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« Passion éphémère » : différence entre les versions
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|Texte=Dans un camp de vacances, deux hommes multiplient les conquêtes lors d’un bal. | |Texte=Dans un camp de vacances, deux hommes multiplient les conquêtes lors d’un bal. Un des deux hommes, qui a identifié sur lui les symptômes de la syphilis, conseille son ami de se faire diagnostiquer à son tour : lui aussi court le risque d’être également malade. Le corps médical recherche les femmes qu’ils ont rencontrées pour établir le chaînage de la contamination. | ||
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|Contexte={{HTCont | |||
|Langue=fr | |||
|Texte=''Conjoncture économique'' | |||
Dans les années 70, l'URSS, alors que Leonid Brejnev est premier secrétaire du parti, connaît une stagnation économique. Le niveau de vie de la population a baissé et le manque de productivité dans de nombreux secteurs dont l'agriculture se fait sentir. Pour faire face à la faiblesse de la production d'aliments, l'URSS a acheté des millions de tonnes de céréales en Occident en général et aux États-Unis en particulier. Les dépenses faites pour les forces armées et pour le programme spatial soviétique ont amené à négliger les besoins de base comme l'habitat. L'économie informelle qui s'est développée a entraîné une corruption généralisée. La natalité est aussi en baisse, enrayée notamment par le retour du péril vénérien. Il y a une tension entre un désir de modernité et de libération des moeurs et une moralité qui garde ses principes conservateurs : pas d'enfants hors mariage, la syphilis reste une "maladie honteuse". | |||
''Le système de santé'' | |||
Le Commissariat du peuple à la santé – le Narkomzdrav – est créé en 1918. Sous la direction de Nikolaï Semachko, médecin de formation, le Narkomzdrav développe un système de santé unifié à l'échelle d'un pays — le premier du monde. Gratuit et universel, celui-ci repose sur une organisation de soins par niveaux, selon la gravité des affections, appelé « système Semachko ». Ce système, précurseur de la médecine générale, a ensuite été adopté dans de nombreux pays comme base de leur système de santé. La prévention des maladies infectieuses fait l'objet d'une attention particulière. Dès 1922, un organisme de surveillance sanitaire et épidémiologique – le Sanepid – est créé, disposant d'équipes d'intervention actives sur tout le territoire, des villages aux entreprises. Couplée à une vaccination de masse, cette surveillance permet à l'URSS d'éliminer des maladies comme la tuberculose ou le paludisme. L'espérance de vie, qui ne dépassait pas 31 ans à la fin du XIXe siècle en Russie, atteint 69 ans au début des années 1960, les Soviétiques tentant de rattraper leur retard sur les pays occidentaux. | |||
''La place des femmes'' | |||
L'URSS s'est présentée comme un État particulièrement en avance en matière d'égalité homme-femme. C'est cependant le gouvernement provisoire qui, pendant l'été 1917, a institué le droit de vote pour les femmes, suite à la longue lutte qu'elles ont mené depuis la fin du XIXe siècle. Elles obtiennent aussi le droit au divorce par consentement mutuel, un salaire égal à celui des hommes, des congés de maternité et l'égalité de reconnaissance entre enfants légitimes et naturels. Le droit à l'avortement est obtenu en 1920 – il est cependant interdit en 1936 par Staline, puis rétabli après la mort de ce dernier. Par ailleurs les femmes, très majoritairement actives avaient accès à des emplois traditionnellement dévolus aux hommes (femmes-mineurs, terrassières, ouvrières du bâtiment, conductrices d'engins...). Il reste qu'elles devaient assumer en parallèle l'ensemble des charges familiales. | |||
''Contrôle de l'expression publique'' | |||
les médias et les arts sont contrôlés par le régime soviétique. Les productions hollywoodiennes sont censurées, et la diffusion des autres films étrangers est restreinte selon les attendus idéologiques du pouvoir en place. Il n'en reste pas moins que l'acteur Jean Marais a acquis une grande notoriété auprès de la population russe, et c'est sans doute pourquoi le casting de Chemin dangereux a choisi un comédien qui lui ressemble pour incarner Vitia, son personnage principal. | |||
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|Texte=''Conjoncture économique'' | |||
Dans les années 70, l'URSS, alors que Leonid Brejnev est premier secrétaire du parti, connaît une stagnation économique. Le niveau de vie de la population a baissé et le manque de productivité dans de nombreux secteurs dont l'agriculture se fait sentir. Pour faire face à la faiblesse de la production d'aliments, l'URSS a acheté des millions de tonnes de céréales en Occident en général et aux États-Unis en particulier. Les dépenses faites pour les forces armées et pour le programme spatial soviétique ont amené à négliger les besoins de base comme l'habitat. L'économie informelle qui s'est développée a entraîné une corruption généralisée. La natalité est aussi en baisse, enrayée notamment par le retour du péril vénérien. Il y a une tension entre un désir de modernité et de libération des moeurs et une moralité qui garde ses principes conservateurs : pas d'enfants hors mariage, la syphilis reste une "maladie honteuse". | |||
''Le système de santé'' | |||
