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« Du bon équilibre des lipides dans l'alimentation » : différence entre les versions
De MedFilm PPRD
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|Texte=Gén. début : Une émission de | |Texte=Gén. début : Une émission de la Caisse nationale d'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés / Du bon équilibre des lipides dans l'alimentation / production et réalisation : SF | ||
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|Texte=''La production audiovisuelle de la CNAM'' | |Texte=''La production audiovisuelle de la CNAM'' | ||
De 1963 à 1984, la Caisse Nationale d'Assurance Maladie a rempli une fonction de production de supports filmiques à des fins pédagogiques.Plusieurs séries de films :<br> | |||
Je voudrais savoir<br> | Je voudrais savoir<br> | ||
Objectif santé<br> | Objectif santé<br> | ||
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La deuxième moitié de la décennie voit éclore de nombreux mensuels spécialisés consacrés aux soins du corps et à la santé. Les études marketing menées pour le lancement de ces journaux montrent l’apparition du désir de s’occuper de son corps et de son bien-être (Bonvoisin, Maignien, 1986). En 1974 est lancé Maigrir-rester jeune, puis Santé Magazine en 1976. Différents titres se créent dans leur sillage, tels que Médecine Beauté et Bien-être et santé. L’argumentation est médicalisée, les conseils prennent la forme de prescriptions médicales. Santé Magazine concerne par exemple « tout le domaine de la médecine » : « Comment garder une bonne santé ? Comment la retrouver ? Comment sauver ce capital, sans quoi le bonheur est impossible ? ». Les différents articles traitent des ulcères à l’estomac, des rhumatismes, des crises de foie, des otites et rhinopharyngites, des problèmes de grossesse, etc. : par le biais des médias, des médecins énoncent le bon et le mauvais, le permis et le défendu, et cherchent à imposer le « bon » comportement. Ils tendent à ériger la préservation du capital-santé en règle de vie et deviennent « confesseur », « absoluteur » dans un contexte de « somatisation individuelle généralisée » (Baudrillard, 1970). A travers cette idéalisation de la bonne santé, de nouveaux modes de vie sont promus. Les Français sont à cette période toujours plus nombreux à écouter ces discours et à en suivre les prescriptions. (Yves Travaillot, "Les années 70, de nouvelles contraintes pour le corps" dans ''Sociologie des pratiques d'entretien du corps'', Paris, 1998, p.49).<br> | La deuxième moitié de la décennie voit éclore de nombreux mensuels spécialisés consacrés aux soins du corps et à la santé. Les études marketing menées pour le lancement de ces journaux montrent l’apparition du désir de s’occuper de son corps et de son bien-être (Bonvoisin, Maignien, 1986). En 1974 est lancé Maigrir-rester jeune, puis Santé Magazine en 1976. Différents titres se créent dans leur sillage, tels que Médecine Beauté et Bien-être et santé. L’argumentation est médicalisée, les conseils prennent la forme de prescriptions médicales. Santé Magazine concerne par exemple « tout le domaine de la médecine » : « Comment garder une bonne santé ? Comment la retrouver ? Comment sauver ce capital, sans quoi le bonheur est impossible ? ». Les différents articles traitent des ulcères à l’estomac, des rhumatismes, des crises de foie, des otites et rhinopharyngites, des problèmes de grossesse, etc. : par le biais des médias, des médecins énoncent le bon et le mauvais, le permis et le défendu, et cherchent à imposer le « bon » comportement. Ils tendent à ériger la préservation du capital-santé en règle de vie et deviennent « confesseur », « absoluteur » dans un contexte de « somatisation individuelle généralisée » (Baudrillard, 1970). A travers cette idéalisation de la bonne santé, de nouveaux modes de vie sont promus. Les Français sont à cette période toujours plus nombreux à écouter ces discours et à en suivre les prescriptions. (Yves Travaillot, "Les années 70, de nouvelles contraintes pour le corps" dans ''Sociologie des pratiques d'entretien du corps'', Paris, 1998, p.49).<br> | ||
Les médecins et les chimistes mettent en avant le rôle de l’alimentation dans la santé, notamment avec les organiques présents dans les aliments, appelés « vitamines » en 1912. Le rôle des scientifiques devient essentiel : ils se font les conseillers pour imposer une doxa du « bien manger » relayée par les pouvoirs publics qui cherchent à faire adopter à la population des habitudes alimentaires pour assurer la santé publique. Toutefois, derrière le discours scientifique, peut se cacher un discours moraliste à portée politique et économique. Les politiques nutritionnelles prennent naissance dans des contextes économiques où une grande part de la population rencontre des problèmes pour se nourrir de façon équilibrée et peu coûteuse. Ainsi, pendant la Seconde Guerre mondiale, il a fallu recourir à des stratagèmes pour assurer un équilibre alimentaire en dépit de la pénurie de certains aliments et les rationnements (la viande est par exemple remplacée par les légumineuses). <br> | Les médecins et les chimistes mettent en avant le rôle de l’alimentation dans la santé, notamment avec les organiques présents dans les aliments, appelés « vitamines » en 1912. Le rôle des scientifiques devient essentiel : ils se font les conseillers pour imposer une doxa du « bien manger » relayée par les pouvoirs publics qui cherchent à faire adopter à la population des habitudes alimentaires pour assurer la santé publique. Toutefois, derrière le discours scientifique, peut se cacher un discours moraliste à portée politique et économique. Les politiques nutritionnelles prennent naissance dans des contextes économiques où une grande part de la population rencontre des problèmes pour se nourrir de façon équilibrée et peu coûteuse. Ainsi, pendant la Seconde Guerre mondiale, il a fallu recourir à des stratagèmes pour assurer un équilibre alimentaire en dépit de la pénurie de certains aliments et les rationnements (la viande est par exemple remplacée par les légumineuses). <br> | ||
Après la guerre, avec la surabondance alimentaire et l’augmentation de la consommation en matières grasses se profilent de nouvelles menaces pour la santé publique telles que l’obésité. Les instances publiques deviennent un garde-fou face aux excès en menant des campagnes de prévention, elles se font le relais du discours médical ou bien plutôt d’un discours médical, car les précautions nutritionnelles varient selon les savoirs médicaux et en fonction de la représentation qu’une société se fait des valeurs diététiques. La viande, par exemple, a longtemps été recommandée comme un aliment bénéfique à la santé. Alors que dans les années 1950, la médecine traditionnelle continue à mettre en avant les bienfaits (force, robustesse, énergie) d’une consommation quotidienne de viande, les diététiciens alternatifs en prônent une limitation voire une abstinence. Issus le plus souvent de courants réactionnaires critiquant l’alimentation industrielle et défendant la « naturalité », ces diététiciens voient leurs recommandations gagner en légitimité lorsque le Pr Jean Trémolières, fondateur en 1964 de la première unité de recherche en nutrition de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale à l’hôpital Bichat à Paris, avertit sur les risques qu’entraîne une consommation carnée importante. Aujourd’hui, il est davantage recommandé de ne pas consommer de la viande tous les jours et de privilégier les viandes blanches réputées plus maigres, et les poissons. Réduire sa consommation de viande est non seulement présenté comme essentiel à la bonne santé, mais témoigne d’un comportement responsable face aux enjeux écologiques et éthiques qu’implique une telle consommation. L’exemple de la viande montre bien que les choix alimentaires dépendent des domaines de savoirs que les contextes économique, social et culturel modifient. Un bon produit se définit par les normativités en cours. (Alexandre Kovacs, "Au-delà de la diététique - L’alimentation-santé au prisme des enjeux historiques multiscalaires" dans ''Histoire, médecine et santé'', n°17, été 2020, p. 10. | Après la guerre, avec la surabondance alimentaire et l’augmentation de la consommation en matières grasses se profilent de nouvelles menaces pour la santé publique telles que l’obésité. Les instances publiques deviennent un garde-fou face aux excès en menant des campagnes de prévention, elles se font le relais du discours médical ou bien plutôt d’un discours médical, car les précautions nutritionnelles varient selon les savoirs médicaux et en fonction de la représentation qu’une société se fait des valeurs diététiques. La viande, par exemple, a longtemps été recommandée comme un aliment bénéfique à la santé. Alors que dans les années 1950, la médecine traditionnelle continue à mettre en avant les bienfaits (force, robustesse, énergie) d’une consommation quotidienne de viande, les diététiciens alternatifs en prônent une limitation voire une abstinence. Issus le plus souvent de courants réactionnaires critiquant l’alimentation industrielle et défendant la « naturalité », ces diététiciens voient leurs recommandations gagner en légitimité lorsque le Pr Jean Trémolières, fondateur en 1964 de la première unité de recherche en nutrition de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale à l’hôpital Bichat à Paris, avertit sur les risques qu’entraîne une consommation carnée importante. Aujourd’hui, il est davantage recommandé de ne pas consommer de la viande tous les jours et de privilégier les viandes blanches réputées plus maigres, et les poissons. Réduire sa consommation de viande est non seulement présenté comme essentiel à la bonne santé, mais témoigne d’un comportement responsable face aux enjeux écologiques et éthiques qu’implique une telle consommation. L’exemple de la viande montre bien que les choix alimentaires dépendent des domaines de savoirs que les contextes économique, social et culturel modifient. Un bon produit se définit par les normativités en cours. (Alexandre Kovacs, "Au-delà de la diététique - L’alimentation-santé au prisme des enjeux historiques multiscalaires" dans ''Histoire, médecine et santé'', n°17, été 2020, p. 10.) | ||
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Dernière version du 30 mai 2025 à 12:58
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Titre :
Du bon équilibre des lipides dans l'alimentation
Série :
Année de production :
Pays de production :
Durée :
11 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Non.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Oui.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet

