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« Le baiser qui tue » : différence entre les versions
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Le Goff continuant son chemin vers son logis, une maison au toit de chaume qui surplombe la mer, les cartons révèlent que c'est son ambition sociale qui l'a déterminé pour le grand départ : il veut entrer dans la marine militaire pour s'élever. "Mais ce soir là...", le visage d'Anne-Marie apparaît en surimpression de l'onde marine sur laquelle il s'apprête à voguer pendant son long voyage. Cette image mentale témoigne du dilemme qui le saisit. Pierre passant près de la maison, il lui demande d'aller de sa part dire à Anne Marie : "Rien!.." Avec un sourire entendu, Pierre lui répond qu'il va "faire votre commission". Anne-Marie dans la maison de sa famille, dîne avec sa mère - carton : "La mère d'Anne-Marie - Mme Thérèse Reigner". Elle lui dit que le père de Kéméan lui a appris que celui-ci voulait épouser sa fille, elle-même le considère comme un beau parti, deux inserts montrant tour à tour un navire à voiles et un logis à la couverture neuve. Sourire caustique d'Anne-marie : elle ne veut pas de lui. La mère réagit par une expression de désarroi. Pierre survenant pour rapporter à Anne-Marie le message personnel de Le Goff, il l'amène à lui confier l'amour qu'elle-même éprouve pour le pêcheur. Pierre, ici, joue le rôle habituellement dévolu aux servantes dans les pièces du XVIIe siècle : en plus d'être entremetteur, il joue le rôle du sage qui pousse les amants à assumer leurs mutuelle attirance. La séquence qui suit met en scène la passion charnelle qui les unit. C'est la nuit, Anne-Marie, en proie à son désir, se tourne et se retourne sans son lit. En montage parallèle, des plans de la houle marine qui symbolise l'onde érotique qui la traverse. Cette séquence annonce celle qui met en scène, dans ''L'Atalante'' que Jean Vigo réalise en 1934, Dita Parlo dans le rôle de la jeune Juliette, jeune femme séparée de son mari marinier. Renonçant à dormir, obéissant à sa pulsion, refusant de se résigner à la fatalité de la séparation, elle se lève pour rejoindre Le Goff que l'on voit apparaître en montage parallèle, préparant son sac. Gros plan sur le genou d'Anne-Marie qu'elle gaine d'un bas noir. Elle s'extrait discrètement de sa maison, chemine dans la nuit jusqu'à la porte de Le Goff. Quand elle lui apparaît, joli montage en staccato de Le Goff exalté, montré alternativement en plan moyen et gros plan. Il s'approche d'Anne-marie, ils s'embrassent dans une commune étreinte. Par ce passage explicite, ''Le baiser qui tue'' montre comment l'amour charnel saisit les corps et détermine les parcours. L'aube venue, la mère d'Anne-Marie tombe en pleurs devant le lit vide, aux draps froissés de sa fille. Elle survient et lui lance avec un air résolu : "Je me suis promise à Yves Le Goff, il m'épousera à son retour de service. Réaction de colère et d'impuissance de sa mère. (16:43) | Le Goff continuant son chemin vers son logis, une maison au toit de chaume qui surplombe la mer, les cartons révèlent que c'est son ambition sociale qui l'a déterminé pour le grand départ : il veut entrer dans la marine militaire pour s'élever. "Mais ce soir là...", le visage d'Anne-Marie apparaît en surimpression de l'onde marine sur laquelle il s'apprête à voguer pendant son long voyage. Cette image mentale témoigne du dilemme qui le saisit. Pierre passant près de la maison, il lui demande d'aller de sa part dire à Anne Marie : "Rien!.." Avec un sourire entendu, Pierre lui répond qu'il va "faire votre commission". Anne-Marie dans la maison de sa famille, dîne avec sa mère - carton : "La mère d'Anne-Marie - Mme Thérèse Reigner". Elle lui dit que le père de Kéméan lui a appris que celui-ci voulait épouser sa fille, elle-même le considère comme un beau parti, deux inserts montrant tour à tour un navire à voiles et un logis à la couverture neuve. Sourire caustique d'Anne-marie : elle ne veut pas de lui. La mère réagit par une expression de désarroi. Pierre survenant pour rapporter à Anne-Marie le message personnel de Le Goff, il l'amène à lui confier l'amour qu'elle-même éprouve pour le pêcheur. Pierre, ici, joue le rôle habituellement dévolu aux servantes dans les pièces du XVIIe siècle : en plus d'être entremetteur, il joue le rôle du sage qui pousse les amants à assumer leurs mutuelle attirance. La séquence qui suit met en scène la passion charnelle qui les unit. C'est la nuit, Anne-Marie, en proie à son désir, se tourne et se retourne sans son lit. En montage parallèle, des plans de la houle marine qui symbolise l'onde érotique qui la traverse. Cette séquence annonce celle qui met en scène, dans ''L'Atalante'' que Jean Vigo réalise en 1934, Dita Parlo dans le rôle de la jeune Juliette, jeune femme séparée de son mari marinier. Renonçant à dormir, obéissant à sa pulsion, refusant de se résigner à la fatalité de la séparation, elle se lève pour rejoindre Le Goff que l'on voit apparaître en montage parallèle, préparant son sac. Gros plan sur le genou d'Anne-Marie qu'elle gaine d'un bas noir. Elle s'extrait discrètement de sa maison, chemine dans la nuit jusqu'à la porte de Le Goff. Quand elle lui apparaît, joli montage en staccato de Le Goff exalté, montré alternativement en plan moyen et gros plan. Il s'approche d'Anne-marie, ils s'embrassent dans une commune étreinte. Par ce passage explicite, ''Le baiser qui tue'' montre comment l'amour charnel saisit les corps et détermine les parcours. L'aube venue, la mère d'Anne-Marie tombe en pleurs devant le lit vide, aux draps froissés de sa fille. Elle survient et lui lance avec un air résolu : "Je me suis promise à Yves Le Goff, il m'épousera à son retour de service. Réaction de colère et d'impuissance de sa mère. (16:43) | ||
Les débuts de Le Goff dans la marine militaire sont brillants. Affecté comme canonnier à Toulon sur le | Les débuts de Le Goff dans la marine militaire sont brillants. Affecté comme canonnier à Toulon sur le cuirassé ''La Provence'', son zèle, son talent et son courage (il a sauvé son navire et son équipage en évacuant un obus mal amorcé) lui valent d'être promu quartier-maître directement par l'Amiral et le Ministre de la Marine. Anne-marie apprend la nouvelle de cette distinction par la presse, grâce à Pierre qui a découvert l'article qui la communiquait. Deux mains se posent sur ses épaules : ce sont celles de Le Goff qui, ayant bénéficié par-dessus le marché d'une permission, est allé la rejoindre. Leurs rendez-vous se multiplient pendant son séjour, toujours au bord de l'eau, en tête-à-tête. le retour à bord de Le Goff est l'occasion d'une série de plans vantant la puissance et la vélocité de ''La Provence'', qu'un carton qualifie de "chef-d'oeuvre de surhumaine puissance", avec des panoramiques et des contreplongées sur le double canon dignes du ''Cuirassé Potemkine'' qu'Eisenstein a réalisé deux ans plus tôt. Le Goff avance dans la carrière marine avec, "toujours sous ses pieds, la houle comme un grand coeur indompté". La mer reste le site métaphorique du film, symbolisant les forces qui tour à tour accompagnent et menacent le Goff, lui donnent son élan puis l'en détournent. C'est la vitalité qui permet l'initiative et l'exploit, et soumet dans le même temps à pulsion charnelle. | ||
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Version du 29 août 2025 à 12:02
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Titre :
Le baiser qui tue
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
77 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc -
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Non.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Non.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre

