un large public, probablement dans le cadre du téléthon, dans une volonté de sensibiliser le public à ces cas rares de maladies infantiles. Par ailleurs l'AFM ayant fait du remboursement des fauteuils électriques l'un de ces combats, ce film contribue à démontrer que les fauteuils ''turbo'', alors importés d'Angleterre, représentent une révolution pour le quotidien des familles concernées, et donc à justifier leur prise en charge par la Sécurité Sociale. | |||
Le | |||
'' | En 1997, l’AFM crée une société appelée AFM Production. Son objectif est d’informer, de partager les connaissances et de sensibiliser le grand public aux enjeux majeurs d’aujourd’hui que sont la santé, la recherche scientifique et médicale, le combat pour la citoyenneté et les droits, notamment à travers les histoires de vies des familles touchées par des maladies génétiques rares. Le film ''Magic fauteuil'', produit 7 ans avant la création de cette société de production, répond néanmoins déjà à tous ces objectifs. | ||
''Le cinéma direct''<br> | |||
L’approche cinématographique de [[Pers:Monique_Saladin|Monique Saladin]] et [[Pers:Alain_Casanova|Alain Casanova]] s’inscrit dans le mouvement du ''cinéma vérité'' ou, comme il a été renommé plus tard, ''cinéma direct.'' <br> | L’approche cinématographique de [[Pers:Monique_Saladin|Monique Saladin]] et [[Pers:Alain_Casanova|Alain Casanova]] s’inscrit dans le mouvement du ''cinéma vérité'' ou, comme il a été renommé plus tard, ''cinéma direct.'' <br> | ||
Né en Amérique du Nord entre 1958 et 1962, le cinéma direct s’emploie à capter les moments du quotidien, à rechercher les situations de spontanéité, pour transmettre directement le réel. | Né en Amérique du Nord entre 1958 et 1962, le cinéma direct s’emploie à capter les moments du quotidien, à rechercher les situations de spontanéité, pour transmettre directement le réel. | ||
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|Texte=La volonté de ce film est de créer une proximité entre les personnes filmées et les spectateur·ices. Cela répond naturellement à l’objectif de l’AFM qui est de produire des films qui permettent au grand public d’appréhender le quotidien des enfants et de leurs familles touchées par une maladies rare, l’amyotrophie spinale ici. Ce film donne la parole aux parents. Il n’est pas destiné à expliquer la maladie mais plutôt à susciter l'émotion et la compassion des spectateur·ices concernant ses répercussions sur la vie quotidienne et les épreuves auxquelles se trouvent confrontés les parents des enfants malades. <br> | |Texte=La volonté de ce film est de créer une proximité entre les personnes filmées et les spectateur·ices. Cela répond naturellement à l’objectif de l’AFM qui est de produire des films qui permettent au grand public d’appréhender le quotidien des enfants et de leurs familles touchées par une maladies rare, l’amyotrophie spinale ici. Ce film donne la parole aux parents. Il n’est pas destiné à expliquer la maladie mais plutôt à susciter l'émotion et la compassion des spectateur·ices concernant ses répercussions sur la vie quotidienne et les épreuves auxquelles se trouvent confrontés les parents des enfants malades. <br> | ||
Contrairement à [[La_vie_entre_vos_mains|La Vie entre vos mains]] dans lequel on retrouve un certain nombre de protagonistes de ''Magic Fauteuil'', il ne montre pas d’images des enfants dans des structures hospitalières mais dans des lieux quotidiens, communs à tous les enfants: l’école, la piscine, le centre commercial. Les activités filmées sont toute de l’ordre de « la vie de tous les jours » : sortir de la voiture, laver l’enfant, l’habiller. Il s'agit de montrer comment ces situations ordinaires sont, pour ces enfants et leurs parents, d’une très grande complexité.<br> | Contrairement à [[La_vie_entre_vos_mains|La Vie entre vos mains]] dans lequel on retrouve un certain nombre de protagonistes de ''Magic Fauteuil'', il ne montre pas d’images des enfants dans des structures hospitalières mais dans des lieux quotidiens, communs à tous les enfants: l’école, la piscine, le centre commercial. Les activités filmées sont toute de l’ordre de « la vie de tous les jours » : sortir de la voiture, laver l’enfant, l’habiller. Il s'agit de montrer comment ces situations ordinaires sont, pour ces enfants et leurs parents, d’une très grande complexité.<br> | ||
Le public est amené à s’identifier à ces parents, qui sont soumis aux mêmes contraintes que les autres (aller travailler, s’occuper des enfants, jouer avec eux…) mais qui doivent parallèlement assumer un handicap extrêmement lourd.<br> | |||
Le public se trouve face à des images de reportage, dont la dimension esthétique ne semble pas être l'enjeu prioritaire. Néanmoins par de subtils effets de juxtaposition d'images, | Le public se trouve face à des images de reportage, dont la dimension esthétique ne semble pas être l'enjeu prioritaire. Néanmoins par de subtils effets de juxtaposition d'images, le duo de réalisation parvient à donner une dimension artistique et donc émotionnelle à ces images brutes. Par exemple, l'image du fauteuil au milieu des corps dansants des jeunes enfants fait ressortir la matérialité de ce fauteuil et la masse qu'il représente comparé au corps encore si petit de la jeune Juliette. | ||
Dans l'introduction du ''Regard des autres'' (1990), [[Pers:Monique_Saladin|Monique Saladin]] se confie en ces termes : <br> | Dans l'introduction du ''Regard des autres'' (1990), [[Pers:Monique_Saladin|Monique Saladin]] se confie en ces termes : <br> | ||
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|Présentation médecine={{HTPrés | |Présentation médecine={{HTPrés | ||
|Langue=fr | |Langue=fr | ||
|Texte=La santé et la médecine ne sont pas les « personnages principaux » de ce film mais constituent plutôt un arrière plan | |Texte=La santé et la médecine ne sont pas les « personnages principaux » de ce film mais constituent plutôt un arrière plan. Il s’agit surtout de voir comment les outils technologiques rendus nécessaires par la maladie et le handicap prennent place dans le quotidien des familles.<br> | ||
Le premier élément majeur qui rappelle la dimension médicale est bien évidemment le fauteuil ''Turbo'' dont les deux familles présentées dans le film ont fait l’acquisition. Il s’agit d’un fauteuil qui, à ce moment-là, n’est pas encore commercialisé en France et que les familles ont été chercher en Angleterre. C'est un élément crucial dans le développement des enfants atteints d’amyotrophie spinale, à plusieurs égards :<br> | Le premier élément majeur qui rappelle la dimension médicale est bien évidemment le fauteuil ''Turbo'' dont les deux familles présentées dans le film ont fait l’acquisition. Il s’agit d’un fauteuil qui, à ce moment-là, n’est pas encore commercialisé en France et que les familles ont été chercher en Angleterre. C'est un élément crucial dans le développement des enfants atteints d’amyotrophie spinale, à plusieurs égards :<br> | ||
- Aspect physiologique :<br> Une verticalisation régulière améliore la circulation sanguine et le transit intestinal des personnes qui doivent rester assises ou allongées très longtemps.<br> | - Aspect physiologique :<br> Une verticalisation régulière améliore la circulation sanguine et le transit intestinal des personnes qui doivent rester assises ou allongées très longtemps.<br> | ||
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Un autre équipement médical est également donné à voir : l’appareil respiratoire Bird.<br> | Un autre équipement médical est également donné à voir : l’appareil respiratoire Bird.<br> | ||
Le papa de Juliette est filmé pendant l’utilisation de l’appareil avant le coucher de sa fille. Ce moment n’est pas filmé pour nous expliquer son utilité précise, ni pour nous expliquer son fonctionnement, mais plutôt pour mettre en valeur le fait que la technologie médicale a pris place dans le quotidien et même dans le rituel du coucher d’une petite fille. Les difficultés sont évoquées (l'enfant a mis du temps à accepter l'appareil) mais on apprend aussi que le problème n'est pas insurmontable puisque l'enfant a fini par s'y habituer.<br> | Le papa de Juliette est filmé pendant l’utilisation de l’appareil avant le coucher de sa fille. Ce moment n’est pas filmé pour nous expliquer son utilité précise, ni pour nous expliquer son fonctionnement, mais plutôt pour mettre en valeur le fait que la technologie médicale a pris place dans le quotidien et même dans le rituel du coucher d’une petite fille. Les difficultés sont évoquées (l'enfant a mis du temps à accepter l'appareil) mais on apprend aussi que le problème n'est pas insurmontable puisque l'enfant a fini par s'y habituer.<br> | ||
Les soins ici sont dispensés par les mères et les pères, qui sont tout à la fois parents et soignants. La scène du massage d'Emmanuel par sa mère en est un exemple probant. On assiste alors à un moment de complicité parent-enfant, mais aussi une véritable source de soulagement physique pour l'enfant que l'on peut voir se détendre alors considérablement. On comprend aussi dans les récits qu'une dimension de la santé n'est pas assez prise en compte : celle qui affecte la qualité de vie des parents, qui se réveillent toutes les nuits, portent des charges très lourdes, voient leur vie de couple perturbée et subissent une angoisse quotidienne concernant l'avenir de leurs enfants. Qu'en est-il alors de leur santé psychique et physique ? Sans aborder cette question de façon frontale, le film sensibilise le public à la question de la santé des | Les soins ici sont dispensés par les mères et les pères, qui sont tout à la fois parents et soignants. La scène du massage d'Emmanuel par sa mère en est un exemple probant. On assiste alors à un moment de complicité parent-enfant, mais aussi une véritable source de soulagement physique pour l'enfant que l'on peut voir se détendre alors considérablement. On comprend aussi dans les récits qu'une dimension de la santé n'est pas assez prise en compte : celle qui affecte la qualité de vie des parents, qui se réveillent toutes les nuits, portent des charges très lourdes, voient leur vie de couple perturbée et subissent une angoisse quotidienne concernant l'avenir de leurs enfants. Qu'en est-il alors de leur santé psychique et physique ? Sans aborder cette question de façon frontale, le film sensibilise le public à la question de la santé des proches aidants qui est encore aujourd'hui d'une grande actualité. | ||
}} | }} | ||
|Lieu projection={{HTProj | |Lieu projection={{HTProj | ||
|Langue=fr | |Langue=fr | ||
|Texte=Nous n'avons pas trouvé d'information sur la diffusion de ce film, | |Texte=Nous n'avons pas trouvé d'information sur la diffusion de ce film, même sur Inamediapro.<br> | ||
On peut faire l'hypothèse que c'est un film destiné à être projeté lors de l'émission télévisée du Téléthon. | |||
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|Communications et événements associés au film={{HTCom | |Communications et événements associés au film={{HTCom | ||
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'''La tentation du désespoir'''<br> | '''La tentation du désespoir'''<br> | ||
Dans une grande salle de sport, des fillettes d'environ 4 ans font différents mouvements de gymnastique ou de danse tandis qu'une adulte donne quelques consignes. D'autres adultes (probablement des parents ou autres accompagnateurs) sont assis ou debout sur les côtés et au fond de la salle. La caméra tourne autour d'une fillette qui surplombe les autres enfants parce qu'elle est assise dans un fauteuil électrique volumineux bleu vif. La petite fait des mouvements des bras puis manœuvre le joy-stick de son fauteuil pour allonger les jambes et faire descendre son assise. Elle a un air concentré<br> | Dans une grande salle de sport, des fillettes d'environ 4 ans font différents mouvements de gymnastique ou de danse tandis qu'une adulte donne quelques consignes. D'autres adultes (probablement des parents ou autres accompagnateurs) sont assis ou debout sur les côtés et au fond de la salle. La caméra tourne autour d'une fillette qui surplombe les autres enfants parce qu'elle est assise dans un fauteuil électrique volumineux bleu vif. La petite fait des mouvements des bras puis manœuvre le joy-stick de son fauteuil pour allonger les jambes et faire descendre son assise. Elle a un air concentré<br> | ||
Un petit garçon qui porte une veste rouge et un bonnet bleu est assis dans un voiture ressemblant à une petite Cadillac des années 1960 sur un manège. Sa tête est penchée vers la gauche. Plan très court sur une jeune femme qui lui fait signe. C'est manifestement sa mère. Retour dans la salle de gymnastique où la fillette en fauteuil se déplace au milieu des autres enfants tandis que la mère du garçonnet témoigne : "Il y a plusieurs années, l'attitude générale, médicale, était d'abandonner ces enfants et de les laisser glisser vers la mort, tout simplement. [Vue en plongée sur le manège qui continue à tourner.] C'est une maladie incurable, évolutive, et avec un pronostic extrêmement sévère. [La fillette sourit et poursuit son évolution dans la salle de gym.] L'enfant n'a plus que pour quelques mois à vivre, peut-être un an, peut-être plus. [La mère du garçonnet le fait sortir de la petite voiture et le porte puis on le voit assis dans son fauteuil, en train de regarder tourner le manège.] Après ce diagnostic et ce pronostic, je me suis retrouvée avec mon bébé mort-vivant, puisque c'était ça. On se dit 'Est-ce que c'est vrai ? Est-ce qu'on a fait un enfant comme ça, une poupée de chiffon qui ne pourra rien faire ? [La caméra suit le petit garçon qui se déplace en fauteuil rouge dans un centre commercial.] Qu'est-ce qu'on va en faire ? y a des tas d'idées qui vous viennent, des idées de..." La phrase reste en suspens et ne sera jamais complétée. Dans toute cette séquence, le témoignage de cette maman qui parle d'un pronostic très sévère, d'une maladie incurable et évolutive, de la tentation de l'abandon, de désespoir, et qui évoque des gestes définitifs, contraste de façon marquante avec les situations de vie presque ordinaires vécues par les enfants, présentées dans des scènes où le mouvement est essentiel (gymnastique/danse et manège). Le fait que ces enfants soient manifestement toujours là, plusieurs années plus tard, atteste de la volonté de leur famille de leur offrir une vie la plus normale possible, | Un petit garçon qui porte une veste rouge et un bonnet bleu est assis dans un voiture ressemblant à une petite Cadillac des années 1960 sur un manège. Sa tête est penchée vers la gauche. Plan très court sur une jeune femme qui lui fait signe. C'est manifestement sa mère. Retour dans la salle de gymnastique où la fillette en fauteuil se déplace au milieu des autres enfants tandis que la mère du garçonnet témoigne : "Il y a plusieurs années, l'attitude générale, médicale, était d'abandonner ces enfants et de les laisser glisser vers la mort, tout simplement. [Vue en plongée sur le manège qui continue à tourner.] C'est une maladie incurable, évolutive, et avec un pronostic extrêmement sévère. [La fillette sourit et poursuit son évolution dans la salle de gym.] L'enfant n'a plus que pour quelques mois à vivre, peut-être un an, peut-être plus. [La mère du garçonnet le fait sortir de la petite voiture et le porte puis on le voit assis dans son fauteuil, en train de regarder tourner le manège.] Après ce diagnostic et ce pronostic, je me suis retrouvée avec mon bébé mort-vivant, puisque c'était ça. On se dit 'Est-ce que c'est vrai ? Est-ce qu'on a fait un enfant comme ça, une poupée de chiffon qui ne pourra rien faire ? [La caméra suit le petit garçon qui se déplace en fauteuil rouge dans un centre commercial.] Qu'est-ce qu'on va en faire ? y a des tas d'idées qui vous viennent, des idées de..." La phrase reste en suspens et ne sera jamais complétée. Dans toute cette séquence, le témoignage de cette maman qui parle d'un pronostic très sévère, d'une maladie incurable et évolutive, de la tentation de l'abandon, de désespoir, et qui évoque des gestes définitifs, contraste de façon marquante avec les situations de vie presque ordinaires vécues par les enfants, présentées dans des scènes où le mouvement est essentiel (gymnastique/danse et manège). Le fait que ces enfants soient manifestement toujours là, plusieurs années plus tard, atteste de la volonté de leur famille de leur offrir une vie la plus normale possible, malgré le manque de solutions proposées.<br> | ||
Le titre du documentaire, ''Magic Fauteuil'', s'affiche en capitales d'imprimerie blanches en bas à gauche de l'écran. (01:27)<br> | Le titre du documentaire, ''Magic Fauteuil'', s'affiche en capitales d'imprimerie blanches en bas à gauche de l'écran. (01:27)<br> | ||
Dernière version du 10 février 2025 à 21:58
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Titre :
Magic fauteuil
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Intervenants :
Durée :
16 minutes
Métrage :
45 mètres
Format :
Parlant - Couleur -
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Non.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Béatrice Derouin, Chloé Brugnon, Élisabeth Fuchs

