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« Nube en el cielo » : différence entre les versions
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|Titre=Nube en el cielo | |Titre=Nube en el cielo | ||
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|commanditaires=National Tuberculosis Association | |archives=Internet Archive | ||
|archives=Internet Archive; | |acteurs=F. L. Tafolla; Frederick J. Mann; Rosario de la Vega; R. C. Ortega; R. Trevino | ||
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|Musique et bruitages=Oui | |Musique et bruitages=Oui | ||
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| | |admNotice=Joël Danet; Séverine George | ||
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|Langue=fr | |Langue=fr | ||
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|Langue=fr | |Langue=fr | ||
|Texte=L'immigration mexicaine à destination des États-Unis a fortement augmenté dans la première moitié du XX<sup>e</sup> siècle, passant de 105 200 personnes en 1900 à 624 400 immigrants en 1930. L'''Immigration Act'' de 1924 établit un quota de 150 000 personnes autorisées à immigrer en Amérique par an. | |Texte=L'immigration mexicaine à destination des États-Unis a fortement augmenté dans la première moitié du XX<sup>e</sup> siècle, passant de 105 200 personnes en 1900 à 624 400 immigrants en 1930. L'''Immigration Act'' de 1924 établit un quota de 150 000 personnes autorisées à immigrer en Amérique par an. | ||
Les raisons de cette vague d'immigration étaient multiples. | Les raisons de cette vague d'immigration étaient multiples. Les immigrants mexicains étaient attirés par les opportunités d'emploi dans le domaine privé ou agricole. La révolution mexicaine (1910-1920) ainsi que la violence et les difficultés économiques qu'elle a générées, ont également poussé les gens à quitter leur pays. | ||
Une forte ségrégation raciale et sociale avait cours dans les sanatoriums des années 1930. | Une forte ségrégation raciale et sociale avait cours dans les sanatoriums des années 1930. | ||
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|Texte=Cette version espagnole a été projetée dans des salles de cinéma et des églises catholiques aux | |Texte=Cette version espagnole a été projetée dans des salles de cinéma et des églises catholiques aux États-Unis. | ||
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|Texte='''Préambule : l’intégration des populations hispanophones''' <br />Musique de grand orchestre aux accents hispaniques, jouée par le Típica Orchestra. Le générique se déroule sur fond de ciel nuageux en référence au titre du film. Il se termine par l’apparition du symbole (logo) de la ''National Tuberculosis Association'' (NTA), une croix à double traverse, avec les angles biseautés. Panoramiques vertical et horizontal sur un paysage désertique. Succession de plans pour attester l’intégration des populations hispanophones dans la société des États-Unis : paysans travaillant la terre, ouvriers aux ateliers d’usine, soldats défilant sous le drapeau américain. Le commentaire rappelle que ces populations sont particulièrement exposées à la menace de la tuberculose. Ce film leur est dédié ainsi qu'à l'ensemble de la population hispanophone. La voix ''off'' exprime l'espoir que l'humanité | |Texte='''Préambule : l’intégration des populations hispanophones''' <br />Musique de grand orchestre aux accents hispaniques, jouée par le Típica Orchestra. Le générique se déroule sur fond de ciel nuageux en référence au titre du film. Il se termine par l’apparition du symbole (logo) de la ''National Tuberculosis Association'' (NTA), une croix à double traverse, avec les angles biseautés. Panoramiques vertical et horizontal sur un paysage désertique. Succession de plans pour attester l’intégration des populations hispanophones dans la société des États-Unis : paysans travaillant la terre, ouvriers aux ateliers d’usine, soldats défilant sous le drapeau américain. Le commentaire rappelle que ces populations sont particulièrement exposées à la menace de la tuberculose. Ce film leur est dédié ainsi qu'à l'ensemble de la population hispanophone. La voix ''off'' exprime l'espoir que l'humanité tout entière puisse un jour être libérée de la tuberculose. (01.18)<br /><br /> | ||
'''Ouverture : les traditions à l’honneur'''<br />Danses traditionnelles par des hommes et femmes costumés pour animer un banquet. Les danseurs, munis de cordes, jettent leur chapeau au sol. Les danseuses les ramassent et les lancent dans leur direction. Fondu enchaîné rapide sur l’orchestre et les spectateurs. En plan poitrine, deux hommes regardent le spectacle depuis une table. Leur allure les distingue des autres : ils sont blancs, l’un, homme d’âge mûr, est habillé d’une veste noire, d’une chemise blanche et d’une cravate, l’autre, homme plus jeune, porte une soutane. Ce dernier parle : « Voyez-vous, docteur, ce peuple est très joyeux. Leurs vieilles traditions, leur langue, tout cela compte beaucoup pour eux. » (''Ve este, doctor, esta gente es muy alegre. Sus antiguas costumbres, su idioma, eso significa mucho para ellos''). Le médecin approuve, surveille sa montre, annonce qu’il doit partir. La caméra revient aux danseurs, resserre sur un couple en particulier. Visages d’amoureux, souriants et recueillis. Une petite fille s’approche et murmure quelque chose au prêtre.<br /><br />'''Drames à répétition : la mère est morte, la fille est malade'''<br />Int. Cage d’escalier, deux enfants et un homme, attitudes prostrées. La femme qui dansait apparaît. L’homme, son père, lui apprend la mort de sa mère à la suite d'une violente quinte de toux. La conversation nous apprend que la jeune femme se prénomme Consuelo, qui signifie ''consolation'' en espagnol. On peut s'interroger sur le choix du prénom : est-ce un hasard ou a-t-il été choisi pour renforcer le message du film ?<br />En musique de fond à l’orgue, la cantate BWV 147 10 de Jean Sébastien Bach (''Jesus bleibet meine Freunde''), qui exprime la foi du chrétien face à l’adversité. Sur un plan de façade d’église se superposent une succession de mots représentant le passage des mois.<br />À la table familiale, Consuelo picore dans son assiette. Le père s’en inquiète : « Tu ne cesses de tousser. Tu ne manges plus, tu es fatiguée. » (''Has estado tosiendo. No comes, te sientes cansada''). Sa fille a pris le chemin de son épouse emportée par la maladie. Consuelo cherche à le rassurer mais, en parlant, se met à tousser. Elle prétexte la poussière sur la route qui, en l’absence de pluie, a irrité sa gorge. Une fois seul, le père s’adresse au portrait de sa femme pendu au mur de sa chambre pour exprimer à voix haute ses préoccupations. (05.39)<br /> | '''Ouverture : les traditions à l’honneur'''<br />Danses traditionnelles par des hommes et femmes costumés pour animer un banquet. Les danseurs, munis de cordes, jettent leur chapeau au sol. Les danseuses les ramassent et les lancent dans leur direction. Fondu enchaîné rapide sur l’orchestre et les spectateurs. En plan poitrine, deux hommes regardent le spectacle depuis une table. Leur allure les distingue des autres : ils sont blancs, l’un, homme d’âge mûr, est habillé d’une veste noire, d’une chemise blanche et d’une cravate, l’autre, homme plus jeune, porte une soutane. Ce dernier parle : « Voyez-vous, docteur, ce peuple est très joyeux. Leurs vieilles traditions, leur langue, tout cela compte beaucoup pour eux. » (''Ve este, doctor, esta gente es muy alegre. Sus antiguas costumbres, su idioma, eso significa mucho para ellos''). Le médecin approuve, surveille sa montre, annonce qu’il doit partir. La caméra revient aux danseurs, resserre sur un couple en particulier. Visages d’amoureux, souriants et recueillis. Une petite fille s’approche et murmure quelque chose au prêtre.<br /><br />'''Drames à répétition : la mère est morte, la fille est malade'''<br />Int. Cage d’escalier, deux enfants et un homme, attitudes prostrées. La femme qui dansait apparaît. L’homme, son père, lui apprend la mort de sa mère à la suite d'une violente quinte de toux. La conversation nous apprend que la jeune femme se prénomme Consuelo, qui signifie ''consolation'' en espagnol. On peut s'interroger sur le choix du prénom : est-ce un hasard ou a-t-il été choisi pour renforcer le message du film ?<br />En musique de fond à l’orgue, la cantate BWV 147 10 de Jean Sébastien Bach (''Jesus bleibet meine Freunde''), qui exprime la foi du chrétien face à l’adversité. Sur un plan de façade d’église se superposent une succession de mots représentant le passage des mois.<br />À la table familiale, Consuelo picore dans son assiette. Le père s’en inquiète : « Tu ne cesses de tousser. Tu ne manges plus, tu es fatiguée. » (''Has estado tosiendo. No comes, te sientes cansada''). Sa fille a pris le chemin de son épouse emportée par la maladie. Consuelo cherche à le rassurer mais, en parlant, se met à tousser. Elle prétexte la poussière sur la route qui, en l’absence de pluie, a irrité sa gorge. Une fois seul, le père s’adresse au portrait de sa femme pendu au mur de sa chambre pour exprimer à voix haute ses préoccupations. (05.39)<br /> | ||
<br />'''Conseils du jeune prêtre'''<br />Intérieur de l’église dont la façade a été montrée précédemment (celle où s’est tenue la cérémonie religieuse de l’enterrement de la mère). Consuelo, la tête enveloppée d’une mantille, agenouillée sur les marches du chœur, prie intensément. Le jeune prêtre que nous avons vu au banquet, avise sa présence. Elle va le voir et lui explique ses soucis de santé qui s’apparentent à ceux de sa mère. « Aidez-moi, mon Père. » (''¡Ayúdame Padre!''). Le prêtre répond qu'il lui donnera toute la consolation de la foi et lui accordera une guérison spirituelle. Il ajoute cependant : « Mais suis mon conseil. Va immédiatement consulter un médecin. Il pourra t'aider et te guérir. » (''Pero toma mi consejo: usted tiene de ir a un doctor inmediatamente. Él puede ayudar y curar.''). En espagnol, le prêtre tutoie Consuelo mais, quand il lui enjoint d'aller consulter un médecin, il la vouvoie, peut-être pour insister ?<br />Comme dans la scène du banquet à l’ouverture du récit, celle-ci met en scène l’alliance de la science et de l’Église. « Le Seigneur a créé l'Homme à son image, ce qui signifie qu'il l'a doté de connaissances. Dieu nous a fait don de la médecine pour que nous y recourions. » (''El Señor ha creado al hombre a su imagen, es decir, lo ha dotado de conocimientos. La ciencia medica fue dada por Dios, para que hagamos uso de ella''), ajoute le prêtre. Il souligne que le fait de se soigner correspond à la volonté divine : « Le Seigneur est venu dans le monde pour nous libérer et guérir nos maux. Il nous a fait don des sciences. Nous avons le devoir d'utiliser les dons du Ciel. » (''El Señor vino al mundo a redimirnos y sanar nuestras enfermedades. Y nos dio todas las ciencias. Es un deber, tenemos que usar los dones del cielo''). À noter que cette alliance entre l'ecclésiastique et le médecin était déjà mise en scène dans un autre film "ethnique" qu'Edgar George Ulmer avait réalisé en 1938 à l'intention de la communauté noire, ''Let my people live''. (06.59)<br /><br />'''Examen chez le médecin'''<br />Dans le cabinet du médecin. Nous reconnaissons celui qui figurait dans la scène du banquet, en compagnie de Consuelo et de son père. Il leur montre une feuille d’examen, avec différentes rubriques remplies par son écriture : fatigue, perte de poids, toux, fièvre, douleur au niveau du torse, état de la gorge normal, perte d’appétit… Le médecin enjoint à Consuelo de faire une radiographie. Il lui en explique le principe. « Les rayons X permettent de détecter précocement la tuberculose, avant l'apparition de symptômes. » (''Con los rayos X, podemos descubrir la tuberculosis cuando apenas comienza, y antes que aparezcan los síntomas''). Extrayant l’épreuve photographique de l’appareil, il ajoute que si cela ne tenait qu’à lui, il soumettrait tous les jeunes gens et jeunes filles au même examen. (08.49)<br />Ext. Jour, le père discute avec l’homme que nous avons vu danser avec Consuelo. Leurs échanges nous apprennent que cet homme s’appelle Pedro. Le père de Consuelo lui explique qu’il faut dépasser les préjugés et s’en remettre davantage à la science des médecins. Nous voyons que contrairement à ''Another to conquer'', film de prévention contre la tuberculose qu’Edgar Ulmer a tourné à l’intention des populations amérindiennes, l’aîné est ici un allié de la médecine moderne. Consuelo survient. Elle plaisante avec son fiancé à propos de leur futur mariage. Le père se réjouit : « Tu as bonne mine. Je pense que la consultation t'a fait du bien. Mais n'oublie pas que le docteur me dira demain comment vont tes poumons. » (''Oh, te ves bien. Yo creo que la visita al doctor fue para tu bien. Pero no olvides que mañana me dirá cómo se ven tus pulmones'').<br />Retour dans le cabinet du médecin, plongé dans l’obscurité pour pouvoir examiner le cliché radiographique. Le médecin s’adresse au père en pointant avec son stylo la partie supérieure des poumons : « Ici, il y a une tache, comme un petit nuage dans le ciel. C'est la maladie qui débute dans le poumon. » (''Aquí, una sombra, como una nubecilla en el cielo. Es el mal que principia en el pulmón''). Le titre du film provient de ce passage où la tuberculose est décrite comme un petit nuage dans le ciel (''nubecilla en el cielo''). Le père se désespère : telle mère, telle fille. Le médecin le rassure, dissipant le préjugé selon lequel la tuberculose est héréditaire. Il lui montre un livret pour lui expliquer les voies de contamination. C’est le troisième exposé médical du film. Le médecin insiste sur l'importance des traitements médicaux dans le processus de guérison : « Les traitements modernes de la tuberculose permettent aux poumons de guérir. » (''Los tratamientos modernos de la tuberculosis dan a los pulmones oportunidad de sanar'').<br />Le médecin conclut que Consuelo doit se rendre dans un sanatorium pour se rétablir. Le père répond qu'il a déjà vu des sanatoriums : « Ils sont très beaux. Mais nous sommes pauvres. » (''Son muy hermosos, pero nosotros somos pobres''). Le médecin répond que, de même que la maladie touche toutes les personnes de la société, chacune peut se rendre au sanatorium pour préserver la santé des siens. Il ajoute qu’il enverra une infirmière du Département de santé pour préparer le départ de Consuelo. Enfin, il explique au père que ses deux autres enfants doivent absolument être examinés. (13.43)<br /><br /> | <br />'''Conseils du jeune prêtre'''<br />Intérieur de l’église dont la façade a été montrée précédemment (celle où s’est tenue la cérémonie religieuse de l’enterrement de la mère). Consuelo, la tête enveloppée d’une mantille, agenouillée sur les marches du chœur, prie intensément. Le jeune prêtre que nous avons vu au banquet, avise sa présence. Elle va le voir et lui explique ses soucis de santé qui s’apparentent à ceux de sa mère. « Aidez-moi, mon Père. » (''¡Ayúdame Padre!''). Le prêtre répond qu'il lui donnera toute la consolation de la foi et lui accordera une guérison spirituelle. Il ajoute cependant : « Mais suis mon conseil. Va immédiatement consulter un médecin. Il pourra t'aider et te guérir. » (''Pero toma mi consejo: usted tiene de ir a un doctor inmediatamente. Él puede ayudar y curar.''). En espagnol, le prêtre tutoie Consuelo mais, quand il lui enjoint d'aller consulter un médecin, il la vouvoie, peut-être pour insister ?<br />Comme dans la scène du banquet à l’ouverture du récit, celle-ci met en scène l’alliance de la science et de l’Église. « Le Seigneur a créé l'Homme à son image, ce qui signifie qu'il l'a doté de connaissances. Dieu nous a fait don de la médecine pour que nous y recourions. » (''El Señor ha creado al hombre a su imagen, es decir, lo ha dotado de conocimientos. La ciencia medica fue dada por Dios, para que hagamos uso de ella''), ajoute le prêtre. Il souligne que le fait de se soigner correspond à la volonté divine : « Le Seigneur est venu dans le monde pour nous libérer et guérir nos maux. Il nous a fait don des sciences. Nous avons le devoir d'utiliser les dons du Ciel. » (''El Señor vino al mundo a redimirnos y sanar nuestras enfermedades. Y nos dio todas las ciencias. Es un deber, tenemos que usar los dones del cielo''). À noter que cette alliance entre l'ecclésiastique et le médecin était déjà mise en scène dans un autre film "ethnique" qu'Edgar George Ulmer avait réalisé en 1938 à l'intention de la communauté noire, ''Let my people live''. (06.59)<br /><br />'''Examen chez le médecin'''<br />Dans le cabinet du médecin. Nous reconnaissons celui qui figurait dans la scène du banquet, en compagnie de Consuelo et de son père. Il leur montre une feuille d’examen, avec différentes rubriques remplies par son écriture : fatigue, perte de poids, toux, fièvre, douleur au niveau du torse, état de la gorge normal, perte d’appétit… Le médecin enjoint à Consuelo de faire une radiographie. Il lui en explique le principe. « Les rayons X permettent de détecter précocement la tuberculose, avant l'apparition de symptômes. » (''Con los rayos X, podemos descubrir la tuberculosis cuando apenas comienza, y antes que aparezcan los síntomas''). Extrayant l’épreuve photographique de l’appareil, il ajoute que si cela ne tenait qu’à lui, il soumettrait tous les jeunes gens et jeunes filles au même examen. (08.49)<br />Ext. Jour, le père discute avec l’homme que nous avons vu danser avec Consuelo. Leurs échanges nous apprennent que cet homme s’appelle Pedro. Le père de Consuelo lui explique qu’il faut dépasser les préjugés et s’en remettre davantage à la science des médecins. Nous voyons que contrairement à ''Another to conquer'', film de prévention contre la tuberculose qu’Edgar Ulmer a tourné à l’intention des populations amérindiennes, l’aîné est ici un allié de la médecine moderne. Consuelo survient. Elle plaisante avec son fiancé à propos de leur futur mariage. Le père se réjouit : « Tu as bonne mine. Je pense que la consultation t'a fait du bien. Mais n'oublie pas que le docteur me dira demain comment vont tes poumons. » (''Oh, te ves bien. Yo creo que la visita al doctor fue para tu bien. Pero no olvides que mañana me dirá cómo se ven tus pulmones'').<br />Retour dans le cabinet du médecin, plongé dans l’obscurité pour pouvoir examiner le cliché radiographique. Le médecin s’adresse au père en pointant avec son stylo la partie supérieure des poumons : « Ici, il y a une tache, comme un petit nuage dans le ciel. C'est la maladie qui débute dans le poumon. » (''Aquí, una sombra, como una nubecilla en el cielo. Es el mal que principia en el pulmón''). Le titre du film provient de ce passage où la tuberculose est décrite comme un petit nuage dans le ciel (''nubecilla en el cielo''). Le père se désespère : telle mère, telle fille. Le médecin le rassure, dissipant le préjugé selon lequel la tuberculose est héréditaire. Il lui montre un livret pour lui expliquer les voies de contamination. C’est le troisième exposé médical du film. Le médecin insiste sur l'importance des traitements médicaux dans le processus de guérison : « Les traitements modernes de la tuberculose permettent aux poumons de guérir. » (''Los tratamientos modernos de la tuberculosis dan a los pulmones oportunidad de sanar'').<br />Le médecin conclut que Consuelo doit se rendre dans un sanatorium pour se rétablir. Le père répond qu'il a déjà vu des sanatoriums : « Ils sont très beaux. Mais nous sommes pauvres. » (''Son muy hermosos, pero nosotros somos pobres''). Le médecin répond que, de même que la maladie touche toutes les personnes de la société, chacune peut se rendre au sanatorium pour préserver la santé des siens. Il ajoute qu’il enverra une infirmière du Département de santé pour préparer le départ de Consuelo. Enfin, il explique au père que ses deux autres enfants doivent absolument être examinés. (13.43)<br /><br /> | ||
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<br /><br />Par ailleurs, le film en espagnol a un but plus ambitieux : il s’adresse à l’ensemble de la population hispanophone (et pas seulement aux malades) et souhaite que tout le monde soit débarrassé de la tuberculose : « C'est à eux qui endurent une part de l'écrasant fardeau de la tuberculose, et à tous les hispanophones, que cette histoire est dédiée. Nous espérons voir le jour où l'Homme sera libéré de cet ennemi redoutable et séculaire : la tuberculose» (''A ellos, que sufren y soportan su parte en la carga brumadora de la tuberculosis, y a toda la gente de habla española, se les dedica esta historia, en la esperanza de que llegue el día en que toda las gentes se vean libres del más temible y antiguo enemigo del hombre: la tuberculosis''). La version anglaise s'adresse, quant à elle, aux hispanophones américains et recherche la libération des États-Unis : « Cette histoire leur est dédiée, dans l'espoir qu'elle hâtera l'arrivée du jour où toute notre nation sera libérée du plus ancien ennemi de l'homme : la tuberculose. » (''This story is dedicated to them in the hope that it will speed the day when our whole nation shall be freed of man's ancient enemy: tuberculosis''). (01.15 – 01.36) | <br /><br />Par ailleurs, le film en espagnol a un but plus ambitieux : il s’adresse à l’ensemble de la population hispanophone (et pas seulement aux malades) et souhaite que tout le monde soit débarrassé de la tuberculose : « C'est à eux qui endurent une part de l'écrasant fardeau de la tuberculose, et à tous les hispanophones, que cette histoire est dédiée. Nous espérons voir le jour où l'Homme sera libéré de cet ennemi redoutable et séculaire : la tuberculose» (''A ellos, que sufren y soportan su parte en la carga brumadora de la tuberculosis, y a toda la gente de habla española, se les dedica esta historia, en la esperanza de que llegue el día en que toda las gentes se vean libres del más temible y antiguo enemigo del hombre: la tuberculosis''). La version anglaise s'adresse, quant à elle, aux hispanophones américains et recherche la libération des États-Unis : « Cette histoire leur est dédiée, dans l'espoir qu'elle hâtera l'arrivée du jour où toute notre nation sera libérée du plus ancien ennemi de l'homme : la tuberculose. » (''This story is dedicated to them in the hope that it will speed the day when our whole nation shall be freed of man's ancient enemy: tuberculosis''). (01.15 – 01.36) | ||
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Lors du discours du prêtre, deux éléments ressortent. Une emphase plus importante est faite sur le verbe ‘guérir’, guérison spirituelle (''ensalmar'') et physique (''curar'', ''sanar'') en espagnol. Le discours est également davantage religieux et le prêtre insiste sur le fait que faire appel à la médecine est une obligation qui correspond à la volonté divine. Cette scène est tournée selon un angle légèrement différent en anglais, ce qui confirme que le film a été tourné dans les deux langues et non pas doublé.<br /><br />Lors de l’échange entre le médecin et le père, la phrase concernant les traitements modernes n' | Lors du discours du prêtre, deux éléments ressortent. Une emphase plus importante est faite sur le verbe ‘guérir’, guérison spirituelle (''ensalmar'') et physique (''curar'', ''sanar'') en espagnol. Le discours est également davantage religieux et le prêtre insiste sur le fait que faire appel à la médecine est une obligation qui correspond à la volonté divine. Cette scène est tournée selon un angle légèrement différent en anglais, ce qui confirme que le film a été tourné dans les deux langues et non pas doublé.<br /><br />Lors de l’échange entre le médecin et le père, la phrase concernant les traitements modernes n'apparaît pas en anglais : « Les traitements modernes de la tuberculose permettent aux poumons de guérir. » (''Los tratamientos modernos de la tuberculosis dan a los pulmones oportunidad de sanar''). (11.50 – 13.17) La version espagnole insiste donc davantage sur la possibilité de rétablissement grâce à la médecine.<br /><br />Une chose est surprenante : lorsque l’employé du sanatorium vient chasser Pedro, il s’exprime également en anglais dans cette version. (18.13 – 18.55)<br />Pour finir, le ton du médecin et de l’infirmière est davantage paternaliste dans la version en anglais que dans la version en espagnol, sans doute pour ne pas heurter le public : « Brave fille » (''That’s a good girl!''), « Vous avez été bien sage » (''You’ve been a good girl''). | ||
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Zong, J. et Batalova, J., ''Mexican Immigrants in the United States", Migration Policy Institute, 2014, URL : https://www.migrationpolicy.org/article/mexican-immigrants-united-states-0 (consulté le 26 juin 2018) | Zong, J. et Batalova, J., ''Mexican Immigrants in the United States", Migration Policy Institute, 2014, URL : https://www.migrationpolicy.org/article/mexican-immigrants-united-states-0 (consulté le 26 juin 2018) | ||
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Dernière version du 21 février 2024 à 16:14

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Titre :
Nube en el cielo
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Interprétation :
Durée :
19 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Thèmes médicaux
- Hygiène en relation avec l'âge, le sexe, l'origine ethnique
- Prévention et contrôle des maladies infectieuses et contagieuses. Prévention des épidémies
- Pathologie de l'appareil respiratoire. Affections des organes respiratoires
- Maladies infectieuses et contagieuses, fièvres
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Non.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet, Séverine George
- Transcription Espagnol : Séverine George
- Sous-titres Français : Séverine George

