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« Sur les traces de Balint » : différence entre les versions
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Les groupes Balint doivent leur nom à leur fondateur, Michael Balint (1896-1970), né à Budapest. Il passa son doctorat de médecine en 1920 et entreprit une psychanalyse. Il devint membre de la société de psychanalyse hongroise. Riche de cette double appartenance – la médecine et la psychanalyse –, il commença à expérimenter des séminaires qu’il nomma « groupes Balint ». Il s’agissait alors de réunir des médecins autour d’un animateur-psychanalyste pour discuter de leurs pratiques et des difficultés relationnelles rencontrées au quotidien avec leurs patients. Dès le début de la guerre, en 1939, M. Balint fuit la Hongrie et s’installa à Manchester, en Grande-Bretagne, où il dirigea, au sein de la très réputée Tavistock Clinic, un centre de guidance infantile. Il élabora une formation spécifique pour les médecins généralistes et développa une réflexion théorique originale, matérialisée dans de nombreux ouvrages devenus des références. Il développa toute une réflexion sur la relation soignant-soigné et le rapport particulier que chaque sujet entretient avec la maladie. Pour ces raisons, certains le considèrent comme un pionnier de la médecine psychosomatique. <br> | Les groupes Balint doivent leur nom à leur fondateur, Michael Balint (1896-1970), né à Budapest. Il passa son doctorat de médecine en 1920 et entreprit une psychanalyse. Il devint membre de la société de psychanalyse hongroise. Riche de cette double appartenance – la médecine et la psychanalyse –, il commença à expérimenter des séminaires qu’il nomma « groupes Balint ». Il s’agissait alors de réunir des médecins autour d’un animateur-psychanalyste pour discuter de leurs pratiques et des difficultés relationnelles rencontrées au quotidien avec leurs patients. Dès le début de la guerre, en 1939, M. Balint fuit la Hongrie et s’installa à Manchester, en Grande-Bretagne, où il dirigea, au sein de la très réputée Tavistock Clinic, un centre de guidance infantile. Il élabora une formation spécifique pour les médecins généralistes et développa une réflexion théorique originale, matérialisée dans de nombreux ouvrages devenus des références. Il développa toute une réflexion sur la relation soignant-soigné et le rapport particulier que chaque sujet entretient avec la maladie. Pour ces raisons, certains le considèrent comme un pionnier de la médecine psychosomatique. <br> | ||
Le travail Balint s’effectue à partir d’un cas ou d’une difficulté clinique qui pose problème au soignant et qu’il expose devant le ou les animateurs ainsi que les participants du groupe. Il y est question de relations conflictuelles, transférentielles, de l’angoisse devant l’annonce d’une maladie grave, des embarras, des peurs du soignant, du sentiment d’impuissance face aux maladies incurables ou à la mort, mais aussi de l’intérêt, voire du plaisir, que l’on parvient à éprouver à certains moments face à un patient… autant de sujets qui traitent de la juste distance, des limites, mais aussi des risques de la séduction. En d’autres termes, les questions qui représentent le lot quotidien du soignant et les remaniements psychiques qu’il a constamment à effectuer pour assurer sa position et se repérer dans son identité professionnelle. Le groupe a pour but de dessiner les pourtours et les limites de la fonction professionnelle et, ce faisant, de sensibiliser à l’aspect subjectif de la rencontre, aux mouvements psychiques faits d’attraction, de répulsion, d’identifications éprouvées devant tel patient ou telle pathologie.<br> | Le travail Balint s’effectue à partir d’un cas ou d’une difficulté clinique qui pose problème au soignant et qu’il expose devant le ou les animateurs ainsi que les participants du groupe. Il y est question de relations conflictuelles, transférentielles, de l’angoisse devant l’annonce d’une maladie grave, des embarras, des peurs du soignant, du sentiment d’impuissance face aux maladies incurables ou à la mort, mais aussi de l’intérêt, voire du plaisir, que l’on parvient à éprouver à certains moments face à un patient… autant de sujets qui traitent de la juste distance, des limites, mais aussi des risques de la séduction. En d’autres termes, les questions qui représentent le lot quotidien du soignant et les remaniements psychiques qu’il a constamment à effectuer pour assurer sa position et se repérer dans son identité professionnelle. Le groupe a pour but de dessiner les pourtours et les limites de la fonction professionnelle et, ce faisant, de sensibiliser à l’aspect subjectif de la rencontre, aux mouvements psychiques faits d’attraction, de répulsion, d’identifications éprouvées devant tel patient ou telle pathologie.(d'ap. "Le groupe Balint, une autre façon de penser le soin" par Florence Reznik dans la revue ''Psychologues'', 2009, n°7.) <br> | ||
Au début du film (02.45), un témoin qui n'est pas nommé, rappelle l'enjeu professionnel qui a motivé la mise en place des groupes Balint : « Il s'agit de situer l'époque où l'expérience Balint est apparue. C'est après la Deuxième Guerre Mondiale, une époque où le médecin s'est trouvé en possession d'une série invraissemblable de techniques nouvelles, de possibilités nouvelles, où il a été pris dans l'engrenage de la société industrielle et de la société de production et de consommation. La brèche ouverte par Balint permet au médecin de ré-ouvrir sur une autre dimension de sa profession, car, pris qu'il était dans cette accumulation de techniques, il perdait quelque chose qui avait été sa personnalité. Cette retrouvaille que permet Balint augmente son intérêt et son plaisir d'exercer cette profession. C'est dans la mesure où il a retrouvé ce plaisir qu'il est en mesure d'apporter au malade autre chose que ce que la société de production et de consommation lui impose. Il apporte au malade la dimension d'une jouissance personnelle. » | Au début du film (02.45), un témoin qui n'est pas nommé, rappelle l'enjeu professionnel qui a motivé la mise en place des groupes Balint : « Il s'agit de situer l'époque où l'expérience Balint est apparue. C'est après la Deuxième Guerre Mondiale, une époque où le médecin s'est trouvé en possession d'une série invraissemblable de techniques nouvelles, de possibilités nouvelles, où il a été pris dans l'engrenage de la société industrielle et de la société de production et de consommation. La brèche ouverte par Balint permet au médecin de ré-ouvrir sur une autre dimension de sa profession, car, pris qu'il était dans cette accumulation de techniques, il perdait quelque chose qui avait été sa personnalité. Cette retrouvaille que permet Balint augmente son intérêt et son plaisir d'exercer cette profession. C'est dans la mesure où il a retrouvé ce plaisir qu'il est en mesure d'apporter au malade autre chose que ce que la société de production et de consommation lui impose. Il apporte au malade la dimension d'une jouissance personnelle. » <br> | ||
''Un film qui s'appuie sur le travail du Dr. Sapir''<br />Le projet est initié par Eric Duvivier à la suite de la lecture du livre du Docteur Michel Sapir : ''La Formation psychologique du médecin'' (1972). Gastroentérologue de formation, Michel Sapir a initié une analyse à la fin des années 50, se consacre à la psychanalyse dans les années 60. Il travaille alors sur les effets psychosomatiques du stress au travail. Il est proche des idées de Sandor Ferenczi et de Michael Balint, notamment sur la question de la relation soignant-soigné. Michel Sapir a consacré une large partie de son travail dans les années 70 et 80 à la formation des médecins et des personnels soignants. | ''Un film qui s'appuie sur le travail du Dr. Sapir''<br />Le projet est initié par Eric Duvivier à la suite de la lecture du livre du Docteur Michel Sapir : ''La Formation psychologique du médecin'' (1972). Gastroentérologue de formation, Michel Sapir a initié une analyse à la fin des années 50, se consacre à la psychanalyse dans les années 60. Il travaille alors sur les effets psychosomatiques du stress au travail. Il est proche des idées de Sandor Ferenczi et de Michael Balint, notamment sur la question de la relation soignant-soigné. Michel Sapir a consacré une large partie de son travail dans les années 70 et 80 à la formation des médecins et des personnels soignants. | ||
Version du 3 mars 2025 à 12:55
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Titre :
Sur les traces de Balint (1977)
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
82 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Oui.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Oui.
- Voix off : Non.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : France Garat, Joël Danet

