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« Sortir du silence » : différence entre les versions
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|Texte='' | |Texte=''Origine et histoire de l’implant cochléaire''' * | ||
Le premier implant cochléaire est conçu par André Djourno, professeur de physique médicale et mis en place en 1957 par Charles Eyriès, otologiste et anatomiste parisien. Mais l’appareil tombe rapidement en panne quelques semaines après et Djourno, qui s’intéresse peu à la stimulation sensorielle, ne poursuit pas ses recherches. W. House à San Francisco reprend ces travaux et teste de nombreux implants mono-électrodes au début des années 1970. Cependant, ces derniers ne permettent de reconnaître que les rythmes de la parole, ce qui améliore la lecture labiale mais ne permet aucune discrimination des sons de la parole. En parallèle, l'otologiste américain Blair Simmons commence à développer un implant à 6 électrodes. En 1973, Robin Michelson à San Francisco pose un implant à 4 électrodes avec quatre paires d'antennes différentes chez l'homme.<br> | |||
Le professeur Claude-Henri Chouard et le docteur Bernard Meyer posent le premier implant cochléaire multi-électrodes le 22 septembre 1976. Depuis cette opération, l’implant cochléaire multi-électrodes est le seul implant cochléaire toujours utilisé pour les personnes dont la surdité est trop profonde pour être améliorée par un appareil auditif traditionnel. <br> | |||
De nos jours, les implants cochléaires sont numériques et miniaturisés. En France, l’une des premières bénéficiaires de cette avancée est Joëlle Fournil. Son témoignage, relaté dans ce documentaire de 1993, illustre son parcours: l’opération suivie d’une période de rééducation. Cela lui permettra de retrouver l’audition.<br> | |||
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''Le débat au sein de la communauté sourde''<br> | ''Le débat au sein de la communauté sourde''<br> | ||
Dès les années 1990, cette innovation suscite un intérêt croissant, bien que son acceptation ne soit pas unanime | Dès les années 1990, cette innovation suscite un intérêt croissant, bien que son acceptation ne soit pas unanime, notamment au sein de la communauté des personnes sourdes. En effet, on peut souligner que cette avancée médicale suscite des débats d'ordre éthique et culturel. Certains membres de la communauté sourde voient les implants cochléaires comme une menace pour leur identité, leur culture et la langue des signes française (LSF). L’approche médicale, qui parle de "handicap", est mal perçue car il s'agit avant tout d'une question d’identité pour eux. L’implantation cochléaire est donc vue comme une tentative de "corriger" ou modifier cette identité, ce qui est ressenti comme un rejet de la différence. Le documentaire mentionne ces controverses sans les approfondir. Pourtant, ce débat a atteint son point culminant en France au début des années 1990, lorsque l’implant cochléaire devient plus accessible (malgré son coût élevé). En 1993 (année de la sortie du documentaire), l’association Sourds en Colère est créée pour dénoncer le manque de consultation des personnes sourdes et le manque de reconnaissance de la LSF. Elle s’oppose notamment au Professeur Chouard, figure clé du développement des implants cochléaires, et critique certaines de ses déclarations. La comédienne Emmanuelle Laborit soutient cette cause.<br> | ||
''Riposte dans l'institution médicale''<br> | ''Riposte dans l'institution médicale''<br> | ||
Dans un article du Monde intitulé "Querelle de langage chez les sourds", le Pr | Dans un article du Monde intitulé "Querelle de langage chez les sourds", le Pr Chouard affirme : “La culture sourde est une foutaise. La LSF est utile sur le plan thérapeutique, elle transforme chez certains la notion de handicap en un complexe de supériorité. (...) Une phrase de dix secondes nécessite trente à quarante secondes pour être traduite en langue des signes.” Il estime que la LSF est “un substitut incapable de véhiculer autant de pensées que le langage parlé”. La Dr. Fugain, collaboratrice du Professeur Chouard, décrit dans l’un de ses livres la forte opposition à leur travail : “L'hôpital Saint-Antoine [où elle exerce avec le Professeur Chouard] est devenu l'ennemi juré de la puissante association Le Monde des Sourds, et comme les médecins pratiquant des avortements dans les années 60, nous devons parfois être escortés de policiers pour accéder aux conférences où l'on nous convie.” | ||
En 1994, le Comité Consultatif National d'Éthique (CCNE) | En 1994, le Comité Consultatif National d'Éthique (CCNE) est saisi pour évaluer ces questions. Il reconnait l’efficacité des implants chez les adultes mais recommande, à une époque où la loi française ne reconnait pas encore la LSF comme une langue à part entière (celle loi n'est votée qu'en 2005), que les enfants implantés apprennent aussi la LSF pour assurer leur développement psychique et social. Il donne ainsi un juste milieu. Si Le documentaire ''Sortir du silence'' aborde très peu ces controverses, certaines le font comme "Vers un monde sans sourds ?", issu de la série ''L’Œil et la main.''<br> | ||
''Le Minitel : Aide à la communication pour les personnes sourdes et malentendantes''<br> | ''Le Minitel : Aide à la communication pour les personnes sourdes et malentendantes''<br> | ||
Version du 27 octobre 2025 à 12:41
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Titre :
Sortir du silence
Série :
Pays de production :
Année de diffusion :
1993
Réalisation :
Durée :
36 minutes
Format :
Parlant - Couleur -
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Corpus :
Générique principal
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Oui.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Oui.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Sarah Benmahdi, Tasnim Redjem

