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Le baiser qui tue (1927)
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Sommaire
Générique principal
Anne-Marie Keradec (Mlle Claude HAROLD) / Yves Le Goff. (Georges OLTRAMARE)
Contenus
Sujet
Genre dominant
Résumé
"Le cauchemar d’un jeune marin au long cours qui, s’étant contaminé de la syphilis auprès d’une prostituée, imagine en rêve sa déchéance future ainsi que celles de sa femme et de son nouveau-né. Véritable ange tutélaire, le médecin du bord (interprété par le scénariste, le Dr Malachowski) lui prescrit à son réveil un traitement drastique..."
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Non.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Non.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
circuit des salles d'exploitants
Communications et événements associés au film
Public
tout public
Audience
Descriptif libre
Ouverture sur un fondu enchaîné dans un raccord axial montrant la substitution d'un crâne humain au visage d'une femme fardée. Ce plan inaugural est remontré plus loin dans le film. C'est le seul qui ne s'insère pas dans la chronologie des événements que le film raconte. Il est emblématique dans le sens où il condense le message général de celui-ci : la tentation sexuelle (visage fardé) expose à une maladie mortelle (crâne humain).
Scène d'exposition : le port, les amoureux, les pêcheurs, les marins
Carton "Sur la côte bretonne", panoramique vertical puis horizontal pour montrer un bassin portuaire avec des barques arrimées, et des habitations qui s'élèvent derrière. Des villageoises font la lessive, plan moyen sur l'une d'elles, carton : "la plus jolie fille de tout le pays...". Première manifestation de cette tendance du film à expliquer en toutes lettres ce qui devrait être mis en scène (par un dialogue entre villageois à son sujet, par ex.). Gros plan sur son visage souriant, affichant douceur et sérénité. Carton : "Anne-Marie Keradec - Melle Claude Harod". Raccord sur un homme qui grimpe les barreaux de l'échelle pratiquée dans le bloc du quai. Le public comprend que c'est son apparition qui suscite le sourire de Marie (difficile à justifier, l'homme n'étant pas à portée de vue de celle-ci). L'homme s'est hissé sur la jetée, il referme ses deux poings sur son garde-corps en considérant l'horizon. Carton : "Yves Le Goff - Georges Oltramare". Un carton plus loin indique que les pêcheurs comme lui sont cent mille en France et les trois quarts sont bretons. Quelques vues sur des barques à voiles maniées par des pêcheurs depuis la berge. Carton : "C'est à eux que la marine doit ses équipages". Vues sur un défilé de marins dans une cour de caserne, avec ces cartons laudatifs : "troupe admirable" et "l'une des meilleures qui soient au monde". Le Goff étant appelé dans la suite du film à servir dans la marine de combat, celui-ci indique que son parcours est représentatif des évolutions professionnelles qui prédominent dans son milieu. (02:40)
Le Goff corrige son rival
Allongé dans l'herbe, un enfant vêtu en marin, muni d'une longue vue qu'il pointe vers l'horizon. Carton : "le petit Pierre - Fabien Frachat". En contrechamp avec fermeture à l'iris, une barque qui avance. Plan de coupe sur Anne-Marie qui lui sourit pendant qu'elle continue la lessive : elle lui a demandé de guetter l'arrivée de son amoureux. "Il a trois amis : la mer, Yves Le Goff, Anne-Marie...". Encore le choix de mettre en mots ce qui devrait être montré, comme s'il fallait économiser la mise en scène des sentiments. Sur le quai, deux hommes adossés à un mur. Le visage de l'un d'eux affiche une expression hostile. Carton: "Kéméan - Pierre Chanot". Quand Le Goff passe devant lui, il adresse un hochement de tête significatif à son compagnon pour le prendre à témoin. Gros plan sur Le Goff : il pense que ce signe de connivence le met en cause. Il revient sur ses pas, demande des comptes à Kéméan. Cartons : "De qui parles-tu?" "D'une fille qui n'est pas pour toi." "Nomme-la!" Alternance de gros plans de l'un et de l'autre, le visage de Kéméan affichant de plus en plus l'appréhension qui le travaille à mesure que celui de Le Goff apparaît plus résolu dans sa colère. Plans de coupe sur les autres pêcheurs alertés, qui cessent leurs activités pour aller assister à l'embrouille qui s'amorce. Quand ils en viennent aux mains, Pierre pévient Anne-Marie qui emprunte sa longue vue pour suivre son évolution. Succession de plans de coupe (que des faux raccords) pour montrer les pêcheurs qui environnent les combattants, certains assistant à la scène. Une fois que Le Goff a maîtrisé son adversaire, d'un geste élégant il le prend dans ses bras et le jette à l'eau. Humiliation du vaincu qui doit nager jusqu'à la prochaine barque. "Il est au jus" commente Pierre, ravi. Sourire du vainqueur. Anne-Marie exulte. En l'aidant à porter le baquet à lessive, Pierre vante les mérites de Le Goff pour l'inviter à ouvrir son coeur. Le Goff les croise sur le chemin. Un filet de pêche pèse sur son épaule, sa victoire ne l'a pas distrait des tâches qui lui incombent. Il a le sourire modeste quand Pierre lui rappelle son récent exploit. Son expression change, ses traits se contractent, son regard fixe intensément le corsage d'Anne-marie, montré en contrechamp en gros plan. Désir d'elle, frustration d'une vie sans femme, les deux à la fois? Gênée, troublée, elle se reboutonne d'un geste vif et lui demande, avec un air préoccupé : "C'est donc vrai que tu pars demain au service?" "C'est vrai, pour deux ans!" Succession de champ et contrechamp mettant en jeu les visages d'un homme et une femme qui, en silence, s'avouent leur attirance mutuelle et expriment leur désarroi devant l'échéance imminente d'un départ en mer qui va les désunir. (08:20)
Insomnie et houle marine : le désir qui lie les amants
Le Goff continuant son chemin vers son logis, une maison au toit de chaume qui surplombe la mer, les cartons révèlent que c'est son ambition sociale qui l'a déterminé pour le grand départ : il veut entrer dans la marine militaire pour s'élever. "Mais ce soir là...", le visage d'Anne-Marie apparaît en surimpression de l'onde marine sur laquelle il s'apprête à voguer pendant son long voyage. Cette image mentale témoigne du dilemme qui le saisit. Pierre passant près de la maison, il lui demande d'aller de sa part dire à Anne Marie : "Rien!.." Avec un sourire entendu, Pierre lui répond qu'il va "faire votre commission". Anne-Marie dans la maison de sa famille, dîne avec sa mère - carton : "La mère d'Anne-Marie - Mme Thérèse Reigner". Elle lui dit que le père de Kéméan lui a appris que celui-ci voulait épouser sa fille, elle-même le considère comme un beau parti, deux inserts montrant tour à tour un navire à voiles et un logis à la couverture neuve. Sourire caustique d'Anne-marie : elle ne veut pas de lui. La mère réagit par une expression de désarroi. Pierre survenant pour rapporter à Anne-Marie le message personnel de Le Goff, il l'amène à lui confier l'amour qu'elle-même éprouve pour le pêcheur. Pierre, ici, joue le rôle habituellement dévolu aux servantes dans les pièces du XVIIe siècle : en plus d'être entremetteur, il joue le rôle du sage qui pousse les amants à assumer leurs mutuelle attirance. La séquence qui suit met en scène la passion charnelle qui les unit. C'est la nuit, Anne-Marie, en proie à son désir, se tourne et se retourne sans son lit. En montage parallèle, des plans de la houle marine qui symbolise l'onde érotique qui la traverse. Cette séquence annonce celle qui met en scène, dans L'Atalante que Jean Vigo réalise en 1934, Dita Parlo dans le rôle de la jeune Juliette, jeune femme séparée de son mari marinier. Renonçant à dormir, obéissant à sa pulsion, refusant de se résigner à la fatalité de la séparation, elle se lève pour rejoindre Le Goff que l'on voit apparaître en montage parallèle, préparant son sac. Gros plan sur le genou d'Anne-Marie qu'elle gaine d'un bas noir. Elle s'extrait discrètement de sa maison, chemine dans la nuit jusqu'à la porte de Le Goff. Quand elle lui apparaît, joli montage en staccato de Le Goff exalté, montré alternativement en plan moyen et gros plan. Il s'approche d'Anne-marie, ils s'embrassent dans une commune étreinte. Par ce passage explicite, Le baiser qui tue montre comment l'amour charnel saisit les corps et détermine les parcours. (15:36)

