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« Sortir du silence » : différence entre les versions
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|Texte= | |Texte=''Mise au point de l'implant cochléaire''<br> | ||
Bien que les premières tentatives de stimulation électrique du nerf auditif aient été faites par André Djourno et Charles Eyriès en 1957, il a fallu plusieurs années avant que les prémices de l’implant cochléaire moderne soient introduites par Graeme Clark en 1987. L’objectif de cet implant est de restaurer l’audition chez les personnes atteintes de surdité profonde. En France, l’une des premières bénéficiaires de cette avancée est Joëlle Fournil. Son témoignage, relaté dans ce documentaire de 1993, illustre son parcours: l’opération suivie d’une période de réhabilitation. Cela lui permettra de retrouver l’audition.<br> | |||
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''Le débat au sein de la communauté sourde''<br> | |||
Le documentaire mentionne ces controverses sans les approfondir. Pourtant, ce débat a atteint son point culminant en France au début des années 1990, lorsque l’implant cochléaire est devenu plus accessible (malgré son coût élevé). En 1993 (année de la sortie du documentaire), l’association Sourds en Colère est créée pour dénoncer le manque de consultation des personnes sourdes et le manque de reconnaissance de la LSF. Elle s’oppose notamment au Professeur Chouard, figure clé du développement des implants cochléaires, et critique certaines de ses déclarations. La comédienne Emmanuelle Laborit soutient cette cause. | Dès les années 1990, cette innovation suscite un intérêt croissant, bien que son acceptation ne soit pas unanime; notamment au sein de la communauté des personnes sourdes. Un sujet de débat qui demeure toujours aujourd'hui. En effet, il est approprié de souligner que cette avancée médicale suscite des débats d'ordre éthique et culturel. Certains membres de la communauté sourde voient les implants cochléaires comme une menace pour leur identité, leur culture et la langue des signes française (LSF). L’approche médicale, qui parle d’"handicap", est mal perçue, car il s'agit avant tout d'une question d’identité pour eux. L’implantation cochléaire est donc vue comme une tentative de "corriger" cette identité, ce qui est ressenti comme un rejet de la différence. Le documentaire mentionne ces controverses sans les approfondir. Pourtant, ce débat a atteint son point culminant en France au début des années 1990, lorsque l’implant cochléaire est devenu plus accessible (malgré son coût élevé). En 1993 (année de la sortie du documentaire), l’association Sourds en Colère est créée pour dénoncer le manque de consultation des personnes sourdes et le manque de reconnaissance de la LSF. Elle s’oppose notamment au Professeur Chouard, figure clé du développement des implants cochléaires, et critique certaines de ses déclarations. La comédienne Emmanuelle Laborit soutient cette cause.<br> | ||
''Riposte dans l'institution médicale''<br> | |||
Dans un article du Monde intitulé "Querelle de langage chez les sourds", le Pr. Chouard affirme : “La culture sourde est une foutaise. La LSF est utile sur le plan thérapeutique, elle transforme chez certains la notion de handicap en un complexe de supériorité. (...) Une phrase de dix secondes nécessite trente à quarante secondes pour être traduite en langue des signes.” Il estime que la LSF est “un substitut incapable de véhiculer autant de pensées que le langage parlé”. La Dr. Fugain, collaboratrice du Professeur Chouard, décrit dans l’un de ses livres la forte opposition à leur travail : “L'hôpital Saint-Antoine [où elle exerce avec le Professeur Chouard] est devenu l'ennemi juré de la puissante association Le Monde des Sourds, et comme les médecins pratiquant des avortements dans les années 60, nous devons parfois être escortés de policiers pour accéder aux conférences où l'on nous convie.” | |||
Si Le documentaire Sortir du silence aborde très peu ces controverses, certaines le font comme Vers un monde sans sourds ?, issu de la série L’Œil et la main. | En 1994, le Comité Consultatif National d'Éthique (CCNE) a été saisi pour évaluer ces questions. Il a reconnu l’efficacité des implants chez les adultes, mais a recommandé que les enfants implantés apprennent aussi la LSF pour assurer leur développement psychique et social. Il a ainsi donné un juste milieu. Si Le documentaire ''Sortir du silence'' aborde très peu ces controverses, certaines le font comme "Vers un monde sans sourds ?", issu de la série ''L’Œil et la main.'' | ||
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|Direction regard spectateur={{HTDirige | |Direction regard spectateur={{HTDirige | ||
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|Texte=Le reportage cherche principalement à diriger le regard du spectateur de manière émotionnelle et immersive. Le spectateur s’identifie à | |Texte=Le reportage cherche principalement à diriger le regard du spectateur de manière émotionnelle et immersive. Le spectateur s’identifie à Joëlle et à sa mère. | ||
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|Texte=Dans ce reportage, la santé et la médecine sont présentées sous un double prisme: d’un côté une solution technologique et scientifique qui redonne de l’espoir | |Texte=Dans ce reportage, la santé et la médecine sont présentées sous un double prisme: d’un côté, la science médicale apporte une solution technologique et scientifique qui redonne de l’espoir ; de l’autre, la prise en charge impose un parcours long et éprouvant pour le patient. <br> | ||
L’implant cochléaire est mis en avant comme une avancée qui transforme la vie des personnes atteintes de surdité profonde. | |||
L’implant cochléaire est mis en avant comme une avancée qui transforme la vie des personnes atteintes de surdité profonde | Il n’est pas non plus présenté comme une solution miracle. Le reportage montre les étapes complexes du processus: l’opération chirurgicale qui implique une intervention délicate sous anesthésie, la rééducation auditive, qui demande du temps, de la patience, et un apprentissage progressif. L’implant ne rend pas l’audition immédiatement fonctionnelle, il faut une adaptation cognitive et sensorielle. Ce processus implique un accompagnement à long terme. | ||
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|Lieu projection={{HTProj | |Lieu projection={{HTProj | ||
Version du 8 septembre 2025 à 10:47
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Titre :
Sortir du silence
Série :
Pays de production :
Année de diffusion :
1993
Réalisation :
Durée :
36 minutes
Format :
Parlant - Couleur -
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Oui.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Oui.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Sarah Benmahdi, Tasnim Redjem

