{{#widget:Qwant}}
« L'usine à soins » : différence entre les versions
De MedFilm PPRD
(Enregistré en utilisant le bouton « Enregistrer et continuer » du formulaire) |
(Enregistré en utilisant le bouton « Enregistrer et continuer » du formulaire) |
||
| Ligne 102 : | Ligne 102 : | ||
Poursuite du micro-trottoir : une passante explique qu'elle préfère la prise en charge à l'hôpital qu'à la clinique, un passant opine : "il y a tout ce qu'il faut là-bas!", un autre témoigne de la réussite de son opération à la hanche. Commentaire de Pottecher : "le public ne s'y trompe pas : à l'hôpital on soigne d'abord, quel qu'en soit le prix." Pottecher interroge le Pr. Dubost et une administratrice sur les modalités et le coût d'une opération à coeur ouvert : "222 000 anciens francs - c'est pas très cher!". Le professeur lui présente un pacemaker qui fonctionne avec une pile ("une petite merveille") dont le coût est de "800 000 anciens francs". Quand au coeur artificiel, il coûte "5 millions anciens", et l'ensemble pour la surveillance post opératoire coûte "11 millions d'anciens francs". Retour sur les deux administrateurs. C'est l'autre des deux qui parle à présent. Il évoque une "période de transition" et de "monde nouveau" auquel il faut s'adapter. Le commentaire abonde : "Brusquement, l'hôpital atteint l'âge de l'ordinateur". Salle informatique remplie de machines à cartes perforées. Gros pan sur une main maniant un stylo qui remplit les rubrique d'une de ces cartes. La caméra desserre et nous découvrons que c'est un patient qui fait ses choix pour son prochain repas. Raccord sur des mains qui tiennent une pile de cartes et en off une voix qui énonce les voeux émis par les patients des différentes chambre tels qu'ils sont consignés dessus. "35 : steack haché purée!" La caméra desserre et nous voyons une équipe de restauration à l'oeuvre dans un réfectoire pour exécuter les instructions ainsi données. Commentaire de Pottecher : "des malades qui choisissent leurs menus, une organisation qui leur en donne la possibilité, et une administration qui en réalise des économies!" Retour sur les deux administrateurs, l'un d'eux explique avec un sourire satisfait : "l'économie vient du fait que la sortie du stock, centralisé à l'atelier écono-graphique (?), correspond aux besoins du malade. il n'y a pas plus de pertes", en plus d'une plus grande variété de choix offert au malade. L'usage de l'ordinateur s'étend à la médecine proprement dite comme en témoigne une médecin interrogée devant un grand fichier. Elle explique qu'il permet des travaux statistiques à partir de l'archivage des dossiers des malades qui mentionnent les causes de leur hospitalisation et leurs antécédents médicaux. (21:41) | Poursuite du micro-trottoir : une passante explique qu'elle préfère la prise en charge à l'hôpital qu'à la clinique, un passant opine : "il y a tout ce qu'il faut là-bas!", un autre témoigne de la réussite de son opération à la hanche. Commentaire de Pottecher : "le public ne s'y trompe pas : à l'hôpital on soigne d'abord, quel qu'en soit le prix." Pottecher interroge le Pr. Dubost et une administratrice sur les modalités et le coût d'une opération à coeur ouvert : "222 000 anciens francs - c'est pas très cher!". Le professeur lui présente un pacemaker qui fonctionne avec une pile ("une petite merveille") dont le coût est de "800 000 anciens francs". Quand au coeur artificiel, il coûte "5 millions anciens", et l'ensemble pour la surveillance post opératoire coûte "11 millions d'anciens francs". Retour sur les deux administrateurs. C'est l'autre des deux qui parle à présent. Il évoque une "période de transition" et de "monde nouveau" auquel il faut s'adapter. Le commentaire abonde : "Brusquement, l'hôpital atteint l'âge de l'ordinateur". Salle informatique remplie de machines à cartes perforées. Gros pan sur une main maniant un stylo qui remplit les rubrique d'une de ces cartes. La caméra desserre et nous découvrons que c'est un patient qui fait ses choix pour son prochain repas. Raccord sur des mains qui tiennent une pile de cartes et en off une voix qui énonce les voeux émis par les patients des différentes chambre tels qu'ils sont consignés dessus. "35 : steack haché purée!" La caméra desserre et nous voyons une équipe de restauration à l'oeuvre dans un réfectoire pour exécuter les instructions ainsi données. Commentaire de Pottecher : "des malades qui choisissent leurs menus, une organisation qui leur en donne la possibilité, et une administration qui en réalise des économies!" Retour sur les deux administrateurs, l'un d'eux explique avec un sourire satisfait : "l'économie vient du fait que la sortie du stock, centralisé à l'atelier écono-graphique (?), correspond aux besoins du malade. il n'y a pas plus de pertes", en plus d'une plus grande variété de choix offert au malade. L'usage de l'ordinateur s'étend à la médecine proprement dite comme en témoigne une médecin interrogée devant un grand fichier. Elle explique qu'il permet des travaux statistiques à partir de l'archivage des dossiers des malades qui mentionnent les causes de leur hospitalisation et leurs antécédents médicaux. (21:41) | ||
Travelling avant dans une salle de soins montrant un patient est alité, sous perfusion, et un rein artificiel. Pottecher : "les techniques se dépassent elles-mêmes, mais l'administration : se dépasse-t-elle?" Un médecin interrogé invoquant la multiplication des insuffisances rénales chroniques, estime qu'il faudrait augmenter d'autant l'usage de reins artificiels. Mais le manque de moyens à disposition oblige à limiter, "ce qui est choquant, désagréable, et pose des problèmes de conscience que vous devinez." Retour aux administrateurs qui prennent acte de cet écart entre besoins et ressources. Reprise du microtrottoir : l'homme interrogé témoigne que son épouse qui devait être opérée a été "mal reçue" dans l'établissement qui l'a accueillie. Il nomme celui-ci mais un silence a été pratiqué sur la bande son pour préserver son anonymat. Il ajoute : "Ensuite, on l'a emmené à Cochin où elle a été très bien soignée". On peut supposer que l'établissement dont la désignation a été mise sous silence est une clinique, puisque depuis le début du reportage, les différentes séquences du microtrottoir font intervenir des passantes et passants qui, faisant la comparaison entre hôpital et clinique, optent pour l'hôpital. Un autre homme interrogé affirme venir régulièrement à l'hôpital Necker pour des examens : "Monsieur Ménégo, il m'a dit : 'tous les ans, allez faire une radio pour votre ulcère!', alors j'y vais." il ajoute avec un sourire qu'il "est très bien" quand il s'y rend. Encore un témoignage de confiance envers le nouveau système hospitalier. Retour aux administrateurs, l'un d'eux explique : "les difficultés viennent d'une certaine inertie des structures. | Travelling avant dans une salle de soins montrant un patient est alité, sous perfusion, et un rein artificiel. Pottecher : "les techniques se dépassent elles-mêmes, mais l'administration : se dépasse-t-elle?" Un médecin interrogé invoquant la multiplication des insuffisances rénales chroniques, estime qu'il faudrait augmenter d'autant l'usage de reins artificiels. Mais le manque de moyens à disposition oblige à limiter, "ce qui est choquant, désagréable, et pose des problèmes de conscience que vous devinez." Retour aux administrateurs qui prennent acte de cet écart entre besoins et ressources. Reprise du microtrottoir : l'homme interrogé témoigne que son épouse qui devait être opérée a été "mal reçue" dans l'établissement qui l'a accueillie. Il nomme celui-ci mais un silence a été pratiqué sur la bande son pour préserver son anonymat. Il ajoute : "Ensuite, on l'a emmené à Cochin où elle a été très bien soignée". On peut supposer que l'établissement dont la désignation a été mise sous silence est une clinique, puisque depuis le début du reportage, les différentes séquences du microtrottoir font intervenir des passantes