{{#widget:Qwant}}
« Secrète enfance » : différence entre les versions
De MedFilm PPRD
Aucun résumé des modifications |
(Enregistré en utilisant le bouton « Enregistrer et continuer » du formulaire) |
||
| Ligne 95 : | Ligne 95 : | ||
Sur le chantier de construction d'un nouveau pavillon, dans une rue similaire à celle où se trouve l'école, des ouvriers travaillent, accompagnés par Louis-Benoît qui s'occupe de lui-même à partir de ce qu'il trouve autour de lui. Il porte une planche sur quelques mètres, ramasse un caillou dans la terre retournée qu'il met soigneusement dans sa poche (longuement filmé en gros plan). Raccord brusque avec une scène de bêchage d'une aire de terre dans un paysage qui fait songer à un coin de Provence ; Louis-Benoît accompagne deux hommes dans leurs travaux, les aide à sa façon. A "institution éclatée" selon l'expression de Maud Mannoni, montage lui-même éclaté : les séquences font cohabiter des espaces et des temps distincts, même si une situation unique, la plupart du temps, constitue leur axe. Le discours intellectuel du film (les enjeux de Bonneuil, les expériences qui les concrétisent) prévaut par endroits sur le souci de cohérence narrative. Le stagiaire, que l'intervieweur appelle "Michel", explique que Louis-Benoît vient au chantier tous les matins à partir de 9h du lundi au vendredi. Un ouvrier témoigne : "Il comprend bien... Si on lui demande quelque chose." Le stagiaire explique qu'il ne s'agit pas de "lui demander du rendement". S'il comprend effectivement les sollicitations qui lui sont faites, Louis-Benoît n'en fait cependant qu'à sa tête, exécute les tâches qu'il choisit selon l'ordre qu'il s'est donné. Le stagiaire ajoute que sa relation avec Louis-Benoît a commencé lorsqu'il a eu l'opportunité d'accompagner un enfant de Bonneuil sur un chantier. L'intérêt n'est pas le travail qu'il doit effectuer, mais le "réel" qu'apporte le contexte que constitue le chantier. Un autre ouvrier interrogé trouve très bien qu'il les accompagne plutôt que de rester dans une maison à ne rien faire. L'expérience dure depuis trois mois. Scène de repas sur le chantier, autre topique des films de Guy Seligmann sur l'activité de Bonneuil. Nouveau trajet en voiture de Louis-Benoît et du stagiaire. Quand il s'en extrait, il marche à reculons et dévisage la caméra pendant plusieurs pas : manière de montrer qu'il a conscience d'être filmé? (12:24) | Sur le chantier de construction d'un nouveau pavillon, dans une rue similaire à celle où se trouve l'école, des ouvriers travaillent, accompagnés par Louis-Benoît qui s'occupe de lui-même à partir de ce qu'il trouve autour de lui. Il porte une planche sur quelques mètres, ramasse un caillou dans la terre retournée qu'il met soigneusement dans sa poche (longuement filmé en gros plan). Raccord brusque avec une scène de bêchage d'une aire de terre dans un paysage qui fait songer à un coin de Provence ; Louis-Benoît accompagne deux hommes dans leurs travaux, les aide à sa façon. A "institution éclatée" selon l'expression de Maud Mannoni, montage lui-même éclaté : les séquences font cohabiter des espaces et des temps distincts, même si une situation unique, la plupart du temps, constitue leur axe. Le discours intellectuel du film (les enjeux de Bonneuil, les expériences qui les concrétisent) prévaut par endroits sur le souci de cohérence narrative. Le stagiaire, que l'intervieweur appelle "Michel", explique que Louis-Benoît vient au chantier tous les matins à partir de 9h du lundi au vendredi. Un ouvrier témoigne : "Il comprend bien... Si on lui demande quelque chose." Le stagiaire explique qu'il ne s'agit pas de "lui demander du rendement". S'il comprend effectivement les sollicitations qui lui sont faites, Louis-Benoît n'en fait cependant qu'à sa tête, exécute les tâches qu'il choisit selon l'ordre qu'il s'est donné. Le stagiaire ajoute que sa relation avec Louis-Benoît a commencé lorsqu'il a eu l'opportunité d'accompagner un enfant de Bonneuil sur un chantier. L'intérêt n'est pas le travail qu'il doit effectuer, mais le "réel" qu'apporte le contexte que constitue le chantier. Un autre ouvrier interrogé trouve très bien qu'il les accompagne plutôt que de rester dans une maison à ne rien faire. L'expérience dure depuis trois mois. Scène de repas sur le chantier, autre topique des films de Guy Seligmann sur l'activité de Bonneuil. Nouveau trajet en voiture de Louis-Benoît et du stagiaire. Quand il s'en extrait, il marche à reculons et dévisage la caméra pendant plusieurs pas : manière de montrer qu'il a conscience d'être filmé? (12:24) | ||
Louis-Benoît à la piscine, accompagné d'un maître nageur. Il joue avec une poupée démembrée, comme nous l'avons vu faire à plusieurs reprises dans les séquences de Vivre à Bonneuil où il apparaît. Témoignage d'une mère (pas celle de Louis-Benoît : celle-ci apparaît dans ''Vivre à Bonneuil'') dans une séance de groupe de parole présidée par Maud Mannoni. Elle raconte les peurs des autres parents quand leurs enfants sont au contact de Louis-Benoît. "Ce n'est pas contagieux" a-t-elle dit à une mère qui s'inquiétait de voir celui-ci approcher son fils dans un jardin public. Elle ajoute qu'elle a appris à prendre de la distance avec son fils, à ne pas prendre en charge toute son éducation, "à se détacher de ce problème là" pour qu'il puisse se prendre davantage en main : "quand on pense en fonction de lui on ne lui permet pas d'avoir une vie à lui.Il faut lui permettre d'évoluer seul, il faut se retirer." Longue scène de bain de Louis-Benoît dans la maison de Bonneuil. Il se livre à un trafic d'eau entre la baignoire et la cuvette des toilettes, il s'assoit sur le rebord de la baignoire, porte les mains à son sexe et sourit en dévisageant la caméra. Le contact de l'eau lui plaît visiblement. Comme dans Vivre à Bonneuil, la caméra le filme en gros plan pendant qu'il souffle dans l'eau savonneuse et la déglutit. Comportement qui ne devrait plus être d'un enfant de son âge, sur lequel le film insiste néanmoins. Il s'agit d'assumer la différence plutôt que de chercher à l'euphémiser pour rendre plus tolérable le spectacle quotidien du handicap. Il s'agit aussi de le montrer dans son bien-être apparent et non privilégier sa souffrance pour conforter le public dans ses repères. Atelier de jeu avec les ombres des mains, d'abord projetées sur un drap puis au sol. "Regarde les griffes du chat!" Dernier plan de la séquence montrant Louis-Benoît, présent dans l'atelier, couché sur le dos, sans communication avec les autres mais sourire aux lèvres. Entretien avec un homme qu'une intervention infographique désigne comme Michel Polo, directeur de l'Ecole de Bonneuil. " Il est sûr qu'un garçon comme Louis Benoît, s'il était resté dans une institution traditionnelle, il serait resté le gamin sanguinolant, s'écorchant vif. Alors que bon, là, il a eu la chance de trouver un compagnon qui l'a suivi dans le travail quotidien, et une famille qui a pu l'accueillir. La difficulté est de trouver des familles susceptibles d'accueillir ce genre d'enfants - on a souvent des familles qui proposent et, voyant le travail à faire, se désistent au dernier moment. | |||
}} | }} | ||
|Notes complémentaires={{HTNotes | |Notes complémentaires={{HTNotes | ||
Version du 25 juillet 2024 à 14:57
Avertissement : cette fiche n'a pas encore été relue et peut se révéler incomplète ou inexacte.
Pour voir ce film dans son intégralité veuillez vous connecter.
Si vous rencontrez un problème d'affichage du film ou des sous-titres , veuillez essayer un autre navigateur.
Titre :
Secrète enfance
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
92 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet

