{{#widget:Qwant}}
« Le baiser qui tue » : différence entre les versions
De MedFilm PPRD
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
| Ligne 113 : | Ligne 113 : | ||
'''"C'est un cauchemar!"'''<br> | '''"C'est un cauchemar!"'''<br> | ||
Ici commence une longue séquence décrivant le rêve que fait Le Goff suite à sa lecture édifiante. Il imagine qu'il refuse les soins médicaux, et les conséquences funestes de son geste. Un collègue avec lequel il s'entretient dans un bar lui recommande de ne pas consulter de médecin afin d'être certain que la nouvelle de sa maladie ne s'ébruite pas parmi le voisinage d'Anne-Marie, et de s'en remettre à un charlatan auquel il a eu lui-même recours. Il lui fournit les coordonnées du soignant occulte. Revenu chez lui, Le Goff se marie avec Anne-Marie et s'engage dans un thonier, renonçant ainsi à la carrière militaire. Ses visites au bistrot se font de plus en plus fréquentes alors que son épouse, devenue enceinte, se plaint de fièvre et de maux de gorge. Le regard mélancolique, elle commence à déboutonner son corsage pour lui montrer les marques qu'elle a découvert sur sa poitrine. Le Goff prétexte alors l'obligation de "retourner à bord" pour la quitter aussitôt. Mais dans l'établissement, ses visions se substituent au spectacle qu'il a cherché à fuir de son épouse atteinte par la maladie qu'il lui a communiqué. Les pièces de monnaie qu'il aligne sur la table où il s'est installé deviennent les lésions d'une peau syphilitique, un poulpe s'agite sous le plateau où il a posé son verre. Quittant l'estaminet où il s'est conduit comme un ivrogne, il erre le long de la mer pour ne pas rentrer chez lui. Carton : "Il prit son foyer, il prit son travail, et lui-même en haine". La conduite inconséquente de Le Goff l'amène à détruire les valeurs qu'il s'était données : droiture, fidélité, dignité, responsabilité, ascencion par le travail. Nouvelle scène pathétique d'enivrement forcené dans l'estaminet. Un carton explique qu'il a choisi l'alcool comme refuge contre "les affres du remords et l'angoisse de l'avenir". Irruption de la mère d'Anne-Marie, elle s'adresse à lui en levant les yeux au ciel. Le Goff l'écoute avec irritation. Elle lui apprend que l'enfant est né. "Est-ce qu'il vit?" "- Bien sûr qu'il vit, imbécile!" Il quitte sa table avec réticence et sort avec une démarche d'ivrogne. Anne-Marie, alitée, est très faible. Elle lui tend les bras quand il vient auprès d'elle, mais il reste à distance. "Yves! Mon petit Yves!", sourire de madone et regard sans lumière alors qu'il s'est enfin agenouillé à son chevet. Il va prendre le nouveau-né dans le berceau où celui-ci était installé et l'apporte à sa mère pour sanctionner l'union retrouvée. Un carton prévient : "Courte joie, quelques temps plus tard..." Le Goff, Anne-Marie, et un homme qu'on devine être un médecin, penchés tous les trois sur le landau. Leurs visages sont préoccupés. Gros plan sur le bébé dont les jambes sont parcourues de lésions. Anne-Marie prend une attitude éplorée, Le Goff reste prostré, le médecin lève sur lui un regard soupçonneux. La séquence se conclut par une crise de démence dont Le Goff est la proie. Elle commence par l'évocation d'un tour en mer qu'il a fait pendant la journée : est-ce pour signifier qu'il est allé boire au café? En tous cas, il revient à la maison passablement saoul, et prenant la hache qui sert à débiter le bois pour se chauffer, il frappe les assiettes et verres disposés sur la table, perd l'équilibre, renverse la table et tombe dessus à califourchon. Les gros plans sur son visage au regard fou, la bouche grande ouverte, sont impressionnants. La gestuelle désarticulée, au point d'en devenir effrayante, et l'insistance de la mise en scène à la détailler rappellent la longue scène qui conclut Les victimes de l'alcoolisme, film Pathé que Ferdinand Zecca avait réalisé en 1902. Anne-Marie, effrayée, sort de la maison avec l'enfant dans ses bras et appelle au secours. Le Goff est maîtrisé, emprisonné dans un filet de pêche. Carton qui dresse le bilan : "le père, l'enfant aveugle, la mère malade et désespérée." (01:06:50) | Ici commence une longue séquence décrivant le rêve que fait Le Goff suite à sa lecture édifiante. Il imagine qu'il refuse les soins médicaux, et les conséquences funestes de son geste. Un collègue avec lequel il s'entretient dans un bar lui recommande de ne pas consulter de médecin afin d'être certain que la nouvelle de sa maladie ne s'ébruite pas parmi le voisinage d'Anne-Marie, et de s'en remettre à un charlatan auquel il a eu lui-même recours. Il lui fournit les coordonnées du soignant occulte. Revenu chez lui, Le Goff se marie avec Anne-Marie et s'engage dans un thonier, renonçant ainsi à la carrière militaire. Ses visites au bistrot se font de plus en plus fréquentes alors que son épouse, devenue enceinte, se plaint de fièvre et de maux de gorge. Le regard mélancolique, elle commence à déboutonner son corsage pour lui montrer les marques qu'elle a découvert sur sa poitrine. Le Goff prétexte alors l'obligation de "retourner à bord" pour la quitter aussitôt. Mais dans l'établissement, ses visions se substituent au spectacle qu'il a cherché à fuir de son épouse atteinte par la maladie qu'il lui a communiqué. Les pièces de monnaie qu'il aligne sur la table où il s'est installé deviennent les lésions d'une peau syphilitique, un poulpe s'agite sous le plateau où il a posé son verre. Quittant l'estaminet où il s'est conduit comme un ivrogne, il erre le long de la mer pour ne pas rentrer chez lui. Carton : "Il prit son foyer, il prit son travail, et lui-même en haine". La conduite inconséquente de Le Goff l'amène à détruire les valeurs qu'il s'était données : droiture, fidélité, dignité, responsabilité, ascencion par le travail. Nouvelle scène pathétique d'enivrement forcené dans l'estaminet. Un carton explique qu'il a choisi l'alcool comme refuge contre "les affres du remords et l'angoisse de l'avenir". Irruption de la mère d'Anne-Marie, elle s'adresse à lui en levant les yeux au ciel. Le Goff l'écoute avec irritation. Elle lui apprend que l'enfant est né. "Est-ce qu'il vit?" "- Bien sûr qu'il vit, imbécile!" Il quitte sa table avec réticence et sort avec une démarche d'ivrogne. Anne-Marie, alitée, est très faible. Elle lui tend les bras quand il vient auprès d'elle, mais il reste à distance. "Yves! Mon petit Yves!", sourire de madone et regard sans lumière alors qu'il s'est enfin agenouillé à son chevet. Il va prendre le nouveau-né dans le berceau où celui-ci était installé et l'apporte à sa mère pour sanctionner l'union retrouvée. Un carton prévient : "Courte joie, quelques temps plus tard..." Le Goff, Anne-Marie, et un homme qu'on devine être un médecin, penchés tous les trois sur le landau. Leurs visages sont préoccupés. Gros plan sur le bébé dont les jambes sont parcourues de lésions. Anne-Marie prend une attitude éplorée, Le Goff reste prostré, le médecin lève sur lui un regard soupçonneux. La séquence se conclut par une crise de démence dont Le Goff est la proie. Elle commence par l'évocation d'un tour en mer qu'il a fait pendant la journée : est-ce pour signifier qu'il est allé boire au café? En tous cas, il revient à la maison passablement saoul, et prenant la hache qui sert à débiter le bois pour se chauffer, il frappe les assiettes et verres disposés sur la table, perd l'équilibre, renverse la table et tombe dessus à califourchon. Les gros plans sur son visage au regard fou, la bouche grande ouverte, sont impressionnants. La gestuelle désarticulée, au point d'en devenir effrayante, et l'insistance de la mise en scène à la détailler rappellent la longue scène qui conclut ''Les victimes de l'alcoolisme'', film Pathé que Ferdinand Zecca avait réalisé en 1902. Anne-Marie, effrayée, sort de la maison avec l'enfant dans ses bras et appelle au secours. Le Goff est maîtrisé, emprisonné dans un filet de pêche. Carton qui dresse le bilan : "le père, l'enfant aveugle, la mère malade et désespérée." (01:06:50)<br> | ||
Nouveau carton qui révèle que le dernier développement de l'histoire n'était que le fruit de l'imagination angoissée de Le Goff : "Quel dénouement imaginer à ce cauchemar? Il n'y en a pas, c'est un cauchemar!" La formulation joue sur le double sens de cauchemar, en tant que situation réelle ou vision onirique, toutes les deux à mêmes de susciter l'épouvante. Le cauchemar comme rêve, par l'intensité de ses représentations et par l'enchaînement logique de ses successions, devient le moyen de persuader celui qui en est l'objet à faire en sorte qu'il ne devienne pas réel. Le Goff, heureux et soulagé de s'être réveillé, se rend auprès du médecin militaire qui répond à ses confidences que la syphilis | '''Résolutions''' | ||
Nouveau carton qui révèle que le dernier développement de l'histoire n'était que le fruit de l'imagination angoissée de Le Goff : "Quel dénouement imaginer à ce cauchemar? Il n'y en a pas, c'est un cauchemar!" La formulation joue sur le double sens de cauchemar, en tant que situation réelle ou vision onirique, toutes les deux à mêmes de susciter l'épouvante. Le cauchemar comme rêve, par l'intensité de ses représentations et par l'enchaînement logique de ses successions, devient le moyen de persuader celui qui en est l'objet à faire en sorte qu'il ne devienne pas réel. Le Goff, heureux et soulagé de s'être réveillé, se rend auprès du médecin militaire qui répond à ses confidences que "la syphilis n'est pas une "maladie honteuse". Il décide de raconter à Anne-marie sa passade et ses tragiques conséquences avant de se rengager. Cet aveu n'est pas sans conséquence sur l'état d'esprit d'Anne-marie. Il s'ensuit une très étrange séquence, onirique elle aussi, où elle affronte une amazone sous les traits de la femme dont le visage, dans la séquence sur les prostituées de Toulon, s'était mué en tête de mort. Le Goff est sauvé par son souci de respecter son serment. Son "ardent désir de guérir", affirme un nouveau carton, est cette fois satisfait par des "soins assidus et contrôlés". Le film ne se termine pas par une fin heureuse mais par la rencontre avec son ancien camarade qui lui avait conseillé de recourir à un guréisseur. Le voilà à présent affreusement défiguré, marchant sur des béquilles. La forme dont il se vantait devait ensuite se dégrader terriblement. Le Goff, ébranlé par cette rencontre, embarque sur un voilier dont il a la commande. Le bateau démarre, "suivi des yeux par le groupe sacré : la mère avec l'enfant". la silhouette d'Anne-Marie, vue de dos puis de face, leur enfant dans ses bras, se détache sur le bleu du ciel. | |||
}}{{HTDesc | }}{{HTDesc | ||
|Langue=fr | |Langue=fr | ||
}} | }} | ||
}} | }} | ||
Dernière version du 1 septembre 2025 à 15:55
Pour voir ce film dans son intégralité veuillez vous connecter.
Si vous rencontrez un problème d'affichage du film ou des sous-titres , veuillez essayer un autre navigateur.
Titre :
Le baiser qui tue
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Interprétation :
Durée :
77 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Non.
- Voix off : Non.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet

