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« Secrète enfance » : différence entre les versions
De MedFilm PPRD
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|Langue=fr | |Langue=fr | ||
|Texte= | |Texte='''"Tu es à Bonneuil?"''' | ||
Musique par des instruments à vent, traversée de cris inarticulés. Vues sur les locaux de Bonneuil et son jardin. Panoramique sur la salle de classe avec son tableau noir, vues extérieures sur le jardin traversé par une longue allée rectiligne et une cour avec une longue table posée au milieu, couverte d'une toile cirée. Travelling avant dans la profondeur étroite de la pièce de cuisine, une voix d'enfant intervient : "Tu es à Bonneuil?". Un texte infographié apparaît dans le champ : "en 1977 l'école expérimentale de Bonneuil (hôpital de jour) a accueilli soit ici, soit en province, une vingtaine d'enfants et adolescents". La caméra, continuant de musarder dans les différentes pièces du pavillon, surprend ce petit mot qui tient sur un pan de mur par un bout de ruban adhésif : " je tisse avec un nouveau métier à tisser, un grand tapis. / Bonjour à tous. Anne (suit un nom écrit comme une signature)". Panoramique extérieur sur la maison de Bonneuil et la rue dans laquelle elle se trouve pour montrer que le lieu choisi pur cette expérimentation éducative est inscrit dans un environnement paisible de banlieue, avec ses maison basses pourvues de jardinets, chaussées larges au trafic rare. Interjetés, des plans d'un enfant à la plage. Deux espaces-temps distincts sont réunis par ce montage parallèle qui évoque la notion d'institution éclatée qui qualifie Bonneuil : une même institution qui articule différents lieux d'activités. | |||
Par contraste avec la séquence précédente, saturée de vues urbaines en plans généraux et anonymes, nous retrouvons l'enfant que nous avons vu dans la séquence précédente, jouant à la plage, allant chercher une femme (peut-être sa mère) pour qu'elle l'accompagne dans ses jeux avec le sable. Une intervention graphique le nomme "Louis-Benoît". Long travelling dans une chambre puis un escalier. Le sol, les marches sont jonchés de jouets, de vêtements, de bouts de papier aluminium. La literie du lit est retournée, avec, oubliés dans les noeuds des draps, une oreille et un bras en plastique. | '''"...Cité de la mort?"''' | ||
Travelling par caméra embarquée qui longe le bord d'une autoroute avec sa végétation basse par-dessus lequel se dresse, à mesure que le plan se prolonge, une succession spectaculaire de hautes barres dont l'aspect massif et répétitif est caractéristique de l'architecture des grands ensembles des années 70. Une voix en off : "Lorsqu'on est venu tourner l'autre jour ici, un adolescent nous a posé la question : 'pourquoi est-ce que vous venez tourner dans cette cité de la mort?'" Pendant que le travelling traversant le paysage bétonné se prolonge, une autre voix rapporte le récent fait divers qui a marqué les lieux - un suicide par balles d'adolescent. Cut, dans une pièce, Maud Mannoni avec un homme qu'une intervention infographique désigne comme un curé. C'est lui qui vient de parler. Il poursuit en disant qu'il n'a jamais entendu l'expression "cité de la mort" associée à Bonneuil : "Au contraire... On m'avait dit quand je suis arrivé il y a six ans : ' dans les grands ensembles, dans les cités, il y a rien...' Je trouve au contraire à Bonneuil beaucoup de liens entre les gens." Retour au travelling interminable le long de blocs identiques. La voix du curé en off évoque les jeux de enfants qui témoignent qu'ils grandissent dans une culture de violence, puis des accidents comme un enfant qui a été blessé avec une arme à billes de plomb ou un incendie dans une cage d'escaliers. Raccord avec le témoignage d'une femme qu'une intervention infographiée désigne comme l'adjointe au maire de Bonneuil, elle-même, selon son propos, "produit des HLM". Sa voix se fait entendre en off alors que la caméra explore une cité, avec ses aires de pelouse qui séparent les blocs. Elle déplore une organisation sociale qui empêche la vie familiale de s'épanouir. "Il est rare que des familles tiennent le coup parce que : la femme travaillant, le mari travaillant, n'ayant pas les structures d'accueil comme la crèche ou les centres de loisirs, les colonies de vacances et même la rue, les enfants ne se sentent pas bien chez eux - les parents rentrant trop tard le soir, les parents n'ont plus le temps de discuter avec leurs gosses : c'est un drame !" Toute cette séquence plante le décor de la banlieue contemporaine et fait entendre des témoignages qui résument le débat dont elle fait alors l'objet : la banlieue moderne, décor monotone et anonyme, zone en carence de services, qui défait les liens traditionnels, encourage la jeunesse à la délinquance, mais génère aussi, peut-être par la difficulté même de ses conditions de vie, une sociabilité spécifique. (04:58) | |||
'''Louis-Benoît : "il était malheureux"''' | |||
Par contraste avec la séquence précédente, saturée de vues urbaines en plans généraux et anonymes, nous retrouvons l'enfant que nous avons vu dans la séquence précédente, jouant à la plage, allant chercher une femme (peut-être sa mère) pour qu'elle l'accompagne dans ses jeux avec le sable. Une intervention graphique le nomme "Louis-Benoît". Long travelling dans une chambre puis un escalier. Le sol, les marches sont jonchés, de jouets, de vêtements, de bouts de papier aluminium. La literie du lit est retournée, avec, oubliés dans les noeuds des draps, une oreille et un bras en plastique. En off, la voix de la mère témoigne de ses efforts pour l'accompagner nuit et jour et satisfaire au mieux ses souhaits, mais aussi de la propension qu'il a à se blesser. Une voix d'homme lui succède, affirmant que l'enfant se trouve mieux "ici" (à Bonneuil, dans un environnement façonné par son système éducatif) : "il était malheureux, il est passé à des périodes de joie de vivre". L'escalier mène à la cuisine où Louis-Benoît prend son petit-déjeuner avec d'autres personnes (dont sans doute du personnel de l'établissement). Il se lève, prend des attitudes simiesques qui font rire l'assemblée. Dehors, avec un accompagnateur-stagiaire, il se dirige vers une voiture, une 4L, garée devant le pavillon. Le stagiaire lui ouvre sa porte arrière pour qu'il entre puis s'installe à son tour devant le volant. Rituel du trajet en voiture que l'enfant effectue seul avec son accompagnateur, moment intermédiaire entre le séjour dans l'établissement et l'activité en atelier qui suscite une autre situation relationnelle : en cela, ''Secrète enfance'' prolonge bien ''Vivre à Bonneuil'', lequel était ponctué de scènes similaires. | |||
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Version du 25 juillet 2024 à 11:15
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Titre :
Secrète enfance
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
92 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet

