{{#widget:Qwant}}
« Bas 3:C'est moi quand même » : différence entre les versions
De MedFilm PPRD
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
| Ligne 105 : | Ligne 105 : | ||
Comme dans la séquence précédente, le titre de chapitre, infographié, apparait sous l'image noir et blanc du moniteur pendant une expérience : Zazzo fait balancer une petite fille en lui tenant l'épaule. Zoom, puis raccord avec un fondu avec le même plan en couleur. "Avec la scène du bateau donnée en différé, la perturbation va atteindre son maximum. Pourtant, les plus jeunes ne sont pas ébranlés." Voici le procédé : Zazzo fait regarder à la petite fille leur image en direct, alors que lui et elle sont immobile. Puis, sans la prévenir, il fait diffuser le film différé, quand ils se balançaient. La transition est subrepticement visible par un bref écran noir. L'image filmée, à présent en retard apparaît en incrustation dans le champ où la petite fille, filmée à présent en gros plan, se montre étonnée par ce changement inopiné, et la rupture de coïncidence entre elle-même et ce que le moniteur lui montre. "Qui c'est cette fille?" " - C'est Christelle qui bouge!" "- Mais la Christelle qui est là, elle bouge pas! C'est pas la même?" Expression contrariée et craintive de Christelle décontenancée. Puis son visage se détend : "Si c'est la même!", affirme-t-elle. Stéphane, qui passe l'épreuve à son tour, estime, devant sa réplique dans une situation désynchronisée, que "c'est un autre garçon". En transparence, rappel du graphique montré dans la première séquence qui fait se croiser l'âge et le degré d'intensité du doute sur la notion de soi. Une flèche animée pointe vers le pic de cette intensité, entre 5 et 6 ans, l'âge atteint par Stéphane. "C'est la contrariété du mouvement qui entraîne le doute et la négation.L'enfant n'est plus synchrone avec son image. Tout se passe comme si le raisonnement primait son expérience intime. Il a perdu sa naïveté, il est comme le philosophe qui nie l'existence du monde extérieur, qui perd le sens du réel en raisonnant sur les incertitudes de la perception." Une petite fille regardant le film d'elle-même désynchronisé explique : "nous on bougeait, alors qu'eux ne bougeaient pas." Zazzo demande : "Alors c'est pas les mêmes gens?" La petite fille, perdue, cherche des explications, devient vague. "La fabulation est la dernière ressource d'une explication impossible." Zazzo explique que le sens du réel revient avec la sixième année. "Il n'y a plus besoin d'explication à tout prix. Ou bien l'enfant trouve une explication, ou bien il dit qu'il ne sait pas." (31:29) | Comme dans la séquence précédente, le titre de chapitre, infographié, apparait sous l'image noir et blanc du moniteur pendant une expérience : Zazzo fait balancer une petite fille en lui tenant l'épaule. Zoom, puis raccord avec un fondu avec le même plan en couleur. "Avec la scène du bateau donnée en différé, la perturbation va atteindre son maximum. Pourtant, les plus jeunes ne sont pas ébranlés." Voici le procédé : Zazzo fait regarder à la petite fille leur image en direct, alors que lui et elle sont immobile. Puis, sans la prévenir, il fait diffuser le film différé, quand ils se balançaient. La transition est subrepticement visible par un bref écran noir. L'image filmée, à présent en retard apparaît en incrustation dans le champ où la petite fille, filmée à présent en gros plan, se montre étonnée par ce changement inopiné, et la rupture de coïncidence entre elle-même et ce que le moniteur lui montre. "Qui c'est cette fille?" " - C'est Christelle qui bouge!" "- Mais la Christelle qui est là, elle bouge pas! C'est pas la même?" Expression contrariée et craintive de Christelle décontenancée. Puis son visage se détend : "Si c'est la même!", affirme-t-elle. Stéphane, qui passe l'épreuve à son tour, estime, devant sa réplique dans une situation désynchronisée, que "c'est un autre garçon". En transparence, rappel du graphique montré dans la première séquence qui fait se croiser l'âge et le degré d'intensité du doute sur la notion de soi. Une flèche animée pointe vers le pic de cette intensité, entre 5 et 6 ans, l'âge atteint par Stéphane. "C'est la contrariété du mouvement qui entraîne le doute et la négation.L'enfant n'est plus synchrone avec son image. Tout se passe comme si le raisonnement primait son expérience intime. Il a perdu sa naïveté, il est comme le philosophe qui nie l'existence du monde extérieur, qui perd le sens du réel en raisonnant sur les incertitudes de la perception." Une petite fille regardant le film d'elle-même désynchronisé explique : "nous on bougeait, alors qu'eux ne bougeaient pas." Zazzo demande : "Alors c'est pas les mêmes gens?" La petite fille, perdue, cherche des explications, devient vague. "La fabulation est la dernière ressource d'une explication impossible." Zazzo explique que le sens du réel revient avec la sixième année. "Il n'y a plus besoin d'explication à tout prix. Ou bien l'enfant trouve une explication, ou bien il dit qu'il ne sait pas." (31:29) | ||
Grossissement du visage avec tache | '''Grossissement du visage avec tache''' | ||
Image de l'enfant filmée en noir et blanc. Une tache est placée sous son oeil. Zazzo interroge : "Comment elle est, sa joue?" Nous comprenons que cette tache a été placée à leur insu sur leur visage. Fondu enchaîné avec la même fille en couleur, qui va répondre. Commentaire : "Avec la tache sur le visage, vue en gros plan, c'est la source de l'expérience intime de l'identité de soi qui est mise en cause." Toujours dans le souci d'établir la différence de réaction selon l'âge et de montrer qu'avant cinq ans, l'identité de soi n'est pas à mettre en doute, le commentaire ajoute que "les petits ne sont pas plus ébranlés par cette expérience que par les autres". Le dialogue entre Zazzo et l'enfant nous apprend qu'elle se prénomme Christelle. Elle répond "un caillou" pour désigner la tache sur sa joue. Florence qui vient ensuite, n'est pas troublée par le grossissement de son visage sur l'écran et la tache sous son oeil. Fabien affirme qu'il est bien lui-même à l'écran "parce que quand je remue la tête comme ça, il remue la tête". Commentaire : "On remarquera que chez tous les enfants, à tous les âges, que devant l'image vidéo, la main se porte au visage après un assez long temps de latence" alors que les mêmes enfants réagissent immédiatement devant leur reflet au miroir. Chez les plus grands, la tache engendre un sentiment de malaise. Un des enfants reste longtemps dans le silence malgré les interrogations répétées de Zazzo. Il ne répond que lorsque Zazzo lui demande : "Il n'y a pas quelque chose de drôle sur ta figure?" (36:55) | Image de l'enfant filmée en noir et blanc. Une tache est placée sous son oeil. Zazzo interroge : "Comment elle est, sa joue?" Nous comprenons que cette tache a été placée à leur insu sur leur visage. Fondu enchaîné avec la même fille en couleur, qui va répondre. Commentaire : "Avec la tache sur le visage, vue en gros plan, c'est la source de l'expérience intime de l'identité de soi qui est mise en cause." Toujours dans le souci d'établir la différence de réaction selon l'âge et de montrer qu'avant cinq ans, l'identité de soi n'est pas à mettre en doute, le commentaire ajoute que "les petits ne sont pas plus ébranlés par cette expérience que par les autres". Le dialogue entre Zazzo et l'enfant nous apprend qu'elle se prénomme Christelle. Elle répond "un caillou" pour désigner la tache sur sa joue. Florence qui vient ensuite, n'est pas troublée par le grossissement de son visage sur l'écran et la tache sous son oeil. Fabien affirme qu'il est bien lui-même à l'écran "parce que quand je remue la tête comme ça, il remue la tête". Commentaire : "On remarquera que chez tous les enfants, à tous les âges, que devant l'image vidéo, la main se porte au visage après un assez long temps de latence" alors que les mêmes enfants réagissent immédiatement devant leur reflet au miroir. Chez les plus grands, la tache engendre un sentiment de malaise. Un des enfants reste longtemps dans le silence malgré les interrogations répétées de Zazzo. Il ne répond que lorsque Zazzo lui demande : "Il n'y a pas quelque chose de drôle sur ta figure?" (36:55) | ||
Réaction de l'adulte | '''Réaction de l'adulte''' | ||
Une femme en plan rapproché, elle aussi a une tache, placée cette fois sur son front. Commentaire : "Comment réagirait un adulte dans cette situation?" La femme cherche la tache, se trompe de côté. "L'adulte attribue à son image un mouvement inverse du sien." Un homme passe le test qui consiste à lui faire lever le bras et à constater que son image filmée lève le même bras mais avec une apparence d'inversion. "En direct, ça fait l'impression curieuse que, quand je bouge, c'est le mouvement inverse que celui que j'attends." Il ajoute qu'il trouve cette expérience désagréable. "Le désarroi, l'anxiété sont observables chez l'adulte comme chez l'enfant et plus vivement encore pour le différé que pour la simple inversion. Le sujet a le sentiment de perdre le contrôle de soi" La femme montrée au début de la séquence, confrontée au film où sa réplique agit en différé exprime crainte et exaspération sous un rire nerveux. "Je ne suis plus en accord avec moi, là!" Elle ajoute que le film ne fait pas l'effet d'une glace, "c'est tout désordonné". Raccord avec l'image d'elle-même en noir et blanc, montrée plein cadre. Sa voix pendant qu'elle regarde le film : "Je ne peux plus me contrôler! En fin de compte, je ne sais pas ce qu'elle raconte!" Peut-être cette observation s'applique au trouble qui saisit en général devant le soi filmé et mutique, échappant à la maîtrise du soi qui s'opère au présent. La femme ajoute : "Ca me gêne moins d'être inversée, c'est un moindre mal!" Sur une dernière image d'enfant, commentaire : "La clé du problème, c'est de se décentrer, de s'arracher à soi-même. Alors en même temps, l'anxiété disparaît." David, qui se retourne pour expliquer le point de vue depuis lequel il est regardé suscite ce dernier commentaire : "David a gagné tout comme l'adulte, a accompli une conquête décisive : se voir avec les yeux d'autrui, se voir du point de vue de l'autre." Sur un dernier plan figé, montrant David et Zazzo se regardant, apparaît le titre du film. | Une femme en plan rapproché, elle aussi a une tache, placée cette fois sur son front. Commentaire : "Comment réagirait un adulte dans cette situation?" La femme cherche la tache, se trompe de côté. "L'adulte attribue à son image un mouvement inverse du sien." Un homme passe le test qui consiste à lui faire lever le bras et à constater que son image filmée lève le même bras mais avec une apparence d'inversion. "En direct, ça fait l'impression curieuse que, quand je bouge, c'est le mouvement inverse que celui que j'attends." Il ajoute qu'il trouve cette expérience désagréable. "Le désarroi, l'anxiété sont observables chez l'adulte comme chez l'enfant et plus vivement encore pour le différé que pour la simple inversion. Le sujet a le sentiment de perdre le contrôle de soi" La femme montrée au début de la séquence, confrontée au film où sa réplique agit en différé exprime crainte et exaspération sous un rire nerveux. "Je ne suis plus en accord avec moi, là!" Elle ajoute que le film ne fait pas l'effet d'une glace, "c'est tout désordonné". Raccord avec l'image d'elle-même en noir et blanc, montrée plein cadre. Sa voix pendant qu'elle regarde le film : "Je ne peux plus me contrôler! En fin de compte, je ne sais pas ce qu'elle raconte!" Peut-être cette observation s'applique au trouble qui saisit en général devant le soi filmé et mutique, échappant à la maîtrise du soi qui s'opère au présent. La femme ajoute : "Ca me gêne moins d'être inversée, c'est un moindre mal!" Sur une dernière image d'enfant, commentaire : "La clé du problème, c'est de se décentrer, de s'arracher à soi-même. Alors en même temps, l'anxiété disparaît." David, qui se retourne pour expliquer le point de vue depuis lequel il est regardé suscite ce dernier commentaire : "David a gagné tout comme l'adulte, a accompli une conquête décisive : se voir avec les yeux d'autrui, se voir du point de vue de l'autre." Sur un dernier plan figé, montrant David et Zazzo se regardant, apparaît le titre du film. | ||
Version du 28 juillet 2023 à 12:26
Pour voir ce film dans son intégralité veuillez vous connecter.
Si vous rencontrez un problème d'affichage du film ou des sous-titres , veuillez essayer un autre navigateur.
Titre :
C'est moi quand même
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
41 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Oui.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet

