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|legendefr=Et la vie continue, 1949, 13:21
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|textefr=Au début du XXe siècle siècle, la tuberculose, ayant causé des dégâts considérables, est devenue ainsi une préoccupation majeure des politiques de santé publique. Pour accueillir les malades, de multiples structures ont été érigées, dont les sanatoriums. Entre 1900 et 1931, un total de 277 nouveaux édifices de tailles et de styles divers et variés sont érigés par des sociétés et des particuliers.  <br>
|textefr=Au début du XXe siècle siècle, le fléau de la tuberculose est devenu une préoccupation majeure des politiques de santé publique. Pour accueillir les malades, de multiples structures ont été mises en place, dont les sanatoriums. Entre 1900 et 1931, 277 nouveaux édifices de tailles et de styles divers et variés sont érigés par des sociétés et des particuliers.  <br>
Différents documentaires, réalisés en Suisse avant et après la Seconde Guerre mondiale, décrivent l’organisation de la vie des patientes et patients au sein de l'établissement de Leysin. Au programme : cure de soleil, cure de silence, pratique de la culture physique et d’activités renforçant la vie morale et spirituelle (chœurs de malades, bibliothèque, scoutisme). Quoiqu'à vocation informative, ces films tendent vers la poésie et la méditation. Insistant sur les bienfaits spirituels du retrait au grand air, ils font écho aux grands romans de la tuberculose. Ils mettent en scène une sociabilité jeune et cultivée que Roland Barthes a présenté comme modèle dans le cours qu'il a donné au Collège de France en 1977 : "Comment vivre ensemble". <br>
Différents documentaires, réalisés en Suisse avant et après la Seconde Guerre mondiale, décrivent l’organisation de la vie des patientes et patients au sein de l'établissement de Leysin. Au programme : cure de soleil, cure de silence, pratique de la culture physique et d’activités renforçant la vie morale et spirituelle (chœurs de malades, bibliothèque, scoutisme). Dans les images, les équipements médicaux modernes clignotent, la vaisselle rutile, les draps scintillent. Les commentaires insistent sur les bienfaits d'un séjour qui, favorisant la récollection et la vie en communauté, émancipent du rythme trépidant imposé par la vie moderne. Les repas? "Autour de nappes blanches autour desquelles de solides amitiés se renouent". La sieste? "On écoute on ne sait quel message intime, une douce résonance a pénétré les âmes". En exaltant le retrait au grand air comme expérience intérieure, ces films font écho à la "littérature de sanatorium" (Thomas Mann, Llewelyn Powys, Paul Gadenne..., cf. ''Les Rencontres d'Aubrac'', 1998). La sociabilité jeune et cultivée qu'ils mettent en scène rappelle celle que Roland Barthes évoque en 1977 dans le cours qu'il a donné au Collège de France en 1977 : "Comment vivre ensemble", où il convoque ses propres souvenirs de pensionnaire tuberculeux. <br>
En 1948, l'introduction des antibiotiques va significativement réduire le risque de contagion. En Suisse, une nette diminution du nombre de décès liés à la tuberculose s'observe (passant de 3055 en 1947 à 869 en 1957). Cette avancée médicale a rendu les institutions antituberculeuses obsolètes.
En 1948, l'introduction des antibiotiques va significativement réduire le risque de contagion. En Suisse, une nette diminution du nombre de décès liés à la tuberculose s'observe (de 3055 en 1947 à 869 en 1957). Cette avancée médicale a rendu les institutions antituberculeuses obsolètes.
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Sur Medfilm :
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Version du 29 août 2025 à 09:47


Joel Danet, 28 août 2025

Le sanatorium de Leysin et la prise en charge de la tuberculose dans la première moitié du XXe siècle
Et la vie continue, 1949, 13:21
Au début du XXe siècle siècle, le fléau de la tuberculose est devenu une préoccupation majeure des politiques de santé publique. Pour accueillir les malades, de multiples structures ont été mises en place, dont les sanatoriums. Entre 1900 et 1931, 277 nouveaux édifices de tailles et de styles divers et variés sont érigés par des sociétés et des particuliers.

Différents documentaires, réalisés en Suisse avant et après la Seconde Guerre mondiale, décrivent l’organisation de la vie des patientes et patients au sein de l'établissement de Leysin. Au programme : cure de soleil, cure de silence, pratique de la culture physique et d’activités renforçant la vie morale et spirituelle (chœurs de malades, bibliothèque, scoutisme). Dans les images, les équipements médicaux modernes clignotent, la vaisselle rutile, les draps scintillent. Les commentaires insistent sur les bienfaits d'un séjour qui, favorisant la récollection et la vie en communauté, émancipent du rythme trépidant imposé par la vie moderne. Les repas? "Autour de nappes blanches autour desquelles de solides amitiés se renouent". La sieste? "On écoute on ne sait quel message intime, une douce résonance a pénétré les âmes". En exaltant le retrait au grand air comme expérience intérieure, ces films font écho à la "littérature de sanatorium" (Thomas Mann, Llewelyn Powys, Paul Gadenne..., cf. Les Rencontres d'Aubrac, 1998). La sociabilité jeune et cultivée qu'ils mettent en scène rappelle celle que Roland Barthes évoque en 1977 dans le cours qu'il a donné au Collège de France en 1977 : "Comment vivre ensemble", où il convoque ses propres souvenirs de pensionnaire tuberculeux.
En 1948, l'introduction des antibiotiques va significativement réduire le risque de contagion. En Suisse, une nette diminution du nombre de décès liés à la tuberculose s'observe (de 3055 en 1947 à 869 en 1957). Cette avancée médicale a rendu les institutions antituberculeuses obsolètes.
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