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|Texte='''La prévention des maladies vénériennes par le film en Grande-Bretagne'''<br /> | |Texte='''La prévention des maladies vénériennes par le film en Grande-Bretagne'''<br /> | ||
Le nombre de cas de maladies sexuellement transmissibles signalés augmente fortement pendant et après la Seconde Guerre mondiale mais comme ce film le montre, le vagabondage sexuel des soldats sur le front n'en est pas la seule cause. À l'arrière, la solitude ou une indépendance toute neuve jettent un grand nombre de femmes comme Joan du n°19 dans les bras d'hommes qui ne sont pas leur mari. Dans ce film probablement conçu pour s'adresser directement aux jeunes femmes britanniques de l'immédiate après-guerre, le réalisateur J.B.Holmes, sous le contrôle des valeurs patriarcales du ''Central Office of Information'', fait l'impasse sur les informations médicales généralement dispensées de façon très neutres dans les films similaires (exemple ː ''Subject for Discussion'' du Ministère de l'Information, 1943). Au lieu de cela, il donne la préférence au mélodrame et à son style très tendu. "Comment cela a-t-il pu m'arriver ?", répète Joan, stupéfaite et incrédule, lorsque le médecin lui apprend qu'elle a attrapé la syphilis. L'ensemble des ingrédients de base des "films pour les femmes" sont réunis pour faire passer le message selon lequel le mariage et la maternité constituent le chemin à suivre. L'éclairage de type expressionniste et le jeu exagéré des acteurs (en particulier les accusations pleines de rage que se lancent les époux ainsi que les virevoltes du couteau à pain qui se déroulent une fois la porte du n°19 fermée) sont plus proches des mélodrames de Gainsborough que d'autres messages sanitaires sponsorisés par l'argent public à l'époque dont le style était plus sobre. Pendant les années 1940, les approches fictionnelles et non | Le nombre de cas de maladies sexuellement transmissibles signalés augmente fortement pendant et après la Seconde Guerre mondiale mais comme ce film le montre, le vagabondage sexuel des soldats sur le front n'en est pas la seule cause. À l'arrière, la solitude ou une indépendance toute neuve jettent un grand nombre de femmes comme Joan du n°19 dans les bras d'hommes qui ne sont pas leur mari. Dans ce film probablement conçu pour s'adresser directement aux jeunes femmes britanniques de l'immédiate après-guerre, le réalisateur J.B. Holmes, sous le contrôle des valeurs patriarcales du ''Central Office of Information'', fait l'impasse sur les informations médicales généralement dispensées de façon très neutres dans les films similaires (exemple ː ''Subject for Discussion'' du Ministère de l'Information, 1943). Au lieu de cela, il donne la préférence au mélodrame et à son style très tendu. "Comment cela a-t-il pu m'arriver ?", répète Joan, stupéfaite et incrédule, lorsque le médecin lui apprend qu'elle a attrapé la syphilis. L'ensemble des ingrédients de base des "films pour les femmes" sont réunis pour faire passer le message selon lequel le mariage et la maternité constituent le chemin à suivre. L'éclairage de type expressionniste et le jeu exagéré des acteurs (en particulier les accusations pleines de rage que se lancent les époux ainsi que les virevoltes du couteau à pain qui se déroulent une fois la porte du n°19 fermée) sont plus proches des mélodrames de Gainsborough que d'autres messages sanitaires sponsorisés par l'argent public à l'époque dont le style était plus sobre. Pendant les années 1940, les approches fictionnelles et non fictionnelles ont été de plus en plus combinées. Il est devenu de plus en plus courant de voir des acteurs professionnels, des décors de studio et des dialogues scénarisés dans les films de non fiction. De même, des techniques relevant du documentaire ont contribué au développement du réalisme cinématographique dans la réalisation de films de fiction, notamment dans les films traitant de problèmes sociaux des années 1950, et dans ceux de la Nouvelle vague des années 1960. Holmes a joué un rôle fondamental dans la développement du docudrame. D'ailleurs, le film suivant qu'Holmes a réalisé pour le COI fait également appel à de la fiction à des fins de propagande - Katy McGahan (notice du ''British Film Institute''). | ||
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|Texte=D'après la fiche de ce film sur le site [http://www.screenonline.org.uk/film/id/1148420/index.html Screenonline] du ''British Film Institute'', "le réalisateur se dispense des explications médicales présentées avec détachement dans des films similaires pour leur préférer les situations à haute tension qui caractérisent le mélodrame." Effectivement, ''The People at No.19'' n'est pas un documentaire sur les ravages psychosociaux de la syphilis dans la société britannique de l'après-guerre, ce qui aurait risqué d'ennuyer les spectateurs, mais une fiction dont l'objectif est de capter leur attention et de favoriser leur identification aux personnages pour qu'ils assimilent le message plus facilement. Le schéma mélodramatique est le suivant ː le bonheur d'une sympathique famille issue d'un milieu populaire est soudain menacé par un événement terrible ː la future maman est atteinte de la syphilis. En même temps, le maniement (un peu ridicule et jamais vraiment | |Texte=D'après la fiche de ce film sur le site [http://www.screenonline.org.uk/film/id/1148420/index.html Screenonline] du ''British Film Institute'', "le réalisateur se dispense des explications médicales présentées avec détachement dans des films similaires pour leur préférer les situations à haute tension qui caractérisent le mélodrame." Effectivement, ''The People at No.19'' n'est pas un documentaire sur les ravages psychosociaux de la syphilis dans la société britannique de l'après-guerre, ce qui aurait risqué d'ennuyer les spectateurs, mais une fiction dont l'objectif est de capter leur attention et de favoriser leur identification aux personnages pour qu'ils assimilent le message plus facilement. Le schéma mélodramatique est le suivant ː le bonheur d'une sympathique famille issue d'un milieu populaire est soudain menacé par un événement terrible ː la future maman est atteinte de la syphilis. En même temps, le maniement (un peu ridicule et jamais vraiment convaincant) du couteau à pain par les deux acteurs principaux semble vouloir en rajouter dans le suspens et l'anticipation horrifiée d'un geste irréparable de l'un ou l'autre. <br /> | ||
Néanmoins, ce choix dramatique n'est pas assumé jusqu'au bout. Peut-être parce que le sujet est particulièrement grave ou pour relancer régulièrement l'intérêt des spectateurs, les deux fois où la tension atteint son comble, une séquence comique confinant parfois à la farce vient la faire retomber. Cela donne à ce film un style hybride assez déconcertant dont on peut se demander s'il n'a pas eu un effet contre-productif sur l'assimilation par les spectateurs du message dont il est porteur. <br /> | Néanmoins, ce choix dramatique n'est pas assumé jusqu'au bout. Peut-être parce que le sujet est particulièrement grave ou pour relancer régulièrement l'intérêt des spectateurs, les deux fois où la tension atteint son comble, une séquence comique confinant parfois à la farce vient la faire retomber. Cela donne à ce film un style hybride assez déconcertant dont on peut se demander s'il n'a pas eu un effet contre-productif sur l'assimilation par les spectateurs du message dont il est porteur. <br /> | ||
Le huis | Le huis clos possède une grande force symbolique. Certes, la prise en charge médicale est l'une des clés de l'avenir de cette famille mais la prise d'indépendance du jeune couple et leur prise de conscience de la nécessité de cette autonomisation l'est tout autant. Ce sont d'ailleurs les parents qui les y poussent, c'est-à-dire qu'ils sont les garants d'une structure familiale (et donc sociale) saine.<br /> | ||
Enfin, les jeux de lumières (notamment les moments où Joan se trouve dans l'ombre ou en émerge) ont également une valeur symbolique importante et suggèrent une influence du cinéma expressionniste. | Enfin, les jeux de lumières (notamment les moments où Joan se trouve dans l'ombre ou en émerge) ont également une valeur symbolique importante et suggèrent une influence du cinéma expressionniste. | ||
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|Texte=[http://www.screenonline.org.uk/film/id/1148420/index.html McGahan, Katy, "The People at No. 19", ''BFI screenonline.org'']<br /> | |Texte=[http://www.screenonline.org.uk/film/id/1148420/index.html McGahan, Katy, "The People at No. 19", ''BFI screenonline.org'']<br /> | ||
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Version du 17 mars 2023 à 14:28
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Générique principal
Contenus
Thèmes médicaux
- Prévention et contrôle des maladies infectieuses et contagieuses. Prévention des épidémies
- Pathologie du système uro-génital. Affections urinaires et génitales
- Maladies infectieuses et contagieuses, fièvres
Sujet
Public information film warning of the potentially tragic effects of venereal disease on family life (British Film Institute).
Genre dominant
Résumé
Contexte
The prevention of venereal disease through film in Great Britain
Reported cases of sexually transmitted disease took a sharp rise during and after World War II, but as this film testifies, sexual license amongst soldiers on the frontline wasn't the sole cause. Back on the home front, for many women, like Joan from No. 19, loneliness or newfound independence acted as an incentive to extramarital promiscuity. In what is presumably intended as a more direct appeal to young women in postwar Britain, director J.B. Holmes, under the patriarchal control of the Central Office of Information (COI), dispenses with the detached medical explanations deployed in similar films (for example the Ministry of Information's Subject For Discussion, 1943), favouring instead the high-voltage stylistics of melodrama. "It couldn't happen to me," Joan repeats in stunned disbelief on learning from her doctor that she has contracted syphilis. All the quintessential ingredients of 'women's films' are called upon to drive home the message that marriage and motherhood is the right path to follow. The expressive lighting and exaggerated performances - and the raging marital accusations and bread-knife brandishing that goes on behind closed doors at No. 19 - are closer to contemporary Gainsborough melodramas than to other, more sober, state-sponsored health warnings of the time.The 1940s saw an increased integration of nonfiction and fictional approaches, and professional actors, studio-sets and written dialogue became commonplace in nonfiction films. Similarly, documentary techniques informed the development of cinematic realism in feature filmmaking, notably in the 'social problem films' of the 1950s and the 1960s 'new wave'. Holmes was instrumental in the development of the story-documentary, and his subsequent COI commission, Probation Officer (1949), again successfully drew on fictional narrative for propagandist ends. - Katy McGahan (British Film Institute)
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Non.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Non.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Élisabeth Fuchs
- Transcription Anglais : Élisabeth Fuchs
- Sous-titres Français : Élisabeth Fuchs

