Fonds Eric Duvivier code 520.
Générique déroulant 0:00 - 1:02
Le film débute avec un générique présentant le titre, puis les noms des docteurs faisant partie du conseil scientifique, qui ont participé à cette production. Dès le lancement du film, se fait entendre en fond sonore, en hors champ, la voix d’un homme qui chante, sur un air d’opéra, puis son image apparaît progressivement à l'écran. Sa voix accompagne les noms des différents collaborateurs du film qui défilent à la verticale. Un premier zoom progressif se rapproche de la bouche de l’homme, organe de la phonation essentiel pour la production de sa voix lorsqu’il chante. Puis, la caméra dézoome pour de nouveau montrer globalement le visage de l’homme.
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Méthodes d’observation existantes expliquées par François Le Huche 1:03 - 3:50
L’image bascule sur une coupe transversale du larynx qui montre des cordes vocales. Le docteur François Le Huche, également ORL et phoniatre, se tient debout aux côtés d’un tableau sur lequel est projetée cette observation du larynx. Il donne des descriptions et explications, tout en pointant les zones concernées, ici les bords libres des cordes vocales, qu’il délimite avec une baguette. Le présentateur semble s’adresser à des confrères médecins puisqu’il leur propose une explication à donner aux patients pour imager le fonctionnement des cordes vocales. Il réalise une comparaison entre “les vibrations des lèvres du trompettiste et les vibrations au niveau du larynx, car les choses se passent de la même façon”.
Le Huche présente alors un premier outil d’observation des cordes vocales, constitué d’un miroir. Cet outil étant trop large et contraignant, le médecin montre un second outil plus petit et précis composé d’une loupe. Il met en avant l’inconvénient principal de cet examen qui nécessite de tirer la langue pour le patient et de mettre le miroir au fond de la bouche ; ce qui met donc le patient dans une position inconfortable pour parler ou chanter. Il met ainsi en évidence la nécessité d’inventer une nouvelle solution pour une observation dynamique des cordes vocales pendant la phonation sans la gêne des instruments.
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Présentation de la nouvelle méthode EDV par Jean Abitbol 3:51 - 5:05
Le docteur Jean Abitbol présente alors plus précisément sa découverte : l’exploration dynamique vocale (EDV). L’intérêt de cette technique est de pouvoir visualiser les cordes vocales lors d’une animation physiologique normale, c'est-à-dire pendant la phonation. En effet, le matériel diffère de ce qui était utilisé précédemment, puisque cette fois-ci, la lampe permettant de visionner les cordes vocales s’introduit par les voies nasales (sans anesthésie), ce qui ne gêne plus pour la phonation. “Nous observons alors dans la descente tous les constituants pharyngo-laryngés”. Cette lampe révolutionnaire s’appelle un fibroscope, il s’agit d’un appareil de 3 millimètres de diamètre, pouvant varier sa luminosité afin d’éclairer au mieux les cordes vocales.
Cette technique permet d’une part de faire participer le patient à sa rééducation vocale, mais surtout d’une autre part de comprendre la physiologie des différents muscles vocaux, laryngés et pharyngés. L’EDV apporte ainsi beaucoup dans la découverte et le traitement de nouvelles pathologies.
