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« Hygiène de l’oreille » : différence entre les versions
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|Texte=Film de prévention | |Texte=Film de prévention contre la surdité qui s'appuie sur des explications relatives à l'anatomie et à la physiologie de l'audition. | ||
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'''Place des personnes sourdes dans la société :'''<br> | '''Place des personnes sourdes dans la société :'''<br> | ||
Dans le chapitre IV de son ''Histoire des maladies de l'oreille, du nez et de la gorge'' publiée en 1980 par les Éditions Roger Dacosta (Paris), les professeurs d'ORL Yves Guerrier et Pierre Mounier-Kuhn rappellent la solitude sociale à laquelle est exposée la personne sourde du fait de la spécificité de son handicap : <br> | |||
''Il n'est pas de destin plus pitoyable que celui de l'enfant sourd. | ''Il n'est pas de destin plus pitoyable que celui de l'enfant sourd. À la différence de l'enfant aveugle − dont le sort n'est déjà pas très enviable, mais qui est "en prise directe" sur la vie quotidienne par la parole de ses parents, de ses frères et sœurs, de son entourage − l'enfant sourd voit mais n'entend pas ce qui se dit autour de lui. Il ne "comprend" pas les actions et les réactions du monde environnant, le pourquoi ni le comment.(...) Nous avons beau nous boucher les oreilles, nous ne pouvons imaginer ce qu'est le désert où évolue l'enfant né sourd, l'océan de silence où il devra vivre. Ceux d'entre nous qui tentent cette expérience ne perdent pas du même coup tout l'acquit sonore qu'ils ont accumulé au fil des ans. Ils savent qu'un sourire accompagne des paroles aimables, qu'un téléphone est décroché et porté à l'oreille parce qu'une sonnerie a retenti, qu'une suite d'informations justifie l'apparition d'un personnage sur l'écran de télévision, qu'un appel venu d'ailleurs réunit toute la famille autour de la table du repas... Cela, l'enfant sourd, peut-être, ne le saura jamais et ces quelques exemples suffisent à donner les dimensions et de l'ignorance et de l'isolement qui vont être son triste lot et d'où il ne pourra pas s'évader sans une aide extérieure puissante et prolongée. L'aveugle est gai et souriant. Il recherche la compagnie. Le sourd est maussade et hypocondriaque, volontiers qualifié de caractériel, comme on dit aujourd'hui. Il fuit les autres. Cette antinomie résulte du simple fait, méconnu ou ignoré de la plupart, que le sens primordial de l'Homme est l'ouïe et non pas la vue. Car l'Homme est le seul être sur notre planète à posséder le langage, notre essentiel privilège et notre incommensurable supériorité sur tous les êtres vivants. Et le langage n'a de raison d'être que s'il est entendu, suscitant réponse et dialogue.''<br> | ||
''"Honneur des Hommes, Saint Langage". En ces quelques mots, Paul Valéry a résumé toute l'inexprimable absence que doit subir l'enfant sourd.''<br> | ''"Honneur des Hommes, Saint Langage". En ces quelques mots, Paul Valéry a résumé toute l'inexprimable absence que doit subir l'enfant sourd.''<br> | ||
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''1. La Convention, considérant l'incontestable supériorité de l'articulation sur les signes pour rendre le sourd-muet à la société et lui donner une connaissance plus complète de la langue, déclare que la méthode orale doit être préférée à celle des signes dans l'éducation et l'instruction des sourds-muets.''<br> | ''1. La Convention, considérant l'incontestable supériorité de l'articulation sur les signes pour rendre le sourd-muet à la société et lui donner une connaissance plus complète de la langue, déclare que la méthode orale doit être préférée à celle des signes dans l'éducation et l'instruction des sourds-muets.''<br> | ||
''2. La Convention, considérant que l'usage simultané de l'articulation et des signes a l'inconvénient de nuire à l'articulation, à la lecture labiale et à la précision des idées, déclare que la méthode purement orale doit être préférée. (…)''<br> | ''2. La Convention, considérant que l'usage simultané de l'articulation et des signes a l'inconvénient de nuire à l'articulation, à la lecture labiale et à la précision des idées, déclare que la méthode purement orale doit être préférée. (…)''<br> | ||
Les participants aux Congrès étant majoritairement français et italiens, ces principes sont très suivis dans les deux pays. En France, ils n'aboutissent pas à une interdiction officielle de la langue des signes française (LSF) mais dans les faits, la LSF est bannie des établissements d'enseignements pour enfants sourds. | Les participants aux Congrès étant majoritairement français et italiens, ces principes sont très suivis dans les deux pays. En France, ils n'aboutissent pas à une interdiction officielle de la langue des signes française (LSF) mais dans les faits, la LSF est bannie des établissements d'enseignements pour enfants sourds. À l'époque où ce film est produit, cette situation persiste.<br> | ||
À l'époque où ce film est produit, cette situation persiste. | |||
Les années 1950 marquent l'arrivée d'améliorations dans le domaine de l’appareillage des personnes sourdes. En 1952, la première prothèse auditive, pouvant être portée directement sur l’oreille (le contour d’oreille), est créée. On note aussi, en 1954, l'apparition des lunettes auditives. D'autres innovations, comme l’invention du transistor, améliorent considérablement les appareils auditifs, et les rendent plus compacts, avec une meilleure amplification.<br> | Les années 1950 marquent l'arrivée d'améliorations dans le domaine de l’appareillage des personnes sourdes. En 1952, la première prothèse auditive, pouvant être portée directement sur l’oreille (le contour d’oreille), est créée. On note aussi, en 1954, l'apparition des lunettes auditives. D'autres innovations, comme l’invention du transistor, améliorent considérablement les appareils auditifs, et les rendent plus compacts, avec une meilleure amplification.<br> | ||
Des avancées sont faites également dans le domaine de l’implant, puisqu’en 1957, on assiste à la toute première conception de l’implant cochléaire sur un patient atteint d’une cophose bilatérale, et ce, en France, par Charles Eyriès et André Djourno. Bien sûr, à cette époque, il s'agit d'un simple prototype. | Des avancées sont faites également dans le domaine de l’implant, puisqu’en 1957, on assiste à la toute première conception de l’implant cochléaire sur un patient atteint d’une cophose bilatérale, et ce, en France, par Charles Eyriès et André Djourno. Bien sûr, à cette époque, il s'agit d'un simple prototype. | ||
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|Présentation médecine={{HTPrés | |Présentation médecine={{HTPrés | ||
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|Texte=Les explications du début du film concernant l'anatomie et la physiologie de l'oreille forment une base de connaissances à partir de laquelle l'étiologie de trois types de surdité est évoquée : bouchon de cérumen ou otospongiose provoquant une surdité de transmission ; traumatisme sonore à l'origine d'une surdité de perception. La question de la surdité est moins présentée en termes de santé/pathologie qu'en termes de normalité/exclusion de la société. Les personnes sourdes sont un danger pour elles-mêmes et pour autrui. Les prothèses auditives (encore volumineuses et sommaires à l'époque) sont la seule solution présentée, il n'est | |Texte=Les explications du début du film concernant l'anatomie et la physiologie de l'oreille forment une base de connaissances à partir de laquelle l'étiologie de trois types de surdité est évoquée : bouchon de cérumen ou otospongiose provoquant une surdité de transmission ; traumatisme sonore à l'origine d'une surdité de perception. La question de la surdité est moins présentée en termes de santé/pathologie qu'en termes de normalité/exclusion de la société. Les personnes sourdes sont un danger pour elles-mêmes et pour autrui. Les prothèses auditives (encore volumineuses et sommaires à l'époque) sont la seule solution présentée, il n'est pas question de faciliter l'accès à la communication et au langage. Le film rappelle enfin que l'isolement des personnes sourdes se produit même au sein de leur cercle familial et amical très proche. | ||
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Version du 23 juin 2025 à 10:48
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Titre :
Hygiène de l’oreille
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
14 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Thèmes médicaux
- Système nerveux. Organes des sens
- Hygiène en général. Santé et hygiène personnelle
- Accidents. Risques. Prévention des accidents. Protection personnelle. Sécurité
- Traumatismes. Lésions. Blessures
- Aspects divers de la maladie, du patient et de l'intervention médicale
- Corrective and protective appliances, aids etc.
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Non.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Oui.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Louison Scheyer, Sarah Kemiha, Élisabeth Fuchs

