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« Autoportrait d'un schizophrène » : différence entre les versions
De MedFilm PPRD
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|Texte=Salle d’exploitation d’art et essai, séances réservées à un public de professionnels de la santé <ref> Cf. le témoignage de Gérard Leblanc, ancien directeur de la revue Médecine/Cinéma : « Il y avait des débats entre spécialistes. (…) Pour les généralistes, il s’agissait de grandes salles si possible, avec de grandes manifestations souvent accompagnées de cocktails, voire de repas. Parce que le film n’aurait peut-être pas suffi à faire déplacer un nombre suffisant de médecins. La soirée était donc complète, avec beaucoup de visiteurs médicaux pour encadrer tout ce monde. (…) (à propos de la diffusion de films dans les salles d’art et d’essai) : En tant que cinéphiles, Breitman et Gaspard brûlaient du désir que leurs films soient vus par d’autres spectateurs que les médecins (par une) projection dans les milieux cinéphiliques. (…) Les animateurs de la Cinémathèque Sandoz étaient très heureux de cela. Ils soutenaient auprès du laboratoire que l’image de Sandoz en sortirait valorisée et positivée. » - Thierry Lefebvre, « L’âge d’or du cinéma médical et l’aventure de Médecine/Cinéma. Entretien avec Gérard Leblanc » ''Société & Représentations'', n°28/2, 2009, pp. 107-118</ref> | |Texte=Salle d’exploitation d’art et essai, séances réservées à un public de professionnels de la santé <ref> | ||
Cf. le témoignage de Gérard Leblanc, ancien directeur de la revue Médecine/Cinéma : « Il y avait des débats entre spécialistes. (…) Pour les généralistes, il s’agissait de grandes salles si possible, avec de grandes manifestations souvent accompagnées de cocktails, voire de repas. Parce que le film n’aurait peut-être pas suffi à faire déplacer un nombre suffisant de médecins. La soirée était donc complète, avec beaucoup de visiteurs médicaux pour encadrer tout ce monde. (…) (à propos de la diffusion de films dans les salles d’art et d’essai) : En tant que cinéphiles, Breitman et Gaspard brûlaient du désir que leurs films soient vus par d’autres spectateurs que les médecins (par une) projection dans les milieux cinéphiliques. (…) Les animateurs de la Cinémathèque Sandoz étaient très heureux de cela. Ils soutenaient auprès du laboratoire que l’image de Sandoz en sortirait valorisée et positivée. » - Thierry Lefebvre, « L’âge d’or du cinéma médical et l’aventure de Médecine/Cinéma. Entretien avec Gérard Leblanc » ''Société & Représentations'', n°28/2, 2009, pp. 107-118</ref> | |||
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'''Lassitude de soi''' | '''Lassitude de soi''' | ||
De nouveau le visage du personnage qui se reflète, cette fois dans la petite glace du salon, il crache sur son reflet, le glaviot qui se répand sur la surface polie déforme les traits de celui-ci. Voix plus sourde et lasse que jamais : « Oh, je me sens si vieux, si lourd et si amer de ne pas être reconnu. » Voilà une seconde piste pour expliquer son état : à l'évocation d'une histoire d'amour finie s'ajoute l'allusion à un sentiment d'échec social, probablement lié à l'ambition artistique. Le film n'insistera pas davantage, ni sur un point ou sur un autre, laissant le spectateur dans l'ignorance de la cause, ou des causes conjuguées, de la dépression qui lui est si précisément relatée. À nouveau, plongée sur les jambes qui avancent vite, cette fois sur un chemin de terre jonché de feuilles, puis, à la même allure, sur les lames de parquet d'un appartement vide. Nous comprendrons plus loin que c'est le sien qu'il a débarrassé de ses affaires : « un lieu déserté par l'attente même ». Mouvements frénétiques de la caméra sur le banc circulaire d'un parc, le transformant en motif abstrait d'art cinétique, sur une musique mécanique accélérée. « Le délire se fige, la souffrance glisse... J'échoue sur le fumier de la mort. Étranglé par l'ennui, le silence m'étreint, je ne suis plus que l'ombre de moi-même. » | De nouveau le visage du personnage qui se reflète, cette fois dans la petite glace du salon, il crache sur son reflet, le glaviot qui se répand sur la surface polie déforme les traits de celui-ci. Voix plus sourde et lasse que jamais : « Oh, je me sens si vieux, si lourd et si amer de ne pas être reconnu. » Voilà une seconde piste pour expliquer son état : à l'évocation d'une histoire d'amour finie s'ajoute l'allusion à un sentiment d'échec social, probablement lié à l'ambition artistique. Le film n'insistera pas davantage, ni sur un point ou sur un autre, laissant le spectateur dans l'ignorance de la cause, ou des causes conjuguées, de la dépression qui lui est si précisément relatée. À nouveau, plongée sur les jambes qui avancent vite, cette fois sur un chemin de terre jonché de feuilles, puis, à la même allure, sur les lames de parquet d'un appartement vide. Nous comprendrons plus loin que c'est le sien qu'il a débarrassé de ses affaires : « un lieu déserté par l'attente même ». Mouvements frénétiques de la caméra sur le banc circulaire d'un parc, le transformant en motif abstrait d'art cinétique, sur une musique mécanique accélérée. « Le délire se fige, la souffrance glisse... J'échoue sur le fumier de la mort. Étranglé par l'ennui, le silence m'étreint, je ne suis plus que l'ombre de moi-même. » | ||
'''Délire 2''' | |||
La tête prise dans un casque (de boxeur?), et les mains de gants il se considère dans un miroir au cadre ouvragé. À noter que tous les miroirs qu'il affronte sont de petite aille, ne laissant voir de lui-même qu'une image partielle. Succession de portes qui s'ouvrent sur d'autres portes, figure classique de l'art vidéo et plus tard du clip. Be-bop torturé quand l'homme approche son visage au plus près du miroir, retour au début du commentaire : « Froid... froid... Désert immobile, désert étouffant. » Long travelling dans l'appartement nu. Vues d'un cimetière à travers des croisillons d'acier; Léo Ferré chante : « La mort est la sœur de l'amour... », un homme au visage chaussé de lunettes noires tend une croix vers l'objectif. Celle-ci gît dans l'herbe. Au-dessus deux pieds nus en suspension pour suggérer une pendaison. « ... Si lui ne vient pas, elle reviendra toujours. » | |||
'''Dernier reflet avant la chute''' | '''Dernier reflet avant la chute''' | ||
Version du 9 septembre 2024 à 20:46
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Titre :
Autoportrait d'un schizophrène
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Interprétation :
Durée :
22 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Thèmes médicaux
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Non.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Oui. La scène de la tête en cire qui fond (08'05-08'24) est tirée de la dernière séquence du film Le Monde du schizophrène (mais l'image est inversée)
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
- Subtitling Self-Portrait of a Schizophrenic
Script of an ERC Day presentation by Élisabeth Fuchs (September 2020). - Subtitling Self-Portrait of a Schizophrenic
PowerPoint of an ERC Day presentation by Élisabeth Fuchs (September 2020). - Self-Portrait Transcription-Translation
Self-Portrait ranscription and translation in parallel (Élisabeth Fuchs, September 2020).
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet
- Transcription Français : Élisabeth Fuchs
- Sous-titres Anglais : Élisabeth Fuchs
- ↑ Cf. le témoignage de Gérard Leblanc, ancien directeur de la revue Médecine/Cinéma : « Il y avait des débats entre spécialistes. (…) Pour les généralistes, il s’agissait de grandes salles si possible, avec de grandes manifestations souvent accompagnées de cocktails, voire de repas. Parce que le film n’aurait peut-être pas suffi à faire déplacer un nombre suffisant de médecins. La soirée était donc complète, avec beaucoup de visiteurs médicaux pour encadrer tout ce monde. (…) (à propos de la diffusion de films dans les salles d’art et d’essai) : En tant que cinéphiles, Breitman et Gaspard brûlaient du désir que leurs films soient vus par d’autres spectateurs que les médecins (par une) projection dans les milieux cinéphiliques. (…) Les animateurs de la Cinémathèque Sandoz étaient très heureux de cela. Ils soutenaient auprès du laboratoire que l’image de Sandoz en sortirait valorisée et positivée. » - Thierry Lefebvre, « L’âge d’or du cinéma médical et l’aventure de Médecine/Cinéma. Entretien avec Gérard Leblanc » Société & Représentations, n°28/2, 2009, pp. 107-118