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Cas de patients illustrant diverses pathologies cordales 5:06 - 15:03
Le médecin présente cette nouvelle méthode comme étant la solution et souligne que “l’EDV est un apport indispensable, il permet d’affirmer le diagnostic et de contrôler l’effet thérapeutique”. Il a notamment permis de découvrir de nouvelles pathologies et “il ne fait que confirmer l’équilibre entre la phonation et la respiration”. Le film se poursuit par une diversité importante d’observations de pathologies touchant les cordes vocales. L’outil utilisé offre une vue du larynx dans le plan transversal afin de visualiser l’accolement des cordes vocales pendant que les patients parlent au médecin. Ces observations dynamiques donnent la possibilité de visualiser diverses atteintes cordales responsables de la dysphonie, telles que :
Polype laryngé angiomateux, causé par une lésion de la lamina propria des cordes vocales : tumeur bénigne (non cancéreuse) sur la muqueuse, c'est-à-dire une croissance anormale du tissu qui entraîne une gêne dans la production de parole
Papillomatose : tumeur bénigne causée par un virus provoquant une dysphonie, peut être traiter par une chirurgie
Laryngite et subluxation aryténoïdienne droite
Laryngites chez des patients alcoolo-tabagiques
Pseudomyxome ou “oedème chronique gélatineux des cordes vocales”, causé par une accumulation de mucus provoquant une gêne chez le patient
Télangiectasie cordale : dilatation massive antérieure des cordes vocales lors de l’effort vocal
Claudication cordale intermittente : paralysie cordale chez des sujets âgés = apophyse styloïde longue, responsable de pharyngite : l’épiglotte ne peut pas fermer le larynx, ce qui entraîne une fatigabilité de la voix
Fuite d’air : aucun accolement des cordes vocales, produisant un déséquilibre de la soufflerie pulmonaire et des lèvres vocales
Paralysie récurrentielle : déséquilibre de la phonation/respiration causé par une atteinte du nerf laryngé récurrent, issu du nerf vague X
Synéchie ou palmure : entrecroisement des fibres cordales en avant
2 nodules en vis à vis : fermeture cordale impossible entraînant une fuite antérieure et postérieure sans cordite (inflammation) associée
Dysphonie spasmodique causée par une abduction anarchique
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Intervention au laser comme solution chirurgicale 15:04 - 18:30
Le chirurgien ORL Jean Abitbol se trouve dans une salle opératoire avec ses collègues médecins pour prendre en charge une patiente atteinte d’un polype laryngé. Il présente le principe de l’intervention laser, aussi appelé cordectomie par voie endoscopique, afin de supprimer une excroissance au niveau des cordes vocales qui gêne pour la production de voix. Un laser passe la cellule de l’état solide à l’état vapeur, ce qui nécessite une aspirateur pour éliminer la fumée produite par la vaporisation. Cette opération implique l’immobilité totale du patient, qui est sous anesthésie. Suite à cette opération, les patients ressentent une difficulté à parler dans les jours qui suivent. Mais l’intervention étant plutôt courte et n’engendrant aucun saignement, la durée d’hospitalisation est diminuée et la récupération est assez rapide, parfois grâce à de la rééducation.
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Examen complémentaire d’analyse de la phonation 18:31 - 22:04
Après chaque opération, un examen dynamique vocal de contrôle est nécessaire, pour vérifier le bon fonctionnement physiologique de la zone opérée et pour accompagner et aiguiller la rééducation.
D’autres examens peuvent être également réalisés, comme le présente la docteur Claude Chevrié-Muller en réalisant une glottographie au sein de ce reportage. Cet examen renseigne sur la fréquence vibratoire des cordes vocales, mais ne donne aucune indication anatomique de celles-ci et ni sur leurs mouvements d’adduction et d’abduction. C’est pourquoi l’EDV reste très utile pour ces aspects.
Une dernière pathologie est ensuite présentée à travers un examen EDV : la dysphonie spasmodique, causée par une abduction/adduction anarchique des cordes vocales. Le film montre successivement deux patients touchés par ce trouble, à différents stades de rééducation, afin de rendre compte des évolutions possibles après traitement.
Conclusion et chanson d’Anne Van der Love 22:05 - 23-28
Le documentaire se termine par une brève conclusion du médecin Jean Abitbol sur les avantages que présente sa méthode. Il indique qu’elle permettra peut-être de découvrir une explication à des pathologies vocales encore méconnues, de dépister, surveiller et traiter les laryngiopathies par une meilleure approche de la dynamique vocale. Il est très intéressant de noter que le film passe une grande partie du temps sur le larynx, la découverte de sa configuration et le dynamisme des cordes vocales.
Enfin, le documentaire se clôt sur une chanson de l’interprète Anne Van der Love, qui joue de la guitare pour accompagner sa voix. Dans un plan américain, Jean Abitbol se tient debout à ses côtés et il maintient le fibroscope en place pendant que l’artiste réalise sa performance. Dans l'arrière-plan de la scène, un écran affiche une vue de ses cordes vocales en mouvement. CUT Le film bascule alors sur la vue de son larynx tandis qu’elle chante et que la mélodie continue en fond sonore.