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On commence par capter l'attention du spectateur en lui proposant un mélodrame présenté comme une histoire vraie (''The story is all true'', "Il s'agit d'une histoire vraie"). Cette première partie donne l'exemple de ce qu'il ne faut pas faire (refuser la vaccination antidiphtérique) et des conséquences qui découlent de ce mauvais choix (on perd son enfant). À plusieurs reprises, les cartons s'adressent directement aux parents (''Which will you choose for yourself and your child?'' "Que choisirez-vous pour vous et votre enfant ?") Par les émotions qu'elle est censée susciter (compassion, empathie, effroi), la situation choisie (une modeste veuve qui perd son plus jeune fils) doit inciter les parents à qui ce film est projeté à adopter le bon comportement ː faire vacciner leurs enfants contre la diphtérie. Cependant, pour ne pas aller trop loin dans le drame et garder un juste équilibre entre un sentiment de peur qui pousse à agir et une terreur qui paralyse, on annonce que les deux autres enfants de la pauvre veuve n'ont pas été contaminés, qu'ils pourront être vaccinés et ainsi échapper à la maladie et à la mort. Une petite lueur d'espoir subsiste au milieu du grand malheur qui a frappé cette dame. Parallèlement, dans cette partie, on donne des informations scientifiques simples ː explications des modalités d'analyse d'un prélèvement, micrographie du bacille de la diphtérie, etc.<br /> | On commence par capter l'attention du spectateur en lui proposant un mélodrame présenté comme une histoire vraie (''The story is all true'', "Il s'agit d'une histoire vraie"). Cette première partie donne l'exemple de ce qu'il ne faut pas faire (refuser la vaccination antidiphtérique) et des conséquences qui découlent de ce mauvais choix (on perd son enfant). À plusieurs reprises, les cartons s'adressent directement aux parents (''Which will you choose for yourself and your child?'' "Que choisirez-vous pour vous et votre enfant ?") Par les émotions qu'elle est censée susciter (compassion, empathie, effroi), la situation choisie (une modeste veuve qui perd son plus jeune fils) doit inciter les parents à qui ce film est projeté à adopter le bon comportement ː faire vacciner leurs enfants contre la diphtérie. Cependant, pour ne pas aller trop loin dans le drame et garder un juste équilibre entre un sentiment de peur qui pousse à agir et une terreur qui paralyse, on annonce que les deux autres enfants de la pauvre veuve n'ont pas été contaminés, qu'ils pourront être vaccinés et ainsi échapper à la maladie et à la mort. Une petite lueur d'espoir subsiste au milieu du grand malheur qui a frappé cette dame. Parallèlement, dans cette partie, on donne des informations scientifiques simples ː explications des modalités d'analyse d'un prélèvement, micrographie du bacille de la diphtérie, etc.<br /> | ||
La fin de l'histoire de Mme Smith et de ses enfants permet une transition vers une seconde partie plus documentaire qui continue à jouer sur les deux tableaux ː émotions et raison. Les faits y sont détaillés avec précision (simplicité du test, nombre d'injections nécessaires pour que le vaccin soit efficace, innocuité du vaccin). Les intertitres (dont certains mots sont écrits en majuscules pour bien marquer le téléspectateur) sont ancrés dans la réalité et validés par les images qui les suivent. On voit des enfants heureux qui ne bronchent pas lors de la vaccination, des techniciens de laboratoire sérieux et concentrés, un médecin et une infirmière à la fois détendus et dévoués. Quelques cartons répondent aux inquiétudes des parents (les enfants ne souffrent pas ; les vaccins sont fabriqués en Angleterre, il ne s'agit pas d'un produit étrange, exotique et dangereux).<br /> | La fin de l'histoire de Mme Smith et de ses enfants permet une transition vers une seconde partie plus documentaire qui continue à jouer sur les deux tableaux ː émotions et raison. Les faits y sont détaillés avec précision (simplicité du test, nombre d'injections nécessaires pour que le vaccin soit efficace, innocuité du vaccin). Les intertitres (dont certains mots sont écrits en majuscules pour bien marquer le téléspectateur) sont ancrés dans la réalité et validés par les images qui les suivent. On voit des enfants heureux qui ne bronchent pas lors de la vaccination, des techniciens de laboratoire sérieux et concentrés, un médecin et une infirmière à la fois détendus et dévoués. Quelques cartons répondent aux inquiétudes des parents (les enfants ne souffrent pas ; les vaccins sont fabriqués en Angleterre, il ne s'agit pas d'un produit étrange, exotique et dangereux).<br /> | ||
Néanmoins, dans sa dernière partie, le film revient à une stratégie émotionnelle, voire sensationnaliste, qui monte d'un cran par rapport au début. On y oppose la diphtérie qui est comparée à un pistolet brièvement braqué face caméra (c'est-à-dire qu'il menace directement le spectateur) à la vaccination qui transforme la maladie en petit pistolet lance-pétards inoffensif. A remarquer que cette séquence résonne avec le début du film où les membres de la famille sont présentés : quand c'est le tour de William, l'un des enfants, il braque également un pistolet en jouet vers la caméra, menaçant pour rire le spectateur. Ces deux plans où le canon d'un pistolet pointe directement la caméra sont une réminiscence de | Néanmoins, dans sa dernière partie, le film revient à une stratégie émotionnelle, voire sensationnaliste, qui monte d'un cran par rapport au début. On y oppose la diphtérie qui est comparée à un pistolet brièvement braqué face caméra (c'est-à-dire qu'il menace directement le spectateur) à la vaccination qui transforme la maladie en petit pistolet lance-pétards inoffensif. A remarquer que cette séquence résonne avec le début du film où les membres de la famille sont présentés : quand c'est le tour de William, l'un des enfants, il braque également un pistolet en jouet vers la caméra, menaçant pour rire le spectateur. Ces deux plans où le canon d'un pistolet pointe directement la caméra sont une réminiscence du plan conclusif de ''The Great train robbery'', réalisé en 1903 par Edwin S. Porter : considéré comme "iconique" dans l'Histoire du cinéma, il est caractérisé par la même situation (incarnée par le comédien Justus D. Barnes) et la même valeur de plan. <br /> | ||
Enfin, toujours dans le registre émotionnel, on notera le retour en fin de film d'un "personnage" inattendu et vaguement maléfique déjà présent au début et qui donne son titre à l'ensemble ː le lit d'hôpital qui attend sa prochaine victime. | Enfin, toujours dans le registre émotionnel, on notera le retour en fin de film d'un "personnage" inattendu et vaguement maléfique déjà présent au début et qui donne son titre à l'ensemble ː le lit d'hôpital qui attend sa prochaine victime. | ||
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Dernière version du 8 juillet 2025 à 11:06
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Titre :
The empty bed
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
17 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Thèmes médicaux
- Prévention et contrôle des maladies infectieuses et contagieuses. Prévention des épidémies
- Maladies infectieuses et contagieuses, fièvres
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Non.
- Voix off : Non.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Elea Herbin, Élisabeth Fuchs
- Sous-titres Français : Thibault Noailhat, Pauline Kochanowski

