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« Médecins et ingénieurs » : différence entre les versions
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'''...'''et consulter les écrans''' | '''...'''et consulter les écrans''' | ||
À l'image, va-et-vient entre le médecin qui manipule les cathéters et des vues d'écrans d'électrocardiogrammes et de radiographie. Le champ est de manière générale confus, encombré par les câbles | À l'image, va-et-vient entre le médecin qui manipule les cathéters et des vues d'écrans d'électrocardiogrammes et de radiographie. Le champ est de manière générale confus, encombré par les câbles et les outils, faiblement éclairé. Il devient difficile de comprendre l'intention didactique de la séquence : pourquoi insister autant sur une opération de prises d'images qui prépare un examen, sinon pour insister sur la possibilité nouvelle, grâce à l'innovation technologique, de le faire? C'est finalement l'environnement technologique qui devient le sujet du film. Projection test par les cathéters pour opacifier le champ et faire apparaître les valvules sigmoïdes. Il est question à présent de mettre le malade en "très discrète hypotension artérielle". Le médecin désigne le "scope" pour vérifier le niveau de tension : "montez un petit peu l'amplification, s'il vous plaît." C'est la deuxième instruction qu'il donne pour régler l'image. Il commente ensuite les courbes et les tracés lumineux qui traversent parallèlement l'écran, indiquant l'évolution du niveau de tension. C'est quand la tension sera réglée que les clichés se feront. La chute est provoquée par l'augmentation de la pression de l'air à l'intérieur des poumons. Il est nécessaire de synchroniser la chute de la tension, la surveillance de cette chute, le départ de l'injection et le départ des clichés. La consultation des écrans vise simultanément à suivre les opérations en cours et contrôler la manière dont le patient les subit. Il faudrait, ajoute le médecin, que cette synchronisation puisse se faire automatiquement pour éviter les erreurs humaines : un appareil devrait être prêt "dans quelques mois". Dès que l'injection est terminée, l'anesthésiste lâche l'hyper pression pulmonaire. Nouvelle injection de liquide opacifiant pour vérifier sur l'écran la position de la sonde. Préparation de l'appareil de prises de vues, dont l'orientation est axée sur la perforation de la plaque qui est installée sur le patient. Il faut "des temps de pose extrêmement courts", explique l'ingénieur : inférieurs au centième de seconde. "Les coronaires sont des organes qui bougent énormément". (20:43) | ||
'''Prise et examens des clichés''' | '''Prise et examens des clichés''' | ||
Changement d'angle pour montrer le branchement de la seringue d'injection. Elle va déclencher le cliché. Il faut 20 à 30 clichés pour que chaque cliché ait une valeur, sa valeur est conditionnée par son rapport avec les autres. Le médecin enfile un gilet rigide, "vêtement protecteur parce que nous travaillons avec des intensités importantes." La protection est dorsale parce qu'au moment" où je travaille, je ne regarde plus le sujet", c'est-à-dire qu'il lui tourne le dos pour regarder l'écran d'électrocardiogramme. Gros plan sur la main de l'anesthésiste qui agit, la tension baisse, injection. Un bruit saccadé intervient hors champ, Desgraupes explique qu'il correspond à la prise des clichés. Gros plan sur le médecin qui tend son regard vers l'écran, avec une grimace qui exprime sa concentration. Trois minutes séparent la prise des clichés et la possibilité de les analyser après leur développement. Devant un tableau lumineux sur lequel sont fixés les clichés radiographiques, Desgraupes rappelle que chaque cliché se lit en fonction des autres. "On doit les lire un petit peu comme un dessin animé", explique Fayard, "de façon à reconstituer par l'examen successif des images l'impression dynamique. Ici, les coronaires changent d'axe." Grâce à la définition des clichés, "toute la vascularisation du myocarde est sous les yeux". Ici l'examen montre que les angines de poitrine dont se plaignait le patient n'ont pas d'origine cardiaque : "sa coronarographie est normale." | Changement d'angle pour montrer le branchement de la seringue d'injection. Elle va déclencher le cliché. Il faut 20 à 30 clichés pour que chaque cliché ait une valeur, sa valeur est conditionnée par son rapport avec les autres. Le médecin enfile un gilet rigide, "vêtement protecteur parce que nous travaillons avec des intensités importantes." La protection est dorsale parce qu'au moment" où je travaille, je ne regarde plus le sujet", c'est-à-dire qu'il lui tourne le dos pour regarder l'écran d'électrocardiogramme. Gros plan sur la main de l'anesthésiste qui agit, la tension baisse, injection. Un bruit saccadé intervient hors champ, Desgraupes explique qu'il correspond à la prise des clichés. Gros plan sur le médecin qui tend son regard vers l'écran, avec une grimace qui exprime sa concentration. Trois minutes séparent la prise des clichés et la possibilité de les analyser après leur développement. Devant un tableau lumineux sur lequel sont fixés les clichés radiographiques, Desgraupes rappelle que chaque cliché se lit en fonction des autres. "On doit les lire un petit peu comme un dessin animé", explique Fayard, "de façon à reconstituer par l'examen successif des images l'impression dynamique. Ici, les coronaires changent d'axe." Grâce à la définition des clichés, "toute la vascularisation du myocarde est sous les yeux". Ici l'examen montre que les angines de poitrine dont se plaignait le patient n'ont pas d'origine cardiaque : "sa coronarographie est normale." Ça permet de ne pas envisager " des solutions qui auraient pu être dramatiques." Cette technique permet un progrès dans la thérapeutique en différenciant un malade d'un autre. Elle doit être confrontée aux affichages de l'électrocardiogramme. "Ce ne sont pas des examens inutiles, ils étaient jusqu'à présent inimaginables d'un point de vue technique." Pour Desgraupes, c'est un cas typique où l'ingénieur est intervenu dans l'action sanitaire. Le médecin enchérit : "Il est indispensable. Le médecin ne peut pas connaître toute la technologie" dont il aurait besoin. Il est cependant appelé à la comprendre pour connaître les limites des capacités de l'ingénieur. Il leur faut trouver un vocabulaire commun. Les "petits appareillages pour avoir une vision analytique du sujet" montrés dans l'émission ne sont pas les seuls à être employés, le médecin en cite d'autres. "L'ingénieur, souvent mathématicien ou physicien, est appelé à les imaginer, les réaliser et les entretenir." (32:15) | ||
Séquences suivantes : | Séquences suivantes : | ||
- un ingénieur explique comment une machine peut assister le coeur en période de crise (opération plus | - un ingénieur explique comment une machine peut assister le coeur en période de crise (opération plus difficile que de le remplacer tout à fait) ; leur technologie électronique est mise au point par Dassault | ||
- Monsieur Fayard, ingénieur, évoque cette machine - il a mené une expérience sur le coeur d'un chien - explique son fonctionnement . (61:28) | - Monsieur Fayard, ingénieur, évoque cette machine - il a mené une expérience sur le coeur d'un chien - explique son fonctionnement . (61:28) | ||
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'''Comment les technologies vont intervenir sur l'organisation de l'hôpital et l'économie de la Santé''' | '''Comment les technologies vont intervenir sur l'organisation de l'hôpital et l'économie de la Santé''' | ||
Retour au médecin de la première séquence. Desgraupes évoque "l'intervention de plus en plus grande de la machine et des ingénieurs dans la vie médicale, celle des médecins et de l'hôpital." Le médecin, très concentré, filmé de profil, regardant vers le bas comme s'il était dans ses pensées."C'est un des problèmes les plus importants de la médecine actuelle, répond-il. Il va sans dire que l'introduction de plus en plus poussée, de plus en plus raffinée de la machine ne supprime pas le personnel, au contraire il l'augmente. Il faudra davantage de monde, et du monde plus éduqué qu'avant. Le deuxième point est qu'on ne peut pas tout connaître. On est obligé de vivre avec les ingénieurs et avec les firmes qui construisent les appareils. Cette introduction de la machine | Retour au médecin de la première séquence. Desgraupes évoque "l'intervention de plus en plus grande de la machine et des ingénieurs dans la vie médicale, celle des médecins et de l'hôpital." Le médecin, très concentré, filmé de profil, regardant vers le bas comme s'il était dans ses pensées."C'est un des problèmes les plus importants de la médecine actuelle, répond-il. Il va sans dire que l'introduction de plus en plus poussée, de plus en plus raffinée de la machine ne supprime pas le personnel, au contraire il l'augmente. Il faudra davantage de monde, et du monde plus éduqué qu'avant. Le deuxième point est qu'on ne peut pas tout connaître. On est obligé de vivre avec les ingénieurs et avec les firmes qui construisent les appareils. Cette introduction de la machine crée chez le médecin l'obligation de travailler en équipes. Chaque acte médical un petit peu compliqué fait intervenir, cinq, six, sept, huit médecins. C'est l'analyse et la thérapeutique collégiales. Ceci fait que les hôpitaux se font de plus en plus techniques, technologiques. Ce qui ne veut pas dire que les médecins deviennent de moins en moins humains. On soigne et on guérit beaucoup mieux les gens maintenant qu'il y a cinquante ans. Le service que nous avons à rendre est d'être sans arrêt au courant du progrès technique en étant secondés par les ingénieurs. L'hôpital devient de plus en plus une usine. Non pas au point de vue de la rentabilité. La médecine ne pourra jamais être rentable. Elle sera de plus en plus chère. C'est le droit à la santé dans tous les pays du monde (Desgraupes lu souffle l'expression "droit à la santé")." Le médecin met en garde d'autre part sur les limites du rapport aux instruments. L'instrument "doit suivre la pensée de celui qui le gouverne." Il évoque enfin l'obsolescence rapide de ces appareillages. Les employer en permanence permet de les rentabiliser et de leur soumettre davantage de malades. Même s'ils demeurent fonctionnels, le changement des "moyens d'analyse et thérapeutiques" et les attentes qu'ils supposent conduisent à renouveler l'équipement. La médecine devient économiquement "un trou sans fin". Pour Desgraupes, ces observations amènent à donner au mot "rentabilité" un autre sens. Le médecin répond qu'il y a rentabilité, non pour l'économie, mais pour la société "chaque fois qu'on maintient quelqu'un en vie, qu'on repropulse un malade dans le circuit normal de la vie pour qu'il puisse assurer sa fonction aussi rapidement que possible." Il ajoute,avec un rare sourire : "Sur le plan comptable, je ne pense pas que la médecine soit rentable, et je ne le souhaite pas." Desgraupes le remercie, noir, générique de fin. | ||
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Version du 2 mars 2023 à 10:42
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Titre :
Médecins et ingénieurs
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
69 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 8 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Oui.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.

