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« Les soignants » : différence entre les versions
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Une autre infirmière, également filmée en gros plan, décrit la journée normale des personnes exerçant sa profession : début à 06h45, fin vers 16h, avec une demie heure pour déjeuner "qu'elle ne prend pratiquement jamais". Dans une chambre collective, Pottecher interroge une autre infirmière qui explique que le service doit s'occuper de 33 malades alors qu'il ne dispose que de 2 infirmières, sans possibilité de remplacement aux jours de maladie ou de repos. Une des infirmières filmées en compagnie du médecin interrogé dans la séquence précédente explique qu'elle soit se lever deux heures avant le début normal de sa journée pour arriver à faire son travail. Une autre infirmière se plaint de faire trop de "nursing", mot qu'elle doit expliquer à Pottecher qui le lui demande, parce que le "personnel d'aides soignants employées n'est pas suffisant". Vue sur une infirmière en train de changer une literie pour seconder trois aides soignantes qui rangent une chambre. Une aide soignante interrogée, alors qu'elle en train de plier du linge, explique qu'elle finit ses journées "crevée". Elle ajoute : "j'ai donné toute ma jeunesse à l'hôpital, arrive un moment où on n'en peut plus". Le commentaire de Pottecher appuie : "trop de temps pour des tâches ménagères, trop de compétences et de fatigue gaspillées". (14:59)<br> | Une autre infirmière, également filmée en gros plan, décrit la journée normale des personnes exerçant sa profession : début à 06h45, fin vers 16h, avec une demie heure pour déjeuner "qu'elle ne prend pratiquement jamais". Dans une chambre collective, Pottecher interroge une autre infirmière qui explique que le service doit s'occuper de 33 malades alors qu'il ne dispose que de 2 infirmières, sans possibilité de remplacement aux jours de maladie ou de repos. Une des infirmières filmées en compagnie du médecin interrogé dans la séquence précédente explique qu'elle soit se lever deux heures avant le début normal de sa journée pour arriver à faire son travail. Une autre infirmière se plaint de faire trop de "nursing", mot qu'elle doit expliquer à Pottecher qui le lui demande, parce que le "personnel d'aides soignants employées n'est pas suffisant". Vue sur une infirmière en train de changer une literie pour seconder trois aides soignantes qui rangent une chambre. Une aide soignante interrogée, alors qu'elle en train de plier du linge, explique qu'elle finit ses journées "crevée". Elle ajoute : "j'ai donné toute ma jeunesse à l'hôpital, arrive un moment où on n'en peut plus". Le commentaire de Pottecher appuie : "trop de temps pour des tâches ménagères, trop de compétences et de fatigue gaspillées". (14:59)<br> | ||
Horaires et heures supplémentaires<br> | '''Horaires et heures supplémentaires'''<br> | ||
Il est ensuite question des heures supplémentaires, souvent non rémunérées, nécessaires pour assurer le soin : "si le travail n'a pas été terminé, évidemment, je ne peux pas partir du service", explique une infirmière interrogée dans un couloir. Elle exerce ce métier depuis trois ans, elle continue d'aimer son métier. Paul Milliez abonde clairement les doléances des infirmières : "certaines infirmières qui sont au rein artificiel travaillent jusqu'à une heure du matin certains jours alors qu'elles devraient être parties depuis 5h. Personne ne leur en sait gré en dehors des malades..." - sourire pour exprimer sa réticence - "...et peut-être des médecins". Pottecher lui demandant si on leur paie les heures supplémentaires qu'elles sont amenées à effectuer : " Dans un certain nombre de cas, elles font ça sans que personne ne soit au courant. D'ailleurs quand nos infirmières partent d'ici à sept heures le soir au lieu de partir à cinq heures, ce qui est très fréquent, personne ne le sait, personne ne leur donne un salaire supplémentaire pour autant. Elles ne récupèrent pas leurs heures les jours suivants, et elles doivent être quand même là le lendemain à sept heures et demi." L'infirmière en chef interrogée rappelle que la fin d'une journée d'infirmière est à 4h (Milliez parlant de 5h), que la quart suivant est de 4h jusqu'à 11h, assuré par une infirmière de garde qui est arrivée à l'hôpital à 3h. <br> | Il est ensuite question des heures supplémentaires, souvent non rémunérées, nécessaires pour assurer le soin : "si le travail n'a pas été terminé, évidemment, je ne peux pas partir du service", explique une infirmière interrogée dans un couloir. Elle exerce ce métier depuis trois ans, elle continue d'aimer son métier. Paul Milliez abonde clairement les doléances des infirmières : "certaines infirmières qui sont au rein artificiel travaillent jusqu'à une heure du matin certains jours alors qu'elles devraient être parties depuis 5h. Personne ne leur en sait gré en dehors des malades..." - sourire pour exprimer sa réticence - "...et peut-être des médecins". Pottecher lui demandant si on leur paie les heures supplémentaires qu'elles sont amenées à effectuer : " Dans un certain nombre de cas, elles font ça sans que personne ne soit au courant. D'ailleurs quand nos infirmières partent d'ici à sept heures le soir au lieu de partir à cinq heures, ce qui est très fréquent, personne ne le sait, personne ne leur donne un salaire supplémentaire pour autant. Elles ne récupèrent pas leurs heures les jours suivants, et elles doivent être quand même là le lendemain à sept heures et demi." L'infirmière en chef interrogée rappelle que la fin d'une journée d'infirmière est à 4h (Milliez parlant de 5h), que la quart suivant est de 4h jusqu'à 11h, assuré par une infirmière de garde qui est arrivée à l'hôpital à 3h. (16:38) <br> | ||
Une intervention de nuit : une ambulance achemine un blessé au service des urgences. Celui-ci, allongé sur une civière, garde les yeux ouverts. Un arpège de piano installe une ambiance tendue. Commentaire : "la nuit tout est plus inquiétant. On se sent souvent seul en face des responsabilités". Suite de l'interview avec l'infirmière interrogée dans le couloir. Elle explique que le nombre ordinaire de malades dont elle doit s'occuper la nuit est de 64. Si deux urgences se déclarent au même moment, elle va "au plus pressé". Vues qui montrent le personnel infirmier transportant des malades sur une civière dans les couloirs du service, mettant en jeu pour la première fois des infirmiers et pas uniquement des infirmières. Dans la bande son, un administrateur explique que l'état de ces malades demanderait un suivi minute par minute pendant 48 heures, mais qu'il faut composer avec le personnel à disposition. Il rappelle que le personnel infirmier doit agir en l'absence de médecins, accompagné uniquement par un réanimateur. Une infirmière témoigne : "Certaines ne tiennent pas le coup. Vous savez, la veille, faut pouvoir. C'est une vie pas comme les autres : il faut dormir le jour, ça va pas à tout le monde". L'infirmière interrogée dans le couloir s'affaire avec une pile de classeurs. Elle explique qu'elle s'occupe des fiches de traitement que les infirmières de jour, trop occupées par leur service, n'ont pas eu le temps de rédiger. Elle profite du calme "relatif" de cette nuit pour combler le retard qu'elles ont prise. Un panoramique montre que sur le siège d'à côté est posé un volume des Confessions de | |||
'''Le travail de nuit : "on a les malades à nous"'''<br> | |||
Une intervention de nuit : une ambulance achemine un blessé au service des urgences. Celui-ci, allongé sur une civière, garde les yeux ouverts. Un arpège de piano installe une ambiance tendue. Commentaire : "la nuit tout est plus inquiétant. On se sent souvent seul en face des responsabilités". Suite de l'interview avec l'infirmière interrogée dans le couloir. Elle explique que le nombre ordinaire de malades dont elle doit s'occuper la nuit est de 64. Si deux urgences se déclarent au même moment, elle va "au plus pressé". Vues qui montrent le personnel infirmier transportant des malades sur une civière dans les couloirs du service, mettant en jeu pour la première fois des infirmiers et pas uniquement des infirmières. Dans la bande son, un administrateur explique que l'état de ces malades demanderait un suivi minute par minute pendant 48 heures, mais qu'il faut composer avec le personnel à disposition. Il rappelle que le personnel infirmier doit agir en l'absence de médecins, accompagné uniquement par un réanimateur. Une infirmière témoigne : "Certaines ne tiennent pas le coup. Vous savez, la veille, faut pouvoir. C'est une vie pas comme les autres : il faut dormir le jour, ça va pas à tout le monde". L'infirmière interrogée dans le couloir s'affaire avec une pile de classeurs. Elle explique qu'elle s'occupe des fiches de traitement que les infirmières de jour, trop occupées par leur service, n'ont pas eu le temps de rédiger. Elle profite du calme "relatif" de cette nuit pour combler le retard qu'elles ont prise. Un panoramique montre que sur le siège d'à côté est posé un volume des Confessions de Rousseau en édition de poche. Ce discret plan de coupe témoigne de la manière dont une infirmière peut chercher à nourrir son esprit en même temps qu'elle doit assurer son service, et peut-être de la volonté de cette infirmière de mettre à profit la possibilité qu'offre la pensée du philosophe d'imprimer un recul vis-à-vis des contingences de l'existence. Un débat entre plusieurs infirmières : préfèrent-elles travailler la nuit ou le jour? L'une d'elles apprécie le travail de nuit : "on est tranquilles, on a les malades à nous, et puis on s'entend très bien". A Pottecher qui l'interroge sur ce sujet, elle répond que le travail de nuit est davantage rémunéré : "6000 francs par mois". Elle ajoute qu'il lui permet aussi de garder ses enfants le jour. Pendant la nuit, c'est la tâche du mari. Son ton est différent de celui qu'elle employait pendant le débat avec ses collègues : moins animé, plus incarné, comme si elle concédait en leur absence une explication qu'elle ne voulait pas avancer auprès d'elles. Un infirmier explique à sa suite qu'il est aussi étudiant en médecine ; il travaille de nuit parce que "c'est le seul moment qui m'arrange" étant donné qu'il doit suivre des stages et des séances de travaux pratiques qui commencent le matin. Il explique que travailler comme infirmier la nuit, à raison de 10 nuits par mois rémunérées 400 francs, lui permet de financer les études qu'il mène - de jour. (23:00) | |||
Une jeune infirmière interrogée par Pottecher dans une salle commune : <br> | |||
- En somme, vous ne regrettez pas de l'avoir fait, ce métier?<br> | |||
- Absolument pas, non!<br> | |||
- Est-ce que vous voudriez en changer? <br> | |||
- Non<br> | |||
- Malgré tout?<br> | |||
- Malgré tout! Ah, c'est un métier que j'aime! Je ne me vois pas faire autre chose! | |||
- C'est gentil...<br> | |||
- ''(rires).'' Je dis ce que je pense, c'est tout! | |||
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Version du 5 mai 2025 à 10:24
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Titre :
Les soignants
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Intervenants :
Durée :
37 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Archives détentrices :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Oui.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet

