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« Combat Fatigue Irritability » : différence entre les versions
De MedFilm PPRD
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Toujours dans ce flashback, Lucas raconte à un camarade combien il se réjouit de pouvoir bientôt partir en permission. Il exprime l'espoir d'être réaffecté sur un navire après cela. (09'32)<br /> | Toujours dans ce flashback, Lucas raconte à un camarade combien il se réjouit de pouvoir bientôt partir en permission. Il exprime l'espoir d'être réaffecté sur un navire après cela. (09'32)<br /> | ||
'''Groupe de parole'''<br /> | '''Groupe de parole'''<br /> | ||
Plan poitrine sur Lucas qui se plaint de nouveau des "tire-au-flanc". On distingue un soldat à côté de lui, un autre dans le fond, ainsi qu'une chaise vide. La caméra dézoome. Une douzaine de soldats en tout sont assis sur trois rangées de chaises dans une pièce qui ressemble à une salle de classe. On reconnaît deux des patients du début. Le docteur Bush est assis au bureau, comme un maître d'école. La plupart des soldats ont les yeux baissés. Seul Lucas dirige occasionnellement son regard vers la personne qui parle. Tous ceux qui interviennent expriment une forte hostilité contre les civils qui "ne les comprennent pas" et se font "porter pâle si souvent".<br /> | Plan poitrine sur Lucas qui se plaint de nouveau des "tire-au-flanc". On distingue un soldat à côté de lui, un autre dans le fond, ainsi qu'une chaise vide. La caméra dézoome. Une douzaine de soldats en tout sont assis sur trois rangées de chaises dans une pièce qui ressemble à une salle de classe. On reconnaît deux des patients du début du film. Le docteur Bush est assis au bureau, comme un maître d'école. La plupart des soldats ont les yeux baissés. Seul Lucas dirige occasionnellement son regard vers la personne qui parle. Tous ceux qui interviennent expriment une forte hostilité contre les civils qui "ne les comprennent pas" et se font "porter pâle si souvent".<br /> | ||
Plan poitrine sur le médecin qui leur fait remarquer combien ils sont de mauvaise humeur (''irritable'') ce matin. Il explique que cela leur fait perdre le contact avec autrui mais surtout que leur haine des civils et des marins à terre est un symptôme de leur maladie. Ce faisant, il se lève et s'assied sur un coin du bureau, réduisant ainsi la distance physique avec les patients. Pour lui, il faut que chacun trouve la cause de ses symptômes, en lien avec une peur normale, nécessaire mais mal gérée et toujours présente en eux. L'un des patients demande pourquoi ils ne peuvent quitter l'hôpital, ce qui leur permettrait d'oublier la vie militaire. Pour répondre à cette question, | Plan poitrine sur le médecin qui leur fait remarquer combien ils sont de mauvaise humeur (''irritable'') ce matin. Il explique que cela leur fait perdre le contact avec autrui mais surtout que leur haine des civils et des marins à terre est un symptôme de leur maladie. Ce faisant, il se lève et s'assied sur un coin du bureau, réduisant ainsi la distance physique avec les patients. Pour lui, il faut que chacun trouve la cause de ses symptômes, en lien avec une peur normale, nécessaire mais mal gérée et toujours présente en eux. L'un des patients demande pourquoi ils ne peuvent quitter l'hôpital, ce qui leur permettrait d'oublier la vie militaire. Pour répondre à cette question, le médecin demande à Lucas de raconter comment s'est passée sa fameuse permission de 30 jours. Lucas explique que sa permission était nulle (''lousy'') et que sans elle, il ne serait pas retrouvé coincé dans cet hôpital. (11'45)<br /> | ||
'''Flashback : la permission de Lucas'''<br /> | '''Flashback : la permission de Lucas'''<br /> | ||
Lucas arrive chez lui en train. Ses parents et sa fiancée, Sue, l'attendent sur le quai de la gare. Retrouvailles joyeuses et émues. Ils ne s'étaient pas revus depuis plus de deux ans. Pendant le diner, en tout point conforme à ce dont Lucas avait rêvé depuis tout ce temps, les parents se réjouissent que tout soit redevenu "comme au bon vieux temps" (''just like old times, just like it used to be''). Lucas se fige alors un court instant. Manifestement, cette réflexion le trouble. Mais il se lève de table vivement comme pour évacuer cette émotion et remercie sa mère sur un ton humoristique : "Excellent frichti, Maman. Presque aussi bon que celui de la Navy" (''That sure was some chow, Mum. Almost as good as Navy chow''). Toute la famille passe au salon. Les parents parlent du rationnement, notamment en essence, qui les oblige à limiter leurs déplacements et leur complique la vie. Il semble que le responsable du comité de rationnement ait refusé un passe-droit à M. Lucas père en raison d'une vieille rancœur (c'est du moins l'explication qu'en donne M. Lucas). Gros plan sur le visage de Lucas qui essaie de maîtriser son trouble et de faire preuve d'empathie. Il commence probablement à éprouver le sentiment d'hostilité envers les civils dont il est question | (Dans cette séquence, le spectateur apprend le prénom de Lucas : Bob.) Lucas arrive chez lui en train. Ses parents et sa fiancée, Sue, l'attendent sur le quai de la gare. Retrouvailles joyeuses et émues. Ils ne s'étaient pas revus depuis plus de deux ans. Pendant le diner, en tout point conforme à ce dont Lucas avait rêvé depuis tout ce temps, les parents se réjouissent que tout soit redevenu "comme au bon vieux temps" (''just like old times, just like it used to be''). Lucas se fige alors un court instant. Manifestement, cette réflexion le trouble. Mais il se lève de table vivement comme pour évacuer cette émotion et remercie sa mère sur un ton humoristique : "Excellent frichti, Maman. Presque aussi bon que celui de la Navy" (''That sure was some chow, Mum. Almost as good as Navy chow''). Toute la famille passe au salon. Les parents parlent du rationnement, notamment en essence, qui les oblige à limiter leurs déplacements et leur complique la vie. Il semble que le responsable du comité de rationnement ait refusé un passe-droit à M. Lucas père en raison d'une vieille rancœur (c'est du moins l'explication qu'en donne M. Lucas). Gros plan sur le visage de Lucas qui essaie de maîtriser son trouble et de faire preuve d'empathie. Il commence probablement à éprouver le sentiment d'hostilité envers les civils dont il est question dans le groupe de parole (voir plus haut). Ce sentiment naît à la fois de l'impression de décalage qu'éprouve Lucas par rapport à sa famille et de son incapacité à exprimer ce qu'il a vécu et ressenti lors de l'attaque de son sous-marin. Les soucis des civils lui paraissent ridicules et anodins. (13'40)<br /> | ||
Mme Lucas exprime de nouveau son bonheur de revoir son fils assis près de Sue. Cette fois-ci, Lucas lui répond de façon assez vive que c'est la dixième fois qu'elle le dit. Mme Lucas et Sue le regardent d'un air surpris et baissent les yeux. Sue veut changer de conversation et annonce que Burt Haskins, manifestement un de leurs amis, vient de rentrer. Lucas demande s'il est en permission. Sue répond qu'il est rentré d'Allemagne puis baisse les yeux, gênée. Il y a manifestement quelque chose qu'elle ne dit pas. Lucas s'en rend compte mais l'interprète mal. Il accuse sa famille de le traiter comme un étranger. Sa mère est choquée mais son père admet qu'il leur ait un peu étranger (''Maybe you're right. You are a bit of a stranger'') parce qu'il a beaucoup voyagé et qu'il a vu "des tas de choses qui [leur] sont inconnues". Cette phrase accentue le décalage entre les deux hommes parce qu'ils ne lui attribuent pas le même sens. M. Lucas père n'est pas loin de se représenter la vie de son fils comme celle d'un touriste qui a la chance des découvrir toutes sortes d'endroits exotiques. Pour Lucas lui-même, ces "choses inconnues" sont plutôt les difficultés et les horreurs de la guerre, ainsi que le naufrage qu'il a vécu même si à ce stade du film, le spectateur n'a encore que très peu d'informations à ce sujet.<br /> | Mme Lucas exprime de nouveau son bonheur de revoir son fils assis près de Sue. Cette fois-ci, Lucas lui répond de façon assez vive que c'est la dixième fois qu'elle le dit. Mme Lucas et Sue le regardent d'un air surpris et baissent les yeux. Sue veut changer de conversation et annonce que Burt Haskins, manifestement un de leurs amis, vient de rentrer. Lucas demande s'il est en permission. Sue répond qu'il est rentré d'Allemagne puis baisse les yeux, gênée. Il y a manifestement quelque chose qu'elle ne dit pas. Lucas s'en rend compte mais l'interprète mal. Il accuse sa famille de le traiter comme un étranger. Sa mère est choquée mais son père admet qu'il leur ait un peu étranger (''Maybe you're right. You are a bit of a stranger'') parce qu'il a beaucoup voyagé et qu'il a vu "des tas de choses qui [leur] sont inconnues". Cette phrase accentue le décalage entre les deux hommes parce qu'ils ne lui attribuent pas le même sens. M. Lucas père n'est pas loin de se représenter la vie de son fils comme celle d'un touriste qui a la chance des découvrir toutes sortes d'endroits exotiques. Pour Lucas lui-même, ces "choses inconnues" sont plutôt les difficultés et les horreurs de la guerre, ainsi que le naufrage qu'il a vécu même si à ce stade du film, le spectateur n'a encore que très peu d'informations à ce sujet.<br /> | ||
Après quelques instants où les parents se vantent des changements que la ville est en train de connaître et de la présence d'une grande usine de production de tanks à proximité (la guerre semble avoir un impact positif sur leur communauté), ils interrogent Lucas sur ce qu'il a vécu pendant ses 18 mois en mer et sur le naufrage. Il commence par leur répondre sur un ton calme mais la naïveté de leurs questions et son impossibilité à parler de cette expérience passée le mettent en colère. En hurlant, il leur ordonne de se taire et quitte la maison. La honte l'envahit, ses mains tremblent, son estomac est en feu. En ''voice over'', il explique qu'il n'a pas compris pourquoi sur le moment mais que maintenant il le sait. Le docteur Bush lui demande des précisions. "Ça m'a fait repenser à ces satanées valves. Je me suis retrouvé tendu comme un arc. (...) la terreur m'aveuglait." Le médecin précise que cette terreur est un élément important (''That being scared is certainly part of it.'')<br /> | Après quelques instants où les parents se vantent des changements que la ville est en train de connaître et de la présence d'une grande usine de production de tanks à proximité (la guerre semble avoir un impact positif sur leur communauté), ils interrogent Lucas sur ce qu'il a vécu pendant ses 18 mois en mer et sur le naufrage. Il commence par leur répondre sur un ton calme mais la naïveté de leurs questions et son impossibilité à parler de cette expérience passée le mettent en colère. En hurlant, il leur ordonne de se taire et quitte la maison. La honte l'envahit, ses mains tremblent, son estomac est en feu. En ''voice over'', il explique qu'il n'a pas compris pourquoi sur le moment mais que maintenant il le sait. Le docteur Bush lui demande des précisions. "Ça m'a fait repenser à ces satanées valves. Je me suis retrouvé tendu comme un arc. (...) la terreur m'aveuglait." Le médecin précise que cette terreur est un élément important (''That being scared is certainly part of it.'')<br /> | ||
Version du 18 janvier 2023 à 11:38
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Titre :
Combat Fatigue Irritability
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Interprétation :
Durée :
35 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Thèmes médicaux
- Risques professionnels. Santé et hygiène professionnelle
- Traumatismes. Lésions. Blessures
- Aspects divers de la maladie, du patient et de l'intervention médicale
- Séméiologie générale. Symptomatologie. Signes et symptômes. Examens. Diagnostic. Propédeutique
- Psychiatrie. Pathologies psychiatriques. Psychopathologie. Phrénopathies. Psychoses. Anomalies mentales. États psychiques et mentaux morbides. Désordres émotionnels et comportementaux
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Non.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Élisabeth Fuchs, Ivan Melnik
- Transcription Anglais : Nicolas Guechi
- Sous-titres Français : Élisabeth Fuchs, Nicolas Guechi

