Introduction
Un médecin-chef, interprété par Camille Bert, parle avec son fils autour d'un café. Il lui demande qui est son meilleur ami, sur quoi Pierre lui répond que c'est lui, son père. Ainsi il décide de lui raconter l'histoire de trois jeunes hommes : « il était une fois trois amis... »
Il était une fois trois amis...
Les trois personnages principaux sont présentés : Charles, le garagiste (M. Jo Raffels), Georges, l'employé de banque (M. Dornel) et Jacques, le cultivateur (M. Cari). Ces trois amis vont fêter leurs fiançailles dans la ferme des parents de Jacques (Mme Decori, la mère et Mr Blochouse, le père). Alors que les jeunes femmes profitent de la campagne, les trois amis se remémorent leurs souvenirs de régiment. Un flash-back nous les montre s'amusant dans un bar. On apprend aussitôt que Georges et Jacques ont contracté la syphilis. Puisque Georges s'est soigné, un médecin autorise son mariage. Jacques, lui, ne veut pas s'avouer qu'il est malade et fait le fier pensant ne pas avoir besoin de se soigner. Charles, quant à lui, a eu la chance de ne pas être contaminé.
Il était une fois trois amis... Deux
Amis et familles sont réunis autour de la table pour fêter les fiançailles. Le père de Charles, malade, très nerveux et irritable, n'est pas venu. Le temps passe et l'on retrouve les trois ménages installés.
Le film revient alors sur le médecin-chef. Par un regard caméra, il nous annonce (avec un texte en surimpression) : « vingt mois plus tard, un beau jour d'été, on fêtait le baptême du deuxième fils de Georges. »
Nouvelle scène de réunion des amis pour le baptême. Jacques apprend à Georges que sa femme a fait deux fausses couches. Pour Georges, c'est parce que Jacques ne s'est pas soigné de la syphilis. Celui-ci ne veut toujours rien entendre. Charles qui va être lui aussi papa, ne peut pas venir au baptême. Il apprend que son père est très gravement malade. Il a fait une hémorragie cérébrale. Charles est inquiet. L’hôpital appelle le garage, demandant à Charles de venir.
Il était une fois trois amis...Trois
On retrouve à nouveau la première diégèse : le médecin-chef explique à Pierre que « la femme de ce brave Charles vient d'avoir un enfant mal formé. » Sans transition, il va faire à ses élèves « une leçon sur la syphilis héréditaire ».
Le Tréponème, microbe de la Syphilis
Cette sous-partie au registre plus médical prend le cas de Charles pour exemple. Un scientifique regarde dans un microscope puis l’intérieur du microscope. Le spectateur comprend que ce qui va suivre est basé sur des recherches scientifiques. C'est donc à prendre très au sérieux, quoique la séquence s'inscrive dans une fiction. À nouveau, le médecin-chef face à ses étudiants. Il débat avec eux de la cause de la malformation de l'enfant de Charles. Il leur montre ensuite un film présentant l'hérédosyphilis. On voit des images animées montrant de façon schématique, deux cas : le premier sans traitement, où l'enfant est contaminé ; le second avec les traitements au mercure, à l’arsenic et au bismuth.
Le cours de l'histoire reprend. Le médecin-chef, recevant Charles, lui apprend que sa fille qui vient de naître ne vivra pas. En lui posant quelques questions, il déduit qu'il s'agit d'un cas d'hérédosyphilis. Toutefois, le médecin cherche à lui redonner espoir : il pourra avoir des enfants avec sa femme s'il suit ses conseils et son traitement.
Il était une fois, trois amis... Quatre
Pour convaincre Charles que tout ira bien à l'avenir s’il suit son traitement, le médecin-chef l'emmène avec lui à ses consultations où viennent se faire soigner des mères et leurs enfants atteints de la syphilis. Charles va voir sa femme, puis part de l’hôpital confiant et rassuré.
Il était une fois trois amis... Cinq
Le médecin-chef tourne une cuiller dans son café : le temps passe. Cinq ans plus tard, « on attendait la naissance du premier enfant de Jacques. La femme de Charles était venue avec son ... » Jacques apprend qu'il a un fils, mais très vite le médecin le rappelle pour lui annoncer que son enfant n'a pas survécu.
Sixième partie
Le diagnostic du médecin est donné : la cause est la syphilis. Jacques comprend alors que c'est de sa faute. Il aurait dû se faire soigner comme Georges, même s'il pensait ne pas être malade. Il admet donc qu'il est contaminé. Comprenant enfin son erreur, il avoue la vérité à sa femme et décide de se faire soigner. Le médecin ayant traité le couple, Jacques pourra enfin avoir des enfants sains. Carton : « Vingt-cinq ans après, les trois ménages fêtaient leurs noces d’argent. » On retrouve les trois couples et leurs enfants autour d'une grande table buvant à la santé de leurs petits-enfants. Suit une photo de famille de chaque couple et de leurs enfants qui doivent à la lutte contre la syphilis de pouvoir être là.
Le médecin-chef conclut son histoire par une morale destinée aussi bien à son fils Pierre qu'au spectateur :
« Il n'y a pas de maladie honteuse, seulement des malades honteux, mais en attendant le mariage, la sagesse reste la meilleure des prophylaxies. Toutefois, en cas d'"accident", les parents et le médecin doivent être les premiers confidents des jeunes gens, afin d'éviter les désastres engendrés par l'ignorance ou la négligence. »