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« La maison des pauvres » : différence entre les versions
De MedFilm PPRD
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Scène de visite. La soeur au volant d'une 4L qui sillonne une route de campagne, filmée depuis la place du mort. Elle braque et se range le long d'une maison isolée. Sur le pare-brise est collée une vignette avec la lettre "S" et le mot "soins". Sa manoeuvre fait fuir une volée de poules. Ext. la voiture de profil, la soeur rejoint la maison, une mallette à la main. Int. sur une fenêtre aux voilages noués. Commentaire : "à la ferme, on ne fait pas que soigner : on parle". Le plan suivant, plus large, montre que nous sommes dans une cuisine. La soeur pénètre dedans, pose sa mallette sur la table, et comme le commentaire l'a annoncé, initie une conversation avec la femme qui l'a accueillie. Elles parlent des rhumatismes dont cette femme souffre, puis de la famille, de la "petite" inscrite "au collège technique". Gros plan sur le ruban qui tient le voilage, raccord extérieur sur la même fenêtre, panoramique pour montrer la vallée en contrebas. Cut, la soeur redémarre sa 4L. La caméra s'attarde sur le lieu qu'elle vient de quitter, le chien enchaîné dont les abois occupent la bande son, le tracteur garé devant la bâtisse. Retour à la soeur dans l'habitacle de sa voiture, interviewée par Frédéric Pottecher : elle avoue que par temps de neige, rejoindre ces foyers isolés "n'est pas très amusant", même si elle peut équiper son véhicule de pneus neige et que les passages du chasse-neige le matin ont dégagé la voie. Au coeur de l'hiver, il lui arrive de faire une quarantaine de piqûres en une unique journée de visites. A La Hutte, où elle se rend régulièrement, la population est essentiellement composée de personnes âgées (Pottecher dit "vieux", la soeur dit "personnes âgées"). Certains d'entre eux viennent vivre en pension à l'hôpital. Pottecher aborde le problème de manque de personnel dans les hôpitaux ruraux. A Bussang, les habitants s'en inquiètent, selon la soeur. Le commentaire ajoute : "400 hôpitaux ruraux dans toute la France, dont nous allons connaître les difficultés". (26:09) | Scène de visite. La soeur au volant d'une 4L qui sillonne une route de campagne, filmée depuis la place du mort. Elle braque et se range le long d'une maison isolée. Sur le pare-brise est collée une vignette avec la lettre "S" et le mot "soins". Sa manoeuvre fait fuir une volée de poules. Ext. la voiture de profil, la soeur rejoint la maison, une mallette à la main. Int. sur une fenêtre aux voilages noués. Commentaire : "à la ferme, on ne fait pas que soigner : on parle". Le plan suivant, plus large, montre que nous sommes dans une cuisine. La soeur pénètre dedans, pose sa mallette sur la table, et comme le commentaire l'a annoncé, initie une conversation avec la femme qui l'a accueillie. Elles parlent des rhumatismes dont cette femme souffre, puis de la famille, de la "petite" inscrite "au collège technique". Gros plan sur le ruban qui tient le voilage, raccord extérieur sur la même fenêtre, panoramique pour montrer la vallée en contrebas. Cut, la soeur redémarre sa 4L. La caméra s'attarde sur le lieu qu'elle vient de quitter, le chien enchaîné dont les abois occupent la bande son, le tracteur garé devant la bâtisse. Retour à la soeur dans l'habitacle de sa voiture, interviewée par Frédéric Pottecher : elle avoue que par temps de neige, rejoindre ces foyers isolés "n'est pas très amusant", même si elle peut équiper son véhicule de pneus neige et que les passages du chasse-neige le matin ont dégagé la voie. Au coeur de l'hiver, il lui arrive de faire une quarantaine de piqûres en une unique journée de visites. A La Hutte, où elle se rend régulièrement, la population est essentiellement composée de personnes âgées (Pottecher dit "vieux", la soeur dit "personnes âgées"). Certains d'entre eux viennent vivre en pension à l'hôpital. Pottecher aborde le problème de manque de personnel dans les hôpitaux ruraux. A Bussang, les habitants s'en inquiètent, selon la soeur. Le commentaire ajoute : "400 hôpitaux ruraux dans toute la France, dont nous allons connaître les difficultés". (26:09) | ||
Int. un homme en blouse blanche attablé devant un bureau, termine l'écriture d'un courrier. Le plan s'élargit au moment où il donne le pli à un homme assis de l'autre côté de la table. Nous devinons que c'est un médecin avec son patient. Ils se lèvent tous les deux, le médecin raccompagne son patient. Quand il ouvre la porte, nous voyons que le mot "consultations" est écrit sur sa face extérieure. Pottecher succède au patient, lui et le médecin rejoignent son bureau pour l'entretien. Le médecin explique que l'hôpital rural accueille les malades qui ne peuvent être "efficacement soignés chez eux pour des raisons familiales, financières ou médicales". Il cite des cas de pneumonie, phlébite, troubles cérébraux qui surviennent en hiver dans les fermes isolées. "S'il faut voir le malade deux fois par jours, on le fait descendre à l'hôpital le temps de sa maladie." Pottecher évoque le cas d'une vieille femme qui, il y a deux ans, au mois de janvier, alors que la neige s'élevait à 40 cms, a été descendue sur une chaise | Int. un homme en blouse blanche attablé devant un bureau, termine l'écriture d'un courrier. Le plan s'élargit au moment où il donne le pli à un homme assis de l'autre côté de la table. Nous devinons que c'est un médecin avec son patient. Ils se lèvent tous les deux, le médecin raccompagne son patient. Quand il ouvre la porte, nous voyons que le mot "consultations" est écrit sur sa face extérieure. Pottecher succède au patient, lui et le médecin rejoignent son bureau pour l'entretien. Le médecin explique que l'hôpital rural accueille les malades qui ne peuvent être "efficacement soignés chez eux pour des raisons familiales, financières ou médicales". Il cite des cas de pneumonie, phlébite, troubles cérébraux qui surviennent en hiver dans les fermes isolées. "S'il faut voir le malade deux fois par jours, on le fait descendre à l'hôpital le temps de sa maladie." Pottecher évoque le cas d'une vieille femme qui, il y a deux ans, au mois de janvier, alors que la neige s'élevait à 40 cms, a été descendue à pied, sur une chaise, depuis sa ferme, parce qu'elle souffrait d'une "congestion bilatérale". Le médecin apprécie ces conditions dures de travail, il les préfère à l'éventualité d'aller travailler en ville où il faut monter et descendre "les escaliers des HLM". (28:51) <br> | ||
'''A Bussang, l'accueil des orphelins : "remplacer la famille"''' <br> | '''A Bussang, l'accueil des orphelins : "remplacer la famille"''' <br> | ||
Dernier volet sur les enfants recueillis par l'hôpital : il s'agit, répond la responsable de l'établissement en voix off, de "cas sociaux, d'orphelins qui n'ont ni père ni mère". Nous les voyons en rangs par deux, cheminer sur la route du village pour rejoindre l'école, puis se disperser dans la cour de récréation où la caméra les suit dans leurs courses, leurs jeux et leurs mises en rangs. Ils sont de | Dernier volet, sur les enfants recueillis par l'hôpital : il s'agit, répond la responsable de l'établissement en voix off, de "cas sociaux, d'orphelins qui n'ont ni père ni mère". Nous les voyons en rangs par deux, cheminer sur la route du village pour rejoindre l'école, puis se disperser dans la cour de récréation où la caméra les suit dans leurs courses, leurs jeux et leurs mises en rangs. Ils sont de différents âges. La prise en charge à l'hôpital permet, ajoute-t-elle, de ne pas séparer les frères, ce qui serait plus difficile s'ils étaient mis en nourrice. Ce enfants sont dirigés vers l'hôpital par des assistants sociaux ou les parents eux-mêmes - elle évoque de nombreux problèmes d'"éthylisme" et les divorces. La direction de l'hôpital doit veille au bon déroulement de leur scolarisation et de leur apprentissage professionnel. Vue en plongée dans la cage d'escalier de l'aile de l'hôpital réservée aux enfants orphelins. Ils gravissent les marches en désordre, s'égayent dans les couloirs. Commentaire conclusif de toute la séquence à Bussang : "ici l'hôpital est tout : maison de santé, maternité, hospice, maison de retraite, orphelinat." Les chambrées le soir : les enfants se déshabillent et revêtent leurs pyjamas avec des gestes vifs, désordonnés, qui trahissent leur excitation. La caméra furète dans la pièce à l'affût d'une cabriole, d'un geste espiègle, se met à bouger de façon désordonnée comme si elle était gagnée par la fébrilité générale. Le commentaire continue, évoque la mission qu'endosse l'hôpital de " prendre en charge des enfants non seulement sur le plan matériel mais aussi sur le plan moral, remplacer la famille...". (31:38)<br> | ||
'''"Si on entre dans un hôpital, il faut accepter l'idée de dévouement"''' | '''"Si on entre dans un hôpital, il faut accepter l'idée de dévouement"''' | ||
La directrice évoque | La directrice évoque une fugue d'enfants survenue récemment. Elle est allée personnellement les rechercher avec la mère supérieure et un gendarme, "dans ma voiture et dans la montagne". Comme les enfants retrouvés ont été accueillis chez un médecin à minuit, elle est allée les prendre le lendemain matin, un dimanche, à 7h. Cette anecdote témoigne de l'obligation qui lui est faite, par la multiplicité de ses responsabilités, d'être parfaitement disponible, de mettre son temps libre et sa propre voiture à la disposition des usagers de l'hôpital. Son entretien avec Pottecher est à présent en in. Il lui demande si ces priorités qu'elle accorde à l'hôpital n'incommodent pas son mari. Elle joue nerveusement avec le cordon qui sert de marque page pour le gros volume qu'elle a ouvert devant elle, répond qu'il doit s'y faire. Pottecher va plus loin, lui demande si ces contraintes ne lui permettent pas, en contrepartie, d'être davantage rémunérée. Elle répond non, lève les yeux vers Pottecher, explique : "Si on entre dans un hôpital, il faut accepter l'idée de dévouement." Elle ajoute qu'elle aime son métier, mais qu'il lui prend "énormément de temps". Un autre problème qu'elle juge "insoluble" : le manque de personnel. Les cinq religieuses qui y travaillent reçoivent une "indemnité de vestiaire" de 80000 anciens francs par trimestre pour les 5!". Raccord avec le médecin de la séquence précédente qui qualifie de "dérisoires" les indemnités que les religieuses reçoivent "en contrepartie des services qu'elles nous rendent et du dévouement qu'elles nous prodiguent." Retour sur la directrice qui explique que l'effectif des religieuses a diminué de 7 à 5 alors que le nombre de lits a doublé. <br> | ||
Les bâtiments de l'hôpital vus en plan général, dans le creux de la vallée, puis vues sur des hommes qui bêchent un carré de terre, des bêtes dans l'étable, du linge qui sèchent à une corde. Retour de la musique champêtre qui avait animé le début de la séquence sur Bussang. Commentaire : "C'est dire la situation critique de cet hôpital dont le bon fonctionnement ne repose que sur le dévouement des religieuses, du médecin, de l'intendante économe qui fait fonction de directrice. Que restera-t-il si ces dévouements s'en vont? Une telle entreprise ne peut pas dépendre que de la vocation de quelques uns." Plan final sur Pottecher et l'intendante-directrice qui descendent les | Les bâtiments de l'hôpital vus en plan général, dans le creux de la vallée, puis vues sur des hommes qui bêchent un carré de terre, des bêtes dans l'étable, du linge qui sèchent à une corde. Retour de la musique champêtre qui avait animé le début de la séquence sur Bussang. Commentaire : "C'est dire la situation critique de cet hôpital dont le bon fonctionnement ne repose que sur le dévouement des religieuses, du médecin, de l'intendante économe qui fait fonction de directrice. Que restera-t-il si ces dévouements s'en vont? Une telle entreprise ne peut pas dépendre que de la vocation de quelques uns." Plan final sur Pottecher et l'intendante-directrice qui descendent les marches d'un grand escalier commun. Pottecher rappelle qu'elle cumule les fonctions d'intendante, de brancardière, d'infirmière, qu'elle s'occupe d'une ferme et qu'elle a deux enfants. Quand prend-elle des congés? Gros plan sur le visage de la femme dont la blondeur des cheveux, le bleu cristallin de ses yeux, le blanc de sa blouse et de son pull s'assortissent avec le fond pâle du champ. Son regard se lève, sa voix reste calme pour répondre qu'elle ne s'accorde pas plus de huit jours. "C'est pas trop dur?" "Non, il faut accepter, sinon on fait autre chose". Le film se fixe sur son doux sourire. La musique champêtre reprend. Carton qui annonce le prochain volet : "la maison traditionnelle". | ||
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Version du 7 avril 2025 à 16:25
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Titre :
La maison des pauvres
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Intervenants :
Durée :
40 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Archives détentrices :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Oui.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.

