{{#widget:Qwant}}
« La maison traditionnelle » : différence entre les versions
De MedFilm PPRD
(Enregistré en utilisant le bouton « Enregistrer et continuer » du formulaire) |
Aucun résumé des modifications |
||
| Ligne 93 : | Ligne 93 : | ||
Interrogé, le Dr. Paul Milliez rappelle que jusqu'en 1946, les soins à l'hôpital sont gratuits. "Le médecin qui venait à l'hôpital touchait une indemnité de déplacement qui était de 10 000 anciens francs par mois... Il avait l'impression de jouer les seigneurs, de faire la charité." L'hôpital accueillait les personnes qui ne pouvaient s'offrir des soins à domicile. Le traitement touché par le médecin, sous forme d'honoraires, a été instauré avec la mise en place de la Sécurité sociale. "Aujourdh'hui, ajoute Pottecher, la médecine a changé, tout le monde vient à l'hôpital." Aussi, les vieillards que l'hôpital recueillait sont devenus "des indésirables", de même "les malades au long cours". Retour au directeur de l'hôpital qui rappelle que l'administration a mis en place "le programme des 2000 lits" destinés aux malades chroniques et installés dans un bâtiment spécifique. "Ce qui signifie, rétorque Pottecher, que les chroniques encombrent votre hôpital!". voix sèche du directeur : "non, ces malades ne nous encombrent pas." Il ajoute, cependant : "ces malades-là, dans leur intérêt et celui de l'administration, seraient mieux dans un établissement qui répond à leurs besoins". Long plan sur un vieil homme qui chausse ses lunettes, les déchausse, hoche de la tête, jette autour de lui des regards furieux. "Janvier 1967, 88000 lits de vieillards à créer, et 100 000 à moderniser : tel est le goulot d'étranglement à résorber de toute urgence dans l'appareil hospitalier français". Long travelling dans la salle commune, le commentaire énonce ce que l'on voit pour souligner la monotone pauvreté de moyens mis à disposition de chaque patient : "un lit, une chaise... un lit, une chaise..." Un médecin explique à propos de La Salpêtrière où il a exercé : "J'en connaissais toutes les pierres, et l'atmosphère générale me plaisait. Mais je n'aurais pas voulu y être malade!" il énumère : 2 lavabos pour 45 personnes ; des douches dans un pavillon à part ; 4 toilettes pour 5 chambres communes... "Il est un peu révoltant de dire qu'il y a des soins pour les pauvres et des soins pour les riches!" ajoute-t-il. Pour lui, le public n'est sensible à cette situation qu'à partir du moment où celle-ci le concerne. "Maintenant que l'hôpital moderne est devenu une centre de diagnostics, avec la possibilité de rassembler toute une gamme d'investigations qu'on ne peut pas faire ailleurs, ça concerne chacun d'entre nous et à ce moment là on commence à parler du scandale des hôpitaux..." Or l'hôpital pâtit depuis des décennies de "cet envasement, cet immobilisme, cette i différence de la totalité de la nation vis-à-vis de la santé et des centres où elle se distribue!" (23:56)<br> | Interrogé, le Dr. Paul Milliez rappelle que jusqu'en 1946, les soins à l'hôpital sont gratuits. "Le médecin qui venait à l'hôpital touchait une indemnité de déplacement qui était de 10 000 anciens francs par mois... Il avait l'impression de jouer les seigneurs, de faire la charité." L'hôpital accueillait les personnes qui ne pouvaient s'offrir des soins à domicile. Le traitement touché par le médecin, sous forme d'honoraires, a été instauré avec la mise en place de la Sécurité sociale. "Aujourdh'hui, ajoute Pottecher, la médecine a changé, tout le monde vient à l'hôpital." Aussi, les vieillards que l'hôpital recueillait sont devenus "des indésirables", de même "les malades au long cours". Retour au directeur de l'hôpital qui rappelle que l'administration a mis en place "le programme des 2000 lits" destinés aux malades chroniques et installés dans un bâtiment spécifique. "Ce qui signifie, rétorque Pottecher, que les chroniques encombrent votre hôpital!". voix sèche du directeur : "non, ces malades ne nous encombrent pas." Il ajoute, cependant : "ces malades-là, dans leur intérêt et celui de l'administration, seraient mieux dans un établissement qui répond à leurs besoins". Long plan sur un vieil homme qui chausse ses lunettes, les déchausse, hoche de la tête, jette autour de lui des regards furieux. "Janvier 1967, 88000 lits de vieillards à créer, et 100 000 à moderniser : tel est le goulot d'étranglement à résorber de toute urgence dans l'appareil hospitalier français". Long travelling dans la salle commune, le commentaire énonce ce que l'on voit pour souligner la monotone pauvreté de moyens mis à disposition de chaque patient : "un lit, une chaise... un lit, une chaise..." Un médecin explique à propos de La Salpêtrière où il a exercé : "J'en connaissais toutes les pierres, et l'atmosphère générale me plaisait. Mais je n'aurais pas voulu y être malade!" il énumère : 2 lavabos pour 45 personnes ; des douches dans un pavillon à part ; 4 toilettes pour 5 chambres communes... "Il est un peu révoltant de dire qu'il y a des soins pour les pauvres et des soins pour les riches!" ajoute-t-il. Pour lui, le public n'est sensible à cette situation qu'à partir du moment où celle-ci le concerne. "Maintenant que l'hôpital moderne est devenu une centre de diagnostics, avec la possibilité de rassembler toute une gamme d'investigations qu'on ne peut pas faire ailleurs, ça concerne chacun d'entre nous et à ce moment là on commence à parler du scandale des hôpitaux..." Or l'hôpital pâtit depuis des décennies de "cet envasement, cet immobilisme, cette i différence de la totalité de la nation vis-à-vis de la santé et des centres où elle se distribue!" (23:56)<br> | ||
Plan sur un pan de mur couvert de panneaux indicateurs pour orienter vers les services. Le commentaire déplore que les centres de soins sont tantôt trop concentrés ou trop dispersés. Vue sur un bâtiment moderne. "Est-ce à dire que rien n'est fait?", ajoute le commentaire. Le médecin interrogé salue la qualité de la construction et la conception des services hospitaliers modernes : "le service où nous nous trouvons est un service magnifique, techniquement remarquable et même du point de vue hôtelier, il est est tout à fait satisfaisant." Vue sur une chambre moderne où le malade réside seul. Netteté de l'architecture, scintillement de l'émail du lavabo. "Nous sommes loin du climat folklorique et révoltant où j'ai vécu pendant vingt ans!" | '''En finir avec le "climat folklorique et révoltant"''' | ||
Plan sur un pan de mur couvert de panneaux indicateurs pour orienter vers les services. Le commentaire déplore que les centres de soins sont tantôt trop concentrés ou trop dispersés. Vue sur un bâtiment moderne. "Est-ce à dire que rien n'est fait?", ajoute le commentaire. Le médecin interrogé salue la qualité de la construction et la conception des services hospitaliers modernes : "le service où nous nous trouvons est un service magnifique, techniquement remarquable et même du point de vue hôtelier, il est est tout à fait satisfaisant." Vue sur une chambre moderne où le malade réside seul. Netteté de l'architecture, scintillement de l'émail du lavabo. "Nous sommes loin du climat folklorique et révoltant où j'ai vécu pendant vingt ans!". Nouvelle intervention du Dr. Milliez. Selon lui, on est "admirablement soigné" dans les hôpitaux publics. "Nous avons les meilleurs appareils, les meilleurs médicaments, nous avons la possibilité de donner les soins les plus chers et qui sont payés par la collectivité". Son ton est calme, il sourit. Sa préoccupation est visiblement de promouvoir la modernisation entreprise du secteur hospitalier, de rappeler ses avancées incontestables auprès d'un public habitué à un discours de plaintes à son sujet. Il déplore cependant le décalage "entre la qualité des soins et le travail que l'on fait faire à notre personnel, et nous finirons par avoir des soins de mauvaise qualité si on ne veille pas à ça." Il insiste sur leurs mauvaises conditions de vie et leur rémunération insuffisante. Plan de coupe sur Pottecher qui écoute, les bras croisés, concentré. Il personnifie l'opinion telle qu'elle réagit aux discours que véhicule le reportage. <br> | |||
Derniers plans sur la baie vitrée d'une salle de laboratoire : un schéma moléculaire en 3D et des flacons, posés sur son appui, s'interposent entre le regard et le paysage des bâtiments vétustes qui se déploie derrière, puis travelling avant qui mène vers la façade d'un bâtiment moderne aux dimensions imposantes. Musique énigmatique, sons abstrais qui expriment l'expectative à laquelle invite l'évolution du dossier. Interventions infographiques : "prochaine émission - les soignants". Défilement du générique. | |||
}} | }} | ||
}} | }} | ||
Version du 11 avril 2025 à 16:17
Avertissement : cette fiche n'a pas encore été relue et peut se révéler incomplète ou inexacte.
Pour voir ce film dans son intégralité veuillez vous connecter.
Si vous rencontrez un problème d'affichage du film ou des sous-titres , veuillez essayer un autre navigateur.
Titre :
La maison traditionnelle
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Intervenants :
Durée :
29 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Oui.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre

