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« La santé publique » : différence entre les versions
De MedFilm PPRD
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Réalisateur, Barrère, Igor ; Producteur, Barrère, Igor ; Producteur, Lalou, | Réalisateur, Barrère, Igor ; Producteur, Barrère, Igor ; Producteur, Lalou, Étienne ; Présentateur, Lalou, Étienne ; Participant, Fontanet, Joseph ; Participant, Gennes, Jean-Luc de ; Participant, Minjoz, Jean ; Participant, Couvelaire, Roger (médecin) ; Participant, Huguier, Michel (médecin) | ||
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|Texte=Au cours de cette émission, | |Texte=Au cours de cette émission, Étienne Lalou se penche sur le grave problème des mauvaises conditions d'hospitalisation dans les hôpitaux français en compagnie d'un invité de marque, le ministre de la Santé publique Joseph Fontanet. | ||
- Pour répondre aux questions les plus courantes que se posent les | - Pour répondre aux questions les plus courantes que se posent les Français sur leurs hôpitaux, Étienne Lalou livre une enquête filmée dans certaines institutions publiques et a invité plusieurs témoins pour interpeller le ministre sur des expériences douloureuses vécues dans des services négligents et sous-équipés. (notice INA) | ||
- Reportage d' | - Reportage d'Étienne Lalou dans un hôpital parisien afin de recueillir les impressions du personnel infirmier et des médecins qualifiés. Ce reportage est illustré par des plans de locaux lugubres, de couloirs sombres, de salles communes inhospitalières qui rendent compte de l'état de délabrement avancé de certains hôpitaux français en ce début des années 60. | ||
- Le professeur Jean Luc de Gennes dénonce l'exiguïté de l'habitat, l'insuffisance de personnel, les mauvaises conditions d'accueil, l'absence d'insonorisation des salles et propose, en guise de solutions, de construire de nouveaux hôpitaux, d'améliorer les installations actuelles ainsi que le recrutement du personnel. | - Le professeur Jean-Luc de Gennes dénonce l'exiguïté de l'habitat, l'insuffisance de personnel, les mauvaises conditions d'accueil, l'absence d'insonorisation des salles et propose, en guise de solutions, de construire de nouveaux hôpitaux, d'améliorer les installations actuelles ainsi que le recrutement du personnel. | ||
- Le professeur David regrette, quant à lui, de ne pas être équipé pour pratiquer des interventions d'urgence. | - Le professeur David regrette, quant à lui, de ne pas être équipé pour pratiquer des interventions d'urgence. | ||
- Deux infirmières se plaignent de leurs conditions de travail, de l'exiguïté des lieux et des heures supplémentaires non payées. | - Deux infirmières se plaignent de leurs conditions de travail, de l'exiguïté des lieux et des heures supplémentaires non payées. | ||
- | - Étienne Lalou confronte le ministre de la Santé publique, Joseph Fontanet, à plusieurs téléspectateurs venus présenter leurs expériences malheureuses auprès des services de santé (conditions d'hospitalisation scandaleuses, erreurs médicales lourdes de conséquences, traitements humainement dégradants). | ||
- Le ministre met en avant les progrès réalisés depuis plusieurs années et promet dans les années qui suivent , une amélioration sensible des conditions de travail et une augmentation de la part accordée à la santé publique dans le budget de la nation. | - Le ministre met en avant les progrès réalisés depuis plusieurs années et promet dans les années qui suivent , une amélioration sensible des conditions de travail et une augmentation de la part accordée à la santé publique dans le budget de la nation. | ||
- | - À la fin de l'émission, Étienne Lalou organise un mini débat sur l'avenir de l'hôpital et du nouveau système du plein-temps hospitalier en compagnie de messieurs Jean Minjoz (ancien ministre président de la Fédération hospitalière), le professeur Roger Couvelaire, le professeur Michel Huguier, le professeur Roger Wolfrom face à leur ministre de tutelle. Ces médecins s'opposent fermement à ce nouveau système tandis que Joseph Fontanet tente de dissiper leurs craintes et conclut en indiquant que les rapports qu'entretient une nation à l'égard de ses hôpitaux publics conditionnent les rapports qu'elle institue entre les riches et pauvres. (notice INA) | ||
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|Contexte={{HTCont | |Contexte={{HTCont | ||
