{{#widget:Qwant}}
« Le monde du nouveau-né » : différence entre les versions
De MedFilm PPRD
Aucun résumé des modifications |
(Enregistré en utilisant le bouton « Enregistrer et continuer » du formulaire) |
||
| Ligne 48 : | Ligne 48 : | ||
'''Donner à voir l'inaccessible et l'invisible :'''<br> | '''Donner à voir l'inaccessible et l'invisible :'''<br> | ||
La deuxième moitié du XXe siècle est une période où de nombreux explorateurs, scientifiques, techniciens et chercheurs s'efforcent de donner à voir au grand public des "contrées" inconnues et inaccessibles en tirant profit d'un certain nombre d'évolutions technologiques ou d'inventions auxquelles eux-mêmes contribuent parfois. Jacques-Yves Cousteau (1988-1997) tourne de nombreux documentaires sur le monde et les fonds sous-marins. Paul-Émile Victor (1907-1995) et Haroun Tazzieff (1914-1998) rapportent de leurs expéditions des photographies et des informations scientifiques en provenance respectivement des régions polaires et des volcans. En 1969, Neil Armstrong et Buzz Aldrin marchent sur la Lune et les images de cet événement sont largement retransmises à la télévision.<br> | La deuxième moitié du XXe siècle est une période où de nombreux explorateurs, scientifiques, techniciens et chercheurs s'efforcent de donner à voir au grand public des "contrées" inconnues et inaccessibles en tirant profit d'un certain nombre d'évolutions technologiques ou d'inventions auxquelles eux-mêmes contribuent parfois. Jacques-Yves Cousteau (1988-1997) tourne de nombreux documentaires sur le monde et les fonds sous-marins. Paul-Émile Victor (1907-1995) et Haroun Tazzieff (1914-1998) rapportent de leurs expéditions des photographies et des informations scientifiques en provenance respectivement des régions polaires et des volcans. En 1969, Neil Armstrong et Buzz Aldrin marchent sur la Lune et les images de cet événement sont largement retransmises à la télévision.<br> | ||
En ce qui concerne l'intérieur du corps humain dont on peut voir le squelette et quelques organes plus mous depuis l'invention de la radiographie à la toute fin du XIXe siècle, l'imagerie médicale bénéficie, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, d'une invention datant du conflit mondial précédent. En effet, en 1917, Paul Langevin (1972-1946) met au point un appareil qui utilise les ultra-sons pour détecter les sous-marins ennemis en mer du Nord. C'est l’ancêtre du sonar. En 1951, deux anglais, le docteur J. J. Wild et l'électronicien J. Reid, trouve une application médicale aux ultrasons et inventent le premier échographe (destiné à la recherche de tumeurs cérébrales au départ). Cette technique est utilisée en gynécologie obstétrique à partir de la fin des années 1950. L'examen permettant de dépister d'éventuelles anomalies de la grossesse est possible depuis les années 1970 (mesure du périmètre crânien et | En ce qui concerne l'intérieur du corps humain dont on peut voir le squelette et quelques organes plus mous depuis l'invention de la radiographie à la toute fin du XIXe siècle, l'imagerie médicale bénéficie, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, d'une invention datant du conflit mondial précédent. En effet, en 1917, Paul Langevin (1972-1946) met au point un appareil qui utilise les ultra-sons pour détecter les sous-marins ennemis en mer du Nord. C'est l’ancêtre du sonar. En 1951, deux anglais, le docteur J. J. Wild et l'électronicien J. Reid, trouve une application médicale aux ultrasons et inventent le premier échographe (destiné à la recherche de tumeurs cérébrales au départ). Cette technique est utilisée en gynécologie obstétrique à partir de la fin des années 1950. L'examen permettant de dépister d'éventuelles anomalies de la grossesse est possible depuis les années 1970 (mesure du périmètre crânien et enregistrement des bruits du cœur).<br> | ||
Dans la même dynamique, le pionnier de la photographie médicale, photographe de guerre, documentariste et portraitiste suédois [https://www.lennartnilsson.com/Lars Olof Lennart Nilsson] (1922-2017) fixe une caméra sur un cystoscope (appareil permettant d'examiner la vessie) dans les années 1950, ce qui lui permet de prendre des milliers de clichés d'embryons et de fœtus dans le ventre de leur mère. Cette prouesse technique lui vaut de faire la couverture du magazine [https://www.life.com/lifestyle/drama-of-life-before-birth-landmark-work-five-decades-later/ Life] le 30 avril 1965. La même année, un ouvrage rassemblant certaines de ses photos accompagnées d'un texte explicatif paraît en Suède sous le titre [https://www.lennartnilsson.com/ett-barn-blir-till/''Ett barn blir till'']. Il est publié aux États-Unis en 1966 sous le titre ''A Child is born'' et en France en 1990, sous le titre ''Naître'' (éditions Hachette). Ces images permettent au grand public de visualiser la conception et le développement d'un bébé. | Dans la même dynamique, le pionnier de la photographie médicale, photographe de guerre, documentariste et portraitiste suédois [https://www.lennartnilsson.com/Lars Olof Lennart Nilsson] (1922-2017) fixe une caméra sur un cystoscope (appareil permettant d'examiner la vessie) dans les années 1950, ce qui lui permet de prendre des milliers de clichés d'embryons et de fœtus dans le ventre de leur mère. Cette prouesse technique lui vaut de faire la couverture du magazine [https://www.life.com/lifestyle/drama-of-life-before-birth-landmark-work-five-decades-later/ Life] le 30 avril 1965. La même année, un ouvrage rassemblant certaines de ses photos accompagnées d'un texte explicatif paraît en Suède sous le titre [https://www.lennartnilsson.com/ett-barn-blir-till/''Ett barn blir till'']. Il est publié aux États-Unis en 1966 sous le titre ''A Child is born'' et en France en 1990, sous le titre ''Naître'' (éditions Hachette). Ces images permettent au grand public de visualiser la conception et le développement d'un bébé. | ||
}} | }} | ||
|Direction regard spectateur={{HTDirige | |Direction regard spectateur={{HTDirige | ||
|Langue=fr | |Langue=fr | ||
|Texte=La raison d'être de ce film est de faire comprendre au spectateur ce que perçoit un bébé dans le ventre de sa mère, après sa naissance et jusqu'à l'acquisition de la marche. | |Texte=La raison d'être de ce film est de faire comprendre au spectateur ce que perçoit un bébé dans le ventre de sa mère, après sa naissance et jusqu'à l'acquisition de la marche. Comme Éric Duvivier n'a pas à sa disposition de technologie d'imagerie permettant de véritablement faire entendre au spectateur ce que le bébé à l'intérieur du ventre de sa mère, ni faire voir ce qu'il voit après sa naissance, le réalisateur choisit un point de vue subjectif, celui du fœtus puis du nouveau-né. (Cependant, les deux premières minutes sont filmés avec un point de vue "pseudo-objectif", c'est-à-dire que l'image suggère la silhouette d'un foetus, le temps de "planter le décor" et avant de basculer sur la caméra subjective.)<br> | ||
Ainsi, au plan auditif, il reconstitue avec des sons électroniques ce qu'on imagine à l'époque de la perception auditive du bébé (avec notamment des sons internes "viscéraux" restent présents longtemps après la naissance. <br> | |||
La perception visuelle est inexistante jusqu'à la naissance (alors que l'on sait maintenant qu'il perçoit déjà des lumières fortes dès le stade intra-utérin). Ensuite, les images floues en noir et blanc et en contreplongée sont censées reproduire ce que voit le nourrisson. Ici, le but est de permettre au spectateur de connaitre les perceptions d'un nouveau-né pour mieux comprendre leurs liens avec les différents stades de son développement. Cependant, on notera que les canaux sensoriels sélectionnés ici sont extrêmement restreints (vision et audition uniquement) et que le bébé est placé dans un environnement particulièrement pauvre. En effet, le film montre exclusivement la mère. Le père est absent des images et des commentaires, comme si la mère était la seule présence rassurante, sécurisante et capable de s'occuper du nouveau-né. Il n'y a d'ailleurs aucun autre humain (frères et sœurs, grands-parents, etc.) dans l'entourage du bébé qui semble vivre seul dans un espace presque exclusivement sonore dans lequel la mère fait quelques rares apparitions, essentiellement pour le nourrir, mais ne lui parle pas ou alors n'est pas entendue par le bébé (car on voit parfois les lèvres de la mère bouger). Il semble obnubilé par ses bruits internes et ne perçoit comme bruit extérieur que la mélodie d'une boîte à musique ou d'un piano. Le toucher (portage, caresses et contacts divers) n'est absolument pas évoqué et le bébé reste complétement passif tant qu'il ne marche pas. Il n'est question ni d'échanges de regard, ni de babillage, ni des prémices du dialogue, etc. Les seuls sons qu'il produit sont des pleurs. <br> | |||
Par ailleurs, le film mentionne l'allaitement à plusieurs reprises. Il est à remarquer qu'il ne met pas en avant d'autres méthodes d'alimentation (biberon, diversification alimentaire) alors qu'il semble qu'il ait été commandé par un fabricant de lait maternisé.<br> | Par ailleurs, le film mentionne l'allaitement à plusieurs reprises. Il est à remarquer qu'il ne met pas en avant d'autres méthodes d'alimentation (biberon, diversification alimentaire) alors qu'il semble qu'il ait été commandé par un fabricant de lait maternisé.<br> | ||
Version du 20 novembre 2024 à 16:33
Avertissement : cette fiche n'a pas encore été relue et peut se révéler incomplète ou inexacte.
Pour voir ce film dans son intégralité veuillez vous connecter.
Si vous rencontrez un problème d'affichage du film ou des sous-titres , veuillez essayer un autre navigateur.
Titre :
Le monde du nouveau-né
Année de production :
Réalisation :
Durée :
19 minutes
Format :
Parlant - Couleur -
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Thèmes médicaux
- Alimentation. Digestion. Nutrition
- Reproduction. Croissance. Développement
- Système nerveux. Organes des sens
- Gynécologie. Obstétrique
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Non.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Bénédicte Biot, Elodie Monier, Eugénie Giraud

