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« Sortir du silence » : différence entre les versions

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Version du 24 mars 2025 à 14:24



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Titre :
Sortir du silence
Série :
Pays de production :
Durée :
36 minutes
Format :
Parlant - Couleur -
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Corpus :

Générique principal

Journaliste, Monchicourt, Marie Odile ; Journaliste, Nahon, Paul ; Directeur de la photo, Flamand, Thierry ; Monteur, Lustgarten, Elisabeth ; Opérateur de prise de vue, Monsigny, Bernard ; Opérateur de prise de son, Blais, Christophe ; Participant, Monchicourt, Marie Odile

Contenus

Sujet

Genre dominant

Documentaire

Résumé

"SORTIR DU SILENCE. L'on suit JOELLE, 34 ans, sourde de l'oreille droite, elle a peu a peu perdu le peu d'audition qui lui restait à l'oreille gauche en février 1993. Or le professeur CHOUARD a mis au point un implant cochléaire miniaturisé qui envoie des electrodes dans le conduit auditif. On propose à JOELLE la greffe de cet émetteur. Elle accepte l'expérience et nous découvrons avec elle son retour à l'OUIE." Source : InaMediaPro

Contexte

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

Audience

Descriptif libre

L'histoire de Joël : De la surdité à l’implant cochléaire Joël a 33 ans et vit en banlieue parisienne avec son mari et leurs deux enfants. En 1993, à l'âge de 33 ans, Joël perd soudainement l’audition, après avoir souffert d’une surdité progressive pendant une dizaine d’années. Elle se retrouve dans un monde silencieux, un monde où le bruit est une chose lointaine et inaccessible, et où l’incertitude du quotidien devient difficilement supportable.

Le choc de la perte d’audition Avant cette perte d’audition, Joël entendait encore quelques sons, comme ceux des voix et du bruit ambiant, mais c’était une perception de plus en plus limitée. En février 1993, elle perdit le peu d'audition qui lui restait, la privant complètement de cette dernière. Soudainement, la voix de son fils qu’elle entendait tous les jours devient inaudible, son monde sonore s'effondre en quelques instants. Elle commence à se rendre compte que sa vie d’avant, où elle pouvait entendre les sons de son environnement, est désormais terminée. Ce qui dérange le plus, c’est que sa surdité la sépare des autres, et surtout de ses enfants. Elle se sent complètement isolée. Elle insiste sur l'importance vitale de la communication, la comparant à l'eau, une nécessité absolue: “La communication c’est important, c’est très important. On en a besoin. C’est comme de l’eau” (Joel touche son verre d’eau en même temps) (04’02).

L'implant cochléaire, une lueur d’espoir Joël décide de se tourner vers la médecine pour retrouver une partie de ce qu’elle a perdu. Elle découvre la solution qu'est l’implant cochléaire. Néanmoins, elle sait aussi que ce sera un long et difficile chemin. L’idée de retrouver des sons, même flous au début, la pousse à se lancer dans cette prise en charge.

Elle se rend donc au centre hospitalier pour rencontrer le professeur Chouard, Chirurgien ORL spécialisé dans l’implantation cochléaire. Ce dernier lui explique le processus complexe de l’implantation et les différentes étapes de la rééducation. Joël, pleine d’espoir, se décide et accepte.

La chirurgie et la période post-opératoire L’implantation cochléaire, une opération délicate qui implique une anesthésie générale. Celle de Joël se déroule sans encombre. La rééducation phoniatrique, elle, sera longue et semée d’embûches. Joël doit s’adapter à un tout nouveau système auditif. Et chaque petit progrès devient une victoire. Dès l’activation de l’implant, les premiers sons qu’elle perçoit sont étranges et presque incompréhensibles. Joel les compare à des sons de xylophone (14’16). C’est comme entendre une mélodie qu’on ne connaît pas. Mais petit à petit, les sons prennent forme. Et, au fur et à mesure des réglages et de la rééducation, Joël commence à comprendre des mots, puis des phrases. C’est un processus épuisant, tant physiquement que mentalement.

Le premier grande victoire : entendre la voix de ses enfants Le moment le plus émouvant de ce parcours intervient lorsqu’elle réussit à reconnaître la voix de son fils Florent. Un son qu’elle n’avait plus entendu depuis des mois. Ce moment marque un tournant : elle se rend compte que l’implant cochléaire fonctionne, que la technologie commence à lui offrir la possibilité de retrouver une forme de communication normale. Cependant, ce n’est pas sans difficulté. Par exemple, il semblerait que Joël a toujours besoin d’un contact visuel pour la lecture labiale.

Les défis de la rééducation sonore et de la communication Les jours passent et la rééducation devient de plus en plus exigeante. Au début, les sons sont déformés. Maintenant, le téléphone devient un défi accessible. Joël doit se concentrer sur chaque mot prononcé, chaque syllabe, mais avec le temps, les progrès sont tangibles. Ce qui était incompréhensible devient progressivement plus clair. Cependant, il lui faut encore un peu de temps avant de pouvoir parfaitement entendre, surtout dans des environnements bruyants.

La redécouverte de certaines sons Joël commence à retrouver des sons qu’elle avait oubliés. Elle entend à nouveau le bruit des pas de ces enfants au réveil, la cloche de l’église, les sons des appareils électroménagers, et même la musique. Ce dernier aspect est particulièrement fascinant pour elle. Le chant des oiseaux lui paraît terriblement fort et agréable. Bien que ces sons ne soient pas aussi nets que dans son souvenir, ils lui rappellent la beauté du monde sonore.

Une nouvelle vie Après plusieurs mois de rééducation et de réglages, Joël a retrouvé une vie plus proche de la normale. Elle peut, maintenant, se reconnecter avec le monde qui l’entoure. Elle entend la voix de ses enfants, participe à des conversations avec plus de facilité, et même parle au téléphone. Tout cela fait la joie de Joël. Son parcours, bien qu'extrêmement difficile, a été marqué par la persévérance, le soutien de sa famille et la technologie. L’implant cochléaire ne lui a pas redonné une audition parfaite, mais il lui a permis de retrouver une part essentielle de sa vie, de redécouvrir le monde sonore, et surtout, de ne plus se sentir exclue.

Le bruit qui paraît étrange : un symbole de la surdité Le documentaire utilise un bruit qui inspire l’étrange. Ce dernier persiste tout au long du film, pour immerger le spectateur dans le point de vue de Joël: une personne confrontée à la surdité. Ce bruit symbolise la déconnexion de Joël avec le monde sonore (la surdité), essayant d'illustrer de manière sensorielle ce qu’elle ressent au quotidien. Ce bruit prend tout son sens à 23’42, où il est utilisé pour souligner le contraste entre la perception du monde de Joël avant et après le branchement de l’implant cochléaire. Ce son, presque dérangeant, devient un outil puissant pour exprimer le handicap invisible de la surdité, renforçant la tension et l’isolement auxquels Joël doit faire face. Il soutient la mise en scène d’une expérience intime, et participe à la construction du documentaire qui place le spectateur dans la perspective de Joël: lui faisant voir le monde à travers ses yeux plutôt que comme un simple observateur.

Le rythme du documentaire : avant et après l’implantation Après l’opération de Joël, la cadence devient plus lente et l’atmosphère plus personnelle. L’accent est mis sur des moments quotidiens et des émotions; plutôt que sur des informations scientifiques. L’après-opération marque également le début de la rééducation phoniatrique.

Cette modification du rythme narratif privilégie la dimension humaine de l’histoire de Joel. Couplée à des séquences plus personnelles, il renforce l’émotion du spectateur et donne une nouvelle profondeur à son expérience.

Traitement immersif et factuel de Envoyé spécial Envoyé spécial adopte une approche factuelle et immersive, mettant en avant le vécu de Joël sans parti pris. Le reportage suit une progression linéaire, alternant témoignages et explications médicales. La neutralité du ton et l'absence de commentaires éditoriaux permettent de laisser le spectateur juger par lui-même. L'émission souligne les défis et espoirs liés à l'implant cochléaire.

Évolution de l’implant cochléaire: de 1993 à aujourd’hui Le documentaire présente l’implantation cochléaire de 1993. Mais depuis, les avancées technologiques et médicales ont considérablement modifié le processus de cette opération, le matériel utilisé, et la rééducation qui en découle. Un parcours de prise en soin qui, en 1993, était relativement nouveau.

Aujourdʼhui, les implants cochléaires sont beaucoup plus miniaturisés et adaptés à une implantation plus précise et moins invasive. La technologie a fait des progrès énormes, offrant une meilleure qualité sonore et une réduction des effets secondaires (Zeng et al., 2008). Le processus de rééducation a également évolué : au lieu de se concentrer uniquement sur lʼadaptation à des sons simples, les patients dʼaujourdʼhui bénéficient de thérapies plus personnalisées et de dispositifs plus sophistiqués, qui permettent de mieux comprendre et identifier les sons dans des environnements plus complexes (Kirk et al., 2012). Les dispositifs modernes incluent également des accessoires sans fil, qui permettent une écoute plus fluide dans des contextes tels que les appels téléphoniques ou les environnements bruyants (Cohen et al., 2016).


Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Sarah Benmahdi, Tasnim Redjem