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« Sandwich géant » : différence entre les versions
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L’émission s’ouvre sur plan américain montrant Michel Oliver, face caméra, qui s’adresse directement aux jeunes téléspectateurs du programme pour enfants ''Jeudimage''. Il commence par les saluer de façon très appuyée puis fait allusion aux grandes vacances qui viennent de se terminer. L’émission ''La mini-cuisine'' fait en effet son retour à la télévision le 12 octobre, après la pause estivale qui dure dans les années 1960 jusqu’au début du mois d’octobre. Bien que la rentrée ait été avancée au 16 septembre en 1961, de nombreux enfants bénéficiaient d’une autorisation d’absence jusqu’au 30 septembre pour aider leurs parents dans les travaux agricoles. Le chef précise ensuite les modalités de participation à l’émission en demandant aux enfants d’indiquer dans leurs lettres la recette qu’ils aimeraient réaliser. Il en profite pour redonner l’adresse du studio TV. ''La mini-cuisine'' se veut donc être une émission interactionnelle, tout comme l’émission antérieure Le Goûter (1957-1958) animée par le père de Michel Oliver, Raymond Oliver, et la speakerine Catherine Langeais. | L’émission s’ouvre sur plan américain montrant Michel Oliver, face caméra, qui s’adresse directement aux jeunes téléspectateurs du programme pour enfants ''Jeudimage''. Il commence par les saluer de façon très appuyée puis fait allusion aux grandes vacances qui viennent de se terminer. L’émission ''La mini-cuisine'' fait en effet son retour à la télévision le 12 octobre, après la pause estivale qui dure dans les années 1960 jusqu’au début du mois d’octobre. Bien que la rentrée ait été avancée au 16 septembre en 1961, de nombreux enfants bénéficiaient d’une autorisation d’absence jusqu’au 30 septembre pour aider leurs parents dans les travaux agricoles. Le chef précise ensuite les modalités de participation à l’émission en demandant aux enfants d’indiquer dans leurs lettres la recette qu’ils aimeraient réaliser. Il en profite pour redonner l’adresse du studio TV. ''La mini-cuisine'' se veut donc être une émission interactionnelle, tout comme l’émission antérieure Le Goûter (1957-1958) animée par le père de Michel Oliver, Raymond Oliver, et la speakerine Catherine Langeais. | ||
Michel Oliver annonce ensuite la recette du jour qu’il nomme « la recette de rentrée ». Le sandwich géant est présenté comme une recette de goûter que le chef qualifie sur un ton enthousiaste de « goûter extraordinaire ». La caméra filme pendant ce temps en plan serré les ingrédients disposés sur le plan de travail. Un plan particulier est réservé au pain de mie que le chef tient dans ses mains. La cuisine apparaît enfin dans son ensemble. Les deux enfants, Claire et Gilles, se trouvent de part et d’autre du chef, silencieux et sages. Michel Oliver présente ensuite les ingrédients qui entrent dans la composition de la recette : « On va faire un énorme sandwich qui va être coupé en tranche, comme ça, et | Michel Oliver annonce ensuite la recette du jour qu’il nomme « la recette de rentrée ». Le sandwich géant est présenté comme une recette de goûter que le chef qualifie sur un ton enthousiaste de « goûter extraordinaire ». La caméra filme pendant ce temps en plan serré les ingrédients disposés sur le plan de travail. Un plan particulier est réservé au pain de mie que le chef tient dans ses mains. La cuisine apparaît enfin dans son ensemble. Les deux enfants, Claire et Gilles, se trouvent de part et d’autre du chef, silencieux et sages. Michel Oliver présente ensuite les ingrédients qui entrent dans la composition de la recette : « On va faire un énorme sandwich qui va être coupé en tranche, comme ça, et recouvert d’une crème extraordinaire […] et quand on va le couper ensuite en tranches, il va y avoir du crabe, il va y avoir du jambon avec du poulet, il va y avoir des cacahuètes avec du fromage,... Ça va être très très bon ! » L’usage d’adjectifs mélioratifs ainsi que l’anaphore syntaxique « il va y avoir » révèlent l'emballement du chef. L’addition progressive d’une musique joyeuse en arrière-fond vient renforcer l’effet que le chef tente de produire en présentant la cuisine comme une activité ludique. | ||
'''*01:02 - 04:06 Découper, trancher : des gestes à risques''' | '''*01:02 - 04:06 Découper, trancher : des gestes à risques''' | ||
La deuxième séquence commence par l’annonce de Michel Oliver : « Alors on va le [le sandwich] faire ! ». Il commence par expliquer la technique de découpe du pain de mie qui doit respecter certaines règles. Le geste ainsi présenté s’apparente à un art. Cependant, le chef ne confie pas cette tâche aux enfants par mesure de sécurité : « je n’vous le fais pas faire c’est parce que quand même…. | La deuxième séquence commence par l’annonce de Michel Oliver : « Alors on va le [le sandwich] faire ! ». Il commence par expliquer la technique de découpe du pain de mie qui doit respecter certaines règles. Le geste ainsi présenté s’apparente à un art. Cependant, le chef ne confie pas cette tâche aux enfants par mesure de sécurité : « je n’vous le fais pas faire c’est parce que quand même…. J’ai un tout petit peu peur. Mais le boulanger vous le fera lui-même très bien, si vous lui demandez. ». Il agit ainsi en garant de la sécurité des enfants, et diffuse par la même occasion un message de prévention des dangers domestiques. En proposant une solution alternative à la découpe du pain par les enfants, qui soit accessible à tous sans l’aide des parents, le chef souhaite faire des enfants des individus indépendants dans la cuisine. Ce discours dénote d’une volonté d’autonomisation des enfants comme acteurs de leur alimentation. Le chef donne ensuite des instructions : Gilles est chargé de beurrer les tranches de pain, tandis que Claire doit découper le poulet en morceaux. S’enchaînent alors plusieurs gros plans montrant les enfants à l’œuvre. La musique, qui était jusque-là seulement en arrière-fond, couvre désormais tout le champ sonore. Elle permet en fait de compenser le temps sans parole, qui est normalement comblé par une présentatrice. Choisissant le ton de la confidence entre amis, Michel Oliver conseille aux enfants de mettre de côté deux morceaux d'un poulet cuit la veille par la maman afin de réaliser cette recette. Comme précédemment, ce conseil vise à rendre les enfants autonomes dans la cuisine. Claire est ensuite chargée de couper le jambon et l’œuf dur en morceaux, tandis que Gilles doit émietter le crabe, bien qu’il n’apprécie pas cet aliment. Si le chef est surtout là pour donner des instructions aux enfants, il prend également le temps de connaître leurs goûts. Mais Michel Oliver ne peut pas s’empêcher de souligner l’ironie de la situation en tournant Gilles gentiment en dérision : « T’aimes pas le crabe, c’est merveilleux ! Le seul petit enfant qui n’aime pas le crabe, on l’a aujourd’hui avec nous. Regardez, le voilà, Gilles ! ». Mais cet intérêt qu'il manifeste pour le goût des enfants révèle certainement une volonté d'élargir leur palette gustative. La musique prend à nouveau le dessus lorsque différents gros plans montrant les tâches réalisées par les enfants s’enchaînent - les mains de Gilles qui émiettent le crabe puis les mains de Claire qui coupent du jambon et un œuf. La séquence s’achève sur un gros plan sur le visage de Gilles, attentif et concentré. Si le pain est présenté comme provenant de la boulangerie, il est intéressant de noter que le crabe est, lui, présenté en boîte de conserve. | ||
'''*04:07 – 06:39 Les produits transformés, c’est plus pratique !''' | '''*04:07 – 06:39 Les produits transformés, c’est plus pratique !''' | ||
Pour l’étape suivante, Michel Oliver choisit de hacher lui-même la salade afin d’éviter tout accident domestique : « La salade hachée, de toute façon, c’est pas très difficile à faire mais je ne voudrais pas que vous ayez comme excuse d’arriver la première semaine à l’école avec un doigt bandé. | Pour l’étape suivante, Michel Oliver choisit de hacher lui-même la salade afin d’éviter tout accident domestique : « La salade hachée, de toute façon, c’est pas très difficile à faire mais je ne voudrais pas que vous ayez comme excuse d’arriver la première semaine à l’école avec un doigt bandé. Ça n’existe pas ça. Après, vers la fin de l’année, je vous ferai tout couper. ». S’il invoque le danger potentiel, en contexte de rentrée des classes, il semblerait cependant qu’il inscrive son émission dans une dynamique pédagogique. Les enfants seront amenés à réaliser de plus en plus de tâches. Le chef ajoute ensuite de la mayonnaise industrielle à la préparation à base de crabe et justifie l’usage d’un produit transformé par l’argument pratique : « la mayonnaise, c’est pas la peine de la faire vous-même. Il y a de la mayonnaise …de la mayonnaise en tube, de la mayonnaise en bocaux, en boîte, c’est aussi bon et ça va aussi bien pour ça. Un jour, on fera de la mayonnaise. ». La mini-cuisine s’inscrit ainsi dans la modernité de la société de consommation qui bat son plein dans les années 1960. La consommation de produits transformés - conserves, bocaux,… - explose en effet à ce moment, notamment grâce à la multiplication des supermarchés sur tout le territoire. Ces aliments tout prêts sont présentés ici comme un moyen de rendre la cuisine plus accessible, et surtout plus simple, afin de toucher le public enfantin. Après avoir demandé l’avis gustatif de Gilles, Michel Oliver rajoute un peu de ketchup à la préparation. Alors qu’il a pris précédemment le soin de préciser la qualité industrielle de la mayonnaise, le chef cache ici clairement le caractère transformé du produit par un détour sémantique qui assimile la tomate au ketchup. Encore une fois, c’est l’argument de la facilité qui justifie le recours à ce produit. L’aliment qui entre dans la composition de la troisième tartinade appartient lui aussi aux produits transformés industriellement. Il s’agit, selon le chef, de « fromage fondu, double crème […] fromage à tartiner ». Il y ajoute des cacahuètes qui sont, quant à elles, présentées encore dans leur coque. Afin de rendre l’émission un peu plus interactionnelle, le chef suspecte gentiment Gilles d’en avoir mangé en cachette avant l’émission, ce que le garçon nie. En guise d’excuse, Michel Oliver lui en offre une. Le chef se met ainsi en scène comme l’adulte aimant et généreux qui fait plaisir aux enfants. | ||
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'''* 09:55 – 11:20 La dégustation''' | '''* 09:55 – 11:20 La dégustation''' | ||
La dernière séquence s’ouvre sur un plan montrant Claire et Gilles | La dernière séquence s’ouvre sur un plan montrant Claire et Gilles près du réfrigérateur, impatients de goûter le sandwich géant. Ils apportent le plat sur le plan de travail puis Michel Oliver se charge de le couper en tranches. Plusieurs gros plans s’enchaînent sur les visages des enfants en train de déguster le fruit de leur travail, avec les doigts ou avec une fourchette, qu’importe. Ils mangent avec gourmandise. | ||
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Version du 15 juin 2023 à 09:19
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Titre :
Sandwich géant
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
11 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 8 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Non.
- Images en plateau : Oui.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Non.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Amélie Kratz

