Première partie : le parasite
Le carton indiquant le début de la première partie laisse place à une carte du monde. Cette carte s'anime, montrant, en parallèle aux explications du commentaire, les lieux dangereux pour l'homme, où se développe le parasite de la malaria. Alors que la voix off rappelle successivement l'historique de la maladie, et les dangers qui existait au XIXe siècle à travailler dans ces milieux à risques, le plan suivant nous montre un marécage, puis une série de coloniaux, en train de mettre en place des rails de chemins de fer. On observe par la suite un homme, travaillant dans son bureau, qui s'avère être Ronald Ross, le scientifique écossais ayant découvert l'origine de la maladie en 1897.
La caméra nous laisse voir un moustique en gros plan, puis des images microscopiques de la circulation du sang et de globules rouges dans le corps humain : on assiste à l'entrée d'un parasite de la malaria au sein d'un globule rouge, puis à sa rapide prolifération malgré l'action des globules blancs, causant les symptômes de la maladie. Une courbe animée vient illustrer les propos du commentaire, montrant les diverses poussées de fièvre du malade dues à la multiplication du parasite dans le sang. Par ailleurs, la voix off insiste sur la présence de «gamétocytes » dans le sang, forme de parasite passif permettant la transmission de la maladie par l'intermédiaire des moustiques.
La séquence suivante revient vers les moustiques, dont seuls trois cents espèces sur plusieurs milliers sont susceptibles de transmettre le parasite à l'homme. D'un moustique en gros plan opérant sa piqûre sur un être humain, l'on passe à une séquence animée, montrant l'action de l'insecte qui aspire les gamétocytes, parasites asexués qui se reproduisent par la suite très rapidement en lui. Ainsi, lorsque le moustique pique et injecte une partie de sa salive dans un homme, il injecte une partie des gamétocytes à l'individu concerné, qui tombe malade.
Deuxième partie : le moustique
Retour sur l'image du moustique. D'après le commentaire, il est nécessaire de connaître afin d'évaluer les conditions de développement de la maladie. D'un côté, on trouve le moustique mâle, insecte éphémère se nourrissant de la sève des arbres, et donc inoffensif pour l'homme. De l'autre, la femelle, se nourrit de sang. Sa présentation est l'occasion pour le documentaire de nous exposer des images animées du fonctionnement de la piqûre. Par la suite, un plan sur un marécage nous laisse voir en détails le développement du moustique : l'insecte pond ses œufs sur l'eau, qui éclosent et donnent naissance à des larves, qui grandissent et s'épanouissent dans ce milieu. Une fois passés par le stade de chrysalides, le moustique peut sortir et s'envoler. Pour survivre et se reproduire, il est nécessaire à la femelle de prélever du sang tous les quatre ou cinq jours.
Toujours selon le commentaire, les moustiques se divisent en deux catégories, les culicidae et les anophelinae. Seul le deuxième type est susceptible de transmettre le paludisme à l'homme. La voix off propose d'apprendre à les reconnaître pour mieux s'en protéger. Elle décrit les caractères physiques de chacun d'entre eux, les méthodes de pontes, les différences chez les larves et les chrysalides. Ces types possèdent également des milieux de développement différents, l'eau étant par exemple nécessaire chez les anophèles. Ainsi, ce passage permet au film de nous exposer les divers environnements de vie des moustiques, des marécages aux eaux des collines en passant par les rivières.
Troisième partie : mesures de protection
Alors que l'on assiste à l'analyse d'un moustique par un scientifique, le commentaire rappelle que lorsque fut découvert la cause du paludisme par Ronald Ross, on a cru pouvoir rapidement trouver un remède à la maladie. Cela n'a pas été le cas puisque l'épidémie est à ce moment presque aussi répandue qu'à la fin du XIXe siècle. Devant l'absence de solution d'ensemble, seules des mesures locales sont prises. Ainsi, on observe la prise de quinine chez les habitants d'un pays « peu civilisé » selon la voix off, qui laisse entendre qu'il est difficile de traiter ces populations dans leur ensemble, et plus encore, de venir à bout de l'intégralité des parasites.
En réalité, les actions d'ampleur contre le moustique apparaissent moins coûteuses et surtout plus efficaces que les méthodes médicales. Il existe plusieurs moyens de ce type, le meilleur étant de neutraliser les milieux propices à la reproduction de l'insecte. Aussi, on nous expose ce type d'environnement, suivi d'une courbe animé montrant les effets bénéfiques de cette méthode à Klang et à Port Swettenham, en Malaisie, entre 1900 et 1905. En outre, il convient selon le commentaire de prendre en compte le caractère saisonnier du paludisme : les moustiques ne se reproduisant que dans l'eau, le traitement, l’assèchement ou le drainage, auxquels on assiste d'ailleurs dans la vidéo, sont les moyens les plus efficaces pour éviter leur prolifération.
Pour autant, ces procédés nécessitent des moyens matériels et financiers importants. C'est pourquoi, une méthode plus simple et moins coûteuse est utilisée la plupart du temps. Dès lors, on observe des hommes en train de pulvériser du pétrole à la surface de l'eau. Le pétrole doit être de bonne qualité pour une efficacité optimale, et est préparé en laboratoire, comme on également peut le voir au cours de ce film. Par la suite, une image microscopique permet d'identifier l'action du liquide, s'attaquant aux larves et aux œufs. Par ailleurs, le documentaire nous montre qu'il est également possible d'utiliser un larvicide très puissant, le "Vert de Paris". Bien pulvérisé à l'aide d'une machine, ou même grâce à un avion, il permet de limiter les risques d'épidémie.
En ce qui concerne les espèces de moustiques se reproduisant dans les eaux saumâtres, il existe deux possibilités : transformer le marais en lagon d'eau salé, ou diminuer la salinité par récupération du terrain. Toutes ces opérations sont permises grâce à l'action d'écluses et de mécanismes mis au point par l'homme, toujours en quête d'une maîtrise de la nature. De la sorte, contre les moustiques qui privilégient les milieux ensoleillés, on peut planter des haies, laisser couler une partie de l'eau de la rivière pour noyer les larves s'y développant, voire attendre qu'une espèce de poisson les ingurgitent.
Le commentaire rappelle que toute la communauté doit participer à la lutte contre le paludisme. Il est nécessaire d'apprendre aux particuliers vivant et travaillant dans les régions à risques à se protéger, si ce n'est à détruire les moustiques. Ainsi, une pulvérisation d'un liquide dont l'odeur fait fuir le moustique, la sécurisation des portes et des fenêtres, ou encore les moustiquaires, ne sont qu'une partie des méthodes utilisés dans le film et dont on conseil l'emploi aux personnes concernées. La meilleure protection étant de construire sa maison le plus loin possible des lieux de ponte et de développement des colonies de moustiques. L'homme devant par ailleurs éviter de transformer ces endroits en lieux à risques.
Le commentaire conclut sur une leçon pédagogique : c'est à chacun de prêter attention au sort de la communauté en utilisant tous les moyens techniques à sa disposition pour lutter contre la prolifération de la maladie, en protégeant son voisin, et en évitant de loger dans un environnement naturel susceptible d'attirer le moustique. Tous doivent participer, individus, collectivités, comme entreprises.