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« Autoportrait du troisième âge » : différence entre les versions
De MedFilm PPRD
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'''Les différentes étapes de la démence, preuve de défaillance ou de combativité du patient ?''' | '''Les différentes étapes de la démence, preuve de défaillance ou de combativité du patient ?''' | ||
Gros plan sur une photographie ancienne d’un homme. Le commentaire intervient : il devient possible d'établir une « une sémiologie » les étapes de la « débâcle » dont la dernière étape serait « l’oubli simple ». Gros plan d’une femme âgée. Un homme demande | Gros plan sur une photographie ancienne d’un homme. Le commentaire intervient : il devient possible d'établir une « une sémiologie » les étapes de la « débâcle » dont la dernière étape serait « l’oubli simple ». Gros plan d’une femme âgée. Un homme lui demande si elle se souvient de certaines choses en particulier. Après avoir demandé de reposer la question, elle répond qu’elle a toujours travaillé et qu’elle a passé la Première Guerre Mondiale « chez les autres ». Le commentaire intervient. Il explique qu’une personne du troisième âge, pour se repérer, s’attachera à des « repères spatiaux ». Les événements importants remplacent des repères temporels moins précis. Le commentaire conclut son raisonnement sur une possible distinction des étapes de la démence, en disant qu’il n’est finalement pas conseillé d’essayer d’individualiser « la dépression, le délire, la confusion chez le sujet âgé déficitaires ». Au contraire, il faut y voir, d’après lui, des individus qui se battent contre une démence qui gagne progressivement du terrain par le biais d’une volonté de « communiquer avec le monde extérieur ». Le narrateur prend alors l'exemple de témoignages de personnes âgées dépressives afin de soutenir ce propos. | ||
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'''La dépression chez les personnes âgées, signe de lucidité face à une situation difficile à traverser.''' | '''La dépression chez les personnes âgées, signe de lucidité face à une situation difficile à traverser.''' | ||
Gros plan d’une femme âgée au bord des larmes. Un homme lui dit : « ce ne sont pas de bons souvenirs » Elle confirme. Elle dit qu’elle était mariée dans le passé, et qu’elle était très heureuse. L’homme lui demande depuis quand elle n’est plus heureuse. Elle répond que c’est depuis qu’elle est ici car elle n’arrive pas à s’en accommoder. L’homme lui demande pourquoi. Elle répond « parce que je ne vois plus mes enfants » et commence à sangloter. | |||
Gros plan d’une femme âgée au bord des larmes. Un homme lui dit « ce ne sont pas de bons souvenirs » Elle confirme. Elle dit qu’elle était mariée dans le passé et qu’elle était très heureuse. L’homme lui demande depuis quand elle n’est plus heureuse. Elle répond que c’est depuis qu’elle est ici car elle n’arrive pas à s’en accommoder. L’homme lui demande | |||
Gros plan d’une femme âgée également au bord des larmes. Cette dernière dit qu’elle est triste, en particulier depuis la disparition de ses parents. Cette tristesse ne lui donne plus envie de vivre. Très gros plan sur ses yeux en pleurs. Un homme lui demande depuis combien de temps elle est dans cet état. Elle répond que cela fait deux ans. Il lui demande ensuite depuis quand cela à commencé. D’après elle, cela est dû à une chute chez elle pendant sa toilette. Elle est restée par terre pendant trois heures, couchée sur son bras. Elle explique que son frère est finalement venu l’aider à la dégager. Elle exprime ensuite son envie de mourir. L’homme lui demande pourquoi. Elle répond qu’elle en a « assez de la vie ». L’homme lui demande de nouveau pourquoi. Elle répond que cela est dû à l’ennui. | Gros plan d’une femme âgée également au bord des larmes. Cette dernière dit qu’elle est triste, en particulier depuis la disparition de ses parents. Cette tristesse ne lui donne plus envie de vivre. Très gros plan sur ses yeux en pleurs. Un homme lui demande depuis combien de temps elle est dans cet état. Elle répond que cela fait deux ans. Il lui demande ensuite depuis quand cela à commencé. D’après elle, cela est dû à une chute chez elle pendant sa toilette. Elle est restée par terre pendant trois heures, couchée sur son bras. Elle explique que son frère est finalement venu l’aider à la dégager. Elle exprime ensuite son envie de mourir. L’homme lui demande pourquoi. Elle répond qu’elle en a « assez de la vie ». L’homme lui demande de nouveau pourquoi. Elle répond que cela est dû à l’ennui. | ||
