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« Vivre à Bonneuil » : différence entre les versions
De MedFilm PPRD
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Un adolescent, que le commentaire nomme Eugène, dans un atelier "de soudure artisanale". Gros plan sur son profil incliné sur des pièces de métal qu'il soude au chalumeau. Cet atelier est situé dans la région parisienne. Y travailler est l'une des activités proposées par le centre. Hors champ, la voix d'un homme, probablement son tuteur de stage dans l'atelier. Très belle séquence onirique, accompagnée par un piano extra diégétique, qui montre, dans le jardin de Bonneuil, Eugène dansant avec une sculpture en métal installée à côté du cabanon. Peut-être est-celui qui l'a réalisée. Autre atelier auquel participent Daniel et Ernest : le nettoyage d'un pigeonnier accompagné par un "colombophile". Le commentaire précise que, le centre de Bonneuil n'étant pas reconnu par la Sécurité Sociale, les stagiaires, c'est-à-dire les adultes accompagnateurs, sont bénévoles. "ce sont des étudiants en psychologie ou en médecine, ou de jeunes psychanalystes". Chaque stagiaire se rend un jour par semaine à Bonneuil tout au long de l'année. Les enfants ont donc affaire à des adultes différents. Bonneuil comprend quatre permanents et une vingtaine d'adultes qui s'y rendent régulièrement. | Un adolescent, que le commentaire nomme Eugène, dans un atelier "de soudure artisanale". Gros plan sur son profil incliné sur des pièces de métal qu'il soude au chalumeau. Cet atelier est situé dans la région parisienne. Y travailler est l'une des activités proposées par le centre. Hors champ, la voix d'un homme, probablement son tuteur de stage dans l'atelier. Très belle séquence onirique, accompagnée par un piano extra diégétique, qui montre, dans le jardin de Bonneuil, Eugène dansant avec une sculpture en métal installée à côté du cabanon. Peut-être est-celui qui l'a réalisée. Autre atelier auquel participent Daniel et Ernest : le nettoyage d'un pigeonnier accompagné par un "colombophile". Le commentaire précise que, le centre de Bonneuil n'étant pas reconnu par la Sécurité Sociale, les stagiaires, c'est-à-dire les adultes accompagnateurs, sont bénévoles. "ce sont des étudiants en psychologie ou en médecine, ou de jeunes psychanalystes". Chaque stagiaire se rend un jour par semaine à Bonneuil tout au long de l'année. Les enfants ont donc affaire à des adultes différents. Bonneuil comprend quatre permanents et une vingtaine d'adultes qui s'y rendent régulièrement. | ||
Retour sur Daniel et Ernest qui suivent le "stagiaire" qui décide le transport de plusieurs pigeons depuis le pigeonnier jusqu'au centre. Celui-ci se fait par panier, en voiture. Ouverture du panier au milieu du jardin du centre. Nouvelle séquence onirique que provoque ce lâcher de pigeons qui jette les adultes et les enfants qui y assistent dans un ravissement partagé. Le piano qui avait accompagné la séquence d'Eugène avec sa sculpture se fait de nouveau entendre. Cette prise de distance qu'impose la musique extradiégétique, rapportée aux images sans y prendre sa source, constitue en quelque sorte une respiration dans le film, une possibilité de répit dans cette succession de scènes caractérisées par la densité humaine et des comportements qui ne sont pas toujours déchiffrables. (17:36) | Retour sur Daniel et Ernest qui suivent le "stagiaire" qui décide le transport de plusieurs pigeons depuis le pigeonnier jusqu'au centre. Celui-ci se fait par panier, en voiture. Ouverture du panier au milieu du jardin du centre. Nouvelle séquence onirique que provoque ce lâcher de pigeons qui jette les adultes et les enfants qui y assistent dans un ravissement partagé. Le piano qui avait accompagné la séquence d'Eugène avec sa sculpture se fait de nouveau entendre. Cette prise de distance qu'impose la musique extradiégétique, rapportée aux images sans y prendre sa source, constitue en quelque sorte une respiration dans le film, une possibilité de répit dans cette succession de scènes caractérisées par la densité humaine et des comportements qui ne sont pas toujours déchiffrables. (17:36) | ||
'''"Une éducation réussie permet de récuser ses maîtres"''' | |||
Entretien par Guy Seligmann de la mère d'un des enfants pris en charge. Ils marchent sur un pont de voie ferrée à Paris. Elle explique qu'elle a souhaité que son enfant aille à Bonneuil plutôt que dans un hôpital où les "enfants sont drogués" à l'excès au point de ressembler à des "morts vivants". Pour elle, le système éducatif à Bonneuil s'apparente à celui qui prévaut aux Etats-Unis où les parents doivent s'adapter aux désirs des enfants. Illustration avec des vues d'un enfant, celui de la femme interviewée, qui préfère rester nu plutôt que s'habiller. Allongé sur une terrasse, Il joue avec une poupée démembrée, introduisant un de ses bras dans le trou de son cou. Entretien avec le Dr. Robert Lefort. Il est assis à une table avec d'autres personnes, sans doute des collègues ou des étudiants. Guy Seligman est mêlé à eux. Lefort : "Une institution est comme une espèce de personne qui se nourrirait des gens qui lui sont confiés. A aucun moment le sujet ne peut s'en détacher sans risquer d'éclater. Cette institution qui se veut différente (Bonneuil) prend l'éclatement à son compte et permet au sujet de se séparer, de se couper de ses institutions." Selon ce principe, le Dr. Lefort se définit comme "un certain référent" qui constitue entre l'institution et l'usager "un troisième terme". L'usager de Bonneui, quand il en éprouve le besoin, peut se rendre dans son dispensaire. Pour le commentaire qui intervient, cette logique "introduit une dimension de contestation" qui permet à l'usager de s'interroger s'il veut rester ou partir. Le commentaire enchaîne sur une citation de Maud Mannoni : "Une éducation réussie c'est celle qui permet de récuser ses maîtres". Images d'un enfant entrain de creuser le sol avec un pic, puis de manipuler une brouette, aidé par des adultes. Depuis le début du film, jamais une tâche n'est montrée selon sa finalité matérielle. Pour quoi creuser le sol? Pour quoi souder? Chaque activité est exposée selon son sens éducatif. Les enfants se livrent à une action qui requiert un outillage et un savoir faire gestuel. C'est leur acquisition et la pratique qui l'entretient qui est montrée comme son but. "Ce que ça donne", l'objet ou l'aménagement qui en résultent, n'est pas pris en compte dans le récit documentaire. (22:51) | |||
"Laisser Bonneuil à la porte" | |||
Un bureau dans un espace ouvert avec un agencement de tables chargées de matériel de papèterie. Le commentaire nous apprend qu'il s'agit d'un local de graphistes dans lequel Michel fait son activité. Travelling avant sur la table où il se tient, montrant la bande dessinée qu'il a réalisée, posée sur son plateau. Elle décrit l'activité quotidienne de Bonneuil. Cut, une autre séquence montre comment deux enfants, Ernest et Alain, accompagnés par des stagiaires, vont faire les courses chez "les commerçants du quartier". Le commentaire révèle que ceux-ci, d'abord réticents à les accueillir, se sont adaptés à eux. "C'est par ces contacts que Bonneuil pose à la société qui l'entoure la question de savoir si oui ou non il faut enfermer, isoler les enfants qui ont des comportements que l'on juge anormaux." Retour à l'atelier de graphisme, l'accompagnateur explique à Michel qui vient de dessiner une case : "Ce n'est pas la case qui fait le dessin, c'est le dessin qui fait la case.Sinon tu te retrouves comme les gens qui font une surface et qui se limitent à une surface." Michel, en réagissant, montre qu'il saisit très bien le sens des propos qui lui sont adressés. Il explique à Seligmann, resté hors champ, qu'il voudrait laisser "Bonneuil à la porte" quand il entre dans l'atelier. Pourtant, son dessin a Bonneuil pour sujet. L'accompagnateur explique que l'intérêt est que Michel puisse s'exprimer dans un cadre professionnel dans lequel les personnes exécutent leurs tâches. Que Michel le fasse à son tour est un objectif qui demandera du temps pour être atteint. Le séjour de Michel ne consiste ni à suivre une formation professionnelle, ni à simplement passer son temps sans but. Mais l'accompagnateur ne précise pas davantage. Michel se lance dans une bande dessinée qui raconte l'amitié entre deux lapins. La séquence le montre aussi en train de filmer, muni d'une Bolex, dans le cabanon de Bonneuil. (33:12) | |||
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Version du 18 juillet 2024 à 11:16
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Titre :
Vivre à Bonneuil
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Métrage :
90 mètres
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet

