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« Calmette: une tâche difficile » : différence entre les versions
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|Texte=Albert Calmette, à l'occasion d'un long voyage en bateau qu'il fait sur le tard de sa vie, se rappelle de son parcours scientifique : son expérience de médecin colonial, les années de direction à l'Institut Pasteur de Lille, ses recherches sur le vaccin contre la tuberculose avec la complicité de Guérin, la mise au point du B.C.G., l'épreuve du "scandale de Lübeck" qui met en question la sécurité de son usage. | |||
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Albert Calmette (1863-1933) est avec Louis Pasteur et Emile Roux l’un des grands noms de la recherche médicale française. Né à Nice et scolarisé à Clermont-Ferrand, il intègre le Service de Santé de la Marine et prend part à des campagnes militaires en Chine et en Afrique. Devenu médecin, il s’installe après son mariage à Saint-Pierre-et-Miquelon puis revient ensuite en France et rejoint l’Institut Pasteur. Il est envoyé à Saïgon pour y créer un laboratoire antivariolique et antirabique. Durant ce séjour, il étudie aussi le venin des cobras et la fermentation du riz. A son retour en France, il fonde l’Institut Pasteur de Lille dont il assure la direction jusqu’en 1919. A cette fonction s’ajoutent des travaux de recherche, des cours en amphithéâtre, des voyages d’étude aux colonies et des conférences à l’étranger. Ses activités sont interrompues par le Première Guerre Mondiale, l’occupation de Lille et la déportation temporaire de son épouse en Allemagne. La paix revenue, il est nommé à la terre de l’Institut Pasteur de Paris et reprend ses recherches sur la tuberculose qui aboutissent à la mise au point du vaccin B.C.G. Epuisé, il décède en 1933. | Albert Calmette (1863-1933) est avec Louis Pasteur et Emile Roux l’un des grands noms de la recherche médicale française. Né à Nice et scolarisé à Clermont-Ferrand, il intègre le Service de Santé de la Marine et prend part à des campagnes militaires en Chine et en Afrique. Devenu médecin, il s’installe après son mariage à Saint-Pierre-et-Miquelon puis revient ensuite en France et rejoint l’Institut Pasteur. Il est envoyé à Saïgon pour y créer un laboratoire antivariolique et antirabique. Durant ce séjour, il étudie aussi le venin des cobras et la fermentation du riz. A son retour en France, il fonde l’Institut Pasteur de Lille dont il assure la direction jusqu’en 1919. A cette fonction s’ajoutent des travaux de recherche, des cours en amphithéâtre, des voyages d’étude aux colonies et des conférences à l’étranger. Ses activités sont interrompues par le Première Guerre Mondiale, l’occupation de Lille et la déportation temporaire de son épouse en Allemagne. La paix revenue, il est nommé à la terre de l’Institut Pasteur de Paris et reprend ses recherches sur la tuberculose qui aboutissent à la mise au point du vaccin B.C.G. Epuisé, il décède en 1933. | ||
''Le drame de Lübeck'' | |||
Une tâche difficile n'omet pas cet épisode qui a mis en question le BCG. En 1930 on apprit que des enfants vaccinés par le BCG étaient décédés en Allemagne, à Lübeck. La presse rapportait que 71 enfants sur 250 vaccinés étaient décédés | |||
de tuberculose grave. La souche de BCG avait été fournie en 1929 à l’hôpital de Lübeck par le service de la tuberculose de l’Institut Pasteur. Le laboratoire de l’hôpital avait préparé son vaccin BCG à partir de la souche et ce vaccin, après des | |||
tests, avait servi à vacciner les enfants allemands en 1930. On assista alors à une véritable panique, les polémiques surgissant de toutes parts. Calmette et ses collaborateurs vérifièrent immédiatement que cette souche était inoffensive, puisqu’elle avait servi à vacciner plus de 5 000 enfants en France, sans qu’aucune maladie ni décès ne soient rapportés. Le constat était le même dans les autres pays qui avaient utilisé le même vaccin. Une longue enquête se déroula en Allemagne pour instruire le procès, les familles demandant, à juste titre, réparation. Pour compliquer la situation les cultures virulentes du bacille BCG de Lübeck avaient été détruites. Mais on commençait à penser que la culture de BCG avait été contaminée par une souche de bacille tuberculeux virulent. La Conférence internationale sur la tuberculose réitéra néanmoins ses félicitations à Calmette, les autorités allemandes elles-mêmes reconnaissant l’innocuité du vaccin BCG. En 1931 l’Académie de médecine affirma sa confiance dans le BCG par la voix d’Edmond Lesné, à la suite d’un travail en commission dédiée au BCG et Léon Bernard rapporta dans une communication du 22 décembre 1931 les deux conclusions des experts allemands qui innocentaient le BCG : " la catastrophe de Lübeck ne peut pas être attribuée à un retour à la virulence du BCG ; il est amplement démontré que les accidents de Lübeck sont dus à une erreur | |||
commise au laboratoire pendant la préparation du vaccin. » C’est seulement en 1932 que s’ouvrit le procès du BCG, qui compta 76 séances. Albert Calmette se défendit courageusement, entre les avis des experts et la férocité des opposants. Les parents des enfants décédés réclamaient des réparations pour dommages. Cependant les experts étaient formels : le BCG fourni par l’Institut Pasteur n’avait pas reversé, mais le vaccin préparé à Lübeck contenait des bacilles tuberculeux virulents d’une souche retrouvée aussi chez les enfants décédés. Ces bacilles avaient été manipulés dans le même laboratoire où étaient préparées les émulsions vaccinales. Le tribunal innocenta le BCG mais Calmette était épuisé par | |||
des années de combat et de polémiques, auxquelles il répondit toujours de façon scientifique et claire. | |||
''La production du film'' | ''La production du film'' | ||
Version du 11 février 2025 à 20:25
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Titre :
Une tâche difficile
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Interprétation :
Durée :
24 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Oui.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires

