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« Secrète enfance » : différence entre les versions
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Photographie d'un bébé sur sa chaise à plateau. Intervention infographique pour indiquer qu'il s'agit de "Catherine". Dans un salon, ses parents expliquent son parcours : une "jolie petite fille", qui a mal vécu d'avoir été ballotée entre ses grands-parents et ses parents pendant des déménagements successifs, qui n'a pas apprécié sa nouvelle nourrice, qui s'est "enfermée "d'un coup" à la naissance de son petit frère : "et à, ajoute la mère, c'était fini". Cependant, son séjour dans une famille d'accueil l'a amené à changer de comportement, être plus ouverte, prendre vis-à-vis de ses enfants des responsabilités qu'elle délaisse en présence de ses frères et soeurs. A remarquer que sur les photos de famille, montrées comme archives, la mère est coiffée avec soin, et sans doute à la mode, avec des boucles qui dynamisent son visage, tandis que dans l'entretien, ses cheveux sont sévèrement tirés en arrière. Panoramique dans l'appartement, montrant des pièces claires et ordonnées, soigneusement décorées selon le goût contemporain, avec deux enfants attablés qui se sont plongés dans la lecture. La voix du père se fait entendre en off, douce et atone : "Elle parle là-bas beaucoup plus qu'avec nous, elle ne dit pas 'je' chez nous". Images du séjour dans la famille d'accueil, abords campagnards de la maison où Catherine séjourne, raccord avec l'intérieur où elle partage un petit-déjeuner. Filmer ces deux intérieurs dans la même séquence permet de montrer la différence de leur style, celui de la famille d'accueil étant d'un style rustique et traditionnel. Catherine étant filmée plus longtemps, on reconnaît la jeune fille qui figurait dans ''Vivre à Bonneuil'', dans la séquence tournée chez un matelassier. La femme qui a accueilli Catherine, interrogée, explique qu'elle trouvait "tout naturel" de "prendre" cet enfant. Un de ses fils, jeune homme, trouve "très intéressant d'avoir des contacts avec ces enfants là, c'est une grande chose de connaître ça". Catherine, qu'on voyait passive chez le matelassier dans Vivre à Bonneuil, est filmée dans la cuisine en train de contribuer à la préparation du repas. La femme qui a accueilli Catherine se demande si elle pourra, de manière autonome, s'orienter vers le métier de tissage qu'elle souhaite pratiquer. Comme elle évoque les récents travaux que Catherine a effectués, celle-ci, présente à ses côtés, précise : "une écharpe". Dans la suite de l'entretien, même si c'est avec difficulté, elles interagissent ensemble. La séquence finit par un très beau travelling avant sur Catherine devant un métier à tisser. Le châssis du métier s'interpose entre la caméra et Catherine, mais l'espace entre deux de ses tiges permet de voir le regard de celle-ci, puis son visage entier à mesure que la caméra progresse vers elle tout en délicatesse. Ses yeux s'illuminent, son visage est souriant. Dans la bande son, sa voix qui murmure des mots indistincts, sans doute en rapport avec sa tâche, d'une voix calme. Elle chantonne presque. La caméra imprime un mouvement arrière, comme un parent recule du lit où son enfant est couché quand il a constaté que celui-ci avait cédé au sommeil. Intervention d'un homme dans le groupe de paroles. D'une voix douce, d'un ton égal qui témoignent que sa parole sourd d'une réflexion profonde et soutenue, il avoue qu'il s'est senti mis en question, en tant que père mais aussi par son mode de vie, devant le spectacle de son fils accompagnant dans ses activités l'agriculteur auquel celui-ci a été confié. Retour à Catherine devant son métier à tisser. Filmée de profil, nous la voyons penchée sur son travail, accomplissant les gestes de l'artisane. Raccord dans l'axe avec une archive de Vivre à Bonneuil, mise en noir et blanc pour affirmer son hétérogénéité avec le reste du film, où Catherine est filmée aussi de profil, avec la même valeur de plan, dans l'atelier du matelassier. Immobile sur sa chaise, elle plaquait soudain ses deux mains sur son visage en ouvrant grand la bouche. La séquence qui se poursuit au présent montre, sur le châssis du métier, le tissage déjà effectué par Catherine. On pense à la formule de Foucault que ce plan met en question : "Folie, absence d'oeuvre" (''Histoire de la folie à l'âge classique''). Ici, il y a tout au moins ouvrage. (55:41) | Photographie d'un bébé sur sa chaise à plateau. Intervention infographique pour indiquer qu'il s'agit de "Catherine". Dans un salon, ses parents expliquent son parcours : une "jolie petite fille", qui a mal vécu d'avoir été ballotée entre ses grands-parents et ses parents pendant des déménagements successifs, qui n'a pas apprécié sa nouvelle nourrice, qui s'est "enfermée "d'un coup" à la naissance de son petit frère : "et à, ajoute la mère, c'était fini". Cependant, son séjour dans une famille d'accueil l'a amené à changer de comportement, être plus ouverte, prendre vis-à-vis de ses enfants des responsabilités qu'elle délaisse en présence de ses frères et soeurs. A remarquer que sur les photos de famille, montrées comme archives, la mère est coiffée avec soin, et sans doute à la mode, avec des boucles qui dynamisent son visage, tandis que dans l'entretien, ses cheveux sont sévèrement tirés en arrière. Panoramique dans l'appartement, montrant des pièces claires et ordonnées, soigneusement décorées selon le goût contemporain, avec deux enfants attablés qui se sont plongés dans la lecture. La voix du père se fait entendre en off, douce et atone : "Elle parle là-bas beaucoup plus qu'avec nous, elle ne dit pas 'je' chez nous". Images du séjour dans la famille d'accueil, abords campagnards de la maison où Catherine séjourne, raccord avec l'intérieur où elle partage un petit-déjeuner. Filmer ces deux intérieurs dans la même séquence permet de montrer la différence de leur style, celui de la famille d'accueil étant d'un style rustique et traditionnel. Catherine étant filmée plus longtemps, on reconnaît la jeune fille qui figurait dans ''Vivre à Bonneuil'', dans la séquence tournée chez un matelassier. La femme qui a accueilli Catherine, interrogée, explique qu'elle trouvait "tout naturel" de "prendre" cet enfant. Un de ses fils, jeune homme, trouve "très intéressant d'avoir des contacts avec ces enfants là, c'est une grande chose de connaître ça". Catherine, qu'on voyait passive chez le matelassier dans Vivre à Bonneuil, est filmée dans la cuisine en train de contribuer à la préparation du repas. La femme qui a accueilli Catherine se demande si elle pourra, de manière autonome, s'orienter vers le métier de tissage qu'elle souhaite pratiquer. Comme elle évoque les récents travaux que Catherine a effectués, celle-ci, présente à ses côtés, précise : "une écharpe". Dans la suite de l'entretien, même si c'est avec difficulté, elles interagissent ensemble. La séquence finit par un très beau travelling avant sur Catherine devant un métier à tisser. Le châssis du métier s'interpose entre la caméra et Catherine, mais l'espace entre deux de ses tiges permet de voir le regard de celle-ci, puis son visage entier à mesure que la caméra progresse vers elle tout en délicatesse. Ses yeux s'illuminent, son visage est souriant. Dans la bande son, sa voix qui murmure des mots indistincts, sans doute en rapport avec sa tâche, d'une voix calme. Elle chantonne presque. La caméra imprime un mouvement arrière, comme un parent recule du lit où son enfant est couché quand il a constaté que celui-ci avait cédé au sommeil. Intervention d'un homme dans le groupe de paroles. D'une voix douce, d'un ton égal qui témoignent que sa parole sourd d'une réflexion profonde et soutenue, il avoue qu'il s'est senti mis en question, en tant que père mais aussi par son mode de vie, devant le spectacle de son fils accompagnant dans ses activités l'agriculteur auquel celui-ci a été confié. Retour à Catherine devant son métier à tisser. Filmée de profil, nous la voyons penchée sur son travail, accomplissant les gestes de l'artisane. Raccord dans l'axe avec une archive de Vivre à Bonneuil, mise en noir et blanc pour affirmer son hétérogénéité avec le reste du film, où Catherine est filmée aussi de profil, avec la même valeur de plan, dans l'atelier du matelassier. Immobile sur sa chaise, elle plaquait soudain ses deux mains sur son visage en ouvrant grand la bouche. La séquence qui se poursuit au présent montre, sur le châssis du métier, le tissage déjà effectué par Catherine. On pense à la formule de Foucault que ce plan met en question : "Folie, absence d'oeuvre" (''Histoire de la folie à l'âge classique''). Ici, il y a tout au moins ouvrage. (55:41) | ||
Sur une plage blanche "Eric" en écriture à la main. Un album de photos de famille s'ouvre, qui montre un bébé puis un petit enfant. Une voix d'homme en off raconte que le problème d'Eric a été découvert quand, un 15 août, alors qu'il avait quatre ans, "il s'est roulé par terre pendant deux heures", sans qu'il soit possible de l'arrêter. La voix d'homme, qu'on devine être celle du père, ajoute que la naissance de Christian, le petit frère, a constitué un événement révélateur. A travers les carreaux d'une porte fenêtre, les visages de deux enfants assis l'un à côté de l'autre. Regard sombre de l'aîné qui dévisage la caméra. Le filmage se fait désormais en intérieur. Un dézoom depuis les enfants montre qu'ils sont installés dans un salon abondamment éclairé, avec un ameublement élégant, et sur une table en bois au plateau luisant, un vase avec un bouquet de fleurs. Le dézoom continue en montrant des porte ouvertes puis un couloir, puis l'intérieur d'une nouvelle pièce où la caméra est installée. Par un panoramique, elle montre, réunies avec le coordinateur de Bonneuil, un homme et une femme qui s'avèrent, par leurs propos, être les parents d'Eric. Pour le père, l'expérience du séjour à Bonneuil a permis de comprendre "qui est vraiment Eric". "On est passé d'un phénomène de rejet à l'acceptation", ajoute-t-il. La mère, filmée de dos dans son fauteuil de manière à ne pas montrer son visage, admet qu'ils lui ont administré "des raclées monumentales". Elle a raconté plutôt dans quel état d'épuisement il les avait mis nuit et jour. Dans sa chambre, Eric étendu sur son lit. Gros plan sur son visage sur lequel se lit une lassitude triste. Cut, une voiture dans un chemin de campagne, elle évolue vers une cour de ferme, stationne près d'une bâtisse ancienne. Le coordinateur en sort, rejoint une tablée composée d'un homme, d'une femme qui tient un bébé, d'un adolescent, et d'Eric. Salutations cordiales entre adultes qui témoigne de la familiarité que le coordinateur a acquise auprès d'eux. Dans une étable, Eric, assis dans la cuve d'une mangeoire, regarde deux hommes enlevant la peau à un cadavre de mouton pendu par les pattes. Gros plan sur le visage attentif d'Eric qui chantonne des bribes de la chanson Les retrouvailles, grand succès des veillées des années 70. | Sur une plage blanche "Eric" en écriture à la main. Un album de photos de famille s'ouvre, qui montre un bébé puis un petit enfant. Une voix d'homme en off raconte que le problème d'Eric a été découvert quand, un 15 août, alors qu'il avait quatre ans, "il s'est roulé par terre pendant deux heures", sans qu'il soit possible de l'arrêter. La voix d'homme, qu'on devine être celle du père, ajoute que la naissance de Christian, le petit frère, a constitué un événement révélateur. A travers les carreaux d'une porte fenêtre, les visages de deux enfants assis l'un à côté de l'autre. Regard sombre de l'aîné qui dévisage la caméra. Le filmage se fait désormais en intérieur. Un dézoom depuis les enfants montre qu'ils sont installés dans un salon abondamment éclairé, avec un ameublement élégant, et sur une table en bois au plateau luisant, un vase avec un bouquet de fleurs. Le dézoom continue en montrant des porte ouvertes puis un couloir, puis l'intérieur d'une nouvelle pièce où la caméra est installée. Par un panoramique, elle montre, réunies avec le coordinateur de Bonneuil, un homme et une femme qui s'avèrent, par leurs propos, être les parents d'Eric. Pour le père, l'expérience du séjour à Bonneuil a permis de comprendre "qui est vraiment Eric". "On est passé d'un phénomène de rejet à l'acceptation", ajoute-t-il. La mère, filmée de dos dans son fauteuil de manière à ne pas montrer son visage, admet qu'ils lui ont administré "des raclées monumentales". Elle a raconté plutôt dans quel état d'épuisement il les avait mis nuit et jour. Dans sa chambre, Eric étendu sur son lit. Gros plan sur son visage sur lequel se lit une lassitude triste. Cut, une voiture dans un chemin de campagne, elle évolue vers une cour de ferme, stationne près d'une bâtisse ancienne. Le coordinateur en sort, rejoint une tablée composée d'un homme, d'une femme qui tient un bébé, d'un adolescent, et d'Eric. Salutations cordiales entre adultes qui témoigne de la familiarité que le coordinateur a acquise auprès d'eux. Dans une étable, Eric, assis dans la cuve d'une mangeoire, regarde deux hommes enlevant la peau à un cadavre de mouton pendu par les pattes. Gros plan sur le visage attentif d'Eric qui chantonne des bribes de la chanson Les retrouvailles, grand succès des veillées des années 70. En voix off intervient la voix d'une femme qui déplore que la rédaction du dossier scolaire d'une enfant puisse comporter des informations qui tendent à infléchir l'interprétation de son cas. | ||
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Version du 29 juillet 2024 à 11:45
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Titre :
Secrète enfance
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Intervenants :
Durée :
92 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet

