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« Vivre à Bonneuil » : différence entre les versions
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Mais on se rend compte que, pris dans une situation donnée, le diagnostic peut très bien subir des fluctuations. Alors posons des diagnostics, si c’est pris dans un certain contexte qui ne fige pas les enfants dans ce qu’on attend d’eux ou qu’on n’attend plus d’eux. Je me rappelle que j’avais en contrôle un jeune médecin-chef qui avait dans son hôpital surtout des arriérés profonds. Il se trouve que le travail que j’ai mené avec lui l’a amené, lui, à organiser son lieu d’une façon toute différente, c’est-à-dire qu’au lieu d’avoir uniquement un personnel soignant spécialisé – mais soignant pour ne rien faire avec les arriérés profonds –, il a introduit dans son hôpital des menuisiers, différents corps de métier. Et les adolescents ont été pris dans des possibilités de travail vrai qui les ont réveillés de l’espèce de léthargie dans laquelle ils se trouvaient. Au bout d’un an, 80% de ces dits arriérés se sont révélés être des psychotiques. Et à ce moment-là, ce sont les parents qui sont intervenus pour dire au médecin : « Docteur, qu’est-ce qui se passe ? Cet enfant qui était si calme, voilà qu’il parle maintenant. Il parle tout le temps. Il bouleverse tout dans la maison. Docteur, redonnez-lui des calmants parce que ce n’est pas possible. » Alors là, on peut dire que le renversement a été tout à fait spectaculaire – dans les plus mauvaises conditions, puisque ce sont des structures publiques, sauf qu’on lui a laissé la possibilité d’introduire de nombreux changements. Mais il a fallu quelques jeunes médecins qui soient ouverts à une dimension analytique pour que, en bouleversant tout dans une organisation, quelque chose soit rendu possible. Et ensuite, s’est posée la question de l’analyse, etc. Ces enfants-là, hors de l’hôpital, c’était une tout autre aventure." | Mais on se rend compte que, pris dans une situation donnée, le diagnostic peut très bien subir des fluctuations. Alors posons des diagnostics, si c’est pris dans un certain contexte qui ne fige pas les enfants dans ce qu’on attend d’eux ou qu’on n’attend plus d’eux. Je me rappelle que j’avais en contrôle un jeune médecin-chef qui avait dans son hôpital surtout des arriérés profonds. Il se trouve que le travail que j’ai mené avec lui l’a amené, lui, à organiser son lieu d’une façon toute différente, c’est-à-dire qu’au lieu d’avoir uniquement un personnel soignant spécialisé – mais soignant pour ne rien faire avec les arriérés profonds –, il a introduit dans son hôpital des menuisiers, différents corps de métier. Et les adolescents ont été pris dans des possibilités de travail vrai qui les ont réveillés de l’espèce de léthargie dans laquelle ils se trouvaient. Au bout d’un an, 80% de ces dits arriérés se sont révélés être des psychotiques. Et à ce moment-là, ce sont les parents qui sont intervenus pour dire au médecin : « Docteur, qu’est-ce qui se passe ? Cet enfant qui était si calme, voilà qu’il parle maintenant. Il parle tout le temps. Il bouleverse tout dans la maison. Docteur, redonnez-lui des calmants parce que ce n’est pas possible. » Alors là, on peut dire que le renversement a été tout à fait spectaculaire – dans les plus mauvaises conditions, puisque ce sont des structures publiques, sauf qu’on lui a laissé la possibilité d’introduire de nombreux changements. Mais il a fallu quelques jeunes médecins qui soient ouverts à une dimension analytique pour que, en bouleversant tout dans une organisation, quelque chose soit rendu possible. Et ensuite, s’est posée la question de l’analyse, etc. Ces enfants-là, hors de l’hôpital, c’était une tout autre aventure." | ||
'''Le CERPP''' | |||
Le Cerpp, a été fondé en 1969 par Maud Mannoni, le Dr Robert Lefort et deux éducateurs, Rose Marie et Yves Guérin. Il avait pour but de créer, pour les enfants en rupture avec le milieu scolaire, une École différente. En premier lieu, la visée thérapeutique du Cerpp était de redonner aux enfants le désir d’apprendre et de s’intégrer socialement. Cependant, la « normalisation » de notre monde moderne laisse les familles le plus souvent démunies face aux difficultés de leurs enfants. C’est pourquoi, cette perspective de retrouver une place dans la société est restée intacte au fil des années. Lors de sa création, l’École de Bonneuil reposait exclusivement sur le bénévolat de l’équipe ainsi que sur le soutien financier des parents. Toutefois, en 1975, elle est devenue un Hôpital de Jour avec Foyer Thérapeutique de Nuit et un Service d’Accueil Familial Thérapeutique en province. Actuellement, l’équipe psychopédagogique est constituée de psychologues, d’éducateurs, de professeurs des écoles, de psychiatres et de nombreux stagiaires venant du monde entier. Grâce à cette multidisciplinarité, l’école peut proposer des types de prises en charge variées aux enfants et à leurs familles. | |||
'''École Expérimentale de Bonneuil''' | '''École Expérimentale de Bonneuil''' | ||
Version du 8 juillet 2024 à 10:42
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Titre :
Vivre à Bonneuil
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Métrage :
90 mètres
Format :
Parlant - Couleur -
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Non.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Non.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.