et passants qui, faisant la comparaison entre hôpital et clinique, optent pour l'hôpital. Un autre homme interrogé affirme venir régulièrement à l'hôpital Necker pour des examens : "Monsieur Ménégo, il m'a dit : 'tous les ans, allez faire une radio pour votre ulcère!', alors j'y vais." il ajoute avec un sourire qu'il "est très bien" quand il s'y rend. Encore un témoignage de confiance envers le nouveau système hospitalier. Retour aux administrateurs, l'un d'eux explique : "les difficultés viennent d'une certaine inertie des structures." Plus tard dans la séquence, il expliquera qu'elles sont dues aux contraintes des textes réglementaires "qui n'ont pas pu prévoir toutes les données nouvelles". Devant Pottecher, le Pr. Milliez déplore le manque de matériel radiographique dans son service. "Voilà bientôt un mois que nous ne pouvons pas faire d'artériographie rénale, ce qui est l'activité principale de mon service. Voyez combien c'est grave, et tout ceci parce qu'il y a un manque de souplesse administrative, un manque de possibilité de réparation des appareils sur place, ce qui pour nous est un problème épouvantable." (26:52)<br> | ||
'''"La France en a-t-elle les moyens? C'est une question de choix!" : le budget de la santé comme "fait politique"''' | |||
Couloir d'hôpital, la caméra se stabilise devant la signalétique qui localise les différents services. En off, bruit clair et tonique de talons aiguilles qui frappent le carrelage du sol. Une femme se rend devant une boutique de tabac-journaux intégré au bâtiment. Commentaire : "Au commencement, c'était la maison des morts ; puis l'hôpital est devenue la maison des pauvres ; à présent c'est la maison de tous. Pourtant, quelque chose nous échappe". Toujours cet effort de dialectiser le discours : l'hôpital moderne offre ceci mais pâtit de cela, ou bien l'hôpital moderne, s'il connaît des insuffisances, permet néanmoins etc. Retour aux administrateurs. Selon eux, si, à l'échelle nationale, les crédits alloués au fonctionnement hospitaliers sont importants, "nous devons faire très vite pour satisfaire les besoins de la population française et [par conséquent] il nous faudrait des crédits supplémentaires." Il explique l'insuffisance des investissements par le "contexte de l'économie de l'ensemble du pays". Gros pan sur son visage alors qu'il voudrait éviter d'en dire davantage. Son collègue intervient, parle de crédits mis en concurrence selon les différentes priorités nationales ("les autoroutes", par exemple). "C'est un fait politique", conclut-il. Le journaliste relance : "ça veut dire qu'il s'agit de savoir le montant qu'on veut ou qu'on ne veut pas consacrer à la santé?". Les administrateurs approuvent par un sourire et le geste d'écarter les mains. "C'est ça!", s'exclament-ils. L'explication a glissé du fatalisme (le contexte ne le permet pas) à la critique (c'est au gouvernement d'arbitrer). <br> | |||
Sur des vues de chantiers qui symbolisent la construction de nouveaux hôpitaux, Pottecher rappelle que "le budget actuel de la santé n'absorbe que 3% du budget national. Pour satisfaire les besoins de la population, il faudrait l'augmenter de 1%. La France en a-t-elle les moyens? C'est une question de choix!". Sur un bruit de cymbales et les vues d'ouvriers manoeuvrant des blocs de béton, le générique défile. | |||
}} | }} | ||
|Notes complémentaires={{HTNotes | |Notes complémentaires={{HTNotes | ||
Version du 9 mai 2025 à 16:48
Avertissement : cette fiche n'a pas encore été relue et peut se révéler incomplète ou inexacte.
Pour voir ce film dans son intégralité veuillez vous connecter.
Si vous rencontrez un problème d'affichage du film ou des sous-titres , veuillez essayer un autre navigateur.
Titre :
L'usine à soins
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Intervenants :
Durée :
29 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Oui.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Oui.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet