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|Texte=Le film se situe quatre ans après la grande réforme hospitalière de 1958, initiée par Robert Debré. Cette réforme prévoit la modernisation structurelle du système et la création des CHU qui combinent le soin, l'enseignement et la recherche. | |Texte=Le film se situe quatre ans après la grande réforme hospitalière de 1958, initiée par Robert Debré. Cette réforme prévoit la modernisation structurelle du système et la création des CHU qui combinent le soin, l'enseignement et la recherche. | ||
''Les hôpitaux après la Seconde Guerre | ''Les hôpitaux après la Seconde Guerre mondiale'' | ||
Au début des années 1950, les hôpitaux comprenaient des dortoirs de 25 à 30 lits. Des patients atteints de diverses pathologies étaient parfois groupés pour les isoler des patients vivant leurs derniers instants. Face à ces conditions désastreuses d’hébergement, les malades rechignaient à fréquenter les hôpitaux sauf ceux qui étaient situés dans les villes sièges des écoles ou facultés de médecine et bien entendu les hôpitaux de Paris intra muros, car c’est là que s’exprimait la médecine de pointe servie par des Professeurs d’Université dont le temps se partageait entre les cours magistraux et l’hôpital le matin et la réception de la clientèle privée en cabinet libéral l’après-midi. Le soir, c’était les internes qui assuraient la contre visite des malades et quelques médecins résidents, c’est-à-dire salariés à demeure, pourvoyaient aux urgences. Pour accueillir la clientèle des assurés sociaux il fallait rénover les hôpitaux. S'ouvre alors la période d’humanisation des locaux par la suppression des salles communes et la création des chambres à 1 voire 2, et exceptionnellement 4 lits. C’est aussi l’effort de rénovation pour suivre le progrès médical avec la création de grands laboratoires communs à tout hôpital, supprimant en conséquence les petits laboratoires de service. La qualité des soins allait de pair avec la qualité d’hébergement. | Au début des années 1950, les hôpitaux comprenaient des dortoirs de 25 à 30 lits. Des patients atteints de diverses pathologies étaient parfois groupés pour les isoler des patients vivant leurs derniers instants. Face à ces conditions désastreuses d’hébergement, les malades rechignaient à fréquenter les hôpitaux sauf ceux qui étaient situés dans les villes sièges des écoles ou facultés de médecine et bien entendu les hôpitaux de Paris intra-muros, car c’est là que s’exprimait la médecine de pointe servie par des Professeurs d’Université dont le temps se partageait entre les cours magistraux et l’hôpital le matin et la réception de la clientèle privée en cabinet libéral l’après-midi. Le soir, c’était les internes qui assuraient la contre-visite des malades et quelques médecins résidents, c’est-à-dire salariés à demeure, pourvoyaient aux urgences. Pour accueillir la clientèle des assurés sociaux, il fallait rénover les hôpitaux. S'ouvre alors la période d’humanisation des locaux par la suppression des salles communes et la création des chambres à 1 voire 2, et exceptionnellement 4 lits. C’est aussi l’effort de rénovation pour suivre le progrès médical avec la création de grands laboratoires communs à tout hôpital, supprimant en conséquence les petits laboratoires de service. La qualité des soins allait de pair avec la qualité d’hébergement. | ||
Par ailleurs, encore au lendemain de la Seconde | Par ailleurs, encore au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la médecine française souffrait de la distanciation entre la pratique médicale (en cabinet libéral) et la pratique hospitalière où le médecin passait quelques heures par jour et enfin l’enseignement où le professeur transmettait ses connaissances à des élèves qui n’étaient pas obligés de suivre des stages hospitaliers, excepté lorsqu’ils étaient reçus au concours de l’externat. | ||
(d'après : Clément, Jean-Marie. « Pour une histoire des réformes hospitalières », Revue d'histoire de la protection sociale, vol. 2, no. 1, 2009, pp. 103-117. ) | (d'après : Clément, Jean-Marie. « Pour une histoire des réformes hospitalières », Revue d'histoire de la protection sociale, vol. 2, no. 1, 2009, pp. 103-117. ) | ||
''une nouvelle politique hospitalière'' | ''une nouvelle politique hospitalière'' | ||
C’est le Professeur Robert Debré qui va décider son fils Michel Debré, tout nouveau Premier ministre de la Ve République de créer le concept de Centre Hospitalier Universitaire regroupant le Centre Hospitalier Régional dont la création était l’œuvre de la régionalisation à l’époque de l’État | C’est le Professeur Robert Debré qui va décider son fils Michel Debré, tout nouveau Premier ministre de la Ve République, de créer le concept de Centre Hospitalier Universitaire regroupant le Centre Hospitalier Régional dont la création était l’œuvre de la régionalisation à l’époque de l’État français (1940-1944) et l’université médicale ou la faculté de médecine, sans cependant attenter à l’autonomie de chacun de ces établissements. | ||
La création du CHU est précédée, sinon préparée, par trois ordonnances importantes. Celle du 11 décembre 1958, accompagnée du décret n° 58-1202, portant réforme hospitalière, fonde trois instances nationales ayant pour missions la conception de la nouvelle politique hospitalière et le contrôle de sa mise en oeuvre : la Commission nationale de l’équipement hospitalier, le Conseil supérieur des hôpitaux et le Conseil supérieur de la fonction hospitalière. Les commissions administratives des hôpitaux voient leurs membres passer de sept à neuf, dont trois représentant le conseil municipal. Dans les établissements de plus de 200 lits, les pouvoirs du directeur sont élargis à l’ordonnancement des dépenses et à la perception des recettes, pouvoirs jusque-là détenus par le président de la commission administrative. L’ordonnance du 13 décembre institue les coordinations des établissements de soins comportant une hospitalisation avec obligation de déclaration préfectorale pour la création de tout établissement de santé privé. L’ordonnance n° 58-1373 du 30 décembre fonde l’hôpital universitaire. Les dispositions concernant la création des CHU et la réforme des études médicales sont réparties entre le Code de l’éducation et le Code de la santé publique. L’idée directrice du Pr Robert Debré est d’unir par convention les grands hôpitaux publics et les facultés de médecine, tout en garantissant leur personnalité morale et leur autonomie financière. L’ordonnance est votée au cours du dernier Conseil des ministres de l’année 1958. L'élaboration de la réforme se situe entre la IVe République finissante et la Ve, dont la Constitution a été promulguée mais qui n’a pas encore de président officiel. La quasi-totalité des textes | La création du CHU est précédée, sinon préparée, par trois ordonnances importantes. Celle du 11 décembre 1958, accompagnée du décret n° 58-1202, portant sur la réforme hospitalière, fonde trois instances nationales ayant pour missions la conception de la nouvelle politique hospitalière et le contrôle de sa mise en oeuvre : la Commission nationale de l’équipement hospitalier, le Conseil supérieur des hôpitaux et le Conseil supérieur de la fonction hospitalière. Les commissions administratives des hôpitaux voient leurs membres passer de sept à neuf, dont trois représentant le conseil municipal. Dans les établissements de plus de 200 lits, les pouvoirs du directeur sont élargis à l’ordonnancement des dépenses et à la perception des recettes, pouvoirs jusque-là détenus par le président de la commission administrative. L’ordonnance du 13 décembre institue les coordinations des établissements de soins comportant une hospitalisation avec obligation de déclaration préfectorale pour la création de tout établissement de santé privé. L’ordonnance n° 58-1373 du 30 décembre fonde l’hôpital universitaire. Les dispositions concernant la création des CHU et la réforme des études médicales sont réparties entre le Code de l’éducation et le Code de la santé publique. L’idée directrice du Pr Robert Debré est d’unir par convention les grands hôpitaux publics et les facultés de médecine, tout en garantissant leur personnalité morale et leur autonomie financière. L’ordonnance est votée au cours du dernier Conseil des ministres de l’année 1958. L'élaboration de la réforme se situe entre la IVe République finissante et la Ve, dont la Constitution a été promulguée mais qui n’a pas encore de président officiel. La quasi-totalité des textes est élaborée par le Comité interministériel présidé par Robert Debré. | ||
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Version du 16 juin 2023 à 08:52
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Titre :
La santé publique
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
116 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Oui.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Oui.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet

