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« Vivre à Bonneuil » : différence entre les versions
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'''"Arrête de dire des gros mots"''' | '''"Arrête de dire des gros mots"''' | ||
Maud Mannoni en entretien avec Guy Seligmann. Ils marchent tous les deux dans les allées du petit jardin. "Bonneuil accueille les enfants troublés du système, que ce soit le système scolaire, familial ou social." Elle ajoute que les adultes responsables dans la structure sont également "troublés du système" puisqu'ils refusent de travailler dans un hôpital ou un lycée. Il est donc question d'un compagnonnage entre les deux types de personnes qui séjournent à Bonneuil, qu'elles soient responsables ou pros en charge, engagé par un même sentiment de malaise devant les exigences de norme imposées par la société. Désignés "par la société" comme "psychotiques ou débiles", les enfants sont ici accompagnés par des personnes qui "ne s'interrogent plus sur ce que c'est que la maladie mentale". Guy Séligmann n'interroge pas Maud Mannoni, ou du moins, le montage ne le montre pas. Il est à l'écoute de son discours. "Dans ce milieu là, ajoute-t-elle, on ne sait plus qui est fou et qui ne l'est pas." Son but est que les personnes se découvrent elles-mêmes et identifient leurs propres désirs. Elle aborde la question de la raison d'être du film, démarche caractéristique de la relation militante au cinéma, surtout quand le film concerne une institution : pourquoi est-il fait, quel est son parti à l'endroit de l'institution, comment sera-t-il accueilli? Pour Maud Mannoni, relayant la crainte que des parents d'enfants auraient exprimé, le danger que présente cette réalisation est qu'elle les stigmatise davantage. Elle préfèrerait que son propos s'attache davantage à mettre en cause la société qui est responsable de leur souffrance. A cet instant, comme par un fait exprès, alors que Maud Mannoni et Guy Séligmann passent devant la cabane montrée dans la première séquence, sa porte s'ouvre et une jeune fille en sort. C'est un effet heureux du hasard parce que l'ouverture de la porte s'inscrit dans le champ dans l'espace qui séparait l'un de l'autre. La jeune fille interpelle Maud Mannoni en lui demandant d'arrêter "de dire des gros mots". Celle-ci ne se trouble pas, esquisse un geste d'affection envers elle, continue sont propos. | Maud Mannoni en entretien avec Guy Seligmann. Ils marchent tous les deux dans les allées du petit jardin. "Bonneuil accueille les enfants troublés du système, que ce soit le système scolaire, familial ou social." Elle ajoute que les adultes responsables dans la structure sont également "troublés du système" puisqu'ils refusent de travailler dans un hôpital ou un lycée. Il est donc question d'un compagnonnage entre les deux types de personnes qui séjournent à Bonneuil, qu'elles soient responsables ou pros en charge, engagé par un même sentiment de malaise devant les exigences de norme imposées par la société. Désignés "par la société" comme "psychotiques ou débiles", les enfants sont ici accompagnés par des personnes qui "ne s'interrogent plus sur ce que c'est que la maladie mentale". Guy Séligmann n'interroge pas Maud Mannoni, ou du moins, le montage ne le montre pas. Il est à l'écoute de son discours. "Dans ce milieu là, ajoute-t-elle, on ne sait plus qui est fou et qui ne l'est pas." Son but est que les personnes se découvrent elles-mêmes et identifient leurs propres désirs. Elle aborde la question de la raison d'être du film, démarche caractéristique de la relation militante au cinéma, surtout quand le film concerne une institution : pourquoi est-il fait, quel est son parti à l'endroit de l'institution, comment sera-t-il accueilli? Pour Maud Mannoni, relayant la crainte que des parents d'enfants auraient exprimé, le danger que présente cette réalisation est qu'elle les stigmatise davantage. Elle préfèrerait que son propos s'attache davantage à mettre en cause la société qui est responsable de leur souffrance. A cet instant, comme par un fait exprès, alors que Maud Mannoni et Guy Séligmann passent devant la cabane montrée dans la première séquence, sa porte s'ouvre et une jeune fille en sort. C'est un effet heureux du hasard parce que l'ouverture de la porte s'inscrit dans le champ dans l'espace qui séparait l'un de l'autre. La jeune fille interpelle Maud Mannoni en lui demandant d'arrêter "de dire des gros mots". Celle-ci ne se trouble pas, esquisse un geste d'affection envers elle, continue sont propos, affirmant que l'organisation de Bonneuil prévoit de mêler "travail et fantaisie". Comme pour l'illustrer, le plan suivant montre une jeune fille qui court vers la caméra avec, dans la bouche, une poupée à laquelle manque un bras. Retour sur Maud Mannoni et Guy Seligmann qui continuent de cheminer dans le jardin, à présent suivi de plusieurs jeunes personnes sans doute intriguées par la présence de l'équipe de tournage. "Ce qu'il ya ici, dans cette communauté d'adultes et d'enfants, conclut Maud Mannoni, c'est quelque chose qui pouvait exister autrefois au niveau de la communauté du village, où il y avait de la place pour tout le monde." (09:20) | ||
"Qui fait les courses avec André?" | |||
Autour d'une longue date, rassemblement des membres de la communauté, l'un d'eux se couche sur la table, un autre gratouille une guitare acoustique posée sur son plateau, échanges de voix fortes qui ne s'écoutent pas. Un garçon se lève et dévisage la caméra, apparition d'une citation de Mao Tsé-Toung en infographie : " Pour acquérir des connaissances, il faut participer à la pratique qui transforme la réalité. Pour connaître le goût d'une poire, il faut la transformer en la mangeant." Est-ce à dire qu'un jugement sur Bonneuil passe par la pratique chronique de son organisation? Une nouvelle intervention inforgraphique : "... Et en la filmant?" Toujours ce souci d'interroger la finalité et l'utilité du film qui est en train de se construire, assumé au coeur du résultat montré au public. La scène de réunion se poursuit, la confusion gagne l'espace, un des jeunes se roule par terre en criant, quelques personnes se déplacent pour la maîtriser. Maud Mannoni, vers laquelle la caméra se tourne, explique qu'il s'agit de Xavier, attristé d'avoir quitté sa maman même. La voix de Maud Mannoni est particulère et participe à l'intensité singulière de sa présence : une voix aigüe, chantante et légèrement fêlée, qui adopte souvent le ton posé de l'institutrice, affichant un sentiment de maîtrise, même dans une situation perturbante comme une crise. La séquence se poursuit par une situation d'organisation de l'intendance. "Qui fait les courses avec André", demande une éducatrice devant un tableau noir où il est écrit à la craie la répartition des tâches domestiques. Personne ne lui répondant, elle demande si quelqu'un est plus intéressé par la cuisine. La situation continue d'être confuse, Maud Mannoni abordant des doléances exprimées par des enfants sur la conduite de leur scolarité. Elle embrasse les enfants, s'adresse à eux avec une gaieté étrange, surjouée - effet de la présence de la caméra? Elle encourage l'un d'eux à devenir "champion de lecture" en allant à la bibliothèque. L'éducatrice réclame des participants pour les ateliers imprimerie et menuiserie.(14:24) | |||
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Version du 10 juillet 2024 à 12:16
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Titre :
Vivre à Bonneuil
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Métrage :
90 mètres
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet

