Le film commence par le plan moyen du passage successif d’une quinzaine de patients, nus, devant une toile noire fixée à un mur blanc. Tous se sont vus peindre, sur la partie de leur corps visible à l’image, des lignes noires épaisses de l’aisselle aux orteils. Plusieurs marchent avec une canne, des béquilles voire une ceinture de maintien. L’un d’eux, qui a du mal à marcher est suivi par un médecin.
« Séries de tics consécutifs à des accidents de guerre observées dans le service du Dr.Rayneau »
Sur le même fond de toile noire fixée à un mur blanc, plan italien d’un patient habillé, allongé sur une civière et présentant des tremblements convulsifs des bras et des mains. Plans italiens de deux autres patients, debout et nus, ayant les mêmes symptômes à la main droite uniquement pour l’un et aux deux bras et mains pour l’autre.
Présentation en extérieur, dans la cour de l’hôpital et sur fond de toile foncée et sur une planche recouverte d’une couverture sombre, d’une série de patients nus avant et après une séance de psychothérapie.
Plan moyen du premier d’entre eux, souffrant depuis une année d’une lordose et, tel un canard, se déplaçant courbé et en se dandinant. Il est à nouveau présenté après la séance avec des améliorations visibles : il se tient droit, sa démarche est normale et il arrive à trottiner.
Plan moyen d’un second patient ne pouvant se déplacer que par à coup et se balançant en avant et en arrière. Les changements sont visibles après la séance : les troubles ont disparu, sa démarche est normale et il arrive à trottiner.
Plan moyen d’un troisième patient souffre d’une « astasie-alasie » datant de près de trois ans. Celle-ci se caractérise ici par un tremblement de la jambe gauche, ce qui l’oblige à se déplacer avec une canne, la main droite derrière le dos. Il essaie de marcher sans la canne, comme cela lui est demandé, mais les tremblements se diffusent alors à l’ensemble du corps et sa démarche en rendue encore plus difficile. La séance amène une amélioration notable : disparition totale des symptômes, démarche normale, trottinement possible.
Plan moyen d’un autre patient souffrant de boitement de la jambe gauche depuis trois ans et ne pouvant marcher qu’avec deux cannes. À chaque pas, cette jambe fléchit et se déporte vers la droite. Il lui est aussi demandé de marcher sans ses cannes mais il manque à plusieurs reprises de tomber. Sa présentation habillée après la séance permet de constater la disparition complète des troubles et une flexion normale des jambes.
Plan moyen d’un patient atteint d’un « trouble de l’équilibre d’origine labyrinthe avec appoint fonctionnel » est ensuite présenté devant la porte ouverte de l’un des bâtiments de l’hôpital. Il jette sa canne et essaie de marcher sans l’aide de celle-ci. Il y parvient mais en titubant. Après la séance, les troubles sont toujours présents, mais « l’appoint fonctionnel » a disparu.
Plan italien puis plan mi-moyen, au même endroit, d’un patient atteint depuis près de quatre ans d’une « hémipnée fonctionnelle » : il tend à devenir bossu au niveau de l’épaule gauche. Deux cartons annoncent la présentation du même patient après la séance et d’un patient ayant un « pied bot varus irréductible datant de 20 mois » mais sans qu’il n'y ait aucune image : celles ont vraisemblablement été coupées. Le patient atteint du « pied bot » apparaît, après son traitement, en plan moyen sur un tapis noir dans la cour d’une antenne médicale. Sa démarche est normale et il arrive à trottiner. Un autre plan moyen se concentre sur ses pieds alors qu’il marche sur une planche posée sur deux tréteaux et recouverte d’une couverture. Face à la caméra, il lève et fit bouger le pied droit puis le pied gauche.
Deux cartons annoncent la présentation d’un patient ayant un « pied bot varus irréductible datant de 16 mois », avant et après son traitement, mais sans aucune image : des coupures ont là aussi été opérées. Plan moyen de deux patients habillés et ayant tous deux une « contracture pithiatique du genou », l’un depuis 9 mois et l’autre depuis 16 mois. S’ils arrivent à marcher, leur pathologie est néanmoins visible. Plan moyen après le traitement. Ils sont nus, marchent normalement et parviennent à trottiner. Deux militaires apparaissent en arrière-plan et observent la scène.
Plan moyen de deux autres patients eux aussi habillés et ayant des « pseudo hanches à ressort pithiatiques » respectivement depuis « 11 et 30 mois ». Cela est visible bien qu’ils parviennent à se déplacer. Plan moyen après le traitement. Comme les deux patients précédents, ils sont nus, se déplacent normalement et peuvent trottiner. Plan moyen des deux patients suivants, à moitié habillés et qui, à la différence des autres, ne parviennent que très difficilement à avancer. Celui de droite, malgré ses deux cannes, tombe à deux reprises.
Plan moyen d’un patient à demi-habillé lui aussi et ne pouvant marcher qu’en boitant, du fait d’une « contracture du genou en flexion datant de 15 mois ». Plan moyen d’un autre patient entièrement nu et obligé de se déplacer avec deux cannes pour traîner sa jambe droite, quasiment paralysée depuis 2 ans et demi par une « monoplégie crurale flasque ». Un militaire passe en arrière-plan. Le patient essaie ensuite de se déplacer avec une seule canne dans la main droite puis sans aucune canne, mais il finit par tomber. Il se relève et parvient à marcher d’un bout à l’autre du tapis. Puis, à l’aide d’une des deux cannes et en s’appuyant sur la rampe, il arrive à monter et à descendre un escalier et reprend l’autre canne.
Plan moyen d’un patient marchant uniquement avec sa jambe gauche et deux cannes. Sa jambe droite est totalement paralysée depuis deux ans et demi par une « monoplégie crurale pithiatique ». Le pied droit lui-même est en biais par rapport à la jambe. Une infirmière passe en arrière-plan. Plan moyen du patient nu. Après le traitement, le pied droit est toujours un peu en biais par rapport à la jambe, mais celle-ci fonctionne normalement et le patient peut marcher et trottiner sans avoir besoin de canne. À l’arrière-plan, un militaire accompagné d’un chien observe la scène.
Plan moyen d’un patient habillé et souffrant depuis un peu plus de deux ans d’une « contracture pithiatique des pelvi-irochantériens ». S’il peut marcher sans canne, son pied droit est totalement perpendiculaire à son pied gauche. Plan moyen de ce patient à moitié habillé après le traitement : sa démarche et son trottinement sont totalement normaux.
Plan moyen du dernier patient, habillé et souffrant d’une « paraplégie pithiatique datant de 5 mois ». Sa démarche est lente, mécanique et nécessite l’aide d’une canne. Plan moyen après le traitement : le patient a retrouvé une démarche et un trottinement normaux.