Le Commissariat du peuple à la santé – le Narkomzdrav – est créé en 1918. Sous la direction de Nikolaï Semachko, médecin de formation, le Narkomzdrav développe un système de santé unifié à l'échelle d'un pays — le premier du monde. Gratuit et universel, celui-ci repose sur une organisation de soins par niveaux, selon la gravité des affections, appelé « système Semachko ». Ce système, précurseur de la médecine générale, a ensuite été adopté dans de nombreux pays comme base de leur système de santé. La prévention des maladies infectieuses fait l'objet d'une attention particulière. Dès 1922, un organisme de surveillance sanitaire et épidémiologique – le Sanepid – est créé, disposant d'équipes d'intervention actives sur tout le territoire, des villages aux entreprises. Couplée à une vaccination de masse, cette surveillance permet à l'URSS d'éliminer des maladies comme la tuberculose ou le paludisme. L'espérance de vie, qui ne dépassait pas 31 ans à la fin du XIXe siècle en Russie, atteint 69 ans au début des années 1960, les Soviétiques tentant de rattraper leur retard sur les pays occidentaux. | |||
''La place des femmes'' | |||
L'URSS s'est présentée comme un État particulièrement en avance en matière d'égalité homme-femme. C'est cependant le gouvernement provisoire qui, pendant l'été 1917, a institué le droit de vote pour les femmes, suite à la longue lutte qu'elles ont mené depuis la fin du XIXe siècle. Elles obtiennent aussi le droit au divorce par consentement mutuel, un salaire égal à celui des hommes, des congés de maternité et l'égalité de reconnaissance entre enfants légitimes et naturels. Le droit à l'avortement est obtenu en 1920 – il est cependant interdit en 1936 par Staline, puis rétabli après la mort de ce dernier. Par ailleurs les femmes, très majoritairement actives avaient accès à des emplois traditionnellement dévolus aux hommes (femmes-mineurs, terrassières, ouvrières du bâtiment, conductrices d'engins...). Il reste qu'elles devaient assumer en parallèle l'ensemble des charges familiales. | |||
''Contrôle de l'expression publique'' | |||
les médias et les arts sont contrôlés par le régime soviétique. Les productions hollywoodiennes sont censurées, et la diffusion des autres films étrangers est restreinte selon les attendus idéologiques du pouvoir en place. Il n'en reste pas moins que l'acteur Jean Marais a acquis une grande notoriété auprès de la population russe, et c'est sans doute pourquoi le casting de Chemin dangereux a choisi un comédien qui lui ressemble pour incarner Vitia, son personnage principal. | |||
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|Direction regard spectateur={{HTDirige | |Direction regard spectateur={{HTDirige | ||
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|Texte=La réalisation prend la forme d’une fiction dramatique. Elle met en scène un personnage caricatural : le séducteur inconséquent. Elle a recours à des métaphores, comme le gros plan sur la mouche noyée dans un fond de verre. Le bal | |Texte=La réalisation prend la forme d’une fiction dramatique. Elle met en scène un personnage caricatural : le séducteur inconséquent. Elle a recours à des métaphores, comme le gros plan sur la mouche noyée dans un fond de verre qui représente l'hygiène négligée et l'intrusion d'un corps étranger. Le bal, animé par un groupe de rock, est présenté comme le lieu qui favorise la séduction anonyme et les interactions éphémères. De même, le cognac, spiritueux français, est mis en cause dans la perte de conscience du personnage. Comme le film ''Syphilis'' réalisé la même année, ''Passion éphémère'' met en cause les mœurs modernes façonnés par la pop culture et le consumérisme (qui se décline en sexualité sans attachement) importés des Etats-Unis et prégnant en Europe. | ||
La fin du film consiste en une séquence en montage parallèle qui fait alterner le séjour en hôpital du | La fin du film consiste en une séquence en montage parallèle qui fait alterner le séjour en hôpital du personnage principal avec des scènes antérieures où il danse avec des femmes différentes. Nous comprenons de cette façon que la multiplication des partenaires favorise la circulation du virus. Mais le jeune homme n'est pas uniquement en cause. Le film comporte une scène, située pendant le bal populaire, qui met en jeu un homme et une femme plus âgés en train de danser. Elle suggère que le danger de la maladie concerne tout le monde et n'est pas limité par une frontière d'âge. | ||
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|Public={{HTPub | |Public={{HTPub | ||
Version du 13 juillet 2023 à 11:05
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Titre :
Passion éphémère
Année de production :
Pays de production :
Conseil scientifique :
Durée :
06 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 8 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Générique principal
Contenus
Thèmes médicaux
- Prévention et contrôle des maladies infectieuses et contagieuses. Prévention des épidémies
- Pathologie du système uro-génital. Affections urinaires et génitales
- Maladies infectieuses et contagieuses, fièvres
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Non.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Contributeurs
- Sous-titres Anglais : Michelle Daou, Ivan Melnik, Natalia Egorova, Thibault Riegert-Messager, Vincent Zvenigorosky
- Sous-titres Français : Ivan Melnik, Natalia Egorova, Thibault Riegert-Messager, Vincent Zvenigorosky

