{{#widget:Qwant}}
« Accueil:Article-25 » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
| Ligne 9 : | Ligne 9 : | ||
|textefr=Comment analyser le sommeil ? En 1929, en Allemagne, le psychiatre Hans Berger a découvert l’électro-encéphalographe (eeg). Capter l’activité cérébrale pendant le sommeil par l’eeg est devenu une pratique très courante, en association avec d’autres appareils, comme l’électrocardiogramme. L’enregistrement des différences de cette activité électrique au cours du temps du sommeil a permis de distinguer ses phases. L'électroencéphalogramme, en mesurant l'évolution de la tension musculaire, des mouvements oculaires, et de l’activité cérébrale pendant le sommeil, contribue à identifier les troubles des cycles biologiques qui expliquent certaines dépressions. Des réponses thérapeutiques se généralisent à partir des années 70 : prescription d'antidépresseurs qui permettent la resynchronisation des rythmes biologiques hormonaux, luminothérapie... | |textefr=Comment analyser le sommeil ? En 1929, en Allemagne, le psychiatre Hans Berger a découvert l’électro-encéphalographe (eeg). Capter l’activité cérébrale pendant le sommeil par l’eeg est devenu une pratique très courante, en association avec d’autres appareils, comme l’électrocardiogramme. L’enregistrement des différences de cette activité électrique au cours du temps du sommeil a permis de distinguer ses phases. L'électroencéphalogramme, en mesurant l'évolution de la tension musculaire, des mouvements oculaires, et de l’activité cérébrale pendant le sommeil, contribue à identifier les troubles des cycles biologiques qui expliquent certaines dépressions. Des réponses thérapeutiques se généralisent à partir des années 70 : prescription d'antidépresseurs qui permettent la resynchronisation des rythmes biologiques hormonaux, luminothérapie... | ||
Les films qu'Éric Duvivier a réalisé dans les années 80 et 90, essentiellement avec le concours de Patrick Lemoine, psychiatre et docteur en neurosciences, font part de ces innovations | Les films qu'Éric Duvivier a réalisé dans les années 80 et 90, essentiellement avec le concours de Patrick Lemoine, psychiatre et docteur en neurosciences, font part de ces innovations scientifiques et thérapeutiques. Ils tentent cependant de circonvenir la réalité vécue de ces troubles en donnant la parole aux personnes qui en souffrent. Leurs témoignages diffèrent, mais certains de leurs contenus se recoupent. Leurs attitudes, d'une séquence l'autre, sont similaires : prostration, voix atone, regard sans lumière, mais aussi, une grande précision dans les formulations et souvent, une pointe d'autodérision. Se réfugier sous la couette, dévorer du chocolat, parler aux poules, alterner la tristesse insondables avec la gaieté surjouée... Par cette succession de récits de soi, d'une troublante cohérence, le dérèglement de la vie quotidienne apparaît comme une expérience de solitude et de fatigue d'être soi. "Le plus terrible, selon Patrick Lemoine, est l'absence de scansion dans le temps. Même la nuit n'existe plus puisqu'elle n'est plus interrompue par un sommeil normal. Le sommeil va disparaître, ou, au contraire, envahir la journée." | ||
Sur Medfilm : | Sur Medfilm : | ||
Version du 29 août 2024 à 18:15
Joel Danet, 29 août 2024
Les études sur la dépression liée aux troubles du sommeil
Les films qu'Éric Duvivier a réalisé dans les années 80 et 90, essentiellement avec le concours de Patrick Lemoine, psychiatre et docteur en neurosciences, font part de ces innovations scientifiques et thérapeutiques. Ils tentent cependant de circonvenir la réalité vécue de ces troubles en donnant la parole aux personnes qui en souffrent. Leurs témoignages diffèrent, mais certains de leurs contenus se recoupent. Leurs attitudes, d'une séquence l'autre, sont similaires : prostration, voix atone, regard sans lumière, mais aussi, une grande précision dans les formulations et souvent, une pointe d'autodérision. Se réfugier sous la couette, dévorer du chocolat, parler aux poules, alterner la tristesse insondables avec la gaieté surjouée... Par cette succession de récits de soi, d'une troublante cohérence, le dérèglement de la vie quotidienne apparaît comme une expérience de solitude et de fatigue d'être soi. "Le plus terrible, selon Patrick Lemoine, est l'absence de scansion dans le temps. Même la nuit n'existe plus puisqu'elle n'est plus interrompue par un sommeil normal. Le sommeil va disparaître, ou, au contraire, envahir la journée."
Sur Medfilm :
- Dormir (1975)
- Dépression et sommeil (1985)
- La dépression jour après nuit (1985)
- Dépression d'automne (1992)