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'''La désorientation temporelle et spatial , symptôme d’un déracinement entraînant une perte de repère.''' | '''La désorientation temporelle et spatial , symptôme d’un déracinement entraînant une perte de repère.''' | ||
Plan sur des tableaux. Le commentaire intervient : dans un « état délirant », un « vécu catastrophique » est « projeté sur l’environnement ». Gros plan d’une femme âgée. Elle raconte que son père travaillait à la Filature Boulet. Une femme la questionne pour savoir si son père va bien. La femme âgée ignore sa question, et continue de parler longuement de la Filature Boulet, s’inquiète et se questionne sur la santé économique de cette entreprise et de ses filiales. Gros plan d’une autre femme âgée. Cette dernière se plaint de l’infirmier qu’elle qualifie de « dangereux ». Elle l’accuse de venir à sa rencontre avec des armes et de la détester au point de vouloir lui faire du mal, voire de la tuer. D’après elle, la maison de repos aurait pris des dispositions pour que cet infirmier ne s'approche plus d’elle. Cette décision serait justifiée car elle prétend que l'infirmier souhaiterait « l’encorder toute sa vie […] à plat sur le dos » l'empêchant de bouger. Plan large d’une rue où un adulte aide une personne âgée à marcher. Le commentaire intervient : la « fréquence et la réversibilité des états confusionnels » touchant ces personnes âgées exprime en fait « leur angoisse d’être détachés de leur milieu, à leurs affections, à leurs repères spatiotemporels ». Plan d’une fenêtre qui laisse entrevoir une femme âgée de profil puis plan de plusieurs photographies. Commentaire : la personne âgée a tout essayé avant « l’effondrement final » - c'est-à-dire la démence. À ce stade, l’esprit exécute un retour « pitoyable » vers ses souvenirs d’enfance, perceptible comme une ultime défense de l'esprit qui, pour continuer d’exister, se retranche dans un environnement protecteur. Un fond sonore de Georges Brassens, Le temps passé est joué. | |||
Plan sur des tableaux. Le | |||
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'''Le retour à l’enfance, dernière preuve de combativité dans la démence.''' | '''Le retour à l’enfance, dernière preuve de combativité dans la démence.''' | ||
Gros plan d’une femme âgée. Cette dernière affirme qu’elle a deux fils, se corrige : elle a un fils et une fille. Une femme demande leurs âges. La vieille dame répond que sa fille à 23 ans, mais elle se rend compte que cette information est erronée. Elle se désole de ne pas avoir pris son carnet qui lui permettrait de répondre plus facilement à cette question. Elle affirme ensuite que l’une à 13 ans et l’autre 19 ans. Son discours devient donc incohérent car elle affirme désormais avoir deux filles. La femme demande ensuite à la personne du troisième âge, l’âge de ses parents. Cette dernière répond qu’« ils ne sont pas vieux » et « qu’il y a du 29 ans là-dedans ». Sa mère, d’après elle, est plus jeune que son père et aurait 23 ans. Face à cette réponse incohérente, la femme demande qu’elle âge a la dame âgée. Elle répond qu’elle a entre 22 et 23 ans. | |||
Gros plan d’une femme âgée. Cette dernière | |||
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'''La désorientation temporel et spatial, une défense psychologique contre un monde en rapide transformation.''' | '''La désorientation temporel et spatial, une défense psychologique contre un monde en rapide transformation.''' | ||
Gros plan sur une autre femme âgée. Cette dernière est lucide. Elle répond avec certitude avoir 100 ans. Un homme lui demande alors depuis quand. Elle commence par répondre « le 25 avril 1873 » avant de corriger par 1973, se rendant compte d’elle-même qu’elle donnait par erreur sa date de naissance. L’homme lui demande alors sa date de naissance pour vérifier si c’était bien une erreur de sa part et non pas un signe de démence. La dame âgée répond alors qu’elle est née le 25 avril 1873. L’homme lui demande ensuite où elle est née. Elle répond à Commentry, dans l’Allier. Elle parle ensuite de son passé : elle présente celui-ci comme différent d’aujourd’hui, notamment à cause d’une jeunesse qui « se fiche de tout ». Elle avait un mari « plein de qualités », « bon travailleur » et « honnête », ce qui fait qu’elle a eu une vie heureuse avec lui. Après ce témoignage, l’homme lui demande si elle a des souvenirs de la Grande Guerre. Elle répond que oui, mais pas pour de bonnes raisons. En effet, elle se rappelle que son gendre, son frère et de nombreux neveux (au moins trois) ont été tués durant les hostilités. Elle se rappelle même du télégramme qu’elle a envoyé pour récupérer le corps d’un proche décédé. L’homme demande ensuite à la centenaire de confirmer ses paroles, affirmant qu’elle avait plus de souvenirs de la Grand Guerre que de la Seconde Guerre mondiale. La femme confirme ses propres propos en justifiant qu’elle ne se rappelle pas de la guerre de 1939-1945 car tous ses proches ont déjà été tuées pendant la guerre de 1914-1918. Ses mains feuilletant les pages d’un album photo. Le fond sonore est la musique de Jacques Brel « Les Vieux ». Le commentaire résume tous ces témoignages en concluant qu’on ne se rappelle, avec l’âge, que de ses « attachements » et « de ce qu’on a vécu intensément ». D’après lui, la désorientation se traduit plus par une « défense psychologique » que par un symptôme de la démence car le monde actuel évolue beaucoup trop vite pour qu’une personne âgée s’y sente à l'aise. Plan d’une maison parmi des immeubles. Gros plan sur l’une des femmes âgées qui a déjà été interviewée. Cette dernière affirme que les personnes âgées sont « gênantes » pour la société. Un homme questionne alors la dame âgée pour savoir si elle préférerait être dans une maison de retraite. Elle répond que oui, car elle serait avec des personnes âgées comme elle. Plan sur une nouvelle femme âgée. Cette dernière affirme qu’il est mieux de vivre accompagné que seul. En effet, malgré sa télé et son oiseau à qui elle part, elle ne ressent pas le même degré de compagnie qu’elle aurait avec une autre personne. Elle a néanmoins un fils qui habite à Colombes, mais ce dernier ne se déplace pas, forçant cette dame à le voir d’elle-même, ce qui est contraignant mais cela ne la contrarie pas pour autant. Elle est néanmoins contrariée que son fils ait vendu sa maison où elle a vécu 30 ans pour être placée en maison de repos, perdant ainsi une grande part d’autonomie. | |||
Gros plan sur une autre femme âgée. Cette dernière est lucide. Elle répond avec certitude avoir 100 ans. Un homme lui demande alors depuis quand. Elle commence par répondre « le 25 avril 1873 » avant de corriger par 1973, se rendant compte d’elle-même qu’elle donnait par erreur sa date de naissance. L’homme lui demande alors sa date de naissance pour vérifier si c’était bien une erreur de sa part et non pas un signe de démence. La dame âgée répond alors qu’elle est née le 25 avril 1873. L’homme lui demande ensuite où elle est née. Elle répond à Commentry, dans l’Allier. | |||
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Version du 10 septembre 2024 à 11:34
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Titre :
Autoportrait du troisième âge
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
26 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Dorian Karmann

