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« Ecolier quand même » : différence entre les versions
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|admNotice=Lisa Risser; Malicia Samiez | |admNotice=Lisa Risser; Malicia Samiez; Élisabeth Fuchs | ||
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En 1933, André Trannoy, Jacques Dubuisson, Jeanne Henry et Clotilde Lamborot, tous quatre atteints de la poliomyélite, décident de faire sortir les personnes en situation de handicap de l'enfermement, de rompre leur isolement et de leur permettre de vivre comme tout le monde, avec tout le monde. Ils fondent l'Association des Paralysés de France (APF) qui s'appelle désormais [https://www.apf-francehandicap.org/ APF France Handicap]. (Consulté le 15 mai 2025.) | En 1933, André Trannoy, Jacques Dubuisson, Jeanne Henry et Clotilde Lamborot, tous quatre atteints de la poliomyélite, décident de faire sortir les personnes en situation de handicap de l'enfermement, de rompre leur isolement et de leur permettre de vivre comme tout le monde, avec tout le monde. Ils fondent l'Association des Paralysés de France (APF) qui s'appelle désormais [https://www.apf-francehandicap.org/ APF France Handicap]. (Consulté le 15 mai 2025.) | ||
En mars 1948, un avocat, père d'un enfant handicapé mental, crée une association capable de générer un mouvement à la dimension des problèmes auxquels les familles sont confrontées : l’Association lyonnaise des parents d’enfants retardés et inadaptés, l’ALPERI. Elle devient l'Association lyonnaise des amis et parents d'enfants inadaptés (ALAPEI). L'UNAPEI (Union nationale des Associations de parents d'enfants inadaptés) qui regroupe 56 associations est créée en juillet 1960. | En mars 1948, un avocat, père d'un enfant handicapé mental, crée une association capable de générer un mouvement à la dimension des problèmes auxquels les familles sont confrontées : l’Association lyonnaise des parents d’enfants retardés et inadaptés, l’ALPERI. Elle devient l'Association lyonnaise des amis et parents d'enfants inadaptés (ALAPEI). L'UNAPEI (Union nationale des Associations de parents d'enfants inadaptés) qui regroupe 56 associations est créée en juillet 1960. | ||
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|Texte=Une voix off sert de médiation entre le documentaire et le spectateur. | |Texte=Une voix off sert de médiation entre le documentaire et le spectateur. | ||
Le film est | Le film est centré sur quelques enfants qui évoluent dans une collectivité. Le spectateur les suit dans leur journée, du ramassage scolaire aux leçons dispensées par leur instituteur, de la cantine à leurs séances de soins ou de rééducation. Les adultes (monitrice, enseignant, médecin, assistante sociale, etc.) sont présents mais ils sont peu interrogés directement sur les spécificités, voire les difficultés de leur travail. Ils parlent presque exclusivement des enfants dont ils s'occupent et au passage démontent certains clichés de l'époque, notamment celui selon lequel un enfant handicapé physique aurait forcément également une intelligence troublée. | ||
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|Présentation médecine={{HTPrés | |Présentation médecine={{HTPrés | ||
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|Texte=La santé et la médecine sont présentées comme un accompagnement inclus à part entière dans l’école, et comme un facteur d’espoir permettant la prise en soin des enfants handicapés sans entraver leur scolarisation. L’attitude des soignants à l’égard des enfants est bienveillante, attentionnée et encourageante | |Texte=La santé et la médecine sont présentées comme un accompagnement inclus à part entière dans l’école, et comme un facteur d’espoir permettant la prise en soin des enfants handicapés sans entraver leur scolarisation. L’attitude des soignants à l’égard des enfants est bienveillante, attentionnée et encourageante. Le film montre que les moyens financiers mis en œuvre pour permettre l'intégration d'enfants handicapés physiques en milieu scolaire ordinaire ont été conséquents puisqu'ils permettent notamment la présence d'une monitrice qui accompagne les enfants dans leurs trajets et leurs activités quotidiennes, la présence de personnel soignant au sein de l'école même et un équipement en matériel spécialisé (baignoire pour les exercices de kinésithérapie). | ||
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|Texte='''Un ramassage scolaire pas comme les autres'''<br> | |Texte='''Un ramassage scolaire pas comme les autres'''<br> | ||
Une femme descend des escaliers avec son fils dans les bras pour l’amener au car de ramassage scolaire qui les attend en face de la maison. Une monitrice présente dans le car installe le petit garçon sur son siège et l’attache. Une voix off explique que ce ramassage scolaire n'est "pas comme les autres", que "l'entrée dans le car est plus lente", que "le nombre de places [est] limité" et que "ce sont des enfants handicapés moteurs". Le car s’éloigne (plan fixe) et la voix off précise : "Ces enfants vont tous les matins dans la même école que les autres enfants" | Une femme descend des escaliers avec son fils dans les bras pour l’amener au car de ramassage scolaire qui les attend en face de la maison. Une monitrice présente dans le car installe le petit garçon sur son siège et l’attache. Une voix off explique que ce ramassage scolaire n'est "pas comme les autres", que "l'entrée dans le car est plus lente", que "le nombre de places [est] limité" et que "ce sont des enfants handicapés moteurs". Le car s’éloigne (plan fixe) et la voix off précise : "Ces enfants vont tous les matins dans la même école que les autres enfants" - remarque qui énonce le propos du documentaire. Plusieurs jeunes garçons sont en train de parler, de rigoler et s’amuser à l’intérieur du car. La scène est tout à fait banale mais elle a son importance. Elle montre qu'il s'agit de jeunes garçons comme les autres, malgré leur handicap moteur, même s'ils ont besoin d’une assistance et d’une surveillance. C'est le rôle de la monitrice. <br> | ||
Le car arrive à l'école et les enfants en descendent. La voix off reprend et développe ce qui a déjà été dit : “C’est une école comme une autre, mais pourtant, elle n’est pas tout à fait comme les autres car ici on accueille et on instruit les enfants handicapés physiques." | Le car arrive à l'école et les enfants en descendent. La voix off reprend et développe ce qui a déjà été dit : “C’est une école comme une autre, mais pourtant, elle n’est pas tout à fait comme les autres car ici on accueille et on instruit les enfants handicapés physiques." Les enfants dans la cour se dirigent vers leur salle de classe. Pour créer des classes spécialisées, services publics, collectivités locales et associations privées ont dû collaborer. Étant donné les moyens nécessaires, ce projet n’a pu se concrétiser que grâce à la participation financière de la sécurité sociale, des caisses d’allocations familiales, des caisses d'assurance maladie et de l’aide sociale.<br> | ||
Plan fixe : les élèves passent dans un couloir pour se rendre en classe. Deuxième plan fixe : la classe vue du fond. Un élève boiteux pousse le fauteuil roulant de l’un de ses camarades pour l’aider à aller à sa place. Manifestement, les élèves de cette classe s'entraident. Plan panoramique partant du professeur qui offre un bel aperçu de la classe en train de travailler. Elle ressemble aux classes traditionnelles. (01:48) | Plan fixe : les élèves passent dans un couloir pour se rendre en classe. Deuxième plan fixe : la classe vue du fond. Un élève boiteux pousse le fauteuil roulant de l’un de ses camarades pour l’aider à aller à sa place. Manifestement, les élèves de cette classe s'entraident. Plan panoramique partant du professeur qui offre un bel aperçu de la classe en train de travailler. Elle ressemble aux classes traditionnelles. (01:48) | ||
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'''Interview de l'instituteur'''<br> | '''Interview de l'instituteur'''<br> | ||
Plan rapproché pour une session de questions/réponses entre le professeur et la journaliste. Première question : “Comment jugez-vous l’intelligence des enfants dont vous vous occupez ? - Tous ces enfants ont une intelligence comparable à celle d’enfants non handicapés, on les a acceptés à l’école en leur faisant passer des tests au début, et déjà, ces tests étaient concluants. Si on leur faisait repasser ces tests au bout d’une année de scolarité adaptée, la cotation serait certainement supérieure." L'objectif de ce passage est de faire comprendre aux spectateurs qu'il ne faut pas faire d'amalgame entre handicap moteur et intellectuel et de lutter contre un certain nombre de préjugés à cet égard.<br> | Plan rapproché pour une session de questions/réponses entre le professeur et la journaliste. Première question : “Comment jugez-vous l’intelligence des enfants dont vous vous occupez ? - Tous ces enfants ont une intelligence comparable à celle d’enfants non handicapés, on les a acceptés à l’école en leur faisant passer des tests au début, et déjà, ces tests étaient concluants. Si on leur faisait repasser ces tests au bout d’une année de scolarité adaptée, la cotation serait certainement supérieure." L'objectif de ce passage est de faire comprendre aux spectateurs qu'il ne faut pas faire d'amalgame entre handicap moteur et intellectuel et de lutter contre un certain nombre de préjugés à cet égard.<br> | ||
Deuxième question : "Quelle est la différence dans le travail scolaire entre les enfants normaux et les enfants handicapés ? - Il leur faut beaucoup plus de temps pour l’exécution physique d’un geste, d’où une très grande lenteur de travail.” Le professeur se montre ainsi très compréhensif et patient à l'égard de ses élèves. Nous notons par ailleurs que la journaliste considère les enfants handicapés comme "anormaux" puisqu'elle les compare aux enfants "normaux". Cela témoigne du regard que porte la société sur les personnes | Deuxième question : "Quelle est la différence dans le travail scolaire entre les enfants normaux et les enfants handicapés ? - Il leur faut beaucoup plus de temps pour l’exécution physique d’un geste, d’où une très grande lenteur de travail.” Le professeur se montre ainsi très compréhensif et patient à l'égard de ses élèves. Nous notons par ailleurs que la journaliste considère les enfants handicapés comme "anormaux" puisqu'elle les compare aux enfants "normaux". Cela témoigne du regard que porte la société sur les personnes handicapées en 1965. On peut remarquer également que l'instituteur n'est absolument pas amené à s'exprimer sur les difficultés éventuelles qu'il peut rencontrer dans son travail avec ces élèves, notamment concernant l'adaptation à des rythmes et niveaux très variés d'un enfant à l'autre.(03:06) | ||
'''Adaptation des établissements "normaux" à l'accueil d'élèves handicapés'''<br> | '''Adaptation des établissements "normaux" à l'accueil d'élèves handicapés'''<br> | ||
Plan américain sur Sergio debout, en train de taper à la machine à écrire avec seulement une main dont les doigts paraissent très tendus et peu indépendants les uns des autres. La voix off souligne que ce qui diffère dans l’apprentissage des enfants handicapés, c’est le temps nécessaire pour accomplir une tâche donnée. Dans le même temps, la caméra fait un gros plan sur la main du garçon qui est en train de taper à la machine avec lenteur. Le clavier de la machine est équipé d'un guide-doigts pour améliorer la précision dactylographique. Plusieurs plans rapprochés montrent les enfants et leurs “appareillages adaptés”. Ces adaptations permettent à l’élève de réduire la fatigue et de poursuivre au mieux le travail scolaire. Le reportage montre par exemple un fauteuil roulant ou encore un élève en train de porter un appareil auditif ou une sorte d'amplificateur à son oreille. | Plan américain sur Sergio debout, en train de taper à la machine à écrire avec seulement une main dont les doigts paraissent très tendus et peu indépendants les uns des autres. La voix off souligne que ce qui diffère dans l’apprentissage des enfants handicapés, c’est le temps nécessaire pour accomplir une tâche donnée. Dans le même temps, la caméra fait un gros plan sur la main du garçon qui est en train de taper à la machine avec lenteur. Le clavier de la machine est équipé d'un guide-doigts pour améliorer la précision dactylographique. Plusieurs plans rapprochés montrent les enfants et leurs “appareillages adaptés”. Ces adaptations permettent à l’élève de réduire la fatigue et de poursuivre au mieux le travail scolaire. Le reportage montre par exemple un fauteuil roulant ou encore un élève en train de porter un appareil auditif ou une sorte d'amplificateur à son oreille. Un plan panoramique sur la classe s’arrête sur un élève, gros plan sur cet élève. Cette nécessité de mener de front les soins et l’enseignement, la lenteur d'exécution des tâches physiques et le retard scolaire dû à l’absence de toute scolarisation ont entrainé la création des classes spécialisées à l’intérieur d'établissements scolaires normaux. <br> | ||
Plan américain sur un élève allongé dans une salle de soins. Un soignant en blouse blanche (probablement un kinésithérapeute) | Plan américain sur un élève allongé dans une salle de soins. Un soignant en blouse blanche (probablement un kinésithérapeute) lui fait faire des flexions de sa jambe gauche. D'autres exercices des membres inférieurs de ce type sont réalisés sur un jeune garçon assis dans une baignoire peu remplie. L'eau diminuant la force de la gravité, les exercices sont ainsi plus faciles à réaliser. La voix off précise qu’il est important de combiner soins et instruction mais qu’il ne faut pas que l’un entrave l’autre. Dans cette école, les enfants sont entourés d’un personnel de rééducation et d’encadrement spécialisé. Chaque enfant a un rendez-vous fixe dans la semaine où il reçoit le traitement qui lui est approprié. L’élève y va seul ou accompagné de la monitrice. Ainsi, les élèves apprennent à gérer leur handicap de façon autonome. La monitrice apparaît à l’écran. Elle tend ses béquilles à un élève pour qu'il puisse se lever et marcher.<br> | ||
Dans cette école, les élèves qui en ont besoin peuvent aussi bénéficier d'une rééducation du langage. | Dans cette école, les élèves qui en ont besoin peuvent aussi bénéficier d'une rééducation du langage. Plan sur un enfant en train de poser une sorte d'amplificateur au-dessus de son oreille droite. Dézoom. Le garçon est assis à côté d’une jeune femme (une orthophoniste ?) qui lui fait lire des phrases contenant le son /∫/. L'enfant fait visiblement un effort pour articuler avec précision mais la distinction entre /s/ et /∫/ n'est pas encore tout à fait acquise. La rééducatrice lui demande de répéter le mot "chose", puis d'inventer une phrase contenant ce mot. On peut supposer que les retards de langage sont traités avec attention puisque mieux les enfants s'expriment, mieux ils s'intègrent à la société. <br> | ||
Plan fixe depuis le fond de la classe. À la demande de l'instituteur, tous les enfants en capacité de se lever le font. Un élève reste assis mais l'un de ses camarades se dirige vers lui, probablement pour le pousser. Changement de point de vue : dans un couloir, le garçon vu précédemment (ici de dos) pousse effectivement le fauteuil roulant de son camarade, malgré sa propre démarche très déséquilibrée. C'est l'heure du déjeuner. Plutôt que de rentrer chez eux, les enfants mangent à l’école afin de diminuer la fatigue et gagner du temps sur les déplacements. Plan fixe : les enfants sont en train de manger, la plupart de façon autonome. Une monitrice fait manger un | Plan fixe depuis le fond de la classe. À la demande de l'instituteur, tous les enfants en capacité de se lever le font. Un élève reste assis mais l'un de ses camarades se dirige vers lui, probablement pour le pousser. Changement de point de vue : dans un couloir, le garçon vu précédemment (ici de dos) pousse effectivement le fauteuil roulant de son camarade, malgré sa propre démarche très déséquilibrée. C'est l'heure du déjeuner. Plutôt que de rentrer chez eux, les enfants mangent à l’école afin de diminuer la fatigue et gagner du temps sur les déplacements. Plan fixe : les enfants sont en train de manger, la plupart de façon autonome. Une monitrice fait cependant manger l'un d'eux. L'école a manifestement mis en place plusieurs mesures destinées à favoriser le bien-être de ces enfants au quotidien. (05:47) | ||
'''Travail sur l'actualité et courte leçon de morale'''<br> | '''Travail sur l'actualité et courte leçon de morale'''<br> | ||
L'instituteur interroge les enfants sur le journal télévisé de la veille. Romain évoque la saison des pluies qui a commencé au Pakistan, les inondations. Plans successifs sur chaque enfant qui réfléchit et participe à la discussion. Le maitre les questionne sur les conditions de vie des Pakistanais réfugiés en Inde. les enfants répondent par des mots isolés ou des groupes de mots : "pauvres", "mangent du riz", "c’est insuffisant" donc les épidémies les "guettent": "tuberculose", "choléra". Le maître fait ensuite comparer le "sort" des Pakistanais à celui des Occidentaux. Les réponses des élèves fusent : "ils souffrent plus que nous", "on est plus heureux qu’au Pakistan", "malgré notre handicap, ils sont plus pauvres que nous", "nous sommes bien installés et bien nourris", "nous avons des habits, eux n’en ont pas". Par cette incitation à comparer les deux types de situation, la leçon d'expression et de géopolitique vient de se transformer en leçon de morale. Les élèves sont amenés à se rendre compte que malgré leur handicap et leurs conditions de vie difficiles, ils ont accès à l’éducation, sont logés et nourris et qu’ils ont par conséquent beaucoup de chance | L'instituteur interroge les enfants sur le journal télévisé de la veille. Romain évoque la saison des pluies qui a commencé au Pakistan, les inondations. Plans successifs sur chaque enfant qui réfléchit et participe à la discussion. Le maitre les questionne sur les conditions de vie des Pakistanais réfugiés en Inde. les enfants répondent par des mots isolés ou des groupes de mots : "pauvres", "mangent du riz", "c’est insuffisant" donc les épidémies les "guettent": "tuberculose", "choléra". Le maître fait ensuite comparer le "sort" des Pakistanais à celui des Occidentaux. Les réponses des élèves fusent : "ils souffrent plus que nous", "on est plus heureux qu’au Pakistan", "malgré notre handicap, ils sont plus pauvres que nous", "nous sommes bien installés et bien nourris", "nous avons des habits, eux n’en ont pas". Par cette incitation à comparer les deux types de situation, la leçon d'expression et de géopolitique vient de se transformer en leçon de morale. Les élèves (et peut-être également les spectateurs) sont amenés à se rendre compte que malgré leur handicap et leurs conditions de vie difficiles, ils ont accès à l’éducation, sont logés et nourris et qu’ils ont par conséquent beaucoup de chance. L'un des garçons recommande d'envoyer des hélicoptères avec "pleins de choses" aux Pakistanais en difficulté. (07:10) | ||
'''Procédure d'entrée en classe spécialisée'''<br> | '''Procédure d'entrée en classe spécialisée'''<br> | ||
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Retour en classe. Plan fixe sur la classe avec les élèves vus de face et le maître de dos au premier plan. Ce dernier questionne les élèves sur ce qu’ils voudraient faire plus tard (plan sur chaque élève qui répond) : Sergio voudrait être avocat, les autres répondent "hôtesse de l’air", "dactylographe", "instituteur", "avocat", "dessinateur". Étant donné la mauvaise qualité de l'image de cette copie du film, la plupart des spectateurs ne se rendront compte qu'à ce moment-là que la classe est mixte puis c'est une fille qui répond "hôtesse de l'air ou dactylographe". Néanmoins, il semble que les garçons soient largement majoritaires. <br> | Retour en classe. Plan fixe sur la classe avec les élèves vus de face et le maître de dos au premier plan. Ce dernier questionne les élèves sur ce qu’ils voudraient faire plus tard (plan sur chaque élève qui répond) : Sergio voudrait être avocat, les autres répondent "hôtesse de l’air", "dactylographe", "instituteur", "avocat", "dessinateur". Étant donné la mauvaise qualité de l'image de cette copie du film, la plupart des spectateurs ne se rendront compte qu'à ce moment-là que la classe est mixte puis c'est une fille qui répond "hôtesse de l'air ou dactylographe". Néanmoins, il semble que les garçons soient largement majoritaires. <br> | ||
Certains élèves sont conscients des limites imposées par leur handicap. L'un d'entre eux explique : "Mon oncle est routier et doit porter des charges lourdes mais moi je ne peux pas faire ça." Pour la plupart, les enfants se projettent dans un métier complexe, malgré leur handicap et la croyance commune de l'époque que les personnes handicapées ne peuvent pas travailler. C’est un vrai message d'espoir que fait passer le documentaire. Les enfants évoquent aussi les raisons de leur choix de métier: gagner de l’argent, ne pas risquer sa vie et enseigner, défendre les innocents. On notera que le maître n’émet aucun jugement face à leurs ambitions dont la réalisation dépend d'une réelle inclusion de ces enfants dans la société. <br> | Certains élèves sont conscients des limites imposées par leur handicap. L'un d'entre eux explique : "Mon oncle est routier et doit porter des charges lourdes mais moi je ne peux pas faire ça." Pour la plupart, les enfants se projettent dans un métier complexe, malgré leur handicap et la croyance commune de l'époque que les personnes handicapées ne peuvent pas travailler. C’est un vrai message d'espoir que fait passer le documentaire. Les enfants évoquent aussi les raisons de leur choix de métier: gagner de l’argent, ne pas risquer sa vie et enseigner, défendre les innocents. On notera que le maître n’émet aucun jugement face à leurs ambitions dont la réalisation dépend d'une réelle inclusion de ces enfants dans la société. <br> | ||
Transition: "Ces classes spécialisées sont là pour les aider au maximum | Transition: "Ces classes spécialisées sont là pour les aider au maximum pour leur permettre de réaliser ces vœux au mieux de leurs possibilités" tandis que l'on voit deux enfants lisant un livre. (10:17) | ||
'''Intervention d'un représentant de l'Association des Paralysés de France'''<br> | '''Intervention d'un représentant de l'Association des Paralysés de France'''<br> | ||
Dernière version du 1 septembre 2025 à 09:42
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Titre :
Écoliers quand même
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
11 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Commanditaires :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Thèmes médicaux
- Fonctions motrices. Organes locomoteurs. Voix. Tégument
- Défauts structurels du développement. Difformités physiologiques. Malformations. Hémitérate. Organes atrophiés ou hypertrophiés. Monstres. Anormalités
- Pathologie des organes locomoteurs. Système squelettique et locomoteur
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Lisa Risser, Malicia Samiez, Élisabeth Fuchs

