{{#widget:Qwant}}

Larynx en direct (1980)

De MedFilm PPRD



Avertissement : cette fiche n'a pas encore été relue et peut se révéler incomplète ou inexacte.



Pour voir ce film dans son intégralité veuillez vous connecter.
Si vous rencontrez un problème d'affichage du film ou des sous-titres , veuillez essayer un autre navigateur.

Titre :
Larynx en direct
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
23 minutes
Format :
Parlant - Couleur -
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

LARYNX EN DIRECT
STRAIGHT FROM LARYNX

Exploration dynamique vocale - Vocal dynamic exploration

EDV - VDE

Docteur Jean ABITBOL Chef de clinique Faculté de Médecine Université Paris VII

Collaboration ː
Docteur François Le Huche, phoniatre - Docteur Claude Chevrié-Muller

Images ː René Gosset
Montage ː Joël Courtinat

Réalisation ː Éric Duvivier

Régie de production ː INTERSCIENCEFILM

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Ce documentaire met en avant l’évolution des méthodes d'observation du larynx et montre le fonctionnement de l’exploration dynamique vocale (EDV). Cette méthode permet d’étudier la phonation et le déplacement/accolement des cordes vocales, et ainsi de mettre en évidence diverses pathologies

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Ce documentaire présente l’exploration dynamique vocale (EDV) comme une nouvelle méthode de pointe pour les rééducations vocales. Tout d’abord, François Le Huche présente le fonctionnement des cordes vocales, puis les méthodes d’observation existantes considérées contraignantes et invasives. Il introduit l’EDV comme la solution, méthode innovante que le docteur Jean Abitbol présente plus en détail par la suite. Ses explications s'accompagnent d’une succession de cas de pathologies cordales, observés grâce à l’EDV en direct, puis d’une intervention chirurgicale au laser. Enfin, le documentaire se termine sur un examen complémentaire renseignant sur la fréquence vibratoire des cordes vocales : la glottographie, présentée par Claude Chevrié-Muller.

Contexte

  • Les pathologies laryngées au XXème siècle

Au cours du XXème siècle, on observe une augmentation significative des pathologies laryngées notamment des cancers, due à l’augmentation de l’espérance de vie. En effet, cela a pour conséquence une exposition plus longue à la consommation d’alcool ainsi qu’au tabagisme, ce qui constitue une porte d’entrée aux maladies chroniques. De plus, la consommation d’alcool augmente, passant d’une moyenne de 15 litres par habitant par an en 1850 à 35 litres en 1900. Quant au tabagisme, il connaît une très forte augmentation dès les années 1930, et atteint un maximum en 1975. Ses effets néfastes et dévastateurs sur la santé ont été prouvés et les cas de cancers du larynx ont amené les médecins ORL à entreprendre des recherches afin d’améliorer les techniques d’observation et les traitements. Le seul traitement à l’époque envisagé comme traitement du cancer du larynx est la laryngectomie, bien que l’opération soit très controversée car entraînant bien souvent de nombreuses complications et la mort.

* Des méthodes d’imagerie invasives

La laryngoscopie au miroir / indirecte : - Au milieu du XIXème siècle, en 1854, le ténor espagnol Manuel Garcia a l’idée d’un miroir laryngé, qui, avec la lumière du soleil et pendant la prononciation du son /e/, lui permet d’observer son larynx. Il place pour cela un miroir de dentiste de manière oblique dans sa bouche, un devant lui sur lequel il pourra observer l’image, et se servir de la lumière naturelle pour éclairer le larynx. Auparavant, une simple palpation était effectuée pour poser un diagnostic. C’est l’invention du laryngoscope. - L’idée est ensuite reprise et améliorée par le neurologue Ludwig Turck en 1857 et par un professeur de physiologie, Nepomuk Czermack en 1858. En effet, la lumière naturelle sera remplacée par une lumière artificielle, provenant d’un miroir particulier fixé sur le front de l’examinateur. Cette méthode ne permet pas une image précise du larynx, ni une image lors de la phonation (un seul phonème prononcé pour élever le voile du palais mais le patient ne doit pas bouger, parler est donc impossible). C’est pendant plus d’un siècle la méthode qui a été utilisée.

La fibroscopie laryngée : on trouve ce type d’exploration laryngée à partir des années 1970, avec la découverte des fibres optiques. Cela permet l’apparition des fibroscopes : des faisceaux de fibres optiques permettant de conduire la lumière vers un point précis, échappant aux contraintes physiques de propagation droite de la lumière. Cela permet un éclairage plus précis du larynx. - Le fibroscope à endoscope buccal rigide : Également appelé “tube droit”, ce fibroscope est constitué d’un tube droit d’environ 1 cm de diamètre et 20 cm de long. Un faisceau de fibres souples est ensuite inséré dans le tube avec à son extrémité une optique à 90°, permettant un éclairage vertical sur le larynx, qui peut être observé grâce à un œilleton placé à l’extrémité du tube. L'œilleton peut également être relié à un appareil permettant des clichés de très bonne qualité. Cette méthode donne de très bons résultats par rapport aux précédentes mais est encore très invasive pour le patient qui ne doit surtout pas bouger, et pour qui cela peut être extrêmement inconfortable, du fait du réflexe nauséeux notamment.

  • Mise au point de l’Exploration Dynamique Vocale (EDV) : utilisation de la fibroscopie à endoscope nasal à fibres souples

En 1981, le docteur Jean Abitbol a mis au point l'E.D.V. qui associe l'électro-laryngographie et la laryngo-vidéoscopie télévisée. La technique consiste à observer le larynx à l'aide d'un fibroscope par voie nasale en même temps que la vibration cordale en oscilloscopie. Au bout du fibroscope se trouve une caméra vidéo, et on associe également un microphone haute performance captant la voix, un magnétoscope et un écran de télévision. Le tout est enregistré, sur cassettes à l’origine, et cela permet de conserver une version objective de l’activité vocale. Ainsi, après rééducation ou traitement, il est possible de comparer les deux vidéos, l’une pré- et l’autre post-traitement. L’intérêt de cette technique est notamment le diagnostic de pathologies dynamiques. Ces dernières désignent des anomalies non morphologiques, donc invisibles lorsque le larynx est au repos, et qui se révèlent lors de l’activité de celui-ci. Cela est permis par le fait que le fibroscope est introduit par le nez, ce qui ne nécessite pas l’anesthésie générale du patient (une anesthésie locale peut être effectuée) et ne gène pas la phonation ou le chant.

  • L’orthophonie dans les années 80

Si au début du XXème siècle l’orthophonie se consacre à la rééducation de la voix et de la parole dans le cas des fentes labio-palatines, le champ de compétences de l’orthophonie s’est fortement élargi au cours des décennies suivantes.

Les années 80 marquent la reconnaissance et le développement de cette profession. En 1980 paraît le premier numéro de L'Orthophoniste, une revue professionnelle de la FNO (Fédération Nationale des Orthophonistes), ce qui permet à ce syndicat de communiquer et partager les informations et avancées dans ce domaine paramédical. 

L’année 1983 représente également une date marquante. En effet, le premier décret du champ de compétences des orthophonistes est rédigé. Il réglemente le domaine d’intervention et fixe la liste des actes professionnels. Les orthophonistes sont notamment habilités à développer la voix œsophagienne chez les patients laryngectomisés, qui ne peuvent donc plus se servir de leur larynx pour parler.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Les cinéastes attirent notre attention grâce à des éléments spécifiques. Pour ce qui touche à la narration visuelle, le film nous présente un grand nombre de plans qui se succèdent, suivis d‘explications détaillées. De plus, tous les outils utilisés dans le reste de la production sont présentés et expliqués nous permettant de bien comprendre leur utilisation, comme par exemple le fibroscope ou le miroir de Clar de l’oto-rhino-laryngologiste. Cette technique permet de capter pleinement notre attention, et de nous montrer de manière concrète, claire et précise des informations théoriques complexes à comprendre. Concernant le point son, aucune bande sonore musicale extérieure n’est proposée pourtant notre attention est pleinement tournée vers le court métrage. Dans ce documentaire, aucun ajout musical extérieur n’est nécessaire pour divertir l’exposé, car des experts détaillent et expliquent tout au long du film les différents plans et vues avec une voix off. Notre attention se focalise donc sur le contenu visuel du documentaire, complété par les explications du docteur, provoquant un sentiment de fascination chez le spectateur. Cependant, plusieurs chants enregistrés en direct sont présents, notamment pour introduire et clôturer le film. En effet, celui-ci s’ouvre sur un générique chanté à capella sur un air d’opéra et se termine sur un autre chant d’une femme accompagnée à la guitare. D’autres chants sont également introduits au sein du documentaire lors de l’examen ou la rééducation de certains patients. Ces coupures musicales ajoutent de la légèreté aux explications scientifiques denses. Le choix du cadrage dans le documentaire est important. Le film débute par un chant sur un air d’opéra de Mario Haniotis en hors-champ, avec le plan d’une ville éclairée de nuit. Mario Haniotis apparaît ensuite dans un plan rapproché, comme si, en tant que spectateur, nous avions suivi la voix pour entrer dans l’opéra. Enfin, il y a un gros plan sur la bouche et le cou du chanteur, et à nouveau un plan américain. En tant que spectateur, on nous conduit donc de l’extérieur vers l’intérieur : la ville, puis l’opéra ; la bouche et le cou de Mario Haniotis puis un larynx, donc une vue de l’intérieur. Le générique d’ouverture se termine avec l’apparition d’une image d’un larynx sur le fond noir, comme élèment de transition vers le début du documentaire. En effet, le docteur Le Huche et le reste de la pièce apparaissent progressivement en fondu à côté de l’image. Ainsi, la mise en valeur de cette première image permet de se centrer dès le départ sur le sujet principal suivi tout le long du documentaire : les cordes vocales. De plus, nous pouvons faire le lien entre le chanteur d’opéra montré en début de générique, et le fait que François Le Huche présente ensuite les méthodes invasives d’observation du larynx, dont le miroir laryngé, lui-même inventé par Manuel Garcia, ténor. Dès le départ, le docteur Le Huche cherche à susciter l'intérêt du spectateur en fixant son regard sur la caméra, comme s’il s’adressait directement à nous. Il se trouve dans une situation de cours avec une caméra interposée, nous mettant à la place du public. Dans un plan américain, le docteur se tient devant un fond neutre, ce qui le fait ressortir, ainsi que le tableau sur lequel des schémas sont projetés et sur lesquels il s’appuie pour illustrer ses propos. De plus, ses outils d’observation du larynx sont disposés devant lui. Lorsqu’il les prend en main et présente leur fonction, la caméra suit ses mouvements, en centrant sur les appareils. Il est plus intéressant, pour nous spectateur, d’apprendre lorsque l’on observe quelque chose de réel que lorsque c’est présenté sur un schéma, car les informations seront moins concrètes. Ainsi, ce documentaire nous permet de voir de façon privilégiée le larynx en action. Les explications en off complètent les vues invasives des cordes vocales en mouvement, sur des coupes transversales du larynx. Montrer au spectateur une vue interne de son propre corps est captivant. L’utilisation d’un fibroscope mobile permet au spectateur de découvrir l’étage supraglottique de façon privilégiée. Effectivement, la technique de travelling de la caméra est utilisée pour examiner le larynx et déterminer des pathologies telles que des nodules par exemple. Cette technique de visualisation invasive implique une vue interne dynamique détaillée, démarrant de la fosse nasale jusqu’au devant des cordes vocales, permettant d’observer un par un tous les constituants laryngés. Cette technique est ainsi utile pour un diagnostic et des futurs traitements possibles. De plus, l’alternance de plans lors de la présentation des pathologies contribue à éveiller notre curiosité. Dans un plan rapproché, le fibroscope s’insère dans les fosses nasales du patient, qui doit effectuer des sons ou parler, chanter pour l’examen. Cette scène est suivie d’une visualisation dynamique des cordes vocales de ce même patient, dans un plan transversal, pour comprendre l’atteinte anatomique responsable de la dysphonie. Lorsque le spectateur regarde un documentaire, il recherche des informations fiables. Dans ce dernier, les données sont apparentes, minutieuses stimulant ainsi notre désir de continuer à regarder et à répondre à nos questions potentielles. Par ces infos minutieuses restituées, le documentaire cherche à sensibiliser avec rigueur ceux qui souhaitent en apprendre plus sur les pathologies du larynx et des cordes vocales.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

Audience

Descriptif libre

Fonds Eric Duvivier code 520.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Lucile Lallier, Anaïs Coulon, Marine Boissière, Léa Finkbeiner