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« Sortir du silence » : différence entre les versions
De MedFilm PPRD
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Dans les années 1980 et plus, le Minitel était utilisé, en France, par les personnes sourdes pour communiquer. Il permettait d’échanger par écrit en temps réel, offrant ainsi une alternative au téléphone. Nous avons vu Joëlle interagir avec sa mère avant son opération. Selon Yann Cantin (2012), le Minitel a représenté une véritable révolution culturelle chez les personnes sourdes, leur permettant de dialoguer à distance sans dépendre des entendants. Des services comme le 3618 ou “Minitel dialogue” facilitaient les échanges entre utilisateurs sourds (Sourds.net, 2009). Cependant, son usage n’était pas sans limites. La maîtrise du français écrit était indispensable, ce qui exclut certaines personnes sourdes peu à l’aise avec l’écrit ou le français de manière globale. Le Minitel étant limité à la France, il ne permettait pas de communiquer avec des personnes à l’étranger. De plus, Il s’agissait également d’un dispositif avec un certain coût.<br> | Dans les années 1980 et plus, le Minitel était utilisé, en France, par les personnes sourdes pour communiquer. Il permettait d’échanger par écrit en temps réel, offrant ainsi une alternative au téléphone. Nous avons vu Joëlle interagir avec sa mère avant son opération. Selon Yann Cantin (2012), le Minitel a représenté une véritable révolution culturelle chez les personnes sourdes, leur permettant de dialoguer à distance sans dépendre des entendants. Des services comme le 3618 ou “Minitel dialogue” facilitaient les échanges entre utilisateurs sourds (Sourds.net, 2009). Cependant, son usage n’était pas sans limites. La maîtrise du français écrit était indispensable, ce qui exclut certaines personnes sourdes peu à l’aise avec l’écrit ou le français de manière globale. Le Minitel étant limité à la France, il ne permettait pas de communiquer avec des personnes à l’étranger. De plus, Il s’agissait également d’un dispositif avec un certain coût.<br> | ||
''Évolution de l’implant cochléaire: de 1993 à aujourd’hui'' | |||
Le documentaire présente l’implantation cochléaire de 1993. Mais depuis, les avancées technologiques et médicales ont considérablement modifié le processus de cette opération, le matériel utilisé, et la rééducation qui en découle. Un parcours de prise en soin qui, en 1993, était relativement nouveau. De nos jours, les implants cochléaires sont nettement plus petits et conçus pour une implantation plus précise et moins intrusive. La technologie a connu des avancées considérables, proposant une qualité sonore améliorée et une diminution des effets indésirables (Zeng et al., 2008). L'approche de la rééducation a aussi progressé : loin de se focaliser uniquement sur l'accoutumance à des bruits élémentaires, les patients actuels profitent de traitements plus individualisés et d'équipements plus élaborés, facilitant une meilleure compréhension et identification des sons dans des contextes plus complexes (Gifford et al., 2014). Des accessoires sans fil font aussi partie des dispositifs contemporains, facilitant ainsi une écoute plus aisée dans des situations comme les conversations téléphoniques ou dans des lieux bruyants (Bergh et Liagre-Callies, 2012). | Le documentaire présente l’implantation cochléaire de 1993. Mais depuis, les avancées technologiques et médicales ont considérablement modifié le processus de cette opération, le matériel utilisé, et la rééducation qui en découle. Un parcours de prise en soin qui, en 1993, était relativement nouveau. De nos jours, les implants cochléaires sont nettement plus petits et conçus pour une implantation plus précise et moins intrusive. La technologie a connu des avancées considérables, proposant une qualité sonore améliorée et une diminution des effets indésirables (Zeng et al., 2008). L'approche de la rééducation a aussi progressé : loin de se focaliser uniquement sur l'accoutumance à des bruits élémentaires, les patients actuels profitent de traitements plus individualisés et d'équipements plus élaborés, facilitant une meilleure compréhension et identification des sons dans des contextes plus complexes (Gifford et al., 2014). Des accessoires sans fil font aussi partie des dispositifs contemporains, facilitant ainsi une écoute plus aisée dans des situations comme les conversations téléphoniques ou dans des lieux bruyants (Bergh et Liagre-Callies, 2012). | ||
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|Direction regard spectateur={{HTDirige | |Direction regard spectateur={{HTDirige | ||
|Langue=fr | |Langue=fr | ||
|Texte= | |Texte=''Le bruit qui paraît étrange : un symbole de la surdité ''<br> | ||
La bande son du reportage fait entendre un bruit qui suggère le souffle de l'acouphène (peut-être celle que Joëlle décrivait comme le seul son qu’elle entendait dans son état de surdité totale). Ce dernier persiste tout au long du film, pour mettre le spectateur dans le point de vue de Joëlle: une personne confrontée à la surdité. Ce bruit symbolise la déconnexion de Joëlle avec le monde sonore, essayant d'illustrer de manière sensorielle ce qu’elle ressent au quotidien. Ce bruit prend tout son sens à 23’42, où il est utilisé pour souligner le contraste entre la perception du monde de Joëlle avant et après le branchement de l’implant cochléaire. Ce son, presque dérangeant, devient un outil puissant pour exprimer le ressenti de Joëlle, renforçant la tension et l’isolement auxquels elle doit faire face. Il soutient la mise en scène d’une expérience intime, et participe à la construction du documentaire qui place le spectateur dans la perspective de Joëlle: lui faisant voir le monde à travers ses yeux plutôt que comme un simple observateur. | La bande son du reportage fait entendre un bruit qui suggère le souffle de l'acouphène (peut-être celle que Joëlle décrivait comme le seul son qu’elle entendait dans son état de surdité totale). Ce dernier persiste tout au long du film, pour mettre le spectateur dans le point de vue de Joëlle: une personne confrontée à la surdité. Ce bruit symbolise la déconnexion de Joëlle avec le monde sonore, essayant d'illustrer de manière sensorielle ce qu’elle ressent au quotidien. Ce bruit prend tout son sens à 23’42, où il est utilisé pour souligner le contraste entre la perception du monde de Joëlle avant et après le branchement de l’implant cochléaire. Ce son, presque dérangeant, devient un outil puissant pour exprimer le ressenti de Joëlle, renforçant la tension et l’isolement auxquels elle doit faire face. Il soutient la mise en scène d’une expérience intime, et participe à la construction du documentaire qui place le spectateur dans la perspective de Joëlle: lui faisant voir le monde à travers ses yeux plutôt que comme un simple observateur. | ||
Version du 8 septembre 2025 à 11:20
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Titre :
Sortir du silence
Série :
Pays de production :
Année de diffusion :
1993
Réalisation :
Durée :
36 minutes
Format :
Parlant - Couleur -
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Oui.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Oui.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Sarah Benmahdi, Tasnim Redjem